Devil May Cry Legends
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Forum RPG RP, dans l'univers de Devil May Cry !
 
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 Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]

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Sinatra Di Sanseverini
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MessageSujet: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeDim 22 Mar - 19:26

{Some music for: http://www.deezer.com/track/626177 }



Quelques boucles coulaient le long de ses épaules. Des boucles blanches, parfaites. Des boucles sans aucun frisottis, des boucles...Qui n'existent pas naturellement. Sinatra arrangea la perruque une dernière fois, cachant habilement les quelques mèches noires rebelles qui tentaient de se faire une place. De magnifiques cheveux poudrés, qui coulaient jusqu'au bas de ses reins. Elle attrapa un engin en fer, tordu dans tout les sens, pourvu d'une pince étrange pour l'approcher de son visage. La jeune femme y coinça ses cils et attendit longuement. Ce qui semblait être une machine de torture se révélait être une pince à recourber les cils. Cils qu'elle tartina ensuite de mascara avant de farder ses yeux, costume de scène oblige. Elle recula le visage et se trouva encore 10 ans de plus. Quand elle partait chasser après le boulot, elle se demandait parfois comment les monstres ne pouvaient pas la prendre pour l'une des leurs avec autant de maquillage sur le nez. Pas que sur le nez d'ailleurs, le fond de teint autour de son soutien gorge témoignait du barbouillage intempestif.

Et encore, ce jour-là, elle était plutôt couverte. Pantalon marron, bottes par dessus en cuir, plateformes bien sur, un wonderbras et un manteau largement ouvert pour laisser la vision sur l'avant de son corps. Manteau rouge en cuir, d'ailleurs. Ca vous rappelle quelque chose hein ? oui. C'est normal. C'est l'accoutrement typique d'un très célèbre chasseur de démons.

" Tu es au courant que si il en entend parler, il va chanter le Dante ?" Demanda une créature blonde a la droite de Sinatra.

La concernée leva un sourcil et éclata sa bulle de chewing gum, qui s'écrasa lamentablement sur son nez.

" Qu'il vienne chanter je l'attend, ça plait au public la parodie de toutes façons." Répondit-elle en enlevant la gomme de son visage, grimaçante.
" Sérieusement, il va te défoncer..."
" Mais non mais non il est pas si méchant. Je l'attaquerais à coup de battements de cils et de pizzas."
" T'es inconsciente..."
" Moi ? Probable." rétorqua Sinatra en souriant, se relevant pour étaler un peu plus de fond de teint clair sur son ventre.
" Mais il est blanc comme un cul ma parole." Ajouta la danseuse en frottant furieusement le maquillage.

Après ce combat contre Chanel, elle s'étira et s'avança dans le couloir, talonnée par la blonde qui continuait de lui rabâcher que ce n'était pas prudent. Au diable la prudence, ce que voulait Sinatra c'était des pourboires.

"Argeeeeeent" hurla t-elle en passant sous le nez de la blonde pour se diriger vers la scène. L'autre ne put rien rétorquer, trouvant l'argument plus que valable. Les premières notes, la musique, le bruit, la lumière tamisée. Les regards. Sinatra adorait ce métier. Elle avança en exagérant ses pas sur la scène, ondulant déjà sur la musique. Alice Cooper, forever.

Provoquer c'était un don chez elle. Provoquer bariolée en Dante, une de ses plus brillantes idées. Surtout que le jeune homme était de sa trempe. A quoi servait-il d'être une simple allumeuse, il fallait aussi chercher les problèmes pour faire parler de soi.
Enfin là, ce n'était plus tendre une perche, c'était l'enfoncer dans le ventre. Surtout avec le choix de la musique.

Well, I aint evil, Im just good lookin
Start a little fire, and baby start cookin
Im a hungry man
But I dont want pizza
Ill blow down your house
And then Im gonna eat ya

Bring you to a simmer
Right on time
Run my greasy fingers
Up your greasy spine


Et elle dansait de la façon la plus déhanchée possible, dans son délire. Oui, pour elle il ne s'agissait que de s'amuser. Le show était court mais lucratif. Elle ramassa les billets au sol avec envie et repartit comme elle était venue.
" Argeeeent " Fut la seule phrase qu'elle fut capable de dire dans les minutes qui suivirent. Prise de flemme, elle ne se changea pas et fila directement au bar pour dilapider tout ce qu'elle avait récolté en alcool. Intelligent, hein ? Jouant avec un de ses billets, elle fixait le fond de son cocktail, choisi car la couleur verte pomme lui plaisait. C'était décidé, ce soir là, elle allait faire tout les alcools et mélanges verts. La veille elle avait fait tout les bleus et s'étaient réveillée au cimetierre, un pied putréfié dans la main droite. Probablement un reste de chasse. Même bien sèche, elle arrivait à tuer. Bon, certes, c'était souvent un vrai carnage mais elle y arrivait, alors pourquoi se priver.

C'est ainsi que Sinatra Di Sanseverini se retrouva assise au comptoir avec du jet 27, trois cocktails différents, de l'absynthe, de l'alcool de banane et de la manzana au sirop de pomme.

" Hum... peut-être un peu forcé sur la dose ... Quelqu'un m'aide à tout finir?"
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Jacen Bluegrave
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeDim 22 Mar - 21:09

La ville, de nuit. Tout un univers, une sorte de monde à part, un revers d'une médaille, dont personne ne pourrait soupçonner l'existence -à moins d'en faire partie, bien évidemment...
Devant et à mes côtés, les passants marchaient la tête basse, évitant de croiser mon regard, alors que je traversais ruelles sur ruelles. Un vrai dédale de pierre et de néons, dans lequel aucun être humain n'aurait pu filer qui que ce soit. Et, toute la subtilité était là : j'étais un démon. Et mes proies ne m'échappaient pas facilement. Plus difficilement encore quand elles vont tuer dans les heures à venir...

Personne pour s'intéresser à mes activités, entre les night-clubs et autres bâtiments abritant des activités plus ou moins catholiques. Et c'est justement grâce à cet anonymat que la majorité des démons peuvent chasser de nuit, forçant quelques bons samaritains comme moi à vivre à leur rythme. Ce n'était même pas un problème d'argent, plus quelque chose de personnel. Une croisade sanglante que je poursuivais depuis des siècles.
Je bousculais de l'épaule un type louche, au col remonté devant son visage. Il ne se retourna même pas, et poursuivis d'un pas vif son trajet. Oui, et mes actions protégeaient parfois des types comme ça. Est-ce que l'on peut appeler cela un dommage collatéral ?

Je reportais mon regard sur une forme vaguement humaine qui se frayait elle aussi un passage dans les étroits passages. Je sentais une brusque bouffée d'adrénaline, et un sourire sadique étira mes lèvres alors qu'elle se retrouvait isolée. Je la vis se plaquer derrière quelques poubelles à la sortie arrière d'un club.
C'est comme ça que tu chasses ? Quel manque de fair-play...
Traversant une rue plus large, je vis quelques passants entrer dans ledit club. Une faim malsaine et des envies meurtrières émanaient de ma proie alors que je m'approchais de l'endroit où elle se croyait cachée. Mes semelles retentissaient sur le sol avec un bruit sec et régulier, comme un métronome; la lumière artificielle d'un néon proche révéla probablement mes traits à la créature, et le sourire que je lui adressais directement.

Sortant lentement des ordures, le monstre retira sa capuche. Pour être honnête, j'avais vu plusieurs milliers de démons différents; j'aurais cru tout connaître en laideur. Mais là, j'aurais préféré qu'il garde sa capuche. Des griffes d'une longueur impressionnante jaillirent dans un bruit de succion horrible de chacun de ses bras, et sa taille doubla alors qu'il dépliait ses jambes à triple articulations. Dans une vaine tentative de m'intimider, celui-ci s'avança et parvins à dire d'une voix rauque :

- Alors, on est tellement défoncé qu'on arrive même plus à avoir peur ?

C'était probablement l'absence totale d'arsenal qui l'empêchait de deviner mon identité. Pourtant, il me semblait que je m'étais fait ma réputation chez les démons...

- Non. Mais j'aurais bien aimé être assez défoncé pour ne pas sentir à quel point tu pues de la gueule.

La remarque n'avait pas vraiment pour but d'être une provocation, mais tous les démons de rang assez faible s'emportaient rapidement quand tout ne se passait pas comme ils l'avaient prévu.

- Tu va crever ici, vermine !

Je restais immobile alors qu'il se jettais sur moi, toutes griffes dehors. Une sorte d'élan supplémentaire le pris au plein vol, et il passa bien au-dessus de moi.

- Tu m'ôtes les mots de la bouche.

A peine toucha-t-il le sol qu'il s'écroulait en de multiples lambeaux de chairs. Je n'avais pas même levé le petit doigt, m'enfin en même temps, avec un pouvoir comme le miens...

Spoiler:

Quel manque de conversation...
Je regardais autour de moi, constatant que personne n'avait vu la scène. Déjà au sol, le corps du démon se désagrégeait. Un autre nom à rayer sur ma liste. A l'origine, j'étais venu faire une de mes sorties habituelles, jusqu'à ce que je sente l'aura démoniaque du déchet que j'avais tué.
Je retournais sur mes pas, et fis un rapide tour d'horizon; rien de bien attractif. Mais j'avais la flemme de traverser la ville pour retourner au restaurant italien où j'avais réservé. Avisant un club proche, je remarquais que j'étais déjà passé quelques fois par ce dernier. Des shows réguliers, et un endroit où on pouvait boire en toute tranquillité. A partir du moment où on est pas dérangé par le hard-rock joué, cela va de soi...

J'arrivais près du videur, qui me laissa passer en s'effaçant. A côté, plusieurs personnes s'indignaient, mais je ne leur prêtais aucune attention; c'était ça, l'avantage d'avoir les poches bien fournies. Je fus alors assailli par les relents de fumée et d'alcool propres à l'endroit. Aucun regard ne m'accueillit. Passant rapidement au comptoir, j'ordonnais un vodka-martini, que j'obtins dans la minute. Avisant une table vide située dans un coin, je m'installais confortablement et profitais de mon cocktail...

D'un coup, les lumières se retrouvèrent tamisées, et quelques spots projetés sur la scène. Un air bien rythmé retentit.
J'arrive au bon moment, on dirait...
Je faillis en lâcher mon verre en croyant reconnaître la forme sur la scène, avant d'afficher un demi-sourire amusé. Je pris une gorgée pour apprécier le moment, et me demandait comment réagirait le modèle s'il voyait ce que je voyais...

Spoiler:

Pas croyable...le démon avait peut-être raison, je suis bien défoncé.
Mais le visage me paraissait familier; dans un effort de mémoire (pas évident avec l'ambiance), je reconnus un des danseuses. Force était de l’admettre, elle avait du cran. Après tout, Dante était une sorte de secret de Polichinelle...le connaissait-elle seulement ? J'avalais une autre gorgée, sentant la brûlure réconfortante de l'alcool descendre lentement dans mes entrailles. Curieux, je pris quelques expressions dans l'assemblée durant le show. Tout compte fait, je n'avais rien perdu à troquer ce club contre l'italien...

Fin de la musique, retour à la luminosité normale. Je fus parmi ceux qui lancèrent quelques billets pour les prouesses, aussi bien artistiques que d'ingéniosité, de la fille. Je n'arrivais pas à capter son regard, mais ce qu'elle nous avait montré ne pouvait pas être anodin. Je me décidais à aller échanger quelques mots avec elle si j'en avais l'occasion. Finissant mon verre, je vis que je n'eus pas à attendre longtemps pour l'avoir: isolée au bar, je la vis passer plusieurs commandes, avec des ses mains sa recette de la nuit. Hmm, tout compte fait, c'était peut-être pas le meilleur moment...

Quelques minutes plus tard, elle était toujours là, descendant verres sur verres, dans son costume qui aurait pu passer pour grotesque dans un autre environnement. Faisant claquer ma langue, je me décidais à me lever, et pris d'un geste que j'espérais naturel la place à sa droite. Pas de réaction.
Je jetais un oeil à ses victimes, et à celles à venir; visiblement, elle était encore là pour quelques heures, ne serait-ce que pour trouver la sortie du bouge.

- Je savais pas que Dante avait un fan-club officiel.

Simple, direct, parfait pour commencer la conversation. Par mesure de précautions cependant, j'allumais dans ma poche un petit dispositif radio empêchant l'écoute de notre conversation. Moi, paranoïaque ? Peut-être, oui...
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Sinatra Di Sanseverini
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeDim 22 Mar - 22:16

Sinatra fixait toujours le fond de son verre, de plus en plus amusée par les reflets du fond de ce dernier. Son verre, devrait-on dire... Ses verres. Du verre foncé, du vert pomme, du vert ... Du vert à s'en faire tourner la tête. Et puis ses sourires, ses sourires chaleureux de jeune femme qui n'attend rien de sa soirée. De jeune femme qui n'attend surtout personne. Elle pensait déjà à la chasse, à tuer. Et puis, un peu plus au fond d'elle, elle pensait à rentrer dormir. Le meilleur moment de la soirée était passé, elle avait frappé, et maintenant la retombée la fatiguait légèrement. Mais ce n'était pas le plus important. Elle ne devait pas se reposer, il ne fallait pas, au contraire ! C'était bien le moment de prouver ce qu'elle valait. Elle était un peu affaiblie par l'alcool, comme elle aurait pu l'être par une blessure. Oui, cette beuverie soudaine n'avait rien d'anodin, elle comptait se tester. L'auto-évaluation valait mieux qu'un grand vide. Sans son père, elle n'avait plus de maître, il fallait donc se débrouiller seule ... mais elle savait parfaitement qu'elle avait de quoi revendre cher de sa peau.

Il lui sembla que ses pensées étaient les plus sombres de sa soirée, puisque dès qu'elle eu songé qu'elle pouvait parfaitement mourir le soir même parce qu'elle jouait avec limites, le barman attira son attention avec un sachat de cacahuètes. La jeune italienne tendit les bras vers lui comme un enfant en salivant d'avance.

" Cacahuèèèèètes "

" Ah non je nourris pas les animaux. " Rétorqua gentiment le barman.
" Je retiens, je retiens, mais je veux des cacahuètes !"

S'en suivit une discussion stérile mais édifiante, pleine de comparatifs animaliers, au cours de laquelle Sinatra ne s'aperçut pas qu'on la regardait. Il s'assit à sa droite et elle tourna soudainement la tête vers lui, ses grands yeux clairs bordés de cils noirs lui lançant tout un tas de questions. Pourtant, elle aurait pu tenter de deviner pourquoi un homme s'était assis a côté d'elle. Mais non. Elle avait laissé son cerveau au fond de son troisième verre.

" Je savais pas que Dante avait un fan-club officiel. "
Dit il.

Elle sourit en coin et tourna la tête vers lui, ce qui se solda par un échec un peu ridicule, puisque les boucles blanches cachèrent la totalité de son visage. Elle sourit largement et chassa d'elle même lesdites boucles. C'était agréable d'entendre autre chose que des sous entendus graveleux.

" S'il savait comme je l'aime, moi je lui ferais des pizzas jusqu'à la mort si je pouvais !"
S'écria t-elle en s'étirant, le sourire aux lèvres. Elle disait un peu tout et n'importe quoi lorsque ça lui prenait. Plus particulièrement, lorsqu'elle était bien imbibée. Mais ce visage... Ce visage, il lui rappelait quelque chose. Bah, si elle devait compter tout les visages qu'elle voyait dans ce club, elle n'était pas sortie de l'auberge. De manière générale, elle n'était pas du tout sortie de l'auberge. La tête lui tournait, le rire lui venait vite et ses jambes étaient soudainement lourdes.

" Mais il est pas encore venu, alors je vais continuer jusqu'à ce qu'il daigne présenter sa royale personne. "
Ajouta la brunette en mordillant son pouce, lançant un sourire à son interlocuteur.

Ca, elle n'était pas méchante. Mais pas méchante du tout. Ses yeux lançaient de longs regards.... d'autoroute.

" En parlant de pizzas.... Faudrait que je mange. Vous avez rien avec vous ? Ouais, peut-être pas une pizza, mais un truc du genre... " Implora la demoiselle, sans gêne.

Elle s'avachit un peu plus sur le comptoir et le dévisagea, par réflexe. Il fallait toujours se rappeler du visage de ceux qui lui adressaient la parole, sous l'effet de l'alcool ou pas. C'était justement son père qui lui avait appris cela. Ne jamais oublier.

" Quel visage... "


Oui, ce visage était étrange, il dégageait quelque chose en plus. Déjà, ses yeux ne brillaient pas d'une lueur pour le moins perverse ou intéressée. Il était réellement amusé par son petit spectacle, il allait donc dans son sens.
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Jacen Bluegrave
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeLun 23 Mar - 21:03

Mon entrée avait manifestement réussi à capter son attention. Ses longs cheveux s'agitèrent en un mouvement, mais je ne parvins pas à distinguer son visage derrière les multiples mèches aux couleurs de marbre pur. Elle se coiffa d'une main, et laissa apparaître un immense sourire, trop euphorique pour être naturel. Encore une fois, je me demandai si j'avais bien fait de l'aborder après auant de verres, mais ma curiosité restait une des choses contre lesquelles j'avais bien du mal à lutter.

- S'il savait comme je l'aime, moi je lui ferais des pizzas jusqu'à la mort si je pouvais !

Je souris légèrement et haussais un sourcil : pas de doute que Dante aurait apprécié. Et la confession aussi soudaine montrait qu'apparemment, ce n'était pas non plus le meilleur moment pour avoir une discussion censée avec la danseuse... Cette dernière s'étira avec une grâce féline puis éclata d'un rire probablement dû à l'alcool. Elle continua, toujours d'un ton légèrement tremblant :

- Mais il est pas encore venu, alors je vais continuer jusqu'à ce qu'il daigne présenter sa royale personne.

