Villa des Bluegrave

Être immortel, ça pose quelques problèmes. Notamment de bougies d'anniversaire sur les gâteaux. En même temps, il n'y a personne pour me le fêter, alors...

En 1830, alors que le monde découvrait une nouvelle ère de modernité, je m'étais déjà installé dans les environs, échappant à une existence menée un peu trop rondement pour que qui que ce soit verse des larmes sur ma mort supposée.
Les guerres n'étaient pas ce qu'il manquait, loin de là. Mais toujours tuer des humains, me rallier prétendument à une cause ou l'autre, semer la mort dans les rangs...
Je me lassais de cette comédie. C'est à peu près à ce moment que je me mis à chercher des démons pour les affronter, sachant pertinemment qu'ils étaient bien plus forts que les hommes.

Puis je "mourus" à nouveau. Dans un testament, j'avais écrit que tout reviendrai à mon héritier, et avais confié le tout à une famille respectable avec qui j'entretenais autrefois de bonnes relations. Je suis allé retrouver leurs descendants, remarquant ci et là des ressemblances avec leurs ancêtres.
J'ai bien faillit faire rater la combine, alors que je disais être l'arrière arrière arrière arrière petit fils de Jacen Bluegrave, portant son nom.
Sérieusement, n'est-ce pas hilarant ?
Les humains sont entourés de combats qu'ils ne voient pas, de conflits qu'ils ne discernent pas, de complots qu'ils ne comprennent pas alors qu'ils les ont juste sous les yeux...

Toujours est-il que je me tenais devant une maison que j'avais autrefois construite de mes propres mains, avec un terrain de plusieurs centaines de mètres carrés tout autour, en pleine ville. Si jamais j'ai besoin d'argent, je n'ai qu'à vendre une parcelle, et je suis riche...

Entièrement rénovée grâce aux fonds économisés au travers des âges, elle n'avait de la villa dont je me souvenais que la forme. J'en avais profité pour la..."customiser" un petit peu, avec des dispositifs de protection variés.
L'argent aide beaucoup en ce bas monde.

Je poussais le portail en fer, qui donnait sur un petit chemin de gravier d'un mètre de largeur, conduisant à la porte d'entrée de la bâtisse en slalomant entre l'herbe verte et quelques fontaines.
De hauts murs empêchaient de voir quoique ce soit de ce petit paradis.

Je vous fait visiter ? Par ici je vous prie...

Je poussais une imposante porte en bois verni, de plusieurs centimètres d'épaisseur. Et parmi eux, au moins deux sont d'acier...
Un petit mur sur la gauche d'un mètre de long empêche de voir toute la salle. Dessus, plusieurs portemanteaux.
J'y laissai mon long trench-coat ainsi que mes holsters de cuisse.
Sur notre droite, un autre mur qui se prolonge jusqu'à une porte fermée.

En avançant, on découvre toute l'étendue du hall d'entrée, qui me sert aussi de...lieu de réception.
La salle fait environ vingt mètres carrés, et le plafond monte à environ quatre mètres. Un lustre éclaire lorsque les rayons du soleil ou le reflet de la lune ne suffisent plus.
Le sol est un parquet tout neuf, donc attention avec vos chaussures. Les traces sont difficiles à enlever.

Au milieu de la pièce, presque contre le mur, un bureau de bois ainsi qu'un siège tournant très confortable nous font face. C'est généralement dedans que je me trouve.
Sur ce même bureau, un ordinateur portable relié à internet. Une bonne base de données, à vrai dire.
Dans les tiroirs...des documents. C'est tout ce que vous avez besoin de savoir.
Derrière, légèrement sur le côté, se trouve une porte permettant de découvrir la cuisine. Je n'y vais pas souvent...sauf pour prendre une bouteille de bon vin.

Ce que cachait le petit mur de l'entrée était tout bonnement le lieu le plus paisible de tous.
Entre deux plantes vertes d'environ un mètre quarante de haut, un piano à queue, éclairé de nuit comme de jour par le soleil et la lune par une grande baie vitrée donnant, vous l'aurez deviné, sur le portail que nous avons emprunté tout à l'heure, afin de savoir quand l'on vient me déranger.

Lorsque je suis lassé de jouer moi-même, une chaîne hi-fi dernier cri à quelques mètres de mon long instrument prend la relève. Les baffes se trouvent dans toute la demeure, et je peux choisir lesquelles utiliser. Idéal pour réveiller un éventuel "ami" venu se reposer.

La chaîne est donc dans l'angle, à droite de la baie vitrée.
Le mur désormais à notre droite en regardant la chaîne (donc à gauche en entrant, mais que l'on ne distingue pas) semble nu, ce qui accentue l'impression de grandeur de la pièce, meublée uniquement avec ce que je viens de décrire.
Cependant, en appuyant sur un petit bouton situé sous le bureau, un immense pan de mur s'écarte, laissant place à une salle d'un blanc immaculé, cachant des vitrines ainsi que mes deux "ateliers de travail".

Par là, j'entends un atelier de bricolage pour mes armes ainsi qu'un laboratoire de chimie aménagé, avec ôte.
Sous les vitres à l'épreuve des balles, toute une collection d'armes de corps à corps comme à distance, d'utilisations aussi variées que leurs horizons.
Je plaçais ainsi mes Desert Eagle et mes kukris à l'abri, à côté d'une ancienne claymore forgée spécialement pour moi lors de mon séjour chez les Highlanders, il y a quelques quatre cent ans.

On le referme. Je n'aimerais pas que quelqu'un voie tout ça.

Désormais face à la porte que j'avais située tout à l'heure (nous tournons le dos à "l'armurerie"), celle-ci donne tout de suite sur un couloir de quelques mètres.
La première porte à droite mène à une salle de bain avec jacuzzi, la deuxième à une chambre d'ami (que je n'ai jamais utilisée, mais on ne sait jamais...), et la dernière à ma bibliothèque personnelle.

A gauche, nous avons les escaliers menant au premier étage.


Le premier étage à a peu près la même architecture que le rez-de-chaussée.
En effet, nous débouchons sur un couloir identique au précédent, mais de l'autre côté.
La première porte à gauche (donc au-dessus de la bibliothèque) donne sur ma chambre. La seconde sur une salle avec des ateliers de musculation relié à une dynamo permettant de stocker l'énergie produite lors de chaque effort. Qui n'a jamais rêvé d'alléger ses factures d'électricité en faisant du vélo d'appartement ?

La troisième salle de ce couloir conduit à une deuxième salle de bain dotée des mêmes installations que celle immédiatement en dessous

Et enfin, au bout du couloir nous avons la dernière porte de la Villa, ainsi que sa dernière salle, au-dessus du hall et aussi grande.
Le Dojo.

Toutes les petites salles des couloirs ont une fenêtre, et celles des salles de bain ne permettent pas de voir à l'intérieur. Le dojo est dépourvu de fenêtre, afin d'éviter d'en briser une malencontreusement.
Le Hall, au-dessus de la baie vitrée, a quelques fenêtres de plus afin de garder la salle bien éclairée.

Et chacune de ces fenêtres dispose d'un double vitrage résistant au balles...

Voilà, je crois que nous avons fait le tour complet du propriétaire.

Ah ! Suis-je bête. Le couloir du rez-de-chaussée mène à une autre porte donnant sur le derrière de la Villa, un jardin presque identique à celui que vous avez exploré en arrivant.

De plus, en sortant par la porte d'entrée, il y a le garage, sur votre gauche, directement en face du portail.

Là, je crois que tout est bon.
Et où ais-je mis mes clés, moi...

Dans le jardin arrière, un petit chemin de graviers décrit des arabesques entre plusieurs buissons, dont toutes les ramifications mènent à une sorte de piscine.
En réalité, elle est cylindrique et ne fait que deux mètres de rayon, sur deux de profondeur.
Des fleurs aux teintes aussi variées qu'agréables à l'oeil forment un cercle l'entourant, uniquement interrompu par les chemins y menant.

J'aime être ici. Au printemps, les pétales de fleurs de mon unique cerisier vont et viennent au gré du vent, faisant totalement oublier qu'au-delà des remparts de ce lieu, il n'y a que béton et métaux.
Lorsque j'ai du temps à perdre, ou que je me sens mal, je viens ici. J'imite alors à la perfection le "miracle" de Jésus et marche sur la surface paisible de l'onde. Alors, je m'immobilise, et joue avec mon pouvoir.

Des arcs d'eaux prennent naissance, s'enroulant et se déroulant tout autour de moi, comme animés d'une vie soudaine. Je les tords, les modèle, les modifie et joue, encore et encore, à inventer des motifs artistiques en trois dimensions, toujours plus complexes. Le résultat final, qui apparaît souvent après une ou deux heures, se manifeste la plupart du temps comme une cage d'eau mouvante m'enfermant dans mes souvenirs.

