"De surprise en surprise, la prudence n'ait pas mère de sureté" ILG

Une pluie incessante et glacée déferlait sur la ville. Le crépuscule étai tombé, le soleil avait pris congé, laissant la moitié de ce monde dans la pénombre. Tel une fanfare composée exclusivement de tambour, la pluie était là le seul bruit perceptible. Du haut d’un immeuble locataire, perchée sur le muret de sécurité, Gin semblait perdue. Perdue dans l’immensité du ciel. Ce ciel, cette nuit là, il était parsemé d’étoiles disposaient par-ci par-là. Les formes qu’elles laissaient imaginer rendaient difficile de croire que leur disposition était aléatoire. Derrière l’ange se trouvait, à cinq mètre enivrions, une porte. Cette porte, Gin l’avait emprunté dans le but de venir se réfugier ici. Le bâtiment était grand, l’impression de domination que procurait la vue était plaisante pour la jeune femme. Quiconque la verrait, de dos ou d’en bas pourrait croire à un suicide sur le point de se réaliser. Elle était sur la limité du muret, son équilibre inébranlable le lui permettait. Là, elle méditait.

Depuis combien de temps était-elle là ? Une demi-heure, peut être une heure ? Qui sait, le temps passait si vite lorsque votre esprit s’égare. Comme pour prier ou attendre un signe, Gin leva le menton, ses yeux se fermèrent sur la vision d’une lune blonde et parfaitement ronde. Les gouttes perlèrent sur ses joues telles des larmes venues d’un mal inconnu. Ses cheveux, d’une couleur si particulière, s’étaient collés sur son visage. A l’inverse de son œil vert, son œil bleu était visible. Les fines boucles de la ponte de ses cheveux s’étaient raidies. La lourdeur de la pluie les avait raidi. Sa respiration était sereine. A présents seuls la pluie et les battements de son cœur étaient audibles. Rien de plus mélodieux que le battement d’un cœur sujet à la peur, à l’amoure. Cependant, celui de Gin ne battait rien de tout ça, seul la mélancolie. Le souvenir des jours anciens hantait son esprit à cet instant. Des souvenirs douloureux, un passé vide. L’ange se surpris alors à envier les humains. Elle avait vécu des centaines de vies humaines et pourtant rien de joyeux ne lui revenait. Si elle avait pu, cette nuit là, Gin aurait dérobé les souvenir d’un humain quelconque tant que ces derniers étaient gaies.

La main gauche posée sur son sabre, l’autre pendante négligemment Gin soupira difficilement. Un nuage se forma, ce nuage était là pour lui rappeler à quel point la nuit était glacé. Elle aurait put évité cette vague de froid, évité de finir refroidie d’avantage par ce froid. Elle aurait put faire léviter la pluie autour d’elle afin d’en sortir sec. Elle n’en avait rien fait. Sentir la fraîcheur de la pluie était un moyen de se rapprocher des humains, un moyen de ne pas douter de son existence. Telle une fillette qui demanderait à ce qu’on la pince pour percevoir la réalité d’un rêve plus ou moins beau.

Soudain, son calme fut troublé par deux présences. Plus les âmes s’approchaient plus les sens de Gin s’agitaient.. Il y avait un humain, celui-ci semblait étrange, que dire de l’autre présence. Un démon…non, un humain…Les deux peut être Elle pouvait ressentir ce genre de chose, après des années passaient à observer le monde. Elle pouvait se mettre en parfaite harmonie avec le corps d’un être tant que celui-ci présentait une âme. Ils étaient près, si près que Gin crut connaître l’un d’eux….