Je reportais mon attention sur mon verre à moitié vide avant d'en prendre une nouvelle gorgée.
Malheureusement, je pense que tu risques de continuer pendant longtemps...
L'imitatrice se tourna alors vers moi, son pouce aux lèvres et un sourire d'une oreille à l'autre. Elle n'hésitait pas à me fixer dans cet état, mais...justement, je doutais qu'elle avait encore la tête froide avec la quantité d'alcool qu'elle devait avoir dans le sang.

- En parlant de pizzas.... Faudrait que je mange. Vous avez rien avec vous ? Ouais, peut-être pas une pizza, mais un truc du genre...

Ok...ça reste une entrée en matière comme une autre.
Se penchant un peu plus sur le comptoir, elle se mit à me dévisager ostensiblement. Je la laissais faire, conscient que ce manque de politesse devait être largement influencé par son état d'ébriété avancé. Ignorant son regard, je repris un peu de ma vodka-martini.

- Quel visage...

Je m'arrêtais aussi sec et haussais un nouveau sourcil, avant de sourire à nouveau. En temps normal, j'aurais peut-être été flatté. Mais en l'occurrence, ce genre de compliments perdait de son charme lorsqu'il sortait de la bouche de quelqu'un qui n'aurait probablement pas même pu retrouver le chemin de son domicile. Je posais mon verre vidé, et lui fis de nouveau face, plongeant mon regard dans le sien.

- Je vais prendre ça comme un compliment.

Je jetais un oeil aux différents coins du bouge et lui indiquait la sortie d'un signe de la tête. L'endroit ne me paraissait pas vraiment propice pour amener le sujet dont je voulais parler avec elle...

- Si vous avez faim, je vous invite. Il doit bien avoir un resto d'ouvert dans le coin, non ? Pas sûr que ce soit une pizza, en tout cas...

Une liasse de billets apparut dans ma main droite, et je fis signe au barman de s'approcher. Quand d'autres sont moins fortunés que soi (et surtout à mon niveau), pourquoi se retenir ? Ca ne pouvait que l'aider, et je lui devais ça, ne serait-ce que pour avoir aiguisé ma curiosité et faire preuve d'autant d'audace. Lui mettant les coupures dans les mains, je lui dis :

- C'est ma tournée. Ca vaut aussi pour la commande de la demoiselle.

Je devais bien admettre qu'au premier abord, je pouvais ressembler à n'importe quel badaud cherchant à sortir avec la danseuse. Un instant, je me demandai si ce n'était pas ce que je voulais, puis me convaincus que c'était plus pour m'entretenir avec elle sur Dante. Je voulais mettre toutes les chances de mon côté en payant sa consommation, et en proposant de l'inviter. Je me demandais alors à nouveau pourquoi je l'avais abordée, et me rendis compte que, depuis quelques temps, je m'ennuyais ferme. Peut-être que cette jeune femme allait faire les frais du manque soudain d'activité dans ma vie...
Mais au moins, elle n'aurait pas tout perdu : une tournée gratuite ainsi qu'un restaurant, ce n'était pas comme si c'était rien, n'est-ce pas ? En tout cas, c'était assez pour ne pas me faire culpabiliser sur le moment, et c'était l'essentiel...
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Sinatra Di Sanseverini
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMar 24 Mar - 0:14

Elle regardait ailleurs parfois, songeuse, puis retournait son attention sur le visiteur. Faisait-elle semblant ou était-elle réellement défoncée ? La miss jouait tantôt avec ses ongles tantôt avec une mèche poudrée. Son sourire n'était pas près de mourir. Parfois, il valait mieux sourire pour rien que pleurer pour tout, non? Elle grignotait le sucre autour de son dernier cocktail et suçait les glaçons en attendant les réactions de son interlocuteur. Ses yeux brillaient légèrement, bourrée ? Amusée ? Cruche ? Les trois à la fois, probablement. Le chaton ronronnait, étalé sur le bar, imbibée jusqu'à la moelle. Son petit minois se fronçait parfois, titillé par les fibres synthétiques qui lui arrachèrent un éternuement bruyant. Non, elle n'était pas la femme qu'elle laissait voir sur scène, rien à voir avec l'allumeuse survoltée du show. Elle continuait pourtant de respirer ce qui provoquait ses crises d'éternuement, se mêlant à un rire un peu niais, elle se faisait pitié elle-même, génial. Chassant finalement la mèche en embuscade, elle releva ses yeux brillants vers celui qui lui adressait alors la parole.

"Je vais prendre ça pour un compliment ... Si vous avez faim, je vous invite. Il doit bien avoir un resto d'ouvert dans le coin, non ? Pas sûr que ce soit une pizza, en tout cas..."
Dit-il e, regardant vaguement vers la porte du club, sortant peu après quelques liasses de billets.

Et Sinatra était ce qu'elle était, jeune italienne au sang bouillant, sans grandes ressources ... Accepta tout naturellement. C'était se foutre de la gueule du monde que de refuser, non mais sérieusement? Elle s'interrogea une seconde sur les réactions bizarres des autres filles, qui minaudaient lorsque les hommes étaient directs. Elle trouvait cela d'une stupidité sans bornes. Pour ces minettes, il fallait qu'un homme soit délicat, franc mais pas trop, attentif, fidèle ..... Qu'elles aillent se chercher un chien. Un bon vieux labrador et c'était réglé ! Satisfaite de sa conclusion, elle attrapa une ombrelle en papier et la cala sur l'oreille de son interlocuteur avant de se redresser, assez sobre pour ne pas s'écraser lamentablement. La tête lui tournait légèrement, mais rien de dangereux. Enfin, pas encore dangereuse, car lorsqu'elle était lancée c'était le pays qui était a reconstruire. Son mystérieux bienfaiteur paya également ses consommations.

"Et ben ... Faut croire que vous êtes Crésus, avec tout ce que j'ai commandé y'a de quoi refaire le PIB du Mali."
S'écria t-elle avec un fort accent italien, les joues rosées.
"Mais je vous remercie." Ne put-elle s'empêcher d'ajouter d'un ton beaucoup plus pondéré. Accoudée en arrière, elle le regardait finir de payer, jouant avec une mèche de sa perruque. Un air lui venait en tête, elle le chassa, se doutant que c'était un effet de l'alcool que d'être dissipée. Avant de sortir, la chasseuse s'assura tout de même que son arme principale était bien là, calée entre ses reins, camouflée par le manteau de cuir. En effet, elle ne manquait pas au poste. C'est donc le coeur léger et l'estomac retourné que la jeune femme quitta les lieux, respirant enfin le grand air... De la pollution de la ville.

"Ca fleure bon le goudron. Vivement une bonne bouffe. C'est sympas de m'inviter, mais je pense bien que c'est pas totalement innocent, je préviens, je me vend pas."
Avertit-elle tout de même, au cas où. Ses yeux clairs cherchèrent une seconde dans le vide avant de se poser sur sa poche droite. Que voulait-elle déjà ? Ah ouais... Fumer. Fourrant sa main dans sa poche, elle trifouilla longuement, et là, entre un paquet de chewing gum et une coupure de journal, elle trouva son bonheur.

Un bon gros cigare.

Rien de plus délicat, hein ? Elle le regarda longuement comme s'il eut s'agit du dernier des trésors puis se rappela soudainement qu'elle n'était pas seule. Bordel, l'alcool, ça tape. Elle se mordit la lèvre inférieure, cherchant mentalement un moyen de se débarrasser des effets des mélanges alcoolisés. A part manger, elle ne trouvait rien de tangible. Vomir, oui, mais pour communiquer on avait vu mieux. Et elle n'était pas défoncée à point ci. Elle s'étira à nouveau et respira un grand coup l'air extérieur, reconnectant quelques neurones entre eux dans la foulée et rangeant le cigare à sa juste place, c'est à dire dans sa poche.

" Wow... Ah oui, excusez moi, je suis bien faite. Allons manger, j'aurais peut-être une répartie moins bancale après une bonne assiette de .... "

Trou noir.

" De........ salsifis ?"
Tenta t-elle. Elle ne se rappellait plus bien le plat qu'elle avait évoqué peu avant, dans le club, mais ce n'était sûrement pas des salsifis. Au milieu de ce désert de poussière qu'était son cerveau, une pensée éclaira sa lanterne une seconde: Elle n'avait jamais été aussi vulnérable. Probablement jamais été aussi conne de tester autant d'alcools différents à 18 ans. D'ailleurs, le jet 27, plus jamais.
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Jacen Bluegrave
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMer 25 Mar - 15:12

Dans une attitude qui semblait la caricature même de la cupidité, le barman comptait chaque billet, tout en les vérifiant à la lumière, grattant parfois quelques unes des coupures. Je souris, conscient que dans ce monde, la fortune d'une vie se retrouve généralement dilapidée par les descendants, avant que ceux-ci n'amassent eux aussi assez d'argent pour qu'il soit dépensé ensuite...de mon point de vue, l'argent brûlait les mains des humains. Bien entendu, j'avais eu des siècles d'attitude lapidaire pour bénéficier d'autant de crédit, et j'avais le don de faire les bons placements boursier au bon moment. Notamment en immobilier...mais j'imagine que mes combines ne vous intéressent que moyennement. Qui plus est, chaque magicien garde le secret de son tour.
Je fus ramené à la réalité par un froissement au niveau de mon oreille. Surpris, je vis la danseuse reculer, un petit sourire aux lèvres. De la main gauche, je constatais qu'elle avait réussi à glisser un de ces objets décoratifs des cocktails entre mes mèches et mon oreille.
Me donnant l'air d'un parfait imbécile...

- Et ben ... Faut croire que vous êtes Crésus, avec tout ce que j'ai commandé y'a de quoi refaire le PIB du Mali...mais je vous remercie.

La remarque me fit sourire. Ca me fit penser que j'avais volé quelques kilos d'or à ce dernier, quelques 2500 ans plus tôt. Le métal ne perdant jamais de son éclat, j'en garde encore quelques réserves que Fort Knox ne pouvait pas m'enlever, en cas de crise économique. Oui, je veille au grain.
Quant à la réflexion sur le Mali...le PIB étant d'environ quatre milliards et demi de dollars US, ma fortune se trouvait effectivement dans ces eaux-là, en titres au porteur et quelques obligations...sans compter mes actions et l'or, cela allait de soi. Curieusement, personne ne me croyait lorsque je balançais ce genre de chiffres en conversations.

- De rien. Après vous...dis-je en m'effaçant.

Par quelque coïncidence, nous débouchâmes sur la ruelle de mes derniers exploits. D'un coup de botte nonchalant, je m'assurais qu'une des griffes arrachées au démon restait cachée derrière les poubelles.
A peine sortis de son lieu de travail, la danseuse huma l'air nocturne avec puissance.

- Ca fleure bon le goudron. Vivement une bonne bouffe. C'est sympas de m'inviter, mais je pense bien que c'est pas totalement innocent, je préviens, je me vend pas.

- Si c'était pour ça, je serais plutôt allé voir votre copine blondinette qu'il me semble avoir aperçue dans les limites de la scène...

Bon. C'était peut-être direct, mais au moins elle savait que je ne faisais pas tout ça pour rien. Fouillant ses poches un moment, elle finit par en sortir un cigare dont je ne devinais pas la facture. La ressemblance me frappa alors comme un coup de poing : j'avais l'impression d'avoir devant moi la version féminine de Dante. Le même genre d'habitudes, un vocabulaire assez similaire, et je ne parlais même pas du côté vestimentaire... Me ressassant mes pensées antérieures, je me dis que si j'étais effectivement tenté de sortir avec cette fille me rappelant un peu trop le Devil Hunter, j'en aurais sûrement développé un complexe...et ne serait pas retourné voir Dante avant quelques années. Elle sembla soupirer, et rangea le cigare à la place où elle l'avait trouvé.

- Wow... Ah oui, excusez moi, je suis bien faite. Allons manger, j'aurais peut-être une répartie moins bancale après une bonne assiette de ....

Elle semblait chercher ses mots.

- De........ salsifis ?

- Ah, effectivement...je me souvenais pas que le salsifis avait des vertus dégrisantes... dis-je avec une pointe d'ironie. Mais je ne me suis pas présenté : appelez-moi Noct.

Bon. Et après ? Tu vas lui tenir les cheveux pendant qu'elle recrache tout ce qu'elle a bu dans ce bar ?
M'avançant près d'elle, j'eus le "réflexe gentleman": je présentai mon coude droit, avant d'indiquer une enseigne plus loin. Pas trop non plus, car même si la plupart de mes réflexions étaient ironiques, je ne les ignoraient pas pour autant...

- Un restaurant vietnamien, ça vous branche ?

Pendant que nous marchions, je sentis une nouvelle aura démoniaque dans les environs. Pas aussi élevée que celle de ma proie précédente, mais dont les intentions étaient plus que facilement repérables. Je n'en montrais aucun signe, mais j'étais franchement agacé par ces irruptions de plus en plus nombreuses...
Quand je vous traque, je veux bien. Mais ne venez pas m'em****er quand je recueille des renseignements, ****** !
Mon oeil droit tiqua légèrement, signe que je me concentrais sur autre chose que ce que je faisais sur le moment. Dans une ruelle adjacente, une épée surgit du néant et réduit la présence au néant; de notre point de vue, on ne pu qu'entendre un poids mort s'écrasant au sol. Ce qui pouvait parfaitement s'interpréter comme un poivrot s'écroulant après quelques verres de trop.

- Au fait, comment avez-vous appris l'existence de Dante ?


Dernière édition par Jacen Bluegrave le Mer 25 Mar - 17:16, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMer 25 Mar - 16:03

"Si c'était pour ça, je serais plutôt allé voir votre copine blondinette qu'il me semble avoir aperçue dans les limites de la scène..."

Sinatra ne put s'empêcher de sourire. Ah mais quelle cruche celle-ci, et elle était pratiquement sûre qu'il avait raison. Elle était probablement la seule à ne pas vendre sa chair. Ou plutôt, prêter la viande, comme elle se plaisait à le dire. Satisfaite de la réponse, elle hoche la tête et se mordilla le pouce en souriant, le fixant toujours. Elle n'était plus très vitreuse mais ne pouvait s'empêcher de regarder encore et encore ce visage si particulier. Un visage ... un visage qui n'était pas humain ? Elle fronça les sourcils. Pourquoi pensait-elle une chose pareille ? Certes, rares étaient les personnes possédant ce type de physionomie mais de là à ne pas l'associer au genre humain...

Faudrait que j'arrête de fréquenter des poivrots...
Songea t-elle.

Elle aimait bien ce garçon. Non, pas à cause de l'alcool, mais simplement pour son attitude. Une question persistait : Pourquoi ce genre de types invitait-il une danseuse de cabaret à dîner, alors qu'il était tout sauf du genre à chercher la conquête d'un soir. Elle glissa pensivement son bras dans le sien, déjà légèrement dégrisée. L'alcool lui passait plus vite qu'elle ne le pensait. Surtout lorsqu'elle remettait le cerveau qu'elle avait laissé à l'entrée du club dans sa boîte crânienne. Ses yeux couleur d'eau regardaient partout autour. Comment rater cette odeur putride si caractéristique qui se dégageait des poubelles ? Sans oublier cet éclat étrange derrière la poubelle. Mais elle n'avait jeté qu'un regard bref, ne voulant pas particulièrement s'attarder sur le détail. Quoi que soit son compagnon, elle ne préférait pas révéler sa nature de paranoïaque mais.....
Un démon était passé par là, et elle n'en doutait pas une seconde. Elle pensait même que d'autres étaient dans les parages, calcul mathématique. La vermine crève, une autre la remplace, c'était si récurent. A moins d'être incroyablement puissant, les démons se déplaçaient régulièrement en groupe, dispatchés dans un même secteur. Elle serra les dents une seconde. Ne pouvait-elle donc pas s'amuser quelques minutes ?! Oui, elle s'en occuperait après, mais là, la seule chose qu'elle désirait était manger et passer un bon moment en bonne compagnie. Oui, car il était clair qu'il était une bien meilleure compagnie que ces monstres putrides qu'elle disséquait à longueur de nuit.


- Ah, effectivement...je me souvenais pas que le salsifis avait des vertus dégrisantes... Mais je ne me suis pas présenté : appelez-moi Noct.


Sinatra le regarda un moment, interdite. Phrase con, réponse con. Elle ne put s'empêcher de sourire franchement, elle-même blasée de ses propres réponses. Sa main se glissa dans sa perruque, qui la gênait de plus en plus. Ce n'était qu'un costume, un costume dans lequel elle se glissait un peu trop. Et l'odeur revenait, la coupant dans ses pensées. Les bruits de la ville parasitaient sa perception des choses, et la jeune femme se retenait bien de laisser Noct en plan, la gâchette la titillant. Si le moindre démon osait montrer une pustule, elle était quasi sûre de faire un carnage. Le sang lui montait à la tête à cette simple idée, et avec lui l'alcool qu'il charriait.

Bon sang, je n'arrive même plus à réfléchir sur un point en particulier, tout se mélange...

Déjà qu'au naturel, ce n'était pas toujours brillant, l'effet d'euphorie retombé, il ne restait que ce bazar sans nom dans son esprit. Elle se décidé à trier toutes les informations lentement pendant quelques secondes. D'abord, se présenter, ensuite, oublier les démons.

"Sinatra Di Sanseverini. Fit-elle en reconnectant enfin à la réalité. Enchantée, Noct."

Un léger sourire accompagna son propos, elle s'y retrouvait enfin un peu. Ils marchaient, et faire bouger ses jambes lui permettait d'évacuer un peu de ce trop plein d'énergie qui se concentrait en elle depuis quelques secondes. Dès qu'une présence démoniaque montrait le bout de son nez, elle changeait totalement, dans un automatisme effrayant. Parfois, l'italienne se pensait génétiquement programmée pour mettre à terre toutes ces créatures grouillantes de vermine. A tel point que cet automatisme bouffait tout ce qu'elle pouvait bien faire dans le cas présent. Mais à présent, elle se forçait à oublier. Forçait oui.