Aujourd'hui, sans que je ne puisse réellement l'expliquer, celui qui me vint était de ceux que j'aurais préféré oublier.

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Il y a environ mille ans, j'ai essayé de voir si la chasse au démon était possible pour l'homme. J'ai alors voyagé au travers de toute l'Europe de l'Est, rencontrant germains, byzantins, et même bulgares. De toutes villes et tout villages, j'ai choisis et proposé à de nombreuses personnes, que j'estimais capables, de m'accompagner pour leur apprendre à se battre contre leurs peurs.

Mon échec le plus cuisant. Et un de mes plus douloureux souvenirs.

Moins de cinq ans plus tard, d'une troupe de cinquante personnes, il n'en restait qu'une vingtaine, les autres ayant été tués par la maladie, les brigands, ou bien ayant abandonné. Tout au moins en restait-il plus que je n'aurais osé espérer. Je les avais tous pris assez jeunes, afin de leur enseigner correctement et faire en sorte qu'ils m'accompagnent plus longtemps. La moyenne d'âge était alors de vingt ans, parmi eux.

Les faisant fonctionner par équipe de cinq, et attribuant un élève plus doué que les autres comme capitaine, nous avions entrepris de chasser ce qui faisait des carnages occasionnels dans le monde. Cependant, peu de démons réussissaient à passer dans le monde des humains grâce au sceau apposé par Sparda, et notre véritable travail était rare.

Un jour, néanmoins, nous suivîmes une piste particulièrement prometteuse dans le Royaume de Norvège, bravant blizzards et enfer blanc. Mais mes hommes étaient forts, entraînés. Aucun ne se plaignit ou ne mourut du froid.
Lorsque enfin nous atteignîmes une caverne dans un massif montagneux, éloignés de toute forme de civilisation, je sentis une formidable présence au coeur de celle-ci. Trop tard.

Ceux de mon équipe, quatre personnes que je destinais à être les capitaines des futurs groupes, me faisaient confiance presque aveuglément. Quand je dis "presque", c'est parce que je leur ai aussi enseigné à discuter les ordres qu'ils imaginaient mauvais. Deux hommes, deux femmes. Moins de vingt ans, et pourtant très doués dans les arts du combat, de la logistique, de la tactique et de la philosophie (quoique franchement rudimentaire à l'époque. Disons qu'ils étaient très cultivés par rapport au reste du monde).

Ils furent les premiers à tomber. Quoique les autres ne mirent pas non plus très longtemps à les rejoindre.

Nous avancions dans la neige lorsque mon groupe, celui de tête, allait s'approcher de la caverne. Un des hommes chuta, et nous vînmes l'aider à se relever.

Sauf qu'il n'était plus là. Il n'y avait qu'une trace de sang.

Des cris. Lorsque je relevai la tête, ceux nous suivant tombaient les uns après les autres, comme happés par quelque chose vivant sous la neige.

C'est à ce moment que la présence apparut. Terrifiante. Horrifiante. Puissante.

Trop, même. J'ai eu peur pour ma vie, et voulu m'enfuir. Il suffit cependant d'un seul regard de mon bras droit, une des deux femmes de l'équipe, mais aussi la plus forte de toutes, pour que je pense non pas à me sauver, mais à les sauver.

Abandonnant ceux qui était trop loin de moi pour être protégés (il n'en restait de toute façon qu'une demi-douzaine : le monstre avait quasiment détruit toutes mes troupes en l'espace de quelques secondes), je fis signe à mes subordonnés de s'approcher de moi. J'avais alors invoqué une sorte de bulle protectrice, composée de plusieurs Kekkai.

Spoiler:

Parmi ceux qui m'avaient suivis, j'en avais initié certains aux arcanes démoniaques, faisant passer cela pour de la magie blanche. Alors que je me concentrais sur notre bouclier, je leur avais ordonné de créer une sorte de cercle téléporteur, relié à des balises que j'avais créées de par le monde.

Mais ça ne suffit pas.

Je sentis une perturbation dans ma barrière, mais m'en rendis compte trop tard. La seconde femme disparu dans la neige sans un cri. Les deux autres, tétanisés, me regardèrent, leurs regards donnant une nouvelle définition au mot "peur".

Je voulu crier. Je voulus hurler. Mais avant même que je ne puisse aspirer assez d'air, ils avaient disparus.

Un déclic se produisit dans ma tête alors que les yeux de mon bras droit, toujours rivés aux miens, s'évanouirent. Je ne pus que sentir que mes protections qui se détruisaient, et je perdis connaissance.


Lorsque enfin je me réveillais, je fus surpris de ne pas être mort. Avant de sentir une ignoble odeur de corps en putréfaction. Je me redressai, et jetai un regard autour de moi.

Des dizaines, non, des centaines de corps gisaient. Ils n'étaient pas humain, mais même s'ils l'avaient été, je n'aurais pu le dire avec certitude. Car il ne restait rien de leur visage, ou de leur forme d'origine.
Tout ce que je voyais, c'était du sang, des organes, des membres, à perte de vue, teintant les blanches vallées d'un rouge que je voyais d'habitude sur les champs de batailles particulièrement sanglantes.

Je tremblais. J'avais mal au coeur, et fus pris de vertiges. Je me jurais alors, au milieu de la chaleur des entrailles démoniaque et du froid mordant du Nord, que jamais je ne tenterais à nouveau pareille expérience.

De rage, je frappais le sol, fermant les yeux sous le coup de larmes que je redoutais. Elles ne vinrent pas.

Lorsque je les ouvris, je découvris le visage de mon bras droit, ses yeux toujours rivés aux miens avec la même intensité, la même supplique silencieuse de la sauver.

C'était sa tête décapitée.

Je lui fermais les yeux, la couvris de neige, et partis. Mon travail était fini.


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Les habiles courbes nées de mon imagination s'affaissèrent et retournèrent à l'état d'onde pure.
Ceci était tout ce qu'il me fallait pour me motiver dans ma croisade sanglante contre les enfers.

* Suite du RP dans le Parc *
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Le Portail s'ouvrit quelques secondes avant que ma moto ne s'engouffre par le passage, et se referma de lui-même en un claquement sec. Du même automatisme apparent, mon garage s'ouvrit devant moi. Freinant brutalement, je mis à nouveau mes pneus à rude épreuve avant de m'arrêter finalement. Transportant le corps encore inconscient de cette fille sans nom, je sortis et entrais en poussant la porte d'entrée avec mon pouvoir. Traversant le hall, je disparus dans le couloir sur la droite et pris la deuxième porte. Je déposais alors délicatement le corps dans un lit qui n'a accueillit personne depuis son achat...

Ne sachant que faire en attendant la réponse de la Devil Huntress, je sortis et pris la salle adjacente, la bibliothèque. Farfouillant parmi les rayons, je pris finalement un tome sur des expériences de prisons mentales, rédigé par un alchimiste un peu fou vers la fin du quinzième siècle. Je remarquais avec une surprise teintée de fierté qu'il n'avait quasiment pas de poussière sur sa couverture. Et pourtant, ça fait un moment que je trimbale toute cette bibliothèque sur les arts occultes...

Je sortis finalement le bijou en forme d'aile de phénix, et commençais à l'étudier. Me souvenant subitement de la quantité de sang que la fille avait perdu, je laissais là le livre et l'artefact avant de foncer dans mon "laboratoire" chercher un nécessaire de transfert sanguin.
Assez étonnement, mon groupe sanguin pouvait être considéré comme donneur universel chez les humains. J'en déduis que je pouvais me permettre de faire la même chose avec elle...
Je découvris mon bras gauche et son droit et plantais deux aiguilles, une dans son bas et l'autre dans le miens, après avoir désinfecté sa plaie et l'avoir enroulée dans quelques mètres de bandages.
Régulant la pression, je vis le liquide rouge sombre quitter mes veines pour aller remplir les siennes. Légèrement inquiet quant au succès de cette opération, je pris son pouls.
Elevé, mais ça devrait aller. C'est une combattante, après tout.

Me souvenant alors que dans la précipitation, j'avais oublié son arme dans le garage et mon livre dans la bibliothèque, je fermais les yeux et visualisais ma demeure. Quelques secondes plus tard, l'étrange arme entra dans la chambre en volant, accompagnée par l'ouvrage sur les prisons mentales.
Je m'intéressais aussi bien à l'un qu'à l'autre, attendant le rétablissement de la guerrière.

Quelque part dans la villa sonnèrent les douze coups annoncant minuit.
Une autre nuit agitée, Bluegrave. Et dans tout ça, tu n'as pas énormément dormis...
Je chassais ces pensées, puis me mis à lire avec attention.

-Jacen... Où m'avez vous emmené?... Pourquoi vous souhaitez tant me venir en aide?...