Enfin, la porte de secours s’ouvrit, Gin ne daigna pas bouger. Concentrée sur l’inconnu familier, elle tenta de lire en lui tel un livre ne se préoccupant de l’autre âme. C’est spontanément que des paroles lui vinrent en tête, d’une voix monotone elle plaça …



Sur ces dernières paroles Gin tourna la tête, son regard naturellement maussade se posa sur une jeune femme, bingo c’était d’elle qu’elle parlait dans la seconde partie de son bref discours. S’en rendrait-elle compte ? Son regard croisa celui de l’inconnue puis de la brune, une humaine, à cet instant la méditation de Gin prit fin. Son corps se mit à trembler de tout son être. Si puissante et faible à la fois. Elle frissonnait comme un humain sujet au froid. Qui aurait cru que les anges réagissaient à leur entourage. Personne, Gin n’était pas un ange parfait, son corps ne subissait pas les dégâts du temps comme ceux des humains. Son corps immortel était tout fois sensible à son environnement, à a la douleur, au sommeil.


Gin tourna la tête d’un air maussade, les lèvres tremblantes, le regard vide elle observa de son œil vert l’inconnue quelques secondes. Attendant une quelconque réaction, Gin détourna le regard, fixant cette fois l’horizon, droit devant elle. La blonde lui était inconnue, tout comme le visage de la brune. Pourtant, l’énergie spirituelle de la blonde lui était connue. Où diable avait elle rencontré une telle énergie ?

Je me baladais une fois de plus dans mon parc favori. Je portais mon long manteau noir en cuir afin de rassurer ma mère car selon elle, il faisait un « froid de canard ». Normal, on est le soir ! J’avais peut-être un pull, mais si j’étais encore humaine, je n’aurais jamais laissé mon manteau ouvert. A cause de ça, je me suis sentie obligée de rajouter une écharpe. Mais maintenant, je ressens le froid d’une manière différente surtout que depuis que le sang de mon maître coule dans mes veines. Mon corps est devenu lui-même froid. De plus, ce n’est pas normal qu’une femme se balade dans la nuit comme ça… M’enfin, je réfléchissais au moyen du comment je vais mener mes recherches sur ce que je veux entreprendre….

J’en avais marre d’avoir aux yeux de mon maître pas plus de valeur que celle qu’il porte à Yamato. Je voulais lui prouver que j’étais mieux qu’une simple disciple complètement incapable de quoi que ce soit… c’est juste que je dois faire preuve d’un peu plus de prudence que dernièrement. Comme il me l’a très bien dit, il est fort probable qu’il y ait plus fort que moi, je ne dois donc pas me surestimer.

Il ne faisait pas spécialement beau mais les nuages ne me semblaient pas prévoir de pluie.

A cette simple pensée, le ciel décida d’agir sur moi comme pour contredire mes pensées, je sentis l’air se charger d’humidité d’un coup, présentant le signe d’une grosse averse voire même peut-être plus. Et cela, bien que la lune soit bien visible. *Pff, manquait plus que ça…*

Je sentais déjà les gouttes me tomber sur la tête, comme hier, je vais être trempée au retour…

Je revenais enfin dans le côté un peu miteux du quartier résidentiel lorsque je sentis une aura assez étrange, qui n’est pas humaine mais pas démoniaque non plus. C’était autre chose, teintée de mélancolie…et d’envie.

Prise de curiosité, je me rapprochais de l’endroit où se situait la personne ayant cette aura. En haut d’un immeuble….sous la pluie… les images de ce qui s’est passé hier me reviennent plus fraîches que jamais. *Encore ?! Comme si je n’en avais pas eu assez du temps qu’il y a eu lors mes retrouvailles avec Maître Vergil.*

Arrivant au pied de l’immeuble, je m’arrêtais un instant, pour voir si je ne me trompais pas de direction…puis, entra à l’intérieur, en extériorisant ma propre aura, provoquant l’ouverture de la porte et me révélant à ceux qui reconnaissent l’aura des démons. N’ayant cure en ce moment même de ce détail, mais voulant au contraire me faire reconnaître au cas-où, je gardais mon aura ainsi. Je montais les étages avec une facilité déconcertante pour des humains…pas pour des démons.

Je vis soudain sur mon chemin une adolescente de la même taille que moi, au vu de l’âge qu’elle doit faire (je lui donne la bonne quinzaine d’année). Mais elle a quelque chose de spécial dans son aura, une sorte de magie planant dans l’air…Je me permis de la dépasser, croyant qu’elle habite ici, lorsque je note qu’on était au dernier étage et qu’on était presque devant la porte. Je me permis de la regarder à nouveau. Son aura, celle qui est à quelques mètres derrière la porte…tout ça est plus que bizarre… Pas un mot sortit de ma bouche, je voyais par contre l’air méfiant face à moi, pas de doute, elle devine qui je suis.