" Un restaurant vietnamien, ça vous branche ?"

" Ca serait parfait." Répondit-elle aimablement, déjà moins directe et agitée. Le trop plein s'évacuait lentement, elle commençait à peine à se savoir se contrôler. C'était notamment grâce a cette nouvelle faculté que ses résultats en matière de chasse avaient explosé. La maîtrise de soi était très importante, et le chemin était encore long pour la jeune adulte au caractère de feu.

Elle regarda cependant une seconde vers une ruelle adjacente, l'oreille attirée par un bruit sourd.

Arrête d'y penser !
S'ordonna t-elle.

"Au fait, comment avez-vous appris l'existence de Dante ?"

"Hein quoi ? .... Euh ah ! .... " Elle retourna de nouveau son attention vers son "cavalier du moment", qui avait lui aussi semblé ailleurs pendant une fraction de seconde un moment auparavant.
"Excellente question." Conclut-elle.

Elle n'avait jamais connu Dante. Dante était une figure chez les chasseurs de démons, au même titre que son père et son frère. C'était dans son éducation, elle l'avait sagement appris avec la maîtrise des armes. On aurait pu lui demander : et comment connais tu Napoléon ma petite ?, ç'aurait été le même problème. Cependant la réponse à donner ne venait pas toute seule, elle se voyait très mal expliquer à un étranger qu'elle passait le plus clair de son temps à chasser des démons. Et d'ajouter : Ne vous en faites pas, je suis la 9ème génération de la famille, ça se fait depuis longtemps. De toutes façons, s'il connaissait ce milieu-ci, son nom de famille allait probablement suffire à le mettre sur la piste. Di Sanseverini. Pas les plus forts, mais pas les plus faibles. Connus pour avoir chassé tout les démons du carnaval de Venise, masqués. Le masque noir était d'ailleurs l'emblème même de sa famille. Noir, serti de cristal autour des yeux, il ne prenait pas tout le visage mais seulement un côté. En bref, elle ne savait pas vraiment quoi lui répondre.

"En gros... un peu sur le tas. Il est connu ici."
Mentit-elle avant de songer à l'énorme boulette qu'elle venait de faire.

Elle était italienne pure souche, comment pouvait-elle connaître toutes les célébrités de la ville? Elle espéra seulement qu'il ne relèverait pas et chercha aussitôt un moyen de distraire son attention, pour qu'il oublie passablement ce qu'elle venait de sortir.

"J'étouffe là dessous." Dit-elle soudainement, tirant sur quelques boucles blanches.

Sa perruque glissa le long de sa tête et lui tomba dans les mains. Elle secoua aussitôt ses cheveux en les détachant, libérant l'épaisse masse noire de jais, qui s'accordait nettement plus avec son teint et la couleur de ses sourcils. Quelques mèches retombaient sur son visage, mais elle n'y prêtait guerre attention, elle avait l'habitude. A nouveau souriante, la méditerranéenne reposa son regard quasi translucide sur Noct.

" Pas pratique pour manger. "
Se justifia t-elle.
" Et vous, d'où connaissez vous Dante ?"

Après tout, la question se posait aussi.
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMer 25 Mar - 19:09

Je réagis à l'évocation de son nom. Mais un peu à retardement, et surtout, je n'arrivais pas à mettre le doigt sur ce qu'il signifiait...
J'étais certain de l'avoir déjà entendu quelque part. Un courtier en bourse ? Un agent immobilier ? Un membre de la Cosa Nostra ? Peut-être même, qui sait, un de mes anciens clients ? Peu importait comment je retournais mes souvenirs, pas moyen de trouver une réponse qui puisse me satisfaire. Ma mémoire était certes à blâmer, mais allez essayer de vous souvenir de quoi que ce soit après bientôt trois millénaires d'existence. C'était un peu comme se souvenir du repas du deuxième mardi du mois d'octobre de l'année dernière. Bon, moi, c'était salade de céréales aux quatre épices venant du traiteur. Ah mince...j'ai aucune excuse.
Quoiqu'il en soit, il semblait que ma question l'aie un peu prise au dépourvu. Un souvenir d'une soirée assez arrosée ?

- En gros... un peu sur le tas. Il est connu ici.

J'acquiesçais en silence. Effectivement, étant danseuse dans un bar, elle pouvait en avoir entendu parler. Ces endroits étaient de véritables mines d'informations pour qui sait écouter. Son accent trahissait une ascendance italienne. Peut-être était-elle là depuis quelques mois, et elle aurait eu tout le temps d'en prendre connaissance. Je crois que ce n'est qu'à partir de ce moment que je me rendis compte de l'impact des démons sur les humains : ils en avaient entendu parler, c'est une part de leur histoire, mais ils pensaient aussi que la page était tournée - ou presque, vu que Dante, le fils de leur sauveur, est encore là pour faire tâter de son épée aux quelques êtres malins qui parviendraient à passer des enfers à la Terre. Pouvaient-ils simplement dormir la nuit, satisfaits de cette explication ? Ou même sans avoir à prendre part à une guerre qui durerait depuis des millénaires ? Peut-être que la couardise les empêchaient de se battre, pour la plupart. D'autres entraient dans cette lutte de force, comme Piper.
Je fus tiré de mes pensées par celle qui m'accompagnait, faisant mine de se débarrasser d'une partie de son costume.

- J'étouffe là dessous.

Retirant sa perruque, je vis Sinatra rendre à ses cheveux leur liberté, relâchant la crinière d'ébène qui s'agita, comme habitée d'une vie propre. Sa chevelure s'accorda alors parfaitement avec ses traits, l'entourant comme un halo protecteur et dont quelques mèches défiaient d'approcher de son minois typiquement caucasien. Elle me regarda ensuite avec un petit sourire, comme pour excuser et justifier son geste.

- Pas pratique pour manger. Et vous, d'où connaissez vous Dante ?

Aie. Tu l'as cherchée, celle-là...
Question délicate s'il en est...devais-je lui dire que je l'avais quasiment vu grandir ? Que j'avais "travaillé" avec lui ? Ou bien, parce que j'étais justement assez souvent en contact avec lui que je l'avais abordée ? Vraiment pas. Ou alors, j'allais devoir expliquer comment j'étais devenu Devil Hunter, et elle risquait fort de mal le prendre si je me disais démon. Après tout, beaucoup de personnes le prennent assez mal...
Depuis le moyen-âge où l'on me considérait comme serviteur de Satan, j'ai appris à faire profil bas de mes origines. Qui ont bien faillis me tuer à plusieurs reprises.
Quoiqu'il en soit, je devais bien répondre quelque chose d'assez plausible. Heureusement, j'avais depuis longtemps une phrase toute faite.

- Il m'a sauvé la vie d'un démon, il y a quelques temps.
Quelques autres pas dans la nuit noire. Elle ne faisait certes que commencer, mais pour l'instant, elle m'avait plutôt gâté sur les premières heures. Tout ça me rappelait un peu la nuit où j'avais fait la rencontre de Piper et Jack. Je me souvins alors d'un point qui me titillait à peine quelques minutes plus tôt.

- Dites-moi, miss Di Sanseverini, votre nom ne me paraît pas totalement étranger. Vous avez des agents immobiliers dans votre famille ? Ou peut-être...plus haut ?

Je me rendis compte -un peu tard- de la rudesse de ma question. C’était pas vraiment faire preuve de bonnes manières en posant directement ce genre de question. Qui plus est, elle serait en droit de penser que je l'ai invitée pour cette simple raison. Me composant un sourire contrit, j'ajoutais rapidement, comme une excuse :

- Je suis de ce genre de métier, et, bien...je suis aussi très curieux.

Au fur et à mesure que nous marchions, je sentais d'autres présences maléfiques. Bien plus diffuses, cette fois-ci. Il semblerait que percevoir la mort soudaine et impromptue de deux des leurs dans les parages les aient quelque peu calmé. Pour le moment, en tout cas. Bonne chose. Avec un peu de chance, le reste de la soirée se déroulera sans accrocs.
Nous arrivâmes enfin à la porte du restaurant, et je m'effaçais pour laisser passer Sinatra. En passant la porte, un léger *ding!* avertit les propriétaires de notre arrivée. Nous fûmes accueillis par toute une flore et quelques statues représentant quelques Bouddhas et tigres, en marbres ou couverts d'une fine pellicule d'or. Le bâtiment avait adopté comme nom "Le dragon de Jai".

Sortant des cuisines, le mari de la propriétaire (incroyable, le caractère d'une matrone dans les pays de l'est) nous salua, et me reconnut probablement de vue. Sans plus se formaliser, il nous désigna une table dans un coin, avec une vue tranquille sur une fontaine sous serre qu'entretenait la famille San. Oui, je les connaissais; j'étais déjà venu une ou deux fois et les avaient soulagé de la présence de quelques...importuns. Notre table était cachée par une plante verte, sans que nous soyons encombrés. L'endroit parfait pour une conversation paisible.
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMer 25 Mar - 21:53

Elle se triturait les cheveux, jouant nerveusement avec un de ses mèches noires de jais. La discussion qui s'engageait promettait d'être intéressante, la jeune adulte ne savait pas trop sur quel pied danser pour mentir correctement. Dieu que c'était compliqué, ordonner ses idées autrement, répondre habilement, ne pas se trahir...
Elle soupira devant cette perspective mais s'y résolut. Comment lui dire : Je chasse les démons ! Sinon tu me paye un verre ?
C'était vide de sens.

Elle songea une seconde. Se pourrait-il qu'elle eut honte ? Elle frissonna à cette simple idée. Honte oui, mais honte de quoi ? Concrètement, elle n'avait rien à se reprochait, elle sauvait des vies. Elle suivait sagement les traces des anciens, paisible. Paisible ? Non pas tant que ça. Au final, elle ne s'était jamais sentie aussi différente qu'à cet instant précis. Elle aurait préféré être une fille sans histoire, bourrée, qui draguait un garçon aussi mignon qu'étrange. ( Et dieu sait si elle le trouvait beau). Etre une fille aux moeurs plus ou moins légères, venue dans ce pays pour s'amuser et retourner ensuite en Italie, la tête pleine de souvenirs. Des souvenirs qu'elle aurait pu raconter à ses petits enfants : ah ! A cette époque je faisais n'importe quoi, j'étais inconsciente.

Mais la vérité était toute autre. Elle vivait pour tuer. Des démons, oui, mais elle vivait pour tuer, et toute son existence était tournée vers ce but ultime, arracher la vie. Elle en frissonna de nouveau d'horreur. Oui, dans un sens elle avait honte. Honte de mentir sans gêne, honte de cacher encore fois qui elle était devant quelqu'un qui faisait preuve de générosité, honte de se promener à son bras en cachant sa nature. Mais qu'y pouvait-elle ? C'était ainsi, et elle s'était engagée sur cette voie.

Un léger sourire agita son visage. Un sourire plus doux, plus calme que les précédant. Les démons n'étaient pas loin, elle brûlait d'envie de les tuer, mais se retenait à grand peine. Tant pis. S'il fallait qu'elle lui dise par nécessité, elle le ferait, mais pour le moment mieux valait mentir. Elle n'avait pas de comptes à rendre... pour le moment.

- Il m'a sauvé la vie d'un démon, il y a quelques temps.


Elle hocha la tête en écoutant la réponse. C'était bien Dante. Il ne l'aurait avoué pour rien au monde mais il sauvait tant d'humains malgré lui... Elle ne put s'empêcher de sourire. Si elle détestait parfois ce qu'elle faisait, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une grande fierté. Dante, ses parents, elle même et beaucoup d'autres avaient apporté leur pierre au combat contre les forces du mal, et pour tout ce que cela impliquait, il était plus important de sauver la vie des autres que de s'apitoyer sur soi-même. Le prix était bien moindre par rapport au bénéfice.

- Dites-moi, miss Di Sanseverini, votre nom ne me paraît pas totalement étranger. Vous avez des agents immobiliers dans votre famille ? Ou peut-être...plus haut ?

Sinatra sortit brusquement de sa rêverie pour le fixer avec des yeux ronds comme des billes. Des agents immobiliers ? Elle était pas mal celle ci. Mais si ce nom ne lui était pas totalement étranger, il ne pouvait le connaître que par le biais des exploits de sa famille au cimetierre. A moins que non ? Elle chercha longuement une quelconque célébrité, un homonyme ou tout simplement une personne célèbre au sein de sa famille, mais rien, rien ne semblait lui venir en tête. Elle y allait tout de même avec des pincettes, il ne fallait surtout pas faire de bourdes, ce n'était pas le moment. La brune se mordilla la lèvre inférieure et se frappa l'épaule dans un poteau tant elle était plongée dans ses réflexions. Un juron lui échappa mais elle se rapatria aussi sec près de son compagnon, ne voulant pas jouer les filles dans la lune. En même temps, sa démarche était plus ou moins assurée...


- Je suis de ce genre de métier, et, bien...je suis aussi très curieux.

Curieux ? Ca pour l'être, elle avait bien remarqué. Il fallait une bonne dose de curiosité pour aller jusqu'à payer le restaurant à une gogo danseuse sans suite dans les idées. Elle eut un léger pincement au coeur, par habitude. Il lui sembla que rien en elle ne pouvait réellement l'intéresser si ce n'était son numéro perpétuel de boule d'énergie sur pattes. Peut-être étais-ce ce coté ci qui l'intriguait? Ou bien peut-être pas ? Ces questions étaient tout de mêmes beaucoup tournées vers ... les démons. Non, elle devait être paranoïaque.

- Je n'ai ... rien de tout cela, je crois.

Elle n'avait rien trouvé de mieux, rien de vraiment tangible.

- Ou pas à ma connaissance.

Elle sourit légèrement et regarda le restaurant dans lequel il l'amenait. A peine eut-elle posé le pied à l'intérieur que l'odeur de la nourriture l'embauma totalement, réveillant son sens du goût. Elle avait vraiment faim. Et le cadre lui plaisir beaucoup, qui plus était. Son sourire s'élargit un peu plus, elle nota qu'il avait également de bon goûts en restauration. L'italienne était toute émerveillée par le décor lorsqu'elle se rendit compte brusquement qu'elle était quasiment cramponnée au bras de son bienfaiteur. Ne sachant pas trop comment se détacher, elle se gratta l'arrière du crâne et laissa simplement son bras posé sur le sien, sans appuyer ce coup ci. La table qui leur fut présentée plut aussitôt à Sinatra. Un endroit calme, légèrement isolé, avec vue sur l'extérieur. Parfait, oui c'était bien parfait pour discuter. Quittant sa veste en cuir, elle percuta qu'elle n'avait malheureusement pas grand chose en dessous. Par chance, elle avait gardé un débardeur dans son sac, c'est pourquoi elle s'éclipsa une seconde et revint des toilettes sa veste rouge dans les mains et un haut plus couvrant sur le buste. Elle n'avait désormais plus grand chose à voir avec Dante physiquement. Le maquillage qui lui donnait un air si pâle dans le club laissant voir tout de même la vraie couleur de peau, légèrement caramélisée.

- Vraiment agréable comme endroit, vous savez les choisir. Si je n'étais pas convaincue que vous n'êtes qu'un grand curieux, je penserais que vous vous intéressez à moi et que vous mettez toutes les chances de votre côté! Fit-elle remarquer en attrapant une chips aux crevettes présentées là.

Au dehors, un détail attira son regard. Comme une vague silhouette passant dans l'onde de l'eau. Une fraction de seconde, juste le temps de capter le changement. Puis plus rien. L'atmosphère commençait à devenir étrange. Elle hésitait franchement entre s'apaiser et rester sur le qui vive. Rassurée par son cavalier de la soirée, stréssée par la menace qui planait sans cesse autour de sa tête, la jeune fille ne savait parfois plus ou donner de la tête.

- Mais dites moi, que faites vous concrètement dans la vie ? Car ce genre de métier, ça ne m'en dit pas beaucoup !
S'exclama t-elle, souriante comme tout.
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeSam 28 Mar - 21:25

L'ambiance était parfaite. A l'exception des quelques aura malfaisantes que je parvenais à sentir, les lieux et la situation avait tout du rendez-vous. C'est en tout cas ce que durent comprendre la matrone San, car quelques secondes à peine après que nous nous soyons assis, le doux rythme d'une musique emplit l'air d'une étrange sensation de romantisme.

Eyes on me - Final Fantasy VIII Original Soundtrack

Hmm...j'ai l'impression que les choses deviennent de plus en plus étranges...
Ma simple question semblait avoir un peu surprise la danseuse. J'avais peut-être visé le mauvais corps de métier, mais...j'étais pourtant certain d'avoir entendu ce nom quelque part. Cette certitude croissait au fil des minutes, de même que mon irritation de ne pouvoir me souvenir dans quel contexte. Je faisais de mon mieux pour ne rien laisser paraître devant mon invitée; je ne voulais surtout pas la mettre mal à l'aise. Finalement, elle me répondit :

- Je n'ai ... rien de tout cela, je crois. Ou pas à ma connaissance.

J'acquiesçais lentement, comme méditatif devant sa réponse. Enfait, j'avais de nouveau mon attention focalisée sur autre chose. Et cette autre chose, c'était la paire d'yeux jaunes luisants qui nos observaient depuis un coin du toit de la serre. Contrairement à tout à l'heure, je ne pouvais recommencer mon petit numéro, car c'aurait au moins supposé que le corps traverse la vitre, et surtout que j'arrive à faire apparaître mes armes derrière une vitre. J'en suis loin d'arriver à téléporter la matière...