Piper, toujours retenue dans un endroit vide, sentait la chaleur envahir son corps lentement. Le blanc qui dominait les lieux se dissipa, laissant place au noir inquiétant.

-T'as eu de la chance cette fois...

*Cette voix!...*

Piper se retourna et aperçu un visage qu'elle aurai préféré oublié.

-Rémina...

Le visage de la démone s'effaça.
Piper sentit de nouveau son corps, la douleur de sa blessure et le lit sur lequel elle reposait.

*Où m'a t-on emmenée?...*

Elle sentit son cœur battre, sa respiration redevenir normale.Mais la douleur de sa blessure persistait. Elle poussa un râle, puis essaya de bouger.

*Remina... A chaque fois qu'il m'arrive des ennuis, c'est de ta faute... ?! Je ne suis pas chez moi... Ce n'est pas aussi confortable... Et puis si j'y était, Otto serait à mon chevet... Et je sentirai sa main dans la mienne, comme je l'avais fait pour lui quand il était mal en point...*

Mais la jeune fille ne pût reprendre conscience à ce moment là.
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Elle eu soudain un flash back.
Elle se réveillait dans son propre lit, vêtue d'une petite robe blanche légère qui s'arrêtait au genoux. La lumière de la lune traversait la fenêtre, éclairant légèrement la chambre en bleu. Elle se leva, observant sa chambre comme si quelque chose n'allait pas. Elle avait l'impression d'avoir déjà vécue cette scène. Elle sortit par la fenêtre comme elle avait l'habitude de le faire, puis atterri devant la porte d'entrée qui était encore ouverte. A cette heure ci, tout les villageois se devaient de fermer à double tour toutes les portes du village, ainsi que les portes de la ville. Beaucoup de démon trainaient dans les environs. C'est pour cela que des règles de sécurité très stricte avait été appliquées. Mais ce soir là, seule la porte des parents de Piper était ouverte. Elle remarqua une trainé de sang sortant de cette fameuse porte. Elle se précipita dans la maison, puis constata, horrifiée, que l'entrée était ensanglantée. La salle était sans dessus-dessous. Mais aucun corps n'était présent. Elle quitta la maison pour suivre les traces de sang qui menaient tout droit vers la demeure du maire. Elle saisit la poignée de la porte, hésitant à pénétrer à l'intérieur. A l'intérieur, elle découvrit les corps de chacun des membres de sa famille. Désespérée, Piper tomba au sol, ses yeux noyés par les larmes.
Mais quelques minutes après, elle se releva. Une haine immense s'était emparé d'elle, ainsi qu'une tristesse qu'elle ne pouvait ignorer. Elle se précipita vers le corps inerte de sa mère. Son regard était déformé par la peur et ses cheveux roux ondulés étaient imprégnés de sang. Piper saisit le pendentif de sa mère, qui était en forme d'aile de phœnix.

*C'est ici que je l'ai trouvé... L'aile du phœnix qui appartenait à ma mère... C'était mon père qui lui avait offert lors de leur première rencontre. Que signifie t-il exactement?...*

Parmi tous les corps gisaient au sol, il manquaient une personne.

*Où est mon père?...*

Piper se releva et entre-ouvrit la porte de la salle d'à côté. Elle put observer deux silhouette masculine.

-Alors comme ça... Vous êtes un démon?... Arrêtez, ça me fait pas rire...
-Vous ne me croyez pas? Pourtant vous auriez dû le remarquer... Puisque vous l'êtes aussi...

Allongé à côté des deux homme se trouvait Hatori, apparemment encore vivant puisqu'il se trainait au sol. Il saisit la cheville d'un des deux homme fermement, puis releva la tête, le visage balafré et ensanglanté.

-Espèce de... Comment ose tu te sert des villageois comme des pions et...

Hatori reçu un violent cou sur la tête, l'empêchant ainsi de finir ce qu'il avait à dire. Piper ne semblait pas comprendre dans quelle situation elle s'était retrouvée. Un des deux l'avait remarqué mais cela ne semblait pas le déranger plus que ça.

*Cette scène... Je suis sûre de ne jamais l'avoir vécu... Et pourtant...*
L'orage survint alors. Un éclair illumina la salle, dévoilant le visage de l'homme qui avait remarqué l'adolescente. Un sourire cruel apparut sur le visage du démon, qui ricanait silencieusement, le regard
sadique rivée sur la jeune fille.

*!!! Père!...*

Le flash back s'interrompu.
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Le froid s'empara de nouveau de la jeune femme. Il faut dire que Piper supportait mal le froid, elle vivait dans un village entouré de déserts et n'avait pas l'habitude de se balader dans cette ville.
Elle frissonna, puis s'agita, cherchant la chaleur.

-Hmmm...Jacen?...

Elle tressaillit, puis, curieuse de savoir où elle se trouvait, elle ouvrit doucement les yeux, gémit puis soupira. Elle observa les lieux et constata avec soulagement qu'elle ne se trouvait pas dans un hôpital. Une larme apparut au coin de ses yeux.

*Je m'en suis sortit...*

Elle chercha Jacen du regard, remarquant qu'elle manquait encore d'énergie.
C'était un jeune homme fort séduisant, et Piper ne resta pas indifférente. Elle rougit, fixant le démon, hypnotisée, en admiration devant un être très attirant qui était pourtant un démon.
Piper fuya son regard, intimidé par l'homme qui était en face d'elle.

"...ait tenté une seconde tentative. Cette fois-ci, en utilisant l'hypnose, l'individu s'est enfermé sur lui-même juste après le stimulus. Il est alors devenu totalement insensible, ses sens ne relayant rien à sa personne. Son corps fonctionnait toujours, comme pouvaient en témoigner les battements de son coeur ou la production de salive, mais l'esprit n'avait pas suivit et s'en était en quelque sorte séparé. C'est amusant de voir à quel point la puissance spirituelle des humains est faible, peu important leur force musculaire..."

"...couronné de succès. J'eu cependant recours à du sang de démon disséminé dans la pièce avant d'effectuer le moindre test. L'effet fut spectaculaire : à peine le souvenir était-il invoqué que le sujet se plongeait dans une transe dont il ne s'est malheureusement jamais réveillé. C'est incroyable...cela signifierait qu'il serait possible de transformer quiconque en légume, à vie, pour pu que l'on connait certaines bases dans le domaine ainsi que la plus grande peur de la victime. Certes, cette étape est la plus difficile, les méthodes pour soutirer un souvenir à un être vivant étant toutes plus risquées les unes que les autres, et avec de faibles chances de succès. Il peut cependant être avancé que..."

J'en étais là de ma lecture quand je sentis un mouvement dans le lit. Je me tournais alors, refermant le livre. La jeune inconnue s'agita, faisant onduler l'améthyste clair et délicat de sa chevelure.
Une couleur inhabituelle, pour une humaine...

-Hmmm...Jacen?...

A l'évocation de mon nom, je me penchais légèrement vers elle, soulagé de voir son état s'améliorer. Elle s'agita une dernière fois avant d'ouvrir les yeux et d'inspecter la pièce. Je cru voir un éclat de lumière perler sur son visage, mais il disparut dès qu'elle remarqua ma présence. Elle resta un moment sans voix, avant de rougir et de détourner le regard. Je souris.
Une Devil Huntress réchappe de justesse à la mort et reste timide devant son sauveur ?
Elle est encore jeune. Mais ça reste tout de même flatteur...
Elle était belle, là n'était pas le problème. Mais ma dernière expérience dans ce domaine a laissé des cicatrices qui restent encore profondément enfoncées dans mon être...
Je lui fis face en essayant d'avoir l'air plus détendu que je ne l'étais, et gardais mon sourire.

- Vous vous êtes enfin réveillée, on dirait. Vous allez mieux ?

Bien entendu, ses blessures devaient la faire encore souffrir, mais au moins est-elle désormais consciente. Je me souvins qu'elle avait frissonné à son réveil, et sans esquisser le moindre geste, un bouton tourna quelque part dans la Villa, dominé par mon pouvoir. Le chauffage étant un système ingénieux d'eau circulant directement sous le plancher, la chaleur était véhiculé plus rapidement et plus efficacement que les modèles habituels.
Je posais mon livre au sol, près de l'arme de la chasseresse. Conscient de toujours être habillé de mon long manteau en cuir, je l'enlevais et le fis voler jusqu'à la fenêtre, où il s'accrocha, et me tournais à nouveau vers la fille.

- Evitez de trop bouger. Vous avez eu une expérience assez traumatisante, aussi bien pour le corps que l'esprit. Reposez-vous, je veillerais.

Le sang continuait de circuler de mon être vers celui de la blessée. Il était plus sombre que le sang humain, mais vu le rétablissement de la Devil Huntress, il fait parfaitement l'affaire.
A moins qu'elle ne soit pas qu'une simple humaine...mais d'ailleurs, comment s'appelle-t-elle ?

