The Slashing opera (Libre)

Des mois de silence...d'inactivité, durant lequel le Seigneur guerrier de sang n'était pas réapparu...Un affrontement qui s'était voulu destructeur, et une rencontre qu'il n'aurait jamais imaginé...Oh oui, Deimos avait eu une surprise de taille, dans sa recherche des enfants de Sparda, ce traitre à sa race, cet immonde pourceau qui avait osé s'en prendre à leur maitre à tous, le grand Mundus...M'ouais, enfin, penser une chose pareille était un peu hypocrite chez Deimos, qui n'en faisait qu'à sa tête, en vérité, histoire de pouvoir calmer un peu sa frustration eternelle envers Sparda...Puis qui pouvait savoir?? Peut être désirait il s'approprier également l'esprit de Sparda et devenir l'un des plus grands démons des enfers. Certes, l'âge ne faisait pas tout, et déjà quand ce dernier repoussa Mundus, Deimos n'était encore qu'un démon de bas-étage devant lequel ce connard de Dante aurait bien rigolé avant de le terminer à grand coup de "Rebellion" à travers la tronche...celui-là par ailleurs ne semblait pas très actif. Deimos avait eu l'occasion, planqué sur un toit, d'observer les...activités de ce chasseur ainsi que la charmante compagnie qui s'y balladait, notamment un type assez agé et une gosse...le gars, pluôt vieux, semblait bien connaitre Dante, qui passait son temps à dormir, bouffer des pizzas et des Sundaes Fraises...En ce qui concernait ce point, Deimos se demandait si il s'agissait bien du fils de Sparda parce que franchement...comment dire...on pouvait parler de comportement à la limite du "Je m'en foutisme royal". Puis la gosse...Bé elle jouait la fée du logis, devant un Dante parfois un peu dépassé et une Lady un peu moqueuse...

Il aura fallu que le vieil homme appele le plus jeune par son prénom, donc "Dante", afin que le démon acquiert la certitude qu'il s'agissait bien du fils de Sparda. Et là...notre cher félin avait vraiment eu envie de se mettre la gueule dans le mur...Comment la lignée de Sparda avait elle pu virer ainsi..?? Dante ressemblait plus à un fainéant de bas-étage, plutôt qu'à un combattant digne d'un vrai challenge. Pourtant, cela ne l'empecha pas, ce jour là, de continuer une certaine observation. Bref, il avait pu voir pas mal de gens se succeder à l'agence...dont pas mal de Devil-Hunters, quel que soit leur niveau.
Dante qui faisait dans le social?? Alors là, y'avait vraiment de quoi rire...à moins qu'il ne s'agisse d'aide volontaire ou de recrutement...

Peu importe car dans tout les cas, ces Devil Hunters allaient s'averer un probleme...Déjà que le soucis principal de Deimos était d'éviter de se retrouver avec deux trous dans le crane signés "Ebony et Ivory". Bref, après plusieurs jours d'observation intensive, notre démon s'était retranché dans un vieil opéra en ruine où il vivait bien tranquillement, assis sur la scène, à réfléchir à la suite probable des evenements. Il était assez inhabituel pour lui de choisir un lieu comme un opera, mais cela avait il une signification dans l'esprit tordu du démon chat?? Possible...après tout, lui aussi aimait la mise en scène. Mais il ne referait pas la bêtise de sous-estimer ses adversaires.

Mais avant d'atteindre Dante, un autre cas devrait alors être reglé...celui de ce fumier de Bluegrave. Jamais, oh non, JAMAIS il n'aurait du le laisser repartir vivant il y'a des siècles. Il aurait du l'achever au lieu de jouer à ce petit jeu sadique qu'il pratiquait à une époque...celui de courir après une proie blessée...Le jeu du chat et de la souris. Deimos avait commis l'erreur du débutant mais il ne laisserait plus Jacen s'échapper. Puis une fois celui-ci tué, alors Dante serait sa prochaine cible. Dommage pour Vergil, par contre, dont il avait appris la mort recente par Jiryah...Jiryah dont le Seigneur guerrier n'avait plus de nouvelles depuis fort longtemps, et il y'avait fort à parier pour que Dante ait finalement eu sa peau. Enfin, il fallait faire comme et continuer le plan qui se déroulait pour le moment sans aucun problème.