Je lui ouvris quand même la porte, avant de sortir moi-même à mon tour. Refermant la porte, je découvris la détentrice de l’aura ni humaine, ni démoniaque. Elle nous tournait encore le dos. Ses cheveux me rappelant quelqu’un, c’est juste que la couleur est moins prononcée que ceux de la personne en question. Elle commença un monologue assez bizarre, mais je sus aussitôt où elle voulait en venir. Mes sentiments… elle finit par me regarder, d’une manière triste. Nos regards se croisent. C'est là que je me rendis compte qu'elle m'a plus touchée que je ne le pense.

Je dus garder un certain contrôle de moi, afin de ne pas l’observer d’un air bêtement ahuri, la bouche entrouverte. D’ailleurs j’ai failli l’ouvrir, mais je la refermais aussitôt. *Qu’est-ce que…* J’en tombais des nues. La première chose qui me vient à l’esprit, c’est : qui est-elle ? Mes yeux et ma tête furent rapidement remplis de questions sans réponses. Je gardais encore ses yeux dans les miens encore quelques secondes, pensant les obtenir, avant qu’elle ne regarde l’humaine à côté de moi. Je l’avais complètement oubliée. Elle avait aussi un drôle de comportement sur le coup.

Fermant les yeux, j’inclinais la tête et je me décidais à reprendre mes esprits. Les rouvrant, je serrais un peu mes poings, pour ensuite la relever et poser ma question :

- Qui êtes-vous ?

Des ailles ! Un ange était près d'ici, Lylith l'avait sentie au plus profond d'elle même, pour une fois que ce n'était pas l'aura d'un démon, même si celui-ci n'était pas tout a fait normale...
Il est déchut, l'ange est déchut...
Quel dommage moi qui voulait voire de belle ailles, je suis dégouter pensât-elle.
Quoi qu'il en soit il n'est pas loin, tout près, si près que Ly sentait le cœur de l'ange palpiter dans sa poitrine.

* Je veu voir ça !! *

Elle sortie sous une pluie battante et comme attiré par l'aura de l'ange elle sus tout de suite où ce rendre, en haut d'un immeuble au dernière étage sur la toiture.
Que ferais t-elle une fois là haut, facile elle demanderait a l'ange de lui montré ses ailles, Lylith n'en avait jamais vue avant c'était si rare.

Pas à pas la gamine monté les escalier quand une odeur d'œuf pourrit lui chatouilla les narines... Un démon pour sur!
Mais il lui rester une part humaine, quoi qu'il en soit Lylith savait très bien pour qui le démon était là, et elle ce réjouissait que ce ne soit pas pour elle, pour une fois.
Elle distingua enfin la... La chose qui avait le physique d'une femme... Pff qu'elle horreur je ne l'ai supporte plus ses rebuts pensait-elle a longueur de journée.
Néanmoins malgré l'aura puissante de l'être venue du paradis la démone jeta un coup d'œil a Lylith celle ci lui rendit son regard qui voulait dire...
Casse toi d'là je sais ce que tu est.
Malgré le sale regard que Ly lui avait jeter la chose lui ouvrit gentiment la porte.
Et la gamine traçât son chemin.

Quand elle vit l'ange de dos! A qu'elles belle ailles! Mais dommage qu'elles soit gâcher.



* Pfff pitoyable, elle fait pitié a parler comme ça. Tu parle d'un ange, je suis déçut, moi qui voulais voir quelqu'un de plus ou moins joyeux, on dirait qu'elle sort d'un enterrement... Pff si elle est si malheureuse que ça a voir le temps s'écoulait s'en pouvoir rien faire elle n'a qu'a ce suicider... *
Apparemment la fin de la tirade s'adresser a la demoiselle démone, comme d'habitude Ly passer inaperçu et