Revenant à mon environnement immédiat, je vis Sinatra avec un visage plus radieux que celui visible sous la lumière tamisée du bar; un sourire de sincère émerveillement avait remplacé le rictus euphorique dû à l'alcool, et je compris qu'elle avait maintenant presque totalement dégrisée. D'un signe, elle m'intima d'attendre et partis en direction des toilettes. Dans l'attente, je jetais un nouveau coup d'oeil à l'extérieur : deux paires s'étaient ajoutées à la première. Que voulaient-ils au juste ? Se faire tuer le plus rapidement possible ? Qu'ils m'attendent. Me tuer ? Qu'ils prennent un ticket et fassent la queue.
Je me mis à les regarder fixement, et fis s'élever grandement mon aura démoniaque, à tel point que les leurs devinrent impossible à sentir. Ecrasés, ils disparurent de ma vue.
Eh bien, quand même ! Avec ces idioties, je vais peut-être même ramener un Devil Hunter qui se chargera de ses importuns à ma place...

Je vis alors à quelques mètres de là sortir mon invitée italienne, cette fois-ci presque métamorphosée. De celle que j'avais abordée dans le bar, il ne restait plus que son pantalon; son visage même semblait changé. Mais les traits de son visage ne permirent pas le moindre doute quant à son identité. Je l'accueillis avec un sourire.

- Vraiment agréable comme endroit, vous savez les choisir. Si je n'étais pas convaincue que vous n'êtes qu'un grand curieux, je penserais que vous vous intéressez à moi et que vous mettez toutes les chances de votre côté!

- J'en déduis que je dois être sacrément convaincant...

Je la vis attraper l'un des amuse-gueules à portées. Avec un sourire joueur, je la mis en garde tout en dégustant une des chips aux crevettes.

- Attention. Si vous raffolez de ces chips autant que moi, il va y avoir conflit.

Avec un sourire éclatant, De Sanseverini continua la conversation :

- Mais dites moi, que faites vous concrètement dans la vie ? Car ce genre de métier, ça ne m'en dit pas beaucoup !

A ce moment précis, je sentis de nouveau le poids d'un regard sur nos personnes, comme si nos amis les démons étaient revenus pour que je puisse donner un exemple de mes activités professionnelles. Je dû lutter pour ne pas montrer mon agacement et compris que les démons des alentours s'étaient mis en tête de se venger d'au moins un Devil Hunter ce soir. Je souris à nouveau, la douce mélodie emplissant les lieux parvenant à me calmer au-delà de tout espoir.

- Je suis moi-même agent immobilier. Je cherche, je renseigne, et j'aide...en plus de jouer un peu avec la bourse sur ce domaine. C'est d'un ennui à en pleurer.

Faisant preuve d'un timing idéal, les cartes nous furent présentées par le cadet de la famille, que je remerciais d'un hochement de tête. Je me cachais presque derrière, le regard sur les lettres et les prix. Bien entendu, je savais déjà ce que j'allais prendre, mais la fine reliure de cuir me permettait de réfléchir sans que Sinatra ne voie ma mine sombre. Le meilleur moyen serait de sortir prendre l'air un moment pour aller faire le ménage dehors, en usant d'un prétexte quelconque comme fumer une cigarette. Le "hic" était que je ne fumais pas, ce qui n'était manifestement pas le cas de mon invitée. Perdre mes clefs ? Le coup était à tenter...

Je déposais alors les fiches reliées sur la table, et soulignais en vin un côte du Rhône de 1999. Il était plutôt léger, et vu la quantité d'alcool déjà ingurgitée par la danseuse, autant éviter de tenter le diable. Je regardais alors Sinatra et lui fis un autre de mes sourires, usant de mes maigres capacités pour m'accaparer son attention.

- Mais parlons plutôt de vous. Dites-moi, admirez-vous à ce point Dante ?

Je lui laissais alors le temps de répondre, et de digérer quelques unes des implications que sous-entendait ma question. Je me surpris alors à penser à la situation que je vivais en ce moment même, et compris à quel point cette scène -pourtant presque inédite pour moi- était banale pour tout être humain normal. Piochant au hasard dans l'assiette d'amuse-gueules, j'en vins à savourer l'instant, remarquant à quel point les paroles chantées avec douceur s'accordaient avec la situation.

My last night here with you ?
Maybe yes, maybe no...


Pour une fois, j'aurais peut-être aimé ne pas avoir de passé. Plus de démons, plus de combats, et encore moins de sang. Que serais-je devenu, si j'étais né parmi les humains ? Comme je me plais à le dire, un agent immobilier ? Ou bien, simple gestionnaire ? Scientifique, peut-être ? Une vie totalement différente, radicalement opposée à celle que je vivais. Une existence dans laquelle les seuls soucis seraient de choisir le moyen de faire plaisir à des proches, et si les lendemains seraient plus beaux. Avec de la chance, une famille, peut-être, et une situation enviée. Une conscience tranquille, une routine paisible...
Oui, peut-être que seulement pour cette soirée, j'aurais aimé ne pas m'appeler Jacen Bluegrave, et n'être qu'un homme qui avait abordé une femme, d'une beauté qui ne l'aurait pas laissé indifférent. Un rendez-vous comme les êtres humains en avaient beaucoup, et dont j'étais privé à la fois par ma nature et ma condition.

Oui. Je n'avais pas abordée Sinatra simplement pour la pureté de ses traits.

- Voudriez-vous le rencontrer ?


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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeSam 28 Mar - 22:35

Elle eut un léger rire devant la remarque sur les chips à la crevette, lui adressant par l'occasion un petit regard boudeur. Elle aimait parfois se laisser aller à jouer les enfants, très souvent même. Ses yeux riaient pour elle, montrant toute la satisfaction qu'elle avait d'être ici à cet instant même. Car Sinatra vivait pour la seconde qui se déroulait, pour chaque instant. Les démons ? Certes, elle les sentait d'ici, mais ils étaient loin, loin derrière cette vitre. Ils semblait même qu'ils furent à plusieurs kilomètres d'elle, pourtant juste au travers de ce panneau fragile de verre. Elle se permit de se servir un verre d'eau en écoutant la réponse de son interlocuteur, le visage illuminé d'un doux sourire, un sourire de femme et non de devil hunter. Car sa vie n'était pas régie par sa vocation .... Pas encore.

- Je suis moi-même agent immobilier. Je cherche, je renseigne, et j'aide...en plus de jouer un peu avec la bourse sur ce domaine. C'est d'un ennui à en pleurer.

Elle se permit un autre sourire. Cet homme lui plaisait décidément de plus en plus. Elle aussi elle cherchait, renseignait et aider, mais sur un domaine tout autre. Oui, au fond, tout les métiers étaient d'un ennui à pleurer, songea t-elle à propos de sa dernière phrase. La douceur de son regard se fit clairement ressentir à cet instant. Un homme normal. Enfin. Pas un démon, ni un Devil Hunter, elle avait bien affaire à un homme normal, avec ses banalités, son humour, sa tranquillité. Un homme normal mais différent, comme tout autre.

Ah si elle savait.

On lui proposa alors la carte et elle la détailla, les yeux animés d'une lueur gourmande. Elle avait vraiment faim. Elle se battait régulièrement avec de la pizza froide, des restes, voir rien du tout, lorsque la fin du mois était vraiment dure. Pourtant, ses parents lui avaient laissé un accès à leur compte, mais la jeune adulte tentait de se débrouiller d'elle même, ce qui n'était pas toujours très probant. Elle soupira longuement et reposa la carte en lançant un regard faussement désespéré à Noct.

" Je ne sais pas quoi prendre, j'ai envie de tout. Et oui, je suis une vraie morfale !"

Elle se mordit alors la peau de la joue songeusement et écouta ce que lui demandait le jeune homme attentivement, se rendant compte qu'il semblait très légèrement préoccupé par elle-ne savait quoi.

- Mais parlons plutôt de vous. Dites-moi, admirez-vous à ce point Dante ?

Dante. Ah, Dante... oui, c'était une grande admiration qu'elle portait au fils de Sparda. Certaines bavaient sur Brad Pitt, elle sur Dante. Chacun son kiffe, n'est ce pas ? Évidement, pas beaucoup de posters de Dante dans Fan 2, elle s'était contente de son imagination et d'un crayon à papier lorsqu'elle était enfant. Le récit des exploits de Sparda et de ses fils l'avaient toujours passionnée. Passionnée au point de lui donner un bonne image de la chasse aux démons, contrairement aux autres membres de sa famille qui voyaient la chose comme un lourd fardeau à porter.

" Je l'admire.... beaucoup. Pas fanatique, hein, mais disons que je lui porte une grande estime." Dit elle le plus naturellement du monde.

Elle se sentait en confiance auprès de Noct, comme une fille normale. Tout devenait bien plus tranquille, plus naturel, même ses sourires n'étaient plus calculés. Lui aussi souriait, mais moins, il semblait plus .... sérieux. Sérieux et songeur. Hum, un grand ténébreux.... Même la musique collait bien. Ah, elle avait tant l'impression d'un rendez vous galant.... Oubliés les verres enfilés, oublié le show, oublié son métier d'allumeuse. Elle se laissait volontairement berner par l'illusion de la normalité et du sentiment qui naissait en elle. Elle avait de plaire, qu'on lui plaise, comme toute femme normale. Envie de ça, et éventuellement de plus, d'un verre dans un bar, un verre tranquille. Voir autre part, mais ça, elle n'y songeait pas encore. Pas vraiment. Elle continua de grignoter les amuses gueules en lançant de faux regards de défi. Cette nuit, elle avait décidé d'oublier les paires d'yeux qui tentaient d'attirer son attention.

- Voudriez-vous le rencontrer ?


La question la coupa dans ses pensées et elle recommença à songer à Dante. Le rencontrer ? Pour lui dire quoi après tout ? Elle se voyait mal lui hurler qu'elle l'avait toujours admiré.... Il se moquerait probablement d'elle. Ahah ! La bonne blague, allez laisses moi gamine retourne dans la cour des petits. Voilà probablement la réaction qu'il aurait. Mais oui, le voir, elle en rêvait. Le voir se battre, lancer des blagues vaseuses/salaces, voir les deux.

" Je ne sais pas. Je ne sais pas du tout, je pense que n'aurais rien à lui dire et lui n'aurait aucun intérêt à me voir...."
Répondit-elle en cassant un petit bout de chips pour le manger distraitement.

Elle regarda une seconde au dehors. Ces démons allaient finir par lui pourrir son nouveau moral, qui était au beau fixe. Peut -être que s'en débarasser vite fait bien fait pourrait rendre sa soirée absolument parfaite ? Ce n'était qu'une question de secondes. Quelques secondes perdues pour de longues heures de tranquillité... Le change était correct. Mais comment ? Gardant son sourire, son cerveau s'activa. Le plus simple restait de prétexter un arrêt maquillage et bifurquer à l'entrée des toilettes pour sortir discrètement; la porte d'entrée n'était pas loin. Son sourire s'élargit, finalement tout s'arrangeait.

" Et si vous m'aidiez à trouver quoi manger maintenant au lieu de parler de l'homme de mes rêves ?"
Déclara t-elle en secouant la carte.
" Enfin, je plaisantais hein ..."

Pourquoi s'était-elle justifiée ? Se pouvait-il qu'il lui plaise plus qu'elle ne le pensait ? Non, l'idée était stupide...
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeDim 29 Mar - 0:41

Je posais mon menton sur mes mains croisées, tout en regardant Sinatra. A l'évocation du guerrier aux cheveux de nacre, celle-ci sembla plongée dans un état méditatif. Se retrouvait-elle plongée dans quelques pensées lointaines ? Ou bien tentait-elle de définir clairement ce qu'elle éprouvait ? Quelques réflexions personnelles, ou bien encore quelque chose d'inavouable...
Quelqu'un m'a dit un jour que pouvoir lire dans les pensées des autres est le plus puissant des pouvoirs, et la pire des malédictions. En effet, une fois les secrets et les émotions d'une personne mis à nus, que peut-il rester ? La personne elle-même, et rien d'autre. Plus moyen d'être surpris, ou d'apprendre à connaître quelqu'un. En l'occurrence cependant, je me demandais bien ce qu'il pouvait passer par la tête de mon invitée -et des démons au-dehors, par la même occasion.

- Je l'admire.... beaucoup. Pas fanatique, hein, mais disons que je lui porte une grande estime.

J'acquiesçais à nouveau en silence. J'éprouvais à peu de choses près le même genre de choses, à ceci près que je ne me sentais pas de faire un spectacle tout de cuir rouge vêtu et doté d'une perruque blanche en son honneur. Sous le défi muet que me lançais l'italienne, je pris une nouvelle chips que je grignotais. Ma deuxième question eut un peu plus d'impact que la première, et pour cause. Moi-même j'en aurais été choqué de cette proposition, ne serait-ce qu'une année dans le passé. Après quelques autres secondes de réflexions, j'obtins enfin sa réponse.

- Je ne sais pas. Je ne sais pas du tout, je pense que n'aurais rien à lui dire et lui n'aurait aucun intérêt à me voir....

- N'ayez pas une si mauvaise opinion de vous-même. Après tout, vous avez bien dansé sous ses couleurs...

A nouveau elle semblait distraite, et mon rythme cardiaque s'accéléra presque lorsque je la vis regarder dehors. Fixant ses yeux, j'espérais qu'elle se contente d'apprécier le jardin et sa fontaine ou bien la voûte céleste. Si jamais elle voyait ceux qui nous observaient, il risquait d'y avoir un sérieux problème...
Mais non. Son sourire témoignait que, par chance ou inattention, Sinatra n'avait pas remarqué les démons.

- Et si vous m'aidiez à trouver quoi manger maintenant au lieu de parler de l'homme de mes rêves ? Enfin, je plaisantais hein ...

Lui rendant son sourire, j'ouvris moi-même la carte.

- Eh bien, je vous conseillerais bien des nouilles sautées au poulet, qui sont excellentes. Cependant, les portions servies ici suffiraient à rassasier une table entière, donc à vous de voir. C'est en tout cas ce que je vais prendre. Si ça vous intéresse, je vous autoriserais à jouer la pique-assiette...

Je levais simplement les yeux du menu vers elle, un sourire en coin.

- ...ais-je besoin de dire que je plaisantais ?

Les relents de cuisine parvenaient jusqu'à nos narines. Dans un mélange d'épices et de saveurs à découvrir, je me rappelais nombre de mes repas pris en Chine et en Corée, par le passé. Si leur art culinaire était déjà excellent à la base, il ne s'est qu'amélioré avec le temps, c'était une certitude. En ce début de printemps, je me remémorais alors une coutume.

- Mais je pense aussi que des rouleaux de printemps seraient parfaits, pour accueillir la saison qui arrive. Faites votre choix.

C'est le moment.
Au-dehors, je sentais les démons s'impatienter. Et moi aussi, pour tout dire. L'appel du sang semblait omniprésent, comme collé à l'atmosphère. Rien de tendu, non, mais l'odeur de la mort planait, sans qu'elle soit réellement désagréable. Je me composais une mine pensive et tâtais mes poches, avant de gratifier l'italienne d'un sourire contrit.

- C’est bête. Il me semblait bien avoir entendu un bruit métallique lorsque nous marchions. Je crois avoir fait tomber mes clefs dehors. Vous voulez-bien m'attendre un moment, le temps que je les trouve ? Je ne serais pas long.

Je me levais et quittais poliment la table, me dirigeant d'un pas pressé vers l'air pollué mais frais de la nuit urbaine. Le bruit de la sonnette sembla sonner le glas d'une mort certaine, et de mon point de vue, il ne faisait aucun doute quant à l'identité des futurs cadavres. La clarté lunaire se refléta un instant sur la surface de mon manteau de cuir et ma chevelure, puis dans les yeux de la forme se dressant au-dessus de moi, dans une autre ruelle sombre. Je m'avançais d'un pas nonchalant, disparaissant de la vue de tous, et près en découdre enfin avec ces harcèlements démoniaques. Descendant de son perchoir en volant, je vis les formes de mon adversaire se préciser : avec des ailes de chauve-souris et un corps nu totalement imberbe, ainsi que des oreilles immenses, inutiles d'être un devin pour comprendre qu'il tirait son apparence d'une gargouille. Les lèvres de cette dernières s'étirèrent en un sourire sadique, commun à tant de démons, et dont la vue commençait sérieusement à devenir lassante.

- Jacen. C'est donc à ça que tu ressembles.

Ma démarche insolente, ainsi que mon sourire suffisant auraient largement suffit en temps normal. Mais je me sentais d'humeur à le dominer aussi verbalement.

- Une chance que je ne te ressemble pas. Où sont les deux autres ?

Au même moment, je sentis une puissante aura émaner d'un point proche -une aura qui n'avait absolument rien de démoniaque. Avec un soupir de soulagement, je compris que je n'aurais pas tout le boulot à faire cette fois-ci.

- L'un occupé avec un de tes comparses, et l'autre se contente d'observer. Tu n'aurais jamais dû venir, Bluegrave. Jyriah t'as laissé fuir, mais ce ne sera pas notre cas. On a trop de comptes à régler avec toi, nous, démons du clan...

- Je m'en fous. De toutes façons, c'est pas comme si j'allais le marquer sur vos tombes, hein ?

Cela suffit pour lancer le combat. Il fondit en piqué sur moi, visiblement peu informé du sort des précédents démons s'étant lancés tête la première contre moi - et cette fois-ci, littéralement. Je m'écartais légèrement pour le laisser passer en trombe, quand celui-ci déploya subitement ses ailes. Dans un choc, il me projeta sur le mur, où il se rua sur moi. De chacune de ses mains jaillirent deux immenses faux qu'il fit tournoyer. Esquivant au dernier moment, celui-ci lacéra le mur de pierre qui vit une partie de son intégrité partir en éclats. Je fis apparaître dans ma main ma lame fétiche, Shinato, conscient qu'une arme à feu ferait trop de bruit pour passer inaperçu.