- Au fait, puis-je vous demander votre nom ?

- Au fait, puis-je vous demander votre nom ?

Piper évita de nouveau le regard du démon, sentant son cœur palpiter de plus en plus irrégulièrement.

*Ridicule... Je rougis face à un démon maintenant... De mieux en mieux...*

Elle ferma les yeux un moment, tentant de retrouver son calme. Elle soupira, ouvrit les yeux, puis croisa le regard du jeune homme, essayant d'avoir l'air indifférent à son charme. Il faut dire que Piper jouait très bien la comédie, mais face à cet homme, ses émotions reprenaient le dessus. Elle lui sourit timidement, la voix chevrotante.

-On m'appelle Phoenix... Piper pour les intimes...


Elle fuyait son regard, puis constata que le pendentif n'avait pas été détruit. Elle fronça les sourcils, puis reprit.

-Pourquoi faites vous cela? dit elle en remarquant que le sang sombre du démon pénétrait dans ses veines. Pourquoi... M'avez vous sauvée?...

Elle fixa Jacen, le regard perdu dans le sien, curieuse de savoir pourquoi un démon sauverait la vie d'une Devil Huntress, qui l'aurait tué dès qu'elle en aurait eu l'occasion, même si la jeune femme n'en avait plus l'intention à présent.

Ma simple question venait de transformer la guerrière, qui détourna à nouveau le regard en rougissant. Elle finit par retrouver le contrôle de ses émotions après un court instant, et soutins mon regard, mais gardait une voix qui tremblait légèrement.

-On m'appelle Phoenix... Piper pour les intimes...

Je souris à nouveau. A la fois pour la tournure de sa phrase et sa faiblesse apparente lorsqu'elle me regardait droit dans les yeux.
Même si c'est tentant, je pense qu'il serait déplacé de l'appeler Piper pour le moment...
Elle fronça les sourcils puis continua.

-Pourquoi faites vous cela? Pourquoi... M'avez vous sauvée...?

En disant cela, elle plongea à nouveau son regard bleuté dans le mien. Je n'avais jamais connu pareille situation par le passé...et je pense pourtant avoir eu plus que mon compte d'expériences.
Je me perdis un instant dans la profondeur azurée de ses yeux, comme hypnotisé.
Cette fois-ci, ce fut mon tour de détourner le regard. Je composais un nouveau sourire sur mon visage avant de me souvenir de la question qu'elle m'avait posée.

- Je...ne sais pas. Il faut croire que c'est inné chez moi, la générosité...

Je reculais un peu. Mon sourire devint ironique, afin de coller avec ma remarque.
Bien entendu, Bluegrave...tu esquives savamment toute question personnelle, car tu sais que personne ne sera là pour s'en souvenir d'ici une petite centaine d'années...
Je coupais la pression du nécessaire de transfert et retira mon aiguille. Pendant que j'enlevais la sienne avec délicatesse, je lui dis :

- Nous pourrions parler pendant des heures encore, mais ça ne vous reposera pas, alors que c'est ce dont vous avez besoin pour l'instant. Dormez, et demain matin, je répondrais à toutes vos questions.

Je pris le livre, l'étrange bijou, le nécessaire et me levais de ma chaise. Me tournant vers la fenêtre, je levais la main droite : mon manteau s'envola et s'y logea comme s'il y avait été aimanté. Je me dirigeais vers la porte et l'ouvris ; dans l'entrebâillement, je me tournais à nouveau vers la femme, désormais nommée.

- Faites de beaux rêves, Miss Phoenix. Et ne m'obligez pas à revenir vous chercher, cette fois...

Piper regarda Jacen s'éloigner, puis fermer la porte derrière. Son regard vint se poser sur ses nombreux pendentifs. Chacun d'entre eux représentait une partie du corps d'un phoenix. La tête avait été offerte à Otto, l'aile gauche était entre les main de Jacen. Il ne lui restait plus que l'aile droite, les griffes et la queue, ainsi qu'un pendentif représentant toutes ces parties assemblées. Piper ignorait la signification de ces bijoux. Elle les avait gardé après la mort des membres de sa familles, qui avaient tous étaient assassiné par un démon. Peut être était-ce son père? Ou l'homme étrange avec qui il discutait cette nuit là?... Tout ce qu'elle savait c'est que son père y était pour quelque chose.
La jeune femme serra ses parures de sa main gauche, fermant les yeux lentement, tentant de trouver une réponse à toutes ses questions. Mais alors qu'elle s'apprêtait à rouvrir les yeux, le mal dont elle avait était victime s'empara de nouveau d'elle. La jeune femme n'opposa aucune résistance.
Elle se retrouva dans le même endroit vide, toujours aussi silencieux et ennuyeux. Rémina réapparut une fois de plus, les bras croisés, n'ayant pas vraiment l'air enchantée de revoir Piper si tôt.

-Déjà?! Ma pauvre fille! Tu n'es pas très coriace!...

-Tu crois? Je suis revenue volontairement...

Piper, d'un pas nonchalant, zona autour de sa tante comme si elle cherchait quelque chose.

-Dis-moi, Rémina... Toi qui semble savoir tout sur tout... Si père était réellement un démon... Pourquoi ne m'a t-il pas éliminée?...

La démone, face au changement de comportement de Piper, décroisa les bras, puis se tourna vers sa nièce, l'air intriguée.

-Pardon? ... Ah!! Oui... Bien sûr... Tu parle de cette nuit là...

Rémina s'appuya sur ce qui semblait être une chaise invisible, comme si elle lévitait.

-Oh... Tu sais... Ton père à réellement eu l'intention de t'éliminer..., dit elle en ricanant. Seulement... Si ce gèneur de Hatori n'était pas intervenu à temps... Tu serait belle et bien morte, ma pauvre chérie! Puisque tu refusait de suivre ton père dans ses agissements...

-Bah voyons... Désolée, je n'ai aucun souvenir de cette soirée...

Piper saisit ses deux révolvers, comme apparut de nulle part, puis les pointa vers le dos de Rémina, l'air insatisfaite de se qu'elle venait d'apprendre.

-Mais encore?...

Rémina étouffa un rire.

-C'est là que sa devient intéressant... Le reste, je te laisse le découvrir toute seule. Cela sera beaucoup plus divertissant...?! Hé! Attends! Qu'est ce que tu fais?!

-J'étais en train de me demander ce que ça donnerai si je te faisait disparaitre de ma tête...


Rémina recula d'un pas, constatant qu'elle perdait le contrôle de la situation.

-C'est impossible... On ne peut faire apparaitre des armes en ces lieux! Je suis la maîtresse de ces lieux et je suis la seule à pouvoir le contrôler à ma guise!...

Piper sourit, lançant un regard moqueur.

-Il faut croire que tu as perdue la main, vieille carcasse... Tu te fait des rides et ta beauté s'envole... Avec ton talent... Déjà que tu n'était pas très jolie à voir, je me demande pourquoi Hatori ta demandé en mariage... Il était désespéré à ce point?

Un grondement retentit. La voix de la démone était devenue grave et caverneuse. Elle releva la tête, le blanc des yeux injecté de sang et les iris jaune vives.

-Oh... J'ai touché un point sensible?... Arrête de râler comme ça., on dirait un homme des caverne! Même si je l'avoue, c'est une insulte envers eux de te qualifier ainsi...

Un nouveau bruit sourd et menaçant se fit entendre. La démone désintègra le néant qui les entourait dans le but d'atteindre Piper.
Le lieu vola en éclat, puis Piper reprit conscience.

*Woops... Je pense pas la revoir de si tôt...*

Piper se releva. Elle semblait en pleine forme et sa blessure ne la faisait presque plus souffrir. Elle constatait avec étonnement qu'elle avait dormit toute la nuit, ce qui ne lui arrivait jamais d'ordinaire. Elle se leva du lit, puis étira ses bras, puis chercha son arme.

*Il va falloir que je retrouve Jack et m'excuser auprès de lui.. Mais avant je doit remercier Jacen...*

Elle cessa de bouger un instant, le regard vide. Le silence s'installa.

*Attends voir... Comment pourrai-je le remercier?!*

La jeune femme se posa sur le lit, sa tête dans ses mains, cherchant un moyen de remercier Jacen de s'être si bien occupé d'elle, mais rien n'y faisait. Elle se releva, arrangeant ses cheveux qui s'était aplatit pendant son sommeil.

*Tant pis... Je lui demanderai... Mais tout d'abord...*

Piper joignit les mains et ferma les yeux, puis tenta d'enter en contact avec Jack.

Cloud's theme - FFVII Advent Children Soundstrack

Les étoiles...