PNJ/Maître du Jeu Nombre de messages : 44 Date d'inscription : 25/08/2008

Bien que les passe-temps s'y déroulant aient grandement changé au cours des derniers siècles (de même que ses spectateurs, il fallait aussi le souligner), l'Opéra restait un endroit majoritairement inchangé. Majoritairement, en effet, car malgré une maintenance parfois à la limite de l'excès de zèle, l'Opéra avait nécessité une ou deux rénovations, et ce afin de garder sa grandeur d'antant. De nombreuses rumeurs couraient bien entendu sur ces lieux majestueux, garnis de chêne et de velours rouge, comme chacun de ces édifices impressionnant ceux qui les pénètrent. Des fantômes, des voleurs, des spectateurs profitant d'une place absente de la liste de sièges...tout ça et plus encore. Mais tout ceci ne restait jamais longtemps cantonné à la simple appellation de rumeurs, et, de temps en temps, quelques personnes s'en assuraient, par une méthode plus ou moins approfondie.

Aujourd'hui, l'Opéra accueillait une pièce assez connue des amateurs, l'Orfeo de Monteverdi. Etrange pièce s'arquant sur la folie d'un homme qui ne pouvait voir son amour s'éteindre, mais qui voulait par sa représentation montrer que vouloir combattre la mort était une entreprise totalement dénuée de la moindre chance de succès. De nos jours, peu de personnes s'intéressaient à l'Opéra, les loisirs et les moeurs ayant changés avec le temps. Il fallait une certaine patience et la capacité de suivre un drame lyrique chanté : patience qui était mis à plus rude épreuve encore lorsque l'on assistait à une pièce contre son gré.

" Et merde...qu'est-ce que je fous ici, moi ? "

Craquant une allumette dans la ruelle sur laquelle débouchait la sortie de secours, un homme de carrure moyenne s'adossait contre le mur de l'Opéra de la ville, dans lequel se jouait la pièce. Portant la cigarette à ses lèvres, il en tira deux bonnes bouffées avant de lever les yeux vers le ciel nuageux. Un orage se préparait, et l'homme savait qu'il allait devoir en faire les frais. Les temps restaient relativement calmes après une brusque période d'activité hystérique, aussi bien de la part des démons que des Devil Hunters. Certains choisissaient cette dernière profession pour la sensation d'utilité qu'elle conférait, ou bien les shoots d'adrénaline qu'elle procurait. Notre homme était dans cette dernière éventualité, mais il savait au fond de lui qu'une courte trêve dans cette guerre sanglante était plus que bienvenue.

" C’est pourtant à Bluegrave que ça plairait, ces conneries. Chasser des fantômes en écoutant cette merde…"

Laissant ses yeux vagabonder entre les nuages menaçants, l’homme tira à nouveau sur sa cigarette, écoutant d’une oreille distraite les chants qui parvenaient à traverser le mur. De temps en temps, il fallait bien " fouiller un peu les poubelles pour dénicher les ordures ", comme disait l’homme. C’était en cette phrase qu’il résumait la recherche systématique des démons dans des bâtiments publiques, cette fois-ci demandée par la Devil May Care, contre un petit salaire en cas de rencontre, et un dédommagement si le déplacement avait été pour des quenelles. Mais les temps étaient durs, donc même ce genre de jobs réservé aux bizuts était bon pour le Devil Hunter.
Prenant un peu plus appuis contre le mur, la veste longue de ce dernier, une fois attirée au sol par la gravité, laissait apparaître un double holster d’épaules, avec un set de " gueuleurs à dix heures ", toujours selon notre homme.

" Y’a pas un chat ici, j’me casse… "

Ecrasant sa cigarette contre le mur, et gratifiant ce dernier un coup de pied rageur, le chasseur revint lentement le long de la ruelle en se dirigeant vers l’artère principale. Il se faisait tard, et il avait autre chose à foutre que "glander près des vide-ordures à attendre la sainte vierge". Il se promit que, la prochaine fois qu’il ferait les quatre volontés de la Care, il demanderait une avance au cas où. Et puis, justement, cette Care…concurrent directe de la Devil May Cry (ou, la Cry), elle allait peut-être poser des problèmes de juridictions, ou autre connerie du genre. Dante était pas du genre à laisser marcher sur ses plates bandes, et ce Bluegrave semblait chercher les emmerdes. Mais Dante était aussi une grosse feignasse, donc il y avait des chances qu’il ne se passe rien.
Comme lors de cette saleté de journée. L’action manquait grandement à notre homme, maintenant.

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