Se lançant à nouveau sur moi, le démon donna deux coups simultanément, au niveau de mes jambes et de ma tête. Shinato dans la main droite et son fourreau dans la main gauche, je parais les deux coups et sautais en même temps: l'élan et la force des coups du démon me fit tournoyer en vrille incroyablement rapide, qui fut probablement la dernière chose qu'il vit. Ratterrissant souplement sur mes jambes, dos à la gargouille, je rangeais tranquillement mon katana. Le *clic !* témoignant du contact de la garde avec la partie métallique du fourreau fut la dernière onde sonore nécessaire pour faire s'écrouler en un petit monticule de pierre ce qui était, seulement quelques secondes plus tôt, un être démoniaque.
Problème réglé.

Non loin de là, je perçus la disparition d'une autre aura démoniaque, et en déduisis que le Devil Hunter s'était débrouillé aussi de son côté. Le survivant pris probablement la fuite, car je ne sentais plus sa présence. Satisfait, je lissais quelques plis de mes vêtements avant de revenir d'un pas plus calme vers le restaurant. Sans que j'eus à me forcer, j'arborais un visage content, et fis tinter quelques pièces métalliques dans ma poche, avec une mine victorieuse.

- Désolé du contretemps, maintenant je n'ai plus de soucis.


Dernière édition par Jacen Bluegrave le Dim 29 Mar - 11:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeDim 29 Mar - 1:59

{ Some Music http://www.deezer.com/track/63459 }

Il souriait beaucoup plus. Elle l'avait remarqué. Plus le temps passait, plus il semblait prendre goût au côté rendez-vous galant. Elle dodelina de la tête et fixa les noms sur la carte, sans parvenir à se décider pour autant. Tout lui faisait envie, c'était presque maladif. Elle écouta la réponse de Noct, la banane jusqu'aux oreilles.

- Eh bien, je vous conseillerais bien des nouilles sautées au poulet, qui sont excellentes. Cependant, les portions servies ici suffiraient à rassasier une table entière, donc à vous de voir. C'est en tout cas ce que je vais prendre. Si ça vous intéresse, je vous autoriserais à jouer la pique-assiette...


Elle papillonna des cils une seconde.

- ...ais-je besoin de dire que je plaisantais ?

Ce qui fut suivi d'un énorme sourire de la part de Sinatra. Elle s'étira légèrement et hocha finalement la tête.

" Je plussoie pour les nouilles au poulet !"
S'exclama t-elle joyeusement en se mordillant le bout de l'ongle, de nature gourmande.

Elle reprit encore une gorgée d'eau fraiche et songea au reste de la soirée, qui semblait bien douce. Vraiment trop douce, c'était presque suspect. Elle soupira légèrement et gratta l'arrière du crâne. Elle avait oublié ce qu'était la normalité visiblement, au point de la trouver très étrange. Paradoxe intéressant. Elle attrapa une de ses mèches noires et la tritura longuement en avisant la dernière chips de crevettes. Dans son immense générosité, elle coupa la friandise en deux et grignota sa part en regardant le visage de Noct. Même dessaoulée, elle lui trouvait quelque chose de particulier, une aura qui lui était propre.

- Mais je pense aussi que des rouleaux de printemps seraient parfaits, pour accueillir la saison qui arrive. Faites votre choix.


Sinatra hocha brièvement la tête.

" Prenons en ensembles, comme ça je pourrais aussi dévorer les nouilles au poulet.... Ca ferait un peu déplacé de commander trop de choses alors que c'est vous qui m'invitez..."

Effectivement, elle se rendit soudainement compte qu'elle mangeait à son compte et que tout ce qu'elle choisirait serait payé par le jeune homme. Certes, sa situation semblait confortable, mais elle ne voulait pas passer pour une profiteuse. Après tout, elle avait un minimum de savoir-vivre. Un peu plus entraînée elle fit cliqueter ses ongles sur la nappe, une chanson se glissant dans sa tête. Sinatra. Oui, non, pas son prénom, elle avait bien une chanson du chanteur Franck Sinatra dans la tête. Elle regarda encore Noct et réfléchit une fois de plus sur les démons qui les guettaient encore. Elle devait s'en débarrasser, et vite, histoire que ce soit fait. Elle s'apprêtait à parler lorsqu'il la coupa soudainement.

- C’est bête. Il me semblait bien avoir entendu un bruit métallique lorsque nous marchions. Je crois avoir fait tomber mes clefs dehors. Vous voulez-bien m'attendre un moment, le temps que je les trouve ? Je ne serais pas long.


Parfait. Elle hocha la tête et lui lança un sourire candide, prévoyant d'avance par où sortir. Bon sang, ce soir-ci, tout s'emboitait parfaitement. Elle le regarda sortir du restaurant, un peu précipitamment d'ailleurs.

Roahr si ça se trouve il est pressé de revenir <3 .... non, ta gueule Sin, va pas t'imaginer tout un délire, ça lui casse simplement les roubignolles de perdre ses clefs. Normal quoi...


En faisant une petite moue face à ses propres réflexions, elle vérifia si sa dague était toujours dans son manteau Dantesque, constatant avec satisfaction que cette dernière ne l'avait pas lâchée. Le contact dur et froid du métal lui rappela sa condition. Elle était là pour tuer les démons, pas pour jouer aux amoureuses dans les restaurants, sembla lui hurler sa conscience. Elle étouffa la voix en levant les yeux au ciel. Oui oui elle allait le faire, mais après elle comptait bien profiter de sa soirée.

Spoiler:

Une fois sa veste revêtue, elle prévint qu'elle ne partait que quelques secondes au dehors, montrant son cigare au passage. On lui lança un sourire et un "pas de problème mademoiselle" pendant qu'elle franchissait la porte. Elle tourna dans une ruelle à sa droite, ayant entendu un bruit suspect. Un des démons était là, se tenant sur toute sa hauteur. A l'image du démon de Jacen, ce dernier souriait également. Un sourire que la chasseuse détestait réellement. Qu'il y avait-il de drôle à provoquer un Devil Hunter ? L'issue du combat était souvent la même : le démon mourrait. Alors pourquoi continuaient-ils de provoquer les chasseurs sans arrêt, mystère. Quelques bruits se firent entendre, mais elle n'y prêta pas attention. L'italienne attrapa son arme avec lassitude et regarda une fois encore les yeux jaunes du démon.

" Un peu d'exotisme, ça tombe bien j'ai jamais mangé italien."
Lâcha la créature sous le regard blasé de Sinatra, qui rejeta ses cheveux en arrière.

" Ca tombe bien, pour commencer le repas c'est steak à cinq doigt. "
Grimaça t-elle en lui retournant une claque purement féminine.
" Parle plus de mes origines." Ajouta t-elle en reculant de quelques pas, se préparant au combat.

Le démon la regarda, sidéré. Cette fille, ce chasseur, venait tout bonnement de lui mettre une claque parce qu'il l'avait vexée. Il n'avait jamais vu ça. Aussi loin que remontent ses souvenirs, il n'avait eu affaire qu'à des humains pleins de discours du type : retourne en enfer créature de satan. Pas à une petite minette qui venait lui mettre une baffe, toute hérissée. La situation lui arracha un rire sardonique.

Lorsqu'il s'arrêta de rire, il se rendit compte qu'elle avait disparu. Pourtant, il n'avait mis que quelques secondes. Comment étais-ce possible ? Ses ailes battaient l'air, il la cherchait. Il n'avait plissé les yeux qu'un court instant, elle n'avait pas pu s'évaporer. Ou était...

BLAM.

Il tourna la tête et regarda le couvercle de la poubelle la plus proche arriver vers lui.

"Hein?" S'écria t-il en regardant la soucoupe arriver à toute vitesse vers son visage. Ce hein stupide fut sa dernière parole, son corps tomba au sol avec un bruit visqueux, sa tête roulant un peu plus loin.

"Putain la classe." S'écria la jeune Devil Hunter.
"Tué a coup de poubelle, si c'est pas la honte ça, mon gros.

Elle attrapa ensuite le corps et le jeta en désordre dans la poubelle, pouffant de rire en repensant à la scène. Cet imbécile avait mis quelques secondes de réflexion avant de comprendre qu'elle lui avait mis une claque minable, après quoi elle en avait profité pour sauter sur le côté et foncer vers la poubelle. Ensuite, suffisait de savoir jouer au fresbee. Elle regarda sa dague et la rangea, satisfaite de son coup. Comme quoi, l'environnement était à son service parfois. Sortant de la ruelle en sautillant, elle se surprit à sauter littéralement sur place, trop contente. Même les deux autres démons semblaient s'être enfuis - en tout cas, elle ne les sentait plus dans les parages-. Libre, elle était libre. Les accompagnateurs de Mr Poubelle devaient probablement s'être enfuis pour raison x ou y, et elle, elle avait une soirée intéressante qui l'attendait.

"The way you wear your hat ..."
Commença t-elle à chanter, dansant avec le premier lampadaire qui venait. Immense rêveuse.

La jeune adulte rentra de nouveau dans le restaurant et se rendit compte que Noct n'était pas loin, a peine a l'angle de la rue. Elle écarquilla les yeux et courut le plus discrètement possible à sa place. A peine avait-elle les fesses posées sur sa chaise après un sprint d'enfer qu'il prit place de nouveau et déclara le plus naturellement du monde.

- Désolé du contretemps, maintenant je n'ai plus de soucis.

- Ca tombe bien moi non plus ! ....

Elle se frappa mentalement le front.

- Avec le menu ! j'ai choisi ! Je prend effectivement les rouleaux et les nouilles !
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeDim 29 Mar - 22:37

Quelques secondes seulement séparaient mon départ, et pourtant l'impression que quelque chose avait radicalement changé croissait en moi. Et j'étais certain que ce n'était pas seulement le fait de m'être défoulé sur un démon qui pouvait avoir transformé à ce point l'atmosphère. Bien sûr, l'euphorie qui suivait chaque combat était là, mais son effet semblait décuplé. Qui plus est, il me semblait aussi que Sinatra avait une mine plus radieuse encore que précédemment. Ses joues semblaient peut-être un petit peu plus rosies, aussi.
Tu dois te faire des idées, Jacen...

- Ca tombe bien moi non plus ! ....

- Ah ? Et à quel...

- Avec le menu ! j'ai choisi ! Je prend effectivement les rouleaux et les nouilles !


Ces mots balayèrent quelques uns de mes doutes et incertitudes. J'approuvais alors sa décision d'un hochement de tête, et fis un signe au garçon attendant non loin de là. Je m'arrêtais alors dans mes pensées, et réfléchissais un instant à mon soudain changement de situation. Moi, Jacen Bluegrave, autrefois démon de seconde zone, vis une parodie de rendez-vous galant motivé par la seule volonté d'aider -ou par un manque de piment dans ma vie de Devil Hunter- et parviens à héler d'un geste des plus naturel un serveur après avoir fais un carnage dans une ruelle adjacente. Prises hors contexte, chacune de ces activités pourraient sembler normales. Mais en ce moment, j'aurais payé cher pour savoir ce que penserais un observateur extérieur. S'il n'était pas en train de mourir de rire, bien entendu.

- Une assiette pleine de rouleaux de printemps pour la demoiselle, et un plat de nouilles sautées au poulet pour deux. Pour accompagner, un côte du Rhône année 1999. Transmettez aussi mes félicitations à la patronne pour son jardin.

Le garçon parti, je me retrouvais à nouveau seul avec l'italienne. Visiblement, elle n'avait pas pris trop au sérieux la question que je lui avais posée plus tôt -à savoir rencontrer Dante. Peut-être que je devrais être un peu plus direct la prochaine fois...mais avant, autant savourer au maximum le dîner que je lui offrais. Elle aura tout le temps de se demander ce qu'elle pourrait dire à son idole une fois en face de lui. Remarquant un geste assez généreux, je vis qu'elle avait laissé une dernière moitié de chips. Je lui fis un de mes sourires –étrangement plus communs cette nuit- et lui dit :

- Prenez-la, s’il vous plaît. Je pense avoir un peu moins d’appétit que vous…

Dans l’air flottait toujours cette douce musique, chantée par une artiste à voix d’or. Dans le bar où elle jouait, je l’avais admirée plus d’une fois, rêveur. Toujours assis dans un coin, recherchant avant tout le calme et la discrétion pour me distraire entre deux traques. Mais à aucun moment je n’aurais pensé que je passerais une soirée avec la danseuse, même pour un prétexte généreux comme celui de l’aider. Se souvenait-elle seulement de m’avoir vu ? Peut-être était-ce ce qu’elle avait laissé sous-entendre lorsque je l’avais abordée, quelques dizaines de minutes plus tôt, dans son commentaire sur mon visage.
Quelques dizaines de minutes, déjà ?

Je me reprochais aussitôt d’avoir eu cette pensée. D’accord, j’avais aussi le droit d’apprécier la nuit, mais…je n’avais pas l’habitude de ce genre de contacts. Vu le cataclysme qu’avait causé le dernier de ce type, je m’étais promis de ne plus en avoir le moindre, et ce depuis plus d’un millénaire. Cependant, je devais bien admettre que j’oubliais assez facilement, en présence de Sinatra…et qui plus est, je me rapprochais subrepticement de toutes les personnes de mon maigre entourage, ces temps-ci. Je ferais mieux de couper les ponts au plus vite, mais c’était comme si une force invisible me poussait à parler.
La solitude ?
Je secouais la tête intérieurement. Je ne m’étais jamais senti seul. Pas une seule fois. Il n’y avait aucune raison pour que cela change. Et pourtant, je sentais ma détermination s’éroder à chaque nouvel instant passé en compagnie de l’italienne.

- Dites-moi, miss De Sanseverini, voudriez-vous me parler de votre passé ? Je veux dire, avec votre nom, vous devez sûrement venir d’un pays étranger, et je meurs d’envie d’en savoir plus sur vous…

Ah, quelle bourde !

- …Oh, excusez-moi. Peut-être habitez-vous ici. Désolé, je suis juste passionné par l’étranger, et faute de beaucoup voyager, j’aime entendre des récits.


Effectivement, je n’avais pas l’habitude de ce genre de contacts. Peut-être ferais-je preuve d’un peu plus de tact si je ne vivais pas aussi reclus. Mais j’avais d’excellentes raisons de vivre aussi seul. Je me réprimandais mentalement, conscient que les liens que je tissais ne pouvais que se briser à un moment où l’autre, généralement à cause du temps qui passait –et sinon, à cause de ma profession. Mais cette soirée semblait si…normale ? Peu importait. Je pouvais bien me permettre au moins un écart. Un seul et unique. Pour une nuit, me faire connaître uniquement sous le pseudonyme de Noct, et n’être qu’un agent immobilier discutant avec une femme surprenante par bien des aspects.

Oui. Rien que pour un soir.
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeLun 30 Mar - 0:26

Sinatra se rendit compte que l'atmosphère était encore plus agréable que quelques minutes auparavant, les démons en moins. Ses sourires devenaient quasiment naturels, elle ne pensait plus à rien excepté à la soirée. Elle le regardait, puis jetait un oeil au décor qui lui était de plus en plus agréable. Décidément, ce soir-là était un soir de normalité et de petits plaisirs. Les plus simples d'ailleurs. Il héla le serveur et elle regarda ses lèvres, il semblait respirer un peu plus vite.... Ah, oui, il venait de courir chercher ses clefs après tout, pas de quoi se faire des idées. Du moment qu'il ne s'était pas enfui, elle se fichait pas mal du pourquoi du comment. Il commanda pour eux deux tandis qu'elle se resservait un verre d'eau.

- Une assiette pleine de rouleaux de printemps pour la demoiselle, et un plat de nouilles sautées au poulet pour deux. Pour accompagner, un côte du Rhône année 1999. Transmettez aussi mes félicitations à la patronne pour son jardin.


Elle hocha la tête doucement et sourit de nouveau à son compagnon de dîner, contente de le voir aussi bavard. Elle avait pensé qu'il serait plutôt du genre muet, mais tout compte fait, il commençait à devenir de plus en plus vivant, et à cet instant précis il semblait même apaisé. Par quoi, elle n'en avait aucune idée, mais le principal était là. Elle lui envoya un sourire un peu plus doux qu'elle ne l'aurait voulu lorsqu'il lui proposa de finir la chips. C'était tellement mignon comme attention... Elle rougit et picora la fin, se rendant compte que sa seule préoccupation était ce repas, et surtout ce garçon. Elle n'avait jamais prêté vraiment attention aux hommes. Ils venaient et repartaient dans sa vie, elle n'écoutait même pas ce qu'ils lui disaient, elle les trouvait si peu intéressant... Mais celui-ci, ah ! Celui-ci était bien différent. Il lui plaisait, et oui, pour la première fois, elle était en train de s'enticher royalement d'un inconnu à qui elle faisait les yeux doux.

- Dites-moi, miss De Sanseverini, voudriez-vous me parler de votre passé ? Je veux dire, avec votre nom, vous devez sûrement venir d’un pays étranger, et je meurs d’envie d’en savoir plus sur vous…


Elle le regarda longuement et se demanda un instant s'il l'avait démasquée, avant d'entendre une phrase tout aussi précipitée.

- …Oh, excusez-moi. Peut-être habitez-vous ici. Désolé, je suis juste passionné par l’étranger, et faute de beaucoup voyager, j’aime entendre des récits.

Elle retint un léger rire, doux, qui finit par percer. Il était si mignon, que dire de plus. On aurait dit qu'il n'était qu'à moitié habitué à ce genre de rendez-vous, ce qui le rendait plus attirant encore à ses yeux. Ce n'était pas ce Don Juan de base, qui voulait simplement attirer la danseuse dans son lit pour échanger avec elle quelques coups de reins bien égoïstes. Non, il s'intéressait réellement à elle, à tel point qu'il lui arrivait d'être un petit peu brusque.