En cette soirée, elles étaient parfaitement visibles. Je contemplais chacune d'entre elles, au travers de l'immense baie vitrée de mon Hall/Bureau. Assis sur mon piano, je fixais chacune d'entre elles avec une béatitude émerveillée digne de celles d'un enfant. J'avais accroché mon manteau non-loin de moi, et m'étais assuré que le système de sécurité de la résidence était bien activé avant de monter à moitié la garde, captivé par les lueurs nocturnes de la voûte céleste.
A quelques pas de là, j'imaginais très bien cette Phoenix dormir d'un sommeil de plomb, les couvertures se soulevant au gré de sa respiration, induisant un rythme lent et reposant à cette douce mélodie qui résonnait dans la nuit.

Ici, aucun son de la ville ne parvient jusqu'à nous. J'ai toujours apprécié le calme, l'isolement; c'est pour cette raison que j'ai transformé cette demeure en enclave, forteresse aussi bien de repos que d'asile, avec comme unique souci de trouver un endroit hors du temps capable de me calmer dans ma lutte séculaire contre les démons.
Un nouvel éclat dans le ciel attira mon attention : la lueur éclatante et rougeoyante de Mars, symbole aussi bien de guerre que d'espoir. Etrangement, presque toutes les cultures humaines voyaient parmi les astres des présages, dont la plupart pouvaient passer pour encourageants : une sorte de moyen de se persuader que "tout ira bien", que les ennuis ne durent jamais très longtemps.
Je souris à cette pensée.

Pauvres fous...pour avoir le privilège du bonheur, il faut se battre, pas rester apathique en regardant les étoiles...
Ce qui pouvait assez bien résumer ma situation. J'étais coutumier de ces moments de faibles réflexions, admirant tel ou tel miracle de la nature (même si mes préférences allaient à ces multiples lueurs que je contemplais depuis quelques heures déjà)... ça me permettait de garder un semblant de raison, parmi tout ce sang et ces larmes. Et voilà que moi, Jacen, j'étais réduit à me lamenter inutilement sur le sort de quelques anciennes tribus humaines, dont j'avais même côtoyé certaines.

D'un soulagement mêlé de regrets, je vis les premières lueurs de l'aube éclairer une partie du ciel, les teintes chaleureuses de l'Astre du Matin réchauffant peu à peu l'atmosphère et défiant les ténèbres, qui reculaient peu à peu. Je me levais finalement, un peu engourdi, et m'étirais : cette nuit n'avait pas été de tout repos non plus...et même si j'avais moins besoin de sommeil que les humains, j'étais quand même fatigué par toutes ces nuits de combat.
Mais il va falloir te résigner...après tout, tu savais ce qui t'attendais si jamais tu venais trainer par ici...
Faisant taire ma voix intérieure, je me dirigeais vers les cuisines ; lieu dans lequel je ne venais pas souvent, il faut bien l'avouer, alors qu'elles auraient pu servir à un restaurant entier.

Je baillais, puis agitait mes doigts ; quelques ustensiles s'envolèrent ici et là, avant de se placer devant moi. Faisant à nouveau appel à mon pouvoir pour invoquer des ingrédients dont les simples noms pouvaient donner l'eau à la bouche : oeufs, farine, sel, lait, chocolat...
Usant d'une certaine expérience, je mixais les aliments à une vitesse impossible pour un être humain normal, sans pour autant en perdre un milligramme. Des tablettes de chocolat se mirent à fondre au-dessus d'un feu doux; les oeufs virent leur blancs et jaunes séparés avant d'être battus, et autant d'autres actes culinaires difficilement exécutables par une seul personne.

Tel un chef dirigeant un orchestre invisible, je fis décrire à mes mains de complexes arabesques, mimant certaines actions, reproduites à distance, et autres.
Quelques secondes plus tard, un moule en forme de petits cônes sortit d'un placard en volant et il se retrouva remplit par ma mixture ; d'un geste, je mis un dernier carré de chocolat au coeur de chaque cône remplit, et mis le tout au four. Il suffit de quelques minutes pour terminer le travail et le laisser libre face à la personnalisation du chef : je retirais du moule plusieurs portions de gâteau au chocolat et les déposais sur de petites assiettes, disposées en cercle sur un plateau d'argent, et chacune dotées d'une petite cuillère. D'une main experte, je rajoutais un coulis orangeâtre sur et autour de chaque part, et déposais au sommet de chacune une feuille de menthe.
Ce matin au menu de Chez Jacen : Coeur Fondant au chocolat avec son coulis d'orange glacée.

Vous l'aurez deviné, j'ai passé mon temps dans certaines pâtisseries entre deux siècles d'existence, et retenais les recettes que je préférais. Et puis, elles pouvaient aussi s'avérer utiles dans ce genre d'occasions.
Le plateau s'envola et me précéda dans le hall, transportant des portions encore fumantes. Je suivais de près le délicieux fumet répandu par les mets, avant de les poser sur mon bureau et de me diriger à nouveau vers mon piano. Les premiers rayons du soleil emplirent la pièce au fur et à mesure que le char d'Apollon s'élevait dans le ciel, répandant des nuances de couleurs chaudes dans toute la pièce.
Je m'assis finalement devant l'instrument, laissai mes doigts hésiter un moment au-dessus des touches, puis me décidait sur une mélodie pour réveiller la Devil Huntress.

Tifa's theme - Piano

Un des gâteaux s'envola vers moi, et croquais violemment dedans alors qu'il passait à portée de ma bouche; me souvenant brusquement que j'avais mis un coeur fondant de chocolat, je me battis pour le rattraper avant qu'il ne coule jusqu'au piano tout en jouant, barbouillant mes joues de chocolat.

Ben quoi ? Un peu de vulgarité dans ce monde de finesse...

Après sa longue discussion avec Jack, la connexion s'interrompit violemment, faisant basculer la jeune fille en arrière. Piper se releva, un peu étourdit par son retour. Elle entendit une douce mélodie, jouée au piano. Piper ne s'y attendait vraiment pas. Elle se relava, observant la salle, puis entrouvrit la porte de la chambre.

*D'où provient-elle?... Cette mélodie... Je suis sûre de l'avoir déjà entendu quelque part...*

Elle referma la porte doucement derrière elle, puis suivit les sons, admirant la demeure, complètement perdue dans cette immense villa.

*...Ça vient de là...*

Elle se dirigea vers se qui semblait être l'entrée. Les sons se faisait de plus en plus fort. D'un pas lent et silencieux, elle aperçu Jacen, jouant du piano avec talent tout en dégustant des gâteau au chocolat en usant de son pouvoir de télékinésie.

*C'est sublime...*

Piper resta un moment figée devant, hypnotisée par le jeune homme, comme la première fois qu'elle l'avait vu.
Elle n'osa pas le déranger, elle écoutait, sans un bruit, envoutée par la mélodie, charmée par Jacen...

Mes doigts volaient au dessus des touches, entrainées dans une valse dont les pas était la musique. Chaque note parvenait parfaitement dans le rythme délicat de cette douce mélodie, apaisant chacun de mes sens et concentrant les autres sur cette simple et unique action qu'est la musique.
J'ai toujours su jouer d'un instrument, et je ne me suis jamais arrêté. J'avais commencé modestement, avec un simple ocarina. Puis, la curiosité venant, je m'étais intéressé à des sonorités différentes et plus agréables...
J'attaquais à nouveau les accords et allais continuer la mélodie quand je me sentis observé. Je m'arrêtais et levais le regard, pour découvrir que Piper m'observait depuis l'entrebâillement de la porte. J'essuyais de mon pouce le chocolat sur mes joues et lui sourit.

- Bonjour, Miss Phoenix. Vous allez mieux ? Excusez-moi, j'ai pensé qu'il était bon de vous réveiller...

Je me levais, et récupérais mon assiette, que j'avais entamée. Levant la main gauche, je fis s'envoler une part jusqu'à mon hôte.

- Avez-vous faim ? On est souvent affamé après un combat, aussi bien physique que mental...

Je m'assis sur un coin de mon bureau, la regardant. Elle dégageait une impression de sérénité, plus que lors de son premier réveil.
J'imagine que la nuit a été utile...
Je me tournais et fit face au lever de Soleil, qui baigna la salle dans des couleurs orangées très reposantes. Je mangeais une nouvelle bouchée avant de sortir le pendentif qu'elle m'avait demandé de détruire, et lui fit un petit sourire contrit.

- Je suis désolé, mais je n'aime pas ne pas connaître l'origine des choses. Je me suis dit que si j'étudiais un peu ce bijou, je pouvais guérir plus efficacement une personne atteinte d'un mal similaire au vôtre, ou même vous en protéger...

J'agitais le pendentif devant moi, et en étudiais à nouveau les détails, avant de reprendre :

- Malheureusement, je n'ai pas trouvé grand chose. Mis à part une légère trace d'aura démoniaque, je n'ai rien trouvé. Peut-être cet objet peut-il servir de relais entre la personne dotée de cette aura et une personne, je n'en sais rien...

Je me levais et laissais ma part sur mon bureau, avant de m'approcher de Piper et de lui présenter le bijou.

- Je ne l'ai pas détruit, car je pensais trouver plus que ça, mais après tout le choix est vôtre. J'ai aussi pensé que vous préfereriez le détruire vous-même.

Je ne pu m'empêcher de la regarder à nouveau dans les yeux, et de me sentir un peu gêné de poser des questions aussi sérieuses alors qu'elle venait de se réveiller, mais...ma curiosité ne connait presque pas de limite...

- Et...pouvez-vous me raconter précisément ce qu'il s'est passé hier soir ? Peut-être qu'il y a eu un élément déclencheur, ou je ne sais quoi...

...jusqu'à ce que ma gêne rattrape ma curiosité... Me sentant idiot, je détournais un peu le regard.

- Mais, si vous ne voulez pas en parler, je comprendrais, pas de soucis...

Piper sourit au furet a mesure que Jacen tentait de créer un dialogue avec elle. Elle rit discrètement, puis s'approcha du jeune homme, puis enleva le chocolat qu'il avait sur ses joues, tout en lui adressant un sourire radieux.

-Bien sûr... Cela ne me dérange pas le moins du monde... Vous m'avez sauvé la vie... Je ne peux plus rien vous refuser à présent...
Récement, j'ai éliminée un membre de ma famille. C'était un démon, et je ne pouvait pas prendre le risque de le laisser agresser d'autre innocent... Malheureusement, avant que je ne l'élimine, il m'a... "jeté un sort" ou quelque chose comme ça... Le pendentif que vous tenez était l'objet visé... Normalement il devait servir à éloigner les être démoniaques... Mais comme vous avez pu le constater, vous ne ressentez rien... Et a la place c'est Jack et moi qui ont subit... Si il était resté plus longtemps a proximité de cet objet, Jack aurai été vidé entièrement de son énergie... Mais moi...

Piper s'arrêta brusquement, puis lâcha un soupir. Elle regarda Jacen dans les yeux, puis reprit.

-Je suis... Mi-démon... Le sort n'a agit qu'à moitié sur moi... Mais en utilisant une technique de guérison démoniaque je pensais que cela pourrai m'aider...Mais je suis aussi mi-humaine, alors la technique n'a fait qu'aggraver les choses... Si je ne l'avais pas utilisé, peut être que je me serai rétablie plus vite...


Elle tripota nerveusement une mèche de cheveux, espérant que le démon avait a peu près ce qu'elle venait de lui expliquer...

-Je ne sais comment vous remercier...

Je laissais ma phrase en suspens alors que la Devil Huntress s'approcha de moi. Ne sachant trop comment réagir, je restais alors immobile, puis elle retira le chocolat restant de ma joue de son doigt fin. Je me sentis rougir un instant devant son sourire, avant de me ressaisir.
On se reprend, Bluegrave. Tu n'auras que des ennuis si tu t'engages sur cette voie...

J'écoutais alors son histoire avec une attention toute particulière, essayant à la fois de comprendre comment des humains et des démons pouvaient se..."mélanger", et surtout, la nature du sort qu'on lui avait jeté...
Une sorte de malédiction, probablement. Mais capable aussi d'emprisonner mentalement ? L'auteur de ce sort doit être puissant...et si elle a été capable de le défaire, cette femme aussi doit être très forte. Comme c'est intéressant...
Lorsqu'elle m'avoua ses origines hybrides, je ne laissais rien paraître, mais au fond de moi, j'éprouvais alors une certaine forme de sympathie...
Vivre au milieu de personnes que l'on ne considère pas comme ses "pairs" est difficile. J'en connais un rayon...et même si je n'ai jamais vraiment connu de liens familiaux, le fait qu'elle soit arrivé à tuer un membre de sa famille est une autre preuve de sa force. Mais ce genre d'action se fait généralement chez les démons...

J'étais incapable de dire si elle tenait plus du démon ou de l'humain, mais quoiqu'il en soit, elle semble au moins à la hauteur de ses origines.
J'étais plongé dans mes pensées quand elle se décida enfin à me dire :

- Je ne sais comment vous remercier...

Je relevais alors le regard, pour croiser le sien. Je restais muet quelques secondes avant de m souvenir de la scène qu'elle s'était plu à me jouer. Je m'avançais alors vers elle d'une démarche assurée, un sourire en coin, et lui dit au creux de l'oreille :

- Eh bien...vous pourriez me montrer que vous avez entièrement retrouvé la forme...

Je fis une pause et passais alors derrière elle, tel le prédateur tournant autour de sa proie, avant d'ajouter...

- ...il y a un dojo juste au-dessus de nous. Vous m'accompagnerez ? Aucune arme d'aucune sorte. Juste...nous.

Je gardais mon sourire carnassier alors je prenais le chemin des escaliers, et lui jetai un dernier regard.
C'était effectivement un moyen parfait pour moi...à la fois de "jouer" et de m'assurer qu'elle ne risquait plus rien, et aussi pour me donner une idée de son niveau.
Il se peut que j'aie à compter sur elle dans le futur. Je préfère savoir jusqu'à quel point je peux lui faire confiance...

Quand le démon s'était approché de son oreille, elle sentis un souffle chaud parcourir son cou et sa nuque, qui la fit tressaillir.

- Eh bien...vous pourriez me montrer que vous avez entièrement retrouvé la forme...

*Comment ça?...*

-...il y a un dojo juste au-dessus de nous. Vous m'accompagnerez ? Aucune arme d'aucune sorte. Juste...nous.

*Pardon?Juste nous?!... Sans arme?...*

Piper ferma les yeux, tortillant furieusement sa mèche de cheveux, rougit de plus belle tout en ne sachant quoi répondre. Sans ses armes, Piper ne valait pas grand chose... Mais elle reconnaissait que la proposition de Jacen ne la laissait pas indifférente...

-Euh... Oui pourquoi pas...

*Idiote! T'as les jetons parce que tu ne t'es jamais battu sans arme! Ridicule!... Bon c'est pas grave, de toute façon je suis mi-démon, je devrais m'en sortir... Enfin je crois...*

Elle baissa la tête et le regard, eu un frisson, puis reprit.

-Je vous suis...

*Hum... La dernière fois que je me suis battu sans arme, c'était avec Hatori... J'ai faillit y laisser ma peau... Mais c'était il y à quatre ans, depuis j'ai surement progressé... Ouais surement...*

Piper croisa à nouveau le regard de Jacen, puis l'évita, mal à l'aise, fixant le sol, cherchant à se ressaisir.

*Je ne m'y attendais vraiment pas...*

-Je vous suis...

Mon sourire se fit plus doux, mais je m'amusais intérieurement de l'état dans lequel je parvenais à la mettre...
Mais n'est-ce pas une certaine forme de torture ?
Je lui fit signe de me suivre, puis empruntai les escaliers. Nous passâmes une série de porte à gauche avant de prendre la première à droite, donnant sur la salle juste au-dessus de mon grand hall.
Et aux mêmes dimensions.

La porte grinça en s'ouvrant sur mon immense dojo : lieu de détente et d'efforts, il me servait parfois de pièce de méditation, et les rayons matinaux traversant des vitres légèrement transparentes éclairaient agréablement les lieux, sans que le soleil ne puisse éblouir. Les tatamis jaunes clairs ainsi que le bois composant le sol et les piliers donnaient une impression de sérénité grâce aux teintes de jaune composant le tout.
Le Dojo était vierge de tout meuble, à l'exception desdits piliers de bois et des rateliers d'armes qui s'étaient discrètement fait une place dans deux coins opposés de la salle, présentant bôken, sabres et bâtons simples.

Je défis mon manteau et l'envoyais voler sur plusieurs mètres jusqu'au présentoire d'armes le plus proche avant de me mettre pieds nus.

- Ca n'a pas l'air d'être votre première expérience dans un dojo, je me trompe ? J'espère que la précédente ne date pas trop...

Je fis quelques pas, me sentant plus léger sans mon lourd manteau de cuir et mes bottes, et enchainai quelques sauts pour m'échauffer. Je vérifiais rapidement ma souplesse de quelques coups de pieds et fis rouler mon cou - ce que j'avais la fâcheuse tendance à me bloquer depuis que j'ai connu les arts martiaux.
Oui, pour moi aussi c'est curieux...
Je m'immobilisais finalement au centre de la zone de combat, parfaitement droit, le bras gauche dans le dos et le droit plié en direction de la devil huntress.
Je lui adressais un petit sourire.

- Galanterie oblige, je vous laisse faire le premier pas...

Quand Piper mit les pieds dans le dojo, des souvenirs lointain lui revinrent, d'aussi bon que de mauvais.