Comment ne pas craquer ? <3

Puis elle se rappela soudainement qu'elle ne pouvait pas vraiment craquer. Elle était une Devil Hunter, par une vraie gogo danseuse. Elle faisait ce métier pour manger et avoir une bonne excuse pour traîner dans les rues tard le soir. Elle n'était peut-être même pas cette fille qui souriait tant, qui racontait quelques bourdes et qui prenait plaisir à partager -enfin c'était lui qui payant- un dîner avec un inconnu rencontré par hasard. Et puis merde. Elle avait le droit, non ? Juste un peu, juste ce soir. Ce soir et même un peu plus, au pire elle s'arrêterait avant d'aller trop bien. Elle pourrait bien gérer. Enfin, elle espérait. Car elle avait décidé de s'embarquer là-dedans et ne comptait pas revenir sur sa décision. Quitte à vivre un peu. Quelques bouffées d'oxygène.

" Parler de moi ? ... Oh, ne vous excusez moi pas ! Enfin, ne vous justifiez pas... Je viens effectivement de bien loin, Italie même. Ca se devinait, oui, je sais. "
Elle s'arrêta pour lui lancer un gentil sourire.
"Je viens de Venise, ma famille habite un vieux palazzo depuis des générations et des générations, alors des récits j'en ai tout un tas ! Je suis arrivée ici dans l'année, je peux vous décrire les mosaïques de St Marco les yeux fermés !"

Et la passion la prenait, elle parlait de son pays natal, qui lui était si cher. Elle repensa avec nostalgie à sa famille, et à toutes les choses qu'elle avait pu faire dans la cité de l'amour. Capturer les pigeons par dizaine, suivre les gondoliers pour leur faire des déclarations d'amour, se cacher dans tours et détours des petites ruelles... Ah oui, il suffisait de lui demander et elle décrivait Venise avec amour. Elle se rappelait sa mère qui hurlait parce qu'elle avait encore passé sa journée enfermée dans une des petites cabines de la prison du palais des doges, faisant peur aux touristes qui passaient par là en se collant aux barreaux, hurlant à la mort ( expérience vécue, c'est super marrant ! ).

" Ah ! Je pourrais vous en parler des heures durant de ma Venise natale. J'ai tant de souvenirs là bas. L'aqua alta, c'est ça le plus drôle ... Enfin, drôle... bon pas tellement, mais quand j'étais gamine je m'amusais à sauter de table en table, car ils mettaient pas mal de tables à la file pour que nous puissions nous déplacer sur la place San Marco sans nous mouiller... Ou encore la fois où je me suis jetée dans le canal en tirant un ami avec moi ou .... "

Elle le regarda et se demanda une seconde s'il voulait vraiment entendre cela.

" Je m'emporte..." Elle en rougit, et baissa le nez une seconde vers sa fourchette.

Mais pourtant, elle aurait tant aimé lui décrire chaque détail. Ses mains avaient accompagné sa parole, elle sa voix s'était élevée; tout le monde la fixait dans le restaurant. En bonne italienne, elle avait gueulé bien fort en gesticulant. Chez elle, ce cirque était normal, ici, elle passait probablement pour une épileptique. Sinatra adressa un autre sourire à son interlocuteur puis se fit toute petite, ses mèches noires noyant son visage et ses joues rouges.

Mais elle y tenait. Elle y tenait, elle voulait parler de ce pays méditerranéen, lui expliquer toute la différence, le goût des plats locaux, les vieilles matrones au dessus de leurs sauces bolognaises, les jeunes italiennes aux grosses lunettes mouches, et bien sur le timbre de la voix des gondoliers. Leurs chants... et ...

Et pourquoi voulait-elle tant qu'il sache ? Pourquoi voulait-il qu'il la connaisse ? Le principal n'était pas dans ses racines pourtant, il était dans sa profession. Non, non, ce soir-ci, le plus important était sa personne, ses origines, sa façon de penser. Son caractère volcanique, sa façon de parler avec les mains, et Lui, bien sûr. Elle comptait bien le mitrailler de questions tout au long du repas, et lancer des blagues, et parler en italien pour faire style et... Et ... Elle s'emballait. Oui, elle en rougit encore plus. La seule perspective de perdre tout ce pourquoi elle commençait à se réjouir ternit son regard une seconde.

Puis elle oublia. Elle oublia parce qu'elle voulait oublier ce soir-ci.

" Et une fois j'ai même joué à lancer des pigeons sur des touristes japonais !"


Oui. Rien que pour un soir.
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeLun 30 Mar - 22:14

Apparemment, j'avais posé la bonne question. A peine les mots étaient-ils sortis de ma bouche que je vis Sinatra presque se transformer: dans ses yeux se mit à danser une passion que seul un foyer pouvait procurer, et la tranquillité qui l'habitait quelques secondes auparavant s'était muée en une danse éloquente, ponctuée de gestes démonstratifs. Un instant, je me demandais si elle se savait encore en ma présence à cause de la ferveur nostalgique avec laquelle elle soulignait chaque détail du royaume de son enfance. Mais le sourire qu'elle m'adressa suffit à me convaincre du contraire.

- Parler de moi ? ... Oh, ne vous excusez moi pas ! Enfin, ne vous justifiez pas... Je viens effectivement de bien loin, Italie même. Ca se devinait, oui, je sais. Je viens de Venise, ma famille habite un vieux palazzo depuis des générations et des générations, alors des récits j'en ai tout un tas ! Je suis arrivée ici dans l'année, je peux vous décrire les mosaïques de St Marco les yeux fermés !

- Je vous crois. L'Italie est un magnifique pays, c'est vrai...

Hum...une seconde. Je ne viens pas de lui dire que je ne voyageais pas ?
Je rajoutais rapidement, d'une attitude aussi naturelle que mon empressement me le permettait :

- ...enfin, d'après ce que j'en ai entendu parler. Et vous ne faites que renforcer cette conviction.


Je la regardais s'exprimer avec un sourire amusé. Son enthousiasme faisait plaisir à voir, et je me sentais presque gagné par cette soudaine énergie avec laquelle elle me contait ses expériences. D'un autre côté, une certaine mélancolie freinait mon entrain : celle de ne pas avoir de foyer. Bien sûr, j'avais mes "petits coins", véritables bastions disséminés de par le monde, dans lesquels je vivais et me sentais "chez moi", mais je n'ai jamais eu de sensation d'appartenance à une quelconque partie du monde. Au contraire, je me sentais un parfait étranger partout où j'allais, et j'avais finis par considérer toute forme de patriotisme ou de chauvinisme comme une stupidité.

Mais la passion avec laquelle Sinatra parlait de son pays dépassait ça. Ce n'était pas tant son monde natal qu'elle chérissait, mais les souvenirs qu'elle y a fait, et le charme de la ville; un charme créé grâce aux liens qu'elle avait tissés avec d'autres. Peut-être était-ce pour cette raison que je ne me suis jamais trouvé de foyer. Quoiqu'il en fût, le récit de De Sanseverini sur son pays natal me faisait un étrange effet. Et apparemment, les quelques rares personnes présentes dans le restaurant aussi, à en voir l'intérêt soudain pour nous. Peine perdue: les plantes vertes nous entourant parvenaient à nous cacher plus efficacement encore qu'un mur.

- Ah ! Je pourrais vous en parler des heures durant de ma Venise natale. J'ai tant de souvenirs là bas. L'aqua alta, c'est ça le plus drôle ... Enfin, drôle... bon pas tellement, mais quand j'étais gamine je m'amusais à sauter de table en table, car ils mettaient pas mal de tables à la file pour que nous puissions nous déplacer sur la place San Marco sans nous mouiller... Ou encore la fois où je me suis jetée dans le canal en tirant un ami avec moi ou ....

Je l'écoutais avec l'attention de tout homme intrigué, absorbé par son monologue, et dodelinais légèrement de la tête lorsqu'elle s'arrêta.

- Qu'y a t'il ?

- Je m'emporte...

Je fis un petit tour d'horizon, distinguant une ou deux paires d'yeux tournées vers nous dans le restaurant, avant d'afficher un petit sourire amusé.

- C'est aussi ce que pensent d'autres, je dirais...

A nouveau, Sinatra devint silencieuse. Pendant une poignée de secondes, c'était comme si elle s'était envolée dans un endroit connu d'elle seule, où je ne pouvais l'atteindre. Un certain calme s'installa dans les locaux, perturbé uniquement par les bruits de cuisine et la douce musique encore jouée dans un coin. Plongée dans je ne savais quel univers, je profitais de son inattention pour la dévisager discrètement, une fois encore. Oui : en définitive, j'étais en face d'une personne toute autre que celle rencontrée dans le bar. Mais mes attentions restaient intactes : après tout, j'étais aussi très curieux d'apprendre comment elle réagirait face au Devil Hunter le plus puissant que je connaisse. Et pour être honnête, je l'étais tout autant concernant le déroulement de la soirée. Je vis Sinatra revenir parmi nous, et j'arrêtais aussitôt d'étudier les traits de son visage.

- Et une fois j'ai même joué à lancer des pigeons sur des touristes japonais !

J'écarquillais légèrement les yeux, sincèrement surpris. Effectivement, ce n'était pas vraiment le genre d'activités auxquelles je m'adonnais régulièrement, pour tout dire.

- Vraiment ? J'imagine assez bien la tête qu'ils devaient tirer !

En réalité, pas tant que ça. C'était un concept qui m'était totalement étranger, et j'avais bien du mal à m'imaginer dans ce genre de situations. Moi qui m'enorgueillissais d'avoir vécu plus d'expériences que n'importe quel humain, je me rendais progressivement compte qu'il y avait un tas de choses que je n'avais pas encore faites. Malheureusement, certaines d'entre elles incluaient une certaine forme d'attachement...et c'était typiquement le genre de choses que j'évitais. Mais qui pouvait savoir ? Peut-être qu'un jour, d'ici un ou deux siècles, en souvenir d'une jeune et belle italienne, je bombarderais de volatiles quelques passants malchanceux...
Avec un regard insistant, je continuais :

- Mais je vous en prie, continuez. Vous avez dû vivre une enfance fabuleuse, à Venise.

Mon soudain intérêt dépassait de loin la simple politesse. Quand je repenserais à cette situation plus tard, je me rendrais compte que, d'une certaine manière, je m'appropriais ce qu'elle avait vécu. Un peu comme un avant-goût de ce que je pourrais vivre, ou une idée de ce que je ne vivrais pas.
Un tintement lointain m'avertit que les plats étaient en route. D'un simple regard, je constatais que les deux plats -assez fournis, au demeurant- arrivaient à notre table. Retirant mes coudes de la table, je vis le serveur placer les plats en diagonales, comme il était de coutume pour les repas partagés. D'une manière, je me sentis un peu gêné que la maison ait cru à un diner de couple, mais je fis comme si de rien n'était.

- Nous voilà servis. Bon appétit ! A ce propos, comment dit-on "bon appétit" en italien ?

Mon sourire en coin ne me quittait plus, pour quelque étrange raison. D'un geste machinal, je séparais les deux baguettes de bois avec trois doigts avant de les placer selon une position originale -pas vraiment celle enseignée pour manger avec des baguettes- avec chacune étant le prolongement de l'index et du majeur. J'attendis patiemment que Sinatra commence son repas, impatient de voir ce qu'elle penserait du met. De l'autre main, je sortis la bouteille de vin de son caisson de glaçons et demandais :

- Du vin ? La couleur du verre pourrait faire penser à un autre cocktail vert, mais non, le liquide est encore de couleur rouge, dis-je avec un regard malicieux.
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMar 31 Mar - 1:00

Sinatra regardait les expressions de Noct au fur et à mesure de son récit déjà bien entamé. Il semblait réellement passionné et buvait ses paroles, pendu à ses lèvres. Elle s'empourpra un peu plus et se passa la main dans les cheveux, jouant nerveusement avec quelques unes de ses pseudos boucles noires de jais qui s'animaient en même temps qu'elle. Il semblait si sincère ... C'était presque suspect. Il revivait peut-être avec elle ces moments qu'elle décrivait avec tant d'empressement et de vivacité. Elle s'efforçait en tout cas. Venise défilait sous ses yeux, et il souriait devant chaque détail de plus, chaque nouveauté.

Le coup des pigeons l'anima un peu, il laissa un commentaire et elle lui envoya son plus beau sourire. Elle se rappelait encore de la tête des touristes elle aussi. Ils avaient couru partout en hurlant en japonais des choses qu'elle n'avait pas compris. Son sourire s'élargit jusqu'à ses deux oreilles, Dieu qu'elle était stupide à ses moments, mais surtout, Dieu que c'était bon de l'être. Heureux les simples d'esprit. C'était vraiment plus simple de s'accommoder de peu, plutôt que d'en demander trop et obtenir des choses incroyables. Sentit un léger frisson lui parcourir la nuque, venu d'elle ne savait où. Un frisson doux et léger, presque électrique. Toutes ces émotions la retournaient un peu et les restes très lointains d'alcool n'y étaient pas pour rien.

Elle songeait à cette terre, cette terre qu'elle avait quitté, cette terre qui lui manquait à lui déchirer le cœur. Les rires et les sourires lui manquaient, et surtout le carnaval. Elle aurait tant aimé y aller une année de plus, parée de son plus beau costume de Colombina, le visage à découvert. Elle aimait tant cette ambiance si propre à Venise, les soirs où tous devenaient un autre. Un autre, un peu comme à cet instant précis.

- Mais je vous en prie, continuez. Vous avez dû vivre une enfance fabuleuse, à Venise.
- Ah ! Je pensais justement au carnavale ( son accent italien ressortit tout à coup avec violence ) Il carnavale di Venezia ! Le plus beau de tous ! Mon costume favori était celui de Colombina, je courrais après tout les Arlichinno ou Pulcinella que je trouvais, du haut de mes 7 ans déjà et jusqu'à l'année dernière. Ah, la fête qui prend toute la ville entière, c'est magique, on a l'occasion de se cacher à la vue de tous et de se laisser aller en oubliant un peu notre vie. Nous sommes cachés derrière nos costumes et la vie devient plus simple ... C'est vraiment passionnant...

Elle s'arrêta et lui adressa un timide sourire.

- Je vous promet, si on arrive à garder le contact, je vous invite au carnaval ! Il y a assez de place dans un palazzo pour loger une personne de plus, et il faut au moins voir ça une fois dans sa vie.

Les plats arrivèrent au même moment. Elle les fixa d'un air gourmand puis regarda leur disposition sur la table. Cela ne lui parlait pas beaucoup et lui semblait bien plus pratique pour partager leur repas. La proximité n'était pas un problème pour l'italienne, qui avait plutôt l'habitude des longues embrassades entre amis, alors un plat au milieu de la table, pensez vous...

- Nous voilà servis. Bon appétit ! A ce propos, comment dit-on "bon appétit" en italien ?
- Buon appetito !

Elle attrapa ses baguettes et commença une lutte acharnée avec ces dernières. Elle ne savait manifestement pas les tenir. Mais pas du tout. Elle jeta un oeil sur Noct, mais le résultat ne fut pas plus concluant. Alors, par dépit, elle les posa distraitement sur le côté et le regarda avec des yeux de merlan frits qui parlaient d'eux-même.

- Du vin ? La couleur du verre pourrait faire penser à un autre cocktail vert, mais non, le liquide est encore de couleur rouge.
- Ah ! Oui oui, bien volontiers, mais pas trop non plus, après ... ça fait des dégats.

Elle regarda la bouteille avec appréhension puis finit par sourire à nouveau. A vrai dire, elle n'avait aucune raisons de ne pas sourire, alors qu'importait ? La méditerranéenne reporta son attention sur ses baguettes quelques secondes durant puis sur son verre.
Baguettes + alcool = Hiroshima 2.

- Vous ne voudriez pas m'apprendre à m'en servir avant que je vous éborgne, dites ?

Elle avait encore rougit. Ah! Ce qu'il était agaçant de piquer un fard pour un oui ou un non. Elle secoua la tête et se rendit compte que l'excuse de l'alcool n'était pas valable. Avant, oui, après, oui, mais là ... non. Dans un demi soupire amusé, elle lui montra les deux instruments de torture qui allaient lui permettre de savourer le plat dont les senteurs exquises lui torturaient déjà l'estomac.

- Je sais à peine les mettre dans mes cheveux alors manger avec ....
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMar 31 Mar - 21:31

- Ah ! Je pensais justement au carnavale ( son accent italien ressortit tout à coup avec violence ) Il carnavale di Venezia ! Le plus beau de tous ! Mon costume favori était celui de Colombina, je courrais après tout les Arlichinno ou Pulcinella que je trouvais, du haut de mes 7 ans déjà et jusqu'à l'année dernière. Ah, la fête qui prend toute la ville entière, c'est magique, on a l'occasion de se cacher à la vue de tous et de se laisser aller en oubliant un peu notre vie. Nous sommes cachés derrière nos costumes et la vie devient plus simple ... C'est vraiment passionnant...

- Je n'en doute pas.

Un carnaval. Et celui de Venise, qui plus est. Autant de monde et d'agitation m'aurait probablement fait fuir et éviter ce genre de rassemblement. Peu importait la manière dont on présentait les choses : je préférais être seul qu'étouffer au milieu une foule aussi dense que celle qui pouvait d'une telle fête. La solitude que je m'étais imposé m'avais progressivement transformé en ermite, et pourtant, j'écoutais avec attention l'italienne me conter à quel point elle appréciait les carnavals. De manière inconsciente, je m'identifiais presque à elle, et tentais de comprendre son enfance. Bien entendu, ça restait un mystère pour moi, qui était démon. La seule enfance que j'ai connue était celle d'un paria, rejeté par sa propre famille, et abandonné au traitement des âmes damnées.
D'une certaine manière, elle était tout ce que je n'étais pas.