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Final fantasy: Lulu's theme



C'était il y à trois ans, Piper avait à peine quinze ans. Elle s'était endurcie et avait littéralement changée de comportement. Fini le temps des pleurs et des chagrins, Piper n'était plus la même. Son oncle l'emmenait souvent dans un dojo assez spécial. Hatori n'avait pas qu'une seule et unique élève. Tous les autres était des garçons. Quand Piper était entrée, tous les autres élèves s'étaient empréssés de la saluer et de faire connaissance avec elle. Mais un ans après sa disparition, les autres élèves taient devenus distants, méfiants et même parfois glacial. Pour eux, c'était comme si Piper était responsable de la mort de Hatori.

Bref, cette après midi là, alors qu'elle venait à peine de franchir l'entrée, tout les élèves s'étaient jetés sur elle pour, qui sait... Peut être lui faire comprendre qu'elle n'avait plus ça place en ces lieux, pour la faire culpabiliser d'avantage pour la mort de son oncle, ou peut être même avaient ils l'intentions de la supprimer...
Peut importe leurs intentions... Ils échouèrent. Piper n'avait aucun souvenir de se qu'il s'était produit quand elle avait réagit avec une extreme violence; tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait reprit conscience quelques minute plus tard, qu'elle avait ressentit une colère incontenable suivit d'une satisfaction pendant son inconscience... et puis elle avait constaté que tous les élèves avaient pérris... Des membres arrachés, des corps déchiquetés à main nue, le sérum rouge sombre qui envahissait le sol, le corps de la jeune fille ensanglantée du liquide rouge qui n'était pas le sien, comme si elle avait prit plaisir à se vautrer dans leur sang...

Par la suite, elle dû fuir le village sans alerter les habitants. Tous ce qu'elle aurait gagné, se serait la mort et une tuerie de plus. C'est a ce moment là qu'elle décida d'emmenager dans un village voisin, ou elle fut recceuillit par la famille de Otto.

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- Ca n'a pas l'air d'être votre première expérience dans un dojo, je me trompe ? J'espère que la précédente ne date pas trop...

Piper se ressaisit, puis lança un regard vide à Jacen. Elle se déchaussa, enleva sa chemise blanche et tout ce qui pourrait la gêner, puis lacha un énorme soupir.

-En effet...

Elle saisit deux bout de tissus qu'elle enroula autour de ses poings, puis s'avança sur le tatami. Elle commença a faire des étirrement, puis fit face a Jacen, visiblement enchanté de combattre contre elle.

- Galanterie oblige, je vous laisse faire le premier pas...

-Avant toutes choses, j'aimerais vous avertir...

Piper attacha ses cheveux en queue de cheval, se redressa, puis ferma les yeux tout en saluant son adversaire.

-Si jamais je venais à me métamorphoser... Cessez le combat immédiatement...

-Avant toutes choses, j'aimerais vous avertir...

- Je vous suis tout ouïe.

La guerrière attacha ses cheveux, de façon à ce qu'ils ne la gènent pas en combat.
J'aurais peut-être dû faire de même, avec de ces maudites mèches qui prennent un malin plaisir à m'aveugler...
Elle ne semblait cependant pas partager le même enthousiasme que moi...

-Si jamais je venais à me métamorphoser... Cessez le combat immédiatement...

Je restais de marbre, mais à l'intérieur, cela me fit un effet étrange.
Ainsi donc, voilà un autre héritage démoniaque...cela n'en devient que plus intéressant.
Mais malgré mon envie de me battre contre des aversaires puissants, le fait est qu'elle m'a demandé d'arrêter, au cas où ça se produirait. Que faire ?
Eh bien...appliquons à la lettre ce qu'elle demande. Fais juste preuve de légitime défense, au cas où...
Mon sourire auparavant amusé devint un peu plus sérieux.

- D'accord. En retour, ne vous retenez pas contre moi.

Je surpris mon pied gauche à battre une mesure.
Chaque combat a son rythme... était-ce celui qui allait suivre ?

Lunatic Calm - Leave you far Behind

-Bien... Puisque c'est si gentiment demandé...

*L'homme que j'ai devant moi est parvenu à stopper ma technique de déflagration... Alors pourquoi me retenir?...*

Elle s'accroupi un moment guétant la réaction de Jacen, tout en réfflechissant à la manière la plus efficace pour l'atteindre. Elle sourit nerveusement, le fixant droit dans les yeux, un air malicieux affiché sur le visage tout en tortillant une mèche de cheveux.
Se battre contre un démon, juste pour "s'amuser"... Hatori n'aprécierait pas... Il enragerai d'apprendre qu'elle utilisait son savoir juste parce qu'un démon le lui à demandé gentiment...

*Bon... Tant pis...*

Elle se frotta la tête en soupirant.

*On verra bien se que ça donne...*


La force de Piper n'était pas extraordinaire voir pas impressionante du tout. Mais la rapidité de ses coups étaient inévitable, certe, mais pas imparables.
Piper misait plus sur la défense et la riposte, elle n'avait jamais vraiment prit d'initiative et inutile de dire que cela ne lui plaisait pas.
Elle apparut soudainement aux pieds de son adversaire, toujours accroupi, puis tenta de le frapper aux menton.

Je restais parfaitement immobile, attendant le premier mouvement. D'habitude, je suis celui qui attaque...mais attendre l'attaque de l'adversaire n'était pas décevant non-plus. Se préparer à tout, envisager certaines possibilités à partir de ce uqe l'on savait de l'adversaire...
Et justement, je ne savais rien de mon adversaire. Ou du moins, je ne m'attendais pas à ça.

En un éclair, elle se retrouva directement devant moi, surgissant le poing en avant.
Elle est rapide !
Je ramenai rapidement mon bras droit devant mon visage, mais ne pus qu'à peine dévier le coup; je sentis le choc sur toute la moitié de ma mâchoire et serrais les dents. Mais si ma défense avait été passée, mon attaque n'allait pas l'être aussi facilement...
Ma main droite étant au niveau de son bras, je le saisis et la fit continuer sur son élan avant de me baisser et pivoter sur moi-même; je fis passer son bras au-dessus de ma nuque et tirais en même temps que je balançais mon poids dans la direction opposée. La faisant basculer sur mon dos, je m'esquivais alors rapidement et mis un mètre de distance entre elle et moi, avant de me remettre dans la même garde que précédement.

Impressionnant. Sa vitesse est presque comparable à celle de MacLoad.
Je lui fis un nouveau sourire, le précédent ayant disparu avec l'uppercut qu'elle m'avait mis.

- Intéressant. Au fait, quand j'ai dit "sans armes", seules les armes matérielles sont interdites. Vous pouvez en revanche utiliser tout type de pouvoir. Tant que vous ne détruisez pas le dojo...

Je changeais mes appuis, et sortais mon bras gauche de derrière mon dos, mes lèvres s'étirant encore davantage.

- Laissez-moi vous montrer un exemple...

Je partis soudainement en courant à la gauche de Piper et bondis; faisant appel à mon pouvoir, je m'envolais sur quelques mètres, puis pris appuis sur le plus proche pilier avant de redescendre en piqué, jambe en avant, sur la devil huntress...

-Dans ce cas, je ne vais pas gêner...

Piper effectua une roulade arrière le plus rapidement possible, tout en concentrant son pouvoir dans ses poings, qui na tardèrent pas virer au rouge vif, comme si ils avaient été exposé à une température plus qu'élevée.

*Si je parvient à ne serai ce que l'éffleurer...*

La jeune devil huntress fonça à toutes allures sur Jacen, puis survenue devant lui.

*... la partie du corps que je toucherai sera carbonisée... je vais essayer de ne pas toucher un point vital...*

Piper effleura de son doigt la joue son "partenaire de jeux", juste pour lui donner un avant gout de se qu'il pourrait subir si jamais elle réussissait à le toucher.
La dernière fois qu'elle avait concentré son pouvoir de démon comme cela, elle avait réussir à caboniser un corps entier, mais cela lui avait demandé beaucoup d'effort.
Elle le fixa droit dans les yeux, avec un sourire malicieux et rire discret.
Elle fit une roue arrière puis aterri accroupi, observant toujours la réaction de son adversaire avec amusement. Et de manière suggestive, elle posa un doigt sur sa langue, qui fit échapper de la fummée et une odeur de brulé.

-C'était juste... Un advertissement..., dit elle en préparant une nouvelle attaque.

[Désolé pour le retard ! J'ai été très pris cette semaine... mais j'espère être un peu plus présent maintenant.]


Une légère fumée s'élevait de la brûlure sur ma joue. Je passais mon propre doigt sur ma langue avant de l'appuyer sur la blessure, qui produit un faible grésillement. Je lui rendis son regard, un peu plus intéressé par le combat.

- J'ai hâte d'arriver à la sanction...