- Je vous promet, si on arrive à garder le contact, je vous invite au carnaval ! Il y a assez de place dans un palazzo pour loger une personne de plus, et il faut au moins voir ça une fois dans sa vie. rajouta-t-elle en me gratifiant d'un autre sourire.

Je le lui rendis, avant de répondre d'un ton un peu moins enthousiaste que le siens :

- Eh bien...pourquoi pas ? Vous m'avez presque convaincu...

En réalité, je ne voulais concéder que cette soirée. Une seule et unique soirée. Je ne pouvais me permettre d'aller au-delà, car sinon...eh bien, j'avais peur. Peur de m'attacher un peu trop à Sinatra, ce qui ne pourrait qu'avoir des conséquences néfastes, quelle que soit la manière dont on regardait les évènements. L'immortalité n'a jamais été autre chose que la pire des malédictions. Mais, il n'était pas vraiment nécessaire de le dire à voix haute. Pas si je voulais que l'ambiance d'allégresse persiste pour ce soir. C'était un rêve éphémère, à ne surtout pas gâcher.
D'un oeil discret, je contemplais Sinatra se débattre avec ses baguettes, comme s'il s'agissait de torches enflammées. Je retenais un sourire, et attendis la question fatidique.

- Vous ne voudriez pas m'apprendre à m'en servir avant que je vous éborgne, dites ?

- Attendez, je vais vous aider...dis-je en me levant, et laissai apparaître un sourire sur mon visage.

Je fis le tour de la table et me mis de son côté, juste dans son dos. Passant les bras autour d'elle, je me penchais par dessus son épaule pour me mettre à sa hauteur, et pris sa main droite dans la mienne. Une étrange sensation me parcourut comme un choc électrique à son contact, et je restais une demi-seconde immobile.
Non. N'y pense même pas, Jacen.
Je remis de l'ordre dans mes idées, puis lui dis :

- Regardez, c'est tout simple. C'est comme un stylo...

D'un mouvement, je plaçais les baguettes dans sa main droite, ensembles. De la mienne, je plaçais son pouce contre les minces morceaux de bois, et accompagnais à la fois son index et son majeur. Je semblais probablement concentré sur ses mouvements, mais une partie de mon esprit s'intéressait aux extrémités de mon champ de vision, et plus précisément en direction de Sinatra. Mais mes mèches sombres m'empêchaient de distinguer ses traits.

- ...et vos doigts commandent les mouvements. Ca va ? Attendez, on va faire un essai...

Je dirigeais alors sa main droite avec la mienne vers le plat de rouleaux de printemps. Je ne fis que l'accompagner, et guidais délicatement ses mouvements, comme si les baguettes dirigeaient un orchestre qui nécessitait un rythme des plus doux. Comme un maître attentif auprès de son élève, je surveillais le moindre mouvement de Sinatra, et finis par conduire le met encore chaud jusqu'à ses lèvres. Bien qu'elle ne le sache pas, j'avais utilisé la télékinésie pour couronner cet essai de succès. Un sourire légèrement gêné aux lèvres, je m'éloignais alors, et dit d'un ton d'excuse :

- ...mais je crois que c'était peut-être un peu osé comme premier essai. Les rouleaux de printemps sont censés être mangés avec les doigts, coincé dans une feuille de salade...

Je revins alors avec un empressement involontaire à ma place, et lui adressais un autre de mes sourires.

- Et pour vous ? Je vous ais assaillis de questions. Ce serait peut-être injuste si je ne répondais pas à quelques unes des vôtres, non ?
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMar 31 Mar - 22:19

Sinatra, souriante et retombée dans la douceur qui la caractérisait depuis ce début ce soirée, regarda à nouveau Noct. Plus particulièrement son visage. Il semblait illuminé sans que son propriétaire ne le sache. Ses yeux noisettes brillaient légèrement plus, et son visage lui semblait a chaque seconde un peu plus agréable à regarder. Elle essayait pourtant d'être discrète, mais rien n'y faisait, elle le dévisageait sans arrêt, pensant déjà à le redessiner sur la porte à graffitis, dans son appartement, entre quelques post it au stylo bic, juste pour ne pas oublier cette soirée.

Il finit par réagir devant son désespoir poignant, la coupant dans ses observations minutieuses de la couleur de ses yeux.

- Attendez, je vais vous aider...


Il souriait, et se leva pour aller derrière elle. D'abord étonnée, elle finit par pousser un soupire de soulagement. Il passa ses bras autour d'elle et l'italienne en fit tomber ses baguettes, qu'elle ramassa avec précipitation, l'illusion du rien. Lui-même semblait avoir eu un arrêt sur image. Elle se demanda si, dans sa panique, elle n'avait pas réussi à faire tout l'inverse de ce qu'elle voulait. S'il n'avait pas deviné qu'elle était - très- franchement troublée par sa présence. Visiblement non, ses mains glissèrent jusqu'aux siennes et les attrapèrent doucement. Elle regarda leurs mains plus que les baguettes et se cala un peu en arrière, l'air de rien une fois encore. D'ici, elle pouvait sentir son odeur, voir ses cheveux un peu plus haut, et son visage, bien sur, qui lui ne fixait que leurs mains. Elle se demanda une seconde s'il le faisait exprès ou pas, tant il paraissait concentré.

Raaah j'aimerais bien ... non. Il ne faut pas.

Elle rebaissa le regard vers ce qui se tramait sur la table et regarda Noct jouer habilement de ses doigts pour les caler sur les baguettes. Un sourire illumina le visage de l'italienne, qui venait de comprendre la méthode.

- Regardez, c'est tout simple. C'est comme un stylo..


Effectivement, ce n'était pas aussi compliqué que l'arme atomique, mais au moins aussi dangereux. Elle songea à les ramasser en sortant pour les tester sur un démon un de ces soirs. Elle hocha lentement la tête et la releva pour le regarder lui répondre.

- En effet, pas de quoi fouetter un plat.


Elle avait aussi quelques difficultés avec les expressions. Ce qui donnait plus un côté mignon que réellement idiote. Elle n'avait d'ailleurs pas du tout réfléchi à ce qu'elle disait. La jeune femme serra un peu plus sa prise sur les baguettes avec fierté et écouta la suite.

- ...et vos doigts commandent les mouvements. Ca va ? Attendez, on va faire un essai...
- Oui oui! je suis sûre qu'on peut y arriver. Dit elle d'un ton déterminé.

Évidemment que ça allait. Elle se frottait inconsciemment contre lui, mais pas de façon assez nette pour être reconnue. Si Sinatra avait été un chat, elle aurait ronronné comme un moteur, le nez en trompette et le tout surplombé d'un miaulement de contentement. Elle regarda leurs mains se promener jusqu'au plat de rouleaux de printemps et revenir à sa bouche. Par miracle, le rouleau avait tenu entre ses baguettes qu'elle ne serrait même plus tant son attention était portée sur Noct. Avant qu'elle n'aie pu dire la moindre chose, elle croqua dans la nourriture et poussa un long gémissement. En partie parce que ça brulait la langue, et en partie car c'était délicieux. Le goût était à la hauteur de la senteur qui les embaumait depuis leur arrivée au restaurant.

- ...mais je crois que c'était peut-être un peu osé comme premier essai. Les rouleaux de printemps sont censés être mangés avec les doigts, coincé dans une feuille de salade...
- Tant pis ! Le principal étant que je sais maintenant tenir ces baguettes sans faire de mort.

Il s'envola aussitôt à sa place. Déboussolée, elle dut jouer des abdo pour ne pas s'avachir à sa place, pour même tomber comme une grosse larve. Déjà habituée à la présence de Noct, elle fit une légère moue déçue puis retrouva son sourire, qu'elle lui envoya en plein visage, piochant un morceau de poulet. Il vola jusqu'à la plante et l'italienne écarquilla les yeux.

-On a rien vu.

Elle recommença à piocher dans le plat, cette fois avec succès.

- Et pour vous ? Je vous ais assaillis de questions. Ce serait peut-être injuste si je ne répondais pas à quelques unes des vôtres, non ?

Elle releva les yeux vers lui, le gosier plein de rouleau de printemps qu'elle venait d'attaquer après avoir dévoré son second morceau de poulet. Elle mit un temps avant de comprendre qu'elle avait embarqué la salade entière et tira dessus pour la couper et la laisser à sa juste place - sur le reste du rouleau -. Car sa tête étant déjà bien ridicule, pas la peine d'en rajouter une couche tenant une feuille de salade par le coin, avec cet air si propre aux ruminants. Elle reposa son rouleau et termina sa bouchée avant de réfléchir quelques secondes. Elle en avait par 50 des questions, mais lesquelles étaient pertinentes ? Intéressantes ? Sans réfléchir elle se lança.

- He ! Je voudrais savoir si vous êtes ca.....


Casé, mais t'es conne ou tu le fais exprès ?


- Cadre d'entreprise. Enfin, dans une agence immobilières je ne connais pas le terme.

Elle s'était joliment rattrapée.
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMer 1 Avr - 18:47

[Désolé, c'est pas très long, mais j'ai le cerveau dans un sale état...XD]

Une partie de mon esprit de retrouva soulagé de voir Sinatra apprécier autant le met. Une autre fut amusée de la voir le faire avec une...grâce toute particulière. Par égard, je fis un mouvement discret mais insistant en me grattant l'extrémité de mes lèvres -là où mon invitée avait encore quelques restes de sa précédente bouchée...
Elle sembla ruminer un moment ma proposition (n'y voyez aucune comparaison blessante, surtout pas !) pendant un instant, puis se décida à me demander, entre deux coups de baguettes :

- He ! Je voudrais savoir si vous êtes ca.....

A nouveau, j'inclinais ma tête sur le côté, ne comprenant pas sur le coup ce qu'elle signifiait.

- Cadre d'entreprise. Enfin, dans une agence immobilières je ne connais pas le terme.

- Oh.

Je ne savais pas comment l'expliquer, mais je ne m'attendais pas vraiment à ce genre de questions. En même temps, c'était la seule chose qu'elle savait de moi -à part le fait d'être un client de la boîte dans laquelle elle dansait. Et j'ai cru comprendre que ce genre de bouges n'appelait pas forcément au prestige. Elle devait vraiment se demander ce que je devais faire dans le bar ce soir-là...

- En fait, je suis dans le privé. Je suis mon propre patron, et j'ai quelques...contacts qui me facilitent le travail. Je déteste avoir quelqu'un qui regarde ce que je fais par-dessus mon épaule, si vous voyez ce que je veux dire.

Content de ma réponse et de son enthousiasme dans le repas, je commençais moi-même à manger. D'un coup habile, j'attrapais quelques nouilles dans l'étreinte de mes baguettes et les portais à ma bouche.
Bon, et dans tout ça, tu lui parles quand de Dante ?
Ma propre pensée me surpris tellement que j'en fis se croiser mes baguettes, et glisser les nouilles; faisant de preuve de réflexes et de doigté, je laissais tomber la baguette qui touchait mon majeur et la coinçais entre mon auriculaire et mon annulaire, avant de remonter les deux doigts. Dans une position assez peu aisée pour ma main, je rattrapais la denrée encore chaude sans même m'en rendre vraiment compte. Je la mangeais et savourais tranquillement mon plat préféré, avant qu'une autre idée ne s'impose violement à mon esprit.
Attend. Elle t'a vue faire ça ?
Un rapide coup d'oeil à l'italienne. Je n'étais sûr de rien, mais aucune surprise ne s'était dessinée sur les traits fins de se visage. Au cas où, autant diriger son attention sur la conversation. Et la mener lentement mais sûrement vers Dante. Chi va piano va sano, disait-on dans son pays, il me semble. Je me composais un sourire ironique, pour coller à mes dires.

- D'ailleurs, c'est de cette manière que j'ai connu Dante. J'étais venu dans le coin pour me renseigner sur des appartements que je pourrais acheter pour ensuite les louer ou les vendre, mais à peine étais-je sorti des lieux que je me suis fait attaqué par un monstre ignoble.

Je me forçais alors à frissonner. Ce qui n'est pas évident, lorsqu'on est dans une salle chauffée. Mais autant paraître le plus crédible possible, non ?

- Quand j'y repense, j'ai vraiment eu une chance extraordinaire, hein ? A une simple seconde près, je n'aurais pas pu vous le raconter.

Je baissais alors volontairement les yeux, comme si parler de mon expérience m'avait "ramené dans le passé". Un trauma qui revenait souvent chez les humains, à ce que j'en avais lu. Quand je relevais la tête, toute trace de sourire avait disparu, mais je m'en recomposais un en regardant Di Sanseverini, comme si je me forçais à paraître plus fort. Peut-être en faisais-je trop ? Seules ses réactions pourraient me le confirmer. Je constatais qu'elle n'avait toujours pas remarqué qu'il lui restait un morceau de nem à la commissure des lèvres, et me grattais à nouveau les miennes avec les baguettes.

- Excusez-moi, mais vous avez un...
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeMer 8 Avr - 18:34

Sinatra écoutait avec intérêt et ne semblait pas se concentrer sur autre chose que le visage de Noct'. Elle avait remarqué son manège avec les nouilles mais n'avait pas osé faire de commentaires, de peur de le couper dans son élan. Elle craignait qu'il ne s'ennuie, c'était pourquoi elle restait bien attentive à ses paroles, pour ne pas partir en délire sur une chose totalement hors sujet. Oui, en temps normal elle aurait commencé à le charrier sur sa façon de faire de la nouille acrobatique. Mais là, ce n'était probablement pas le bon moyen de faire bonne impression.

D'ailleurs, la question de la "bonne impression" lui effleura l'esprit. Elle n'avait jamais rencontré un seul type bien dans la boite où elle travaillait. Tous des taulards, des poivrots, enfin ... pas le peuple de la haute. Pourquoi alors LUI, avait été dans CE trou à rats? Il était poli et raffiné, pas grand chose à voir avec Gege et son copain Robert qui passaient régulièrement vider les réserves de Jack Daniel's ( ou Jacky pour les plus intimes ). Elle secoua légèrement la tête et écouta ce qu'il disait, décidée à lui faire part de son etonnement un peu plus tard.

- En fait, je suis dans le privé. Je suis mon propre patron, et j'ai quelques...contacts qui me facilitent le travail. Je déteste avoir quelqu'un qui regarde ce que je fais par-dessus mon épaule, si vous voyez ce que je veux dire.


C'était le genre de réponse qui n'apportait pas un très grand plus. N'étais-ce qu'elle savait maintenant qu'il était probablement très riche. Toute personne sensée préférait travailler seule, enfin c'était ce que pensais l'italienne. Elle hocha lentement la tête et se mordilla le pouce en se concentrant sur ses yeux, puis son nez et sa bouche. Il n'y avait aucun lien entre ce qu'il disait et ce qu'elle faisait, mais la jeune femme n'en cherchait pas beaucoup non plus.

- D'ailleurs, c'est de cette manière que j'ai connu Dante. J'étais venu dans le coin pour me renseigner sur des appartements que je pourrais acheter pour ensuite les louer ou les vendre, mais à peine étais-je sorti des lieux que je me suis fait attaqué par un monstre ignoble.

Retour à la réalité. La vraie réalité. Celle des démons, celle de l'histoire de sa vie. Elle se passa la main dans les cheveux en se demandant vaguement s'il ne le faisait pas exprès. IL ramenait souvent la discussion sur le chasseur de démons à tel point que s'en devenait étrange. Mais Sinatra ne fit pas de commentaires et se contenta de sourire doucement en hochant la tête, essayant de s'imaginer la scène. Heureusement que Dante était venu, songea t-elle brusquement. Cet homme était vraiment le suivant de son père, il s'occupait de la vie des humains comme personne. Elle rêvassa un moment. Dante qui sauvait Noct' a la sortie de son travail, comme un enchaînement d'événements calculés. Oui, cette histoire lui sembla très soudainement calculée.


- Quand j'y repense, j'ai vraiment eu une chance extraordinaire, hein ? A une simple seconde près, je n'aurais pas pu vous le raconter.

La jeune adulte le regarda un plus longuement. Non, comment pouvait-elle imaginer que cette histoire était inventée ? Effectivement, tout s'enchaînait étrangement dans une harmonie trop parfaite pour être vraie, mais après tout, le hasard faisait de nombreuses choses. Elle relâcha son pouce et pencha la tête sur le côté.

- Et pas qu'un peu ... Dante est vraiment un homme ... Enfin .... Demi homme impressionnant. Je le respecte beaucoup malgré ce que l'on peut penser... Oui ... beaucoup.

Elle resta pensive puis regarda le manège de son compagnon, qui se grattait le côté de la joue depuis 5 bonnes minutes. Puis elle y réfléchit un peu et la lumière se fit. Il lui lançait des signaux. Elle devait probablement avoir un ...

- Excusez-moi, mais vous avez un...

Morceau de Nem. Quelle classe. Elle soupira en souriant et se frotta furieusement... la mauvaise joue avec une moue d'enfant.
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Jacen Bluegrave
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeSam 11 Avr - 11:52

Je n'avais nullement envie de rire, et pourtant la situation présente y était plus que favorable...Sinatra, se débattant pour retirer son éclat de dorure, du mauvais côté qui plus était, sur une musique des plus languissante, mais qui touchait cependant à sa fin. Retenant un sourire amusé, je me redressais et penchai plus avant, pour finalement attraper d'un passage habile de mon doigt la denrée qui gênait le teint lumineux de mon invitée, frôlant peut-être d'un peu trop près ses lèvres. D'un mouvement qui tenait plus du réflexe que du réfléchit, je mangeai le morceau de nem, avant d'écouter d'une oreille distraite les derniers accords joués. Moi-même surpris par mon geste, je m'excusai d'un sourire contrit et d'un haussement d'épaules.

"malgré ce que l'on peut penser". Je ne connaissais que trop bien ce que devait ressentir parfois Dante, rejeté par les propres personnes qu'il sauvait à cause de sa simple ascendance démoniaque. Bien qu'en réalité, je ne comprenais pas comment des humains pouvaient mépriser à ce point un sauveur, qui plus était fils de celui qui les avais libérés du joug de notre race. N'avaient-ils donc aucune gratitude ? Ou encore voulaient-ils se sauver par eux-mêmes ? Impossible. Aucun humain n'aurait jamais eu la force de s'opposer à Mundus. Mais ruminer le passé ne changerait rien à la réalité : chacun ici bas, moi y compris, devait sa liberté à Sparda. Et c'est cette réflexion qui me ramena à l'objet qui avait tout de même conduit à l'origine à cette soirée -dont il me semblait avoir assez profité.

Les conditions parfaites, réunies, conduisaient peut-être à la fin du rêve. Le sujet de Dante était maintenant sur la table, le plus sérieusement possible. Plus aucune trace d'alcool à haute dose dans les dires de la jeune fille, et effectivement il était peut-être temps d'exaucer un souhait à cette dernière. Comme les douze coups annonçants la fin de l'illusion de Cendrillon, les ultimes notes de la mélodie eurent leurs échos jusqu'à nos oreilles. Poussant un léger soupir, je me résignais à mettre enfin un terme à ce rêve éphémère, dénué de démons et de combats, je plongeais mes yeux dans ceux de Sinatra, afin de garder au moins un souvenir de cette soirée assez exceptionnelle. Joignant mes mains devant mon menton, je cachais une bonne partie de mon visage derrière elles. Un geste montrant mon sérieux, car il forçait mon interlocuteur à focaliser son attention sur mon regard.

- Dites-moi...Voudriez-vous rencontrer Dante, le fils de Sparda ?

Ca y est, je l'ai dit.
Il ne restait plus qu'à en terminer avec cette nuit, et comme beaucoup d'autres, Di Sanseverini n'entendra plus jamais parler de moi. Ou bien, peut-être que si. D'une manière des plus égoïstes, bien sûr que je voulais garder un contact, même ténu, avec elle. Mais c'était aussi, probablement, le plus sûr moyen pour qu'elle se fasse tuer, ou dans le meilleur des cas, elle se rendra bien vite compte que le temps ne m'atteint pas. Rien n'allait durer, et ça causerait plus de mal que de bien. Etrange, cette sensation de se sentir tiré d'un côté par nos caprices, et de l'autre par la dure réalité. Si je n'étais pas certain que tout ceci n'était pas une farce, j'aurais très bien pu me voir comme une caricature de héros tragique...

Mais ici, les dialogues n'étaient sûrement pas mon fort. Les baroques ont eu beau dire que tout n'était qu'une pièce jouée dans laquelle chacun construisait son rôle, aucun n'avait réussi à me convaincre me mon personnage allait quitter la scène, ou si même le rideau final allait tomber...mais je devais bien avouer que le Jacen que je présentais ce soir était très loin du vrai. Peut-être celui-là allait-il effectivement mourir, pour voir un de ses descendants revendiquer son héritage d'ici quelques générations. Mais aucune italienne pour venir alléger le poids des ans, cette fois-ci. Et en l'instant présent, le vrai Jacen commençait à refaire surface, avec son regard dénué de toute once de joie ou d'humour. Ce Jacen-là, qui dédiait une petite partie de sa vie à accorder à quelque jeune inconnue un voeu qu'elle emporterait bientôt dans sa tombe, que peut-être un jour un homme tout de noir vêtu viendra couvrir d'un bouquet de fleurs...
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Sinatra Di Sanseverini
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 0:39

Sinatra se surprit à sourire à nouveau en sentant la main de Noct' effleurer son visage, la débarrassant enfin du bout de nourriture qui s'était égaré là. Et peut-être sans même qu'il ne s'en rende compte, elle avait pressé ses lèvres une seconde contre sa main, y déposant un baiser si doux et si discret qu'elle même ne s'en serait pas rendue compte. Elle l'observa manger le bout de nem en souriant de nouveau avec douceur. Ce qui était sensée être une soirée d'interrogatoire s'était transformé en une soirée plus ou moins galante. Le sourire de Noct, doux et imperturbable, laissa cependant place à une autre émotion.

Elle s'en rendait compte. Oui, elle s'était aperçue depuis le début du dîner que son compagnon n'agissait nullement dans le naturel. Il semblait courir après les secondes et les regarder passer en même temps. Il se retenait de beaucoup de choses en faisant pourtant de grands écarts. Oui, elle avait noté cette attitude étrange, cette façon d'esquiver pour profiter de la situation présente. Il se persuadait peut-être d'autre chose. Elle n'en savait rien. Mais pour elle il était clair qu'il luttait intérieurement contre quelque chose qu'elle semblait connaître. La réponse glissait entre ses doigts. Elle savait ce que c'était mais ne posait pas le doigt dessus. Son nez se fronça et il ramena soudainement ses mains devant son visage; le cachant partiellement.

Ca y était, ce qu'elle redoutait plus ou moins. Fini le moment de tranquillité bien humaine, elle revenait maintenant dans son étrange vie désorganisée. Elle fixa avec un peu de peine ses yeux se durcir et s'apprêta à écouter ce qu'il avait à lui dire depuis le début de la soirée. Pas besoin de faire des pieds et des mains pour avoir son attention, elle était toute concentrée, pendue à ses lèvres. La musique avait cessé, cassant un peu plus l'ambiance dans laquelle elle se complaisait quelques secondes auparavant.


- Dites-moi...Voudriez-vous rencontrer Dante, le fils de Sparda ?


Encore. Encore Dante. Et plus elle y pensait, plus elle doutait à propos de Noct'. Autant en parler tenait soit de l'obsession soit de ... Non. Il n'avait pas du tout le profil pour être mêlé au monde des démons. Elle frissonna, y avait-il seulement un profil ? Elle était idiote de penser que oui. A tout les coups il voulait quelque chose de bien précis de sa personne. Peu de gens s'intéressaient réellement aux rêves des autres, ils étaient trop égoïstes pour cela. Sa main se serra légèrement pendant qu'elle terminait sa partie du plat.

- Vous en parlez beaucoup de mon très cher Dante ...

Elle lança un léger sourire tout de même, buvant une gorgée de vin avant de réfléchir à la question. Oui elle voulait le rencontrer, plus que toute autre chose. Mais pour lui dire quoi ? Oh, tant de choses et rien à la fois. Elle s'était attachée à lui comme à un héros et n'était probablement pas la seule. Elle voulait le connaître, lui, son histoire, et surtout son combat. Elle voulait tout savoir de la famille Sparda. Etrange, cette obsession à propos de la famille, une obsession presque... inhumaine. Elle secoua la tête. Impossible.

- Mais puisque vous en parlez, oui je voudrais le rencontrer. Et vu votre ton à mon avis ça risque d'arriver plus tôt que prévu ...

Elle hocha la tête et plongea ses yeux quasi translucides dans les siens, sans détour. Il avait changé, mais elle l'appréciait toujours autant. Son sérieux était apaisant, sa joie douce, et le tout lui donnait envie de faire preuve de maturité. L'italienne termina son verre de vin ainsi que sa dernière bouchée. Et elle sentait bien que la soirée allait se terminer là dessus si elle ne tentait pas de le distraire. Elle n'avait pas le choix. Son instinct féminin le lui chuchotait. Ou plutôt le gueulait bien fort dans ses oreilles.

Si tu le laisses partir en flood sur Dante ta soirée elle s'achève sur un bout de nem ma grande...


Elle regarda le fond de son verre, penaude. Elle n'avait pas vraiment envie que tout se finisse. Elle voulait encore jouer aux humains, tant pis pour les quelques "fausses notes" sur les Sparda, elle n'était pas à ça près. Elle n'avait pas le choix, si elle voulait continuer elle devait tenter le tout pour le tout.

- Est....

Elle s'étouffa soudainement avec le reste de son bout de pain. Elle se pencha et toussa longuement, virant au rouge pourpre. Elle n'en ratait pas une, celle ci. Après une bonne quinte de toux, elle releva ses yeux embués de larmes et ses joues vermeilles pour lui lancer un regard gentil.

- Vous ne voudriez pas continuer cette discussion chez moi ? Pas que je n'ai pas confiance mais ... En fait j'ai envie que vous veniez.


Elle avait failli trouver une excuse du type : mais je n'ai pas confiance en l'endroit. Mais c'était stupide. Elle avait juste envie qu'il la suive. Elle voulait bien répondre à toutes ses questions, du moment qu'elle passait encore un peu de temps avec lui.
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Jacen Bluegrave
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeSam 18 Avr - 22:19

En silence, je guettais ses réactions, toujours à moitié masqué par mes mains jointes. Elle n'en fit rien, et je ne pensais pas comprendre les humains jusqu'à ce point, mais je n'aurais pas été le moins du monde surpris si elle avait laissé s'échapper un soupir. Evidemment, elle devait se douter que c'était la raison pour laquelle je l'avais abordée. Ou peut-être pas ? Impossible à savoir, pour l'instant. Avait-elle la moindre idée de mes motivations ? J'en doutais sérieusement. A moi-même, elles m'étaient inconnues. Lorsqu'enfin elle répondit, j'inclinais très légèrement la tête, signe que j'étais devenu attentif.

- Vous en parlez beaucoup de mon très cher Dante ...

Vous trouvez aussi ?
Le sourire qu'elle m'adressa ne me rassura nullement. Chez certaines personnes, il témoignait d'une profonde irritation, dans certains cas. Je n'en étais pas sûr non plus, mais j'aurais dit que ce sourire était de ceux-là. Sinatra resta silencieuse un moment, comme considérant avec plus d'attention ma proposition. Comme si elle envisageait finalement que je puisse sérieusement tenir ma promesse. Ce qu'elle ne manqua pas de confirmer...

- Mais puisque vous en parlez, oui je voudrais le rencontrer. Et vu votre ton à mon avis ça risque d'arriver plus tôt que prévu ...

J'acquiescais en silence, et soutins sans broncher son regard inquisiteur. Etrangement, peu importait la profondeur dans laquelle je m'enfonçais dans ses yeux, je ne décelais aucune déception. Bien sûr, je venais de lui offrir la possibilité de réaliser un de ses voeux...mais d'une manière étrangement égoïste, j'aurais voulu voir quelque regret, un signe montrant qu'elle voulait parler un peu plus avec le Jacen que je lui avais présenté. Je défis enfin mes mains et me décidais à finir ma portion du délicieux met, à peu près au même moment que mon invitée. Je levais à nouveau le regard vers elle quand elle commença à me parler, puis haussais légèrement un sourcil lorsqu'elle manqua de s'étouffer.

- Vous allez bien ?

Il lui fallut cependant quelques secondes pour retrouver correctement son souffle et parler, bien que toujours avec un teint témoignant d'un déglutissement difficile. Le sourire qu'elle afficha ensuite ma rassura un peu, et elle continua :

- Vous ne voudriez pas continuer cette discussion chez moi ? Pas que je n'ai pas confiance mais ... En fait j'ai envie que vous veniez.

J'haussais à nouveau un sourcil, de surprise. Une mimique qui était propre au vrai Jacen. Il fallait bien dire que je ne voyais pas vraiment le lien entre l'endroit dans lequel nous étions et le fait d'aller chez elle. J'avais beau me remuer les méninges, je ne comprenais pas vraiment pourquoi elle voulait que l'on aille chez elle. J'aurais plutôt imaginé qu'elle accepte, puis que je l'emmène à la Devil May Cry afin de pouvoir parler avec Dante...mais non. Peut-être ne voulait-elle justement pas y aller tout de suite, et désirait que je la renseigne dans un endroit plus...sûr ? J'avais plutôt confiance dans l'endroit, et au cas où je pourrais brouiller notre conversation et empêcher toute écoute, mais ce serait un peu révéler une partie du secret que j'essayais de garder...Non, vraiment, je ne pouvais qu'accepter sa demande. M'essuyant les lèvres de ma serviette, je répondis d'un ton toujours aussi calme, mais moins sérieux que précédemment :

- Très bien, comme vous voulez. Pourriez-vous attendre ici pendant que je vais régler l'addition ?

Je me levais alors discrètement et surgis hors des feuillages cachant notre table, en me dirigeant droit vers le comptoir –le restaurant faisait aussi office de bar, de temps à autres. J’y glissais quelques coupures qui correspondaient facilement au montant de nos commandes et à un généreux pourboire, avant de plonger ma main dans la poche. Sortant mon PDA, je sélectionnais « conduite automatique », « adresse » et entrait celle du restaurant. Non loin de là, à quelques rues que j’avais traversées à pied, ma moto se mot à ronronner toute seule, et le guidon à prendre vie comme si un pilote invisible le dirigeait. Une poignée de secondes plus tard, j’entendis le ronflement du moteur dehors, et revins avec un sourire poli vers Sinatra. La soirée était finie pour moi, et le Jacen fictif avait disparu avec la musique. J’allais probablement retourner à ma Villa et dormir d’un sommeil de plomb dans peu de temps, et toute cette mascarade ne sera plus qu’un doux rêve, au lever du Soleil. Je tendis galamment la main à mon invitée, l’incitant à me rejoindre, légèrement plus petit qu’elle car j’avais les jambes sur deux niveau différents du petit escalier menant à l’endroit où nous avions dîné.

- Me permettez-vous de vous raccompagner, miss Di Sanseverini ?
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Sinatra Di Sanseverini
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MessageSujet: Re: Feed my Frankenstein ! [ Bar - Libre ]   Feed my Frankenstein !  [ Bar - Libre ] Icon_minitimeDim 19 Avr - 0:21

Il avait réagi. Sinatra ne put contenir un grand sourire niais. Pourquoi avait-elle soudainement envie de fuir son sujet préféré de conversations ? - c'est à dire Dante -. Pourquoi voulait-elle tant en savoir plus sur Jacen, sans oser lui en demander plus. En outre, il était tout à coup bien plus compliqué pour elle d'analyser ce qu'elle pensait. Elle était sur le vif du sujet. Elle joua un instant avec sa baguette et le regarda un peu plus longuement.

Ils étaient si différents. Elle avait bien remarqué que si elle voulait ne serais-ce que sous entendre qu'il lui plaisait, il valait mieux qu'elle ramène un panneau publicitaire clignotant et un haut parleur pour le lui signaler. Il ne prêtait aucune attention à ces petits signes si propres au sexe féminin. Ou peut-être les ignorait-il volontairement? Elle fronça le nez à cette idée. Il lui payait le restaurant pourtant.... Oui, mais pourquoi au fait? Elle ne savait toujours pas le but de la soirée. Et lui ne comprenait pas ses messages codés. Qu'important, c'était ce côté de la rencontre qui faisait tout son charme. Elle avait beau sourire de toutes ses forces et lui faire ses yeux les plus doux, il n'était pas près d'enregistrer.

La brunette sourit un peu plus, manquant de rire à cette pensée. Et oui, c'était des plus amusant. Ils tournaient en rond comme deux lions en cage séparés par une vitre teintée. Ils ne voyaient que leur propre reflet et ne pouvait comprendre ce qu'il se passait de l'autre côté. Mais la soirée était si tranquille.... Elle retint encore un sourire, plutôt nombreux ce soir-là, et l'écouta en lui lançant un regard de biche qui ... croisa un air d'autoroute. Il avait visiblement du mal à analyser sa proposition. Il n'y voyait probablement pas de lien logique. Elle se retint de lui dire à voix haute ce qu'elle pensait.

Arrête de chercher, y'a pas de logique chez moi Noct...

Elle préféra se taire et l'écouter au bout d'un moment de réflexion intensive, un sourcil levé. Cet air qui ressemblait tant à celui qu'elle avait apprécié quelques minutes auparavant.

- Très bien, comme vous voulez. Pourriez-vous attendre ici pendant que je vais régler l'addition ?

Elle hocha la tête énergiquement.

- Merci ..... Je vous attends et... C'était vraiment délicieux, je vous invite à manger chez moi un de ces jours en contrepartie.


Et pendant qu'il réglait l'addition, la jeune femme termina le reste de la bouteille de vin, ignorant encore une fois la voix de sa conscience qui suggérait que l'alcool devenait de plus en plus un problème pour elle. Elle se mordilla la lèvre inférieure et reposa son verre à moitié plein sur la table, tripotant encore nerveusement ses baguettes. Que voulait-elle vraiment? Après tout il n'allait surement pas se rapprocher d'elle. Non pas qu'elle avait l'impression qu'elle lui était antipathique mais ... Il n'était pas du genre. Elle soupira un bref instant et le regarda revenir en repoussant son verre avec prudence. Elle caressa distraitement une des feuilles qui les avaient isolés du reste du petit monde du restaurant. Ah, et si le rêve s'arrêtait là ? Non.

Merde. Elle n'en avait pas envie.

- Me permettez-vous de vous raccompagner, miss Di Sanseverini ?


Il tendait sa main vers elle, avec toute la galanterie du monde. Il lui sembla une seconde qu'il sortait d'une autre époque mais elle dissipa cette impression en une fraction de seconde. Sinatra glissa finalement sa main dans la sienne et la serra, par réflexe. Elle venait d'un pays où les démonstrations d'affections n'étaient pas du tout honteuses ou tendancieuses. Elle avait finalement une occasion de lui parler un peu plus, tant pis s'il fallait qu'elle dévie sans cesse la conversation loin de Dante. Elle y songea d'ailleurs. Elle était en train d'esquiver une invitation à voir son héros pour passer la soirée avec un inconnu ? Ah décidément !

De toutes façons elle savait toujours pas le pourquoi du comment.

Il savait le but de la soirée, et elle comment la remplir. Cependant ni l'un ni l'autre n'avaient la moindre idée de ce que savait l'autre.
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