Sans faire de jeu de mot, elle a un tempérament de feu...et des techniques efficaces.
Elle se lança à nouveau à l'assaut, ses poings rougeoyants sous l'effet de son pouvoir. J'étais préparé cette fois-ci, à la fois à sa vitesse et à cette étrange capacité.
Mais aussi puissante que soit la technique, elle ne sert à rien si elle ne peut atteindre son adversaire...
D'une pensée, je fis apparaître devant moi un mur invisible contre lequel s'écrasa son attaque, brûlant l'air lui-même dans une vague de chaleur qui agita nos vêtements respectifs.

Spoiler:

Au travers de ma protection, je pu voir son regard avec précision. Je n'avais pas même esquissé le moindre geste pour éviter son attaque, car j'avais foi en mes capacités. Mais force est d'admettre que sa technique pouvait occasionner de gros dégâts. Elle semble aussi pouvoir le faire à distance, à l'aide de son arme.
Aucun doute là-dessus. C'est un as du combat contre de multiples ennemis : des attaques rapides à invoquer, consommant peu d'énergie, et avec une vitesse de déplacement fulgurante. Avec un peu de stratégie, elle pourrait même devenir plus puissante que moi...
Je lui fis un demi-sourire, mes traits probablement déformés par la chaleur.

- Très impressionnant, miss Phoenix. Vous méritez bien votre nom...

Constatant que ses mains reprenaient une température normale, je fis disparaître ma barrière. Je changeais mes appuis, et me mis à nouveau en garde, cette fois-ci près à esquiver plutôt que parer un éventuel coup.

- ...mais vous pouvez faire mieux que ça, n'est-ce pas ?

Je me retenais d'attaquer, tout simplement parce que mon objectif était de tester ses capacités, et que j'avais peur de la pousser trop à bout. Elle venait d'essuyer une blessure assez importante, pas besoin non plus de lui faire mal.
A moins, bien sûr, que sa puissance ne m'oblige à utiliser autre chose que de simples protections...

[Pas de problème! Ne t'excuse pas ^^t'as changé d'avatar ?... ]


-Bien sûr que je le peux...

Piper se releva, resta calme un moment tout en dévisageant son adversaire.

*Je me demande si... Non... Si j'utilise cette technique il va surement m'en vouloir... On verra bien par la suite...*


Elle soupira puis réenclancha sa technique, ses mains et ses avant bras redevinrent rouge vifs. Elle souffla dessus, la fumée qui s'en échappait envahit la salle. Impossible de voir correctement avec toute cette épaisse fumée grise. Pareil pour l'odorat. L'odeur de brulée s'était dispersée un peu partout dans le dojo. Mais il ne s'agissait pas d'une technique, juste une ruse...
Piper démarra sa technique de communication sur Jacen.

-Mais où suis-je donc?, annonça t-elle en ricanant. Essayiez de m'attraper pour voir... Avant que ce ne soi moi qui vous attrape...

Elle se déplaça avec une grande discrétion, se rapprochant peu à peu de son partenaire, le plus prudement possible.

[Oui, je l'ai trouvé hier exactement. Tombé sous le charme direct...et m'est avis que tu as une petite idée de son identité...]

Ses contours disparaissaient peu à peu que les vapeurs opaques se dispersaient dans la salle. Je souris, impressionné par l'utilisation singulière mais efficace de cette technique. Tout du moins, relativement...

- J'adore jouer au chat et à la souris...mais ce n'est pas très malin d'essayer d'aveugler un télékinésiste avec de la fumée, miss Phoenix.

Rendu aveugle, je tournais lentement sur moi-même, attentif au moindre mouvement, au moindre son. Bien entendu, son action était audacieuse, et face à un autre adversaire, elle aurait assurément pu être utile.
En revanche, ce genre d'artifice ne me ralentit que modérément. Il me suffit d'ouvrir les fenêtres à distance pour faire ensuite évacuer ces vapeurs, ou encore d'ériger un mur protecteur tout autour de moi. Dans le même genre d'idée, créer un soudain mur au ras du sol de toute la salle piègerais ses pieds, l'immobilisant. Mais je suis joueur, je me plie aux règles...
Je reculais de trois pas, incapable de discerner sa position parmi les volutes opaques. Son odeur était elle aussi impossible à sentir. Comment la repérer...?
Peut-être peut-elle me voir, peut-être non. Quoiqu'il en soit, je pourrais éventuellement la repérer de cette manière...et il faut aussi que je me protège par la même occasion.

Invoquant une nouvelle fois un mur invisible, je rendis celui-ci mobile et le dirigeais par mon esprit, le faisant balayer la pièce et soulevant d'immenses masses de fumée.
Elle aurait beau courir, les volutes ainsi brassées finiraient par révéler sa présence...la forcant à aller au contact.
Que ce soit devant ou derrière moi.

[HRP : Aucun problème, ne t'en fais pas ! ^^ Bon, va falloir que je me remette dans le bain aussi, moi...]

Rien pendant un moment. Je restais sur mes gardes, attentif au moindre bruit, tous mes sens en alerte, attendant une attaque qui ne viendra pas.
Un bruissement.
Je fis volte-face, faisant pivoter mes appuis dans un seul mouvement aussi fluide que rapide. Et je compris que le combat était terminé.

- Bon sang, Piper !

Elle se tenait à quelques mètres de moi, étalée au sol et se vidant de son sang, dont la trace témoignais qu'elle avait rampé jusqu'ici. Son visage éclatant se déforma en un cri de douleur horrible, qui me fit enfin sortir de ma torpeur.

_ Aah-hhaaaaaa!! Non!!

Je me jetais sur elle, me sentant, pour la première fois depuis très longtemps, complètement dépassé par les évènements. Arrivé à seulement quelques centimètres de Piper, je fus soudain propulsé en arrière par un immense vague de chaleur. Je me réceptionnais tant bien que mal, alors que les tatamis ainsi que les vêtements posés à terre s'envolaient sous le souffle brûlant. Je revins à l'assaut, serrant les dents sous la soudaine montée de température. Les déplacements d'airs engendrés par la soudaine montée en chaleur produisaient l'effet de puissantes bourrasques qui me ralentissaient.

Conscient que quelque chose de vraiment grave allait se produire, je décollais mes pieds du sol et m'envolais vers le corps agité de soubresauts, et sur lequel des flammes bleues commençaient à danser.

Spoiler:

Son aura semblait augmenter à une vitesse démentielle, recouvrant même la mienne à l'intérieur de la salle. Les flammes prirent une forme vaguement volatile alors que Piper criait une nouvelle fois, cette fois-ci avec des échos plus qu'étranges. Parvenant enfin jusqu'à elle, je l'entendis supplier d'une voix à peine audible dans le vacarme de vent et de puissance se déchaînant :

_ Aid... Aidez moi...

- Piper ! Piper, restez avec moi !

Mais elle perdit connaissance, alors que son corps commençait déjà disparaître derrière le feu azur qui la dévorait.
Etait-ce de ça qu'elle parlait ?!? Bon sang, Jacen ! Réfléchis !
Je regardais le corps et me forçais à penser logiquement : flammes, combustion, donc oxygène. A peine mon cerveau avait-il fait le rapprochement que j'enfermais Piper dans une sorte de bulle télékinétique, coupant son contact avec l'extérieur - et surtout l'oxygène alimentant le feu.
Sang, blessure, guérison. Je plaçais mes mains non loin de son corps, et vis que sa plaie s'était rouverte. C'était ma faute, j'aurais dû m'occuper un peu mieux d'elle, elle n'était pas entièrement démone après tout...
Les lèvres de la blessure se rapprochèrent, et je forçais les cellules de Piper à se diviser plus vite, tout en facilitant l'afflux de sang dans cette partie de son corps. Mais son hémorragie l'avait plus qu'affaiblie, et je doutais qu'elle puisse continuer dans cet état.

Spoiler:

Spoiler:

Une dague apparut comme par magie près de mon artère fémorale, sortant tout droit de mon infirmerie; contrôlant sa lame par télékinésie, je tranchais l'artère et manipulais mon sang pour qu'il recouvre la plaie et favorise lui-aussi la guérison. Les flammes s'affaiblissaient, mais la chaleur restait à la limite du supportable, même pour un démon. Mes articulations blanchissaient et je suais à grosses gouttes sous le stress et la concentration qui m'était nécessaire pour utiliser autant mon pouvoir, mais je parvins tout de même à ralentir suffisamment les "chocs" entre les atomes environnants pour diminuer grandement la température.

Le corps inanimé, à quelques centimètres seulement de mes doigts, s'agitaient de spasmes alors que je faisais tout ce qu'il m’était démoniquement possible de faire. En désespoir de cause, je tentais d'envoyer mes pensées dans sa direction, espérant trouver un moyen de communiquer avec elle de la même façon que précédemment...

Jamais je ne m'étais retrouvé en pareille situation par le passé, malgré mes milliers d'années d'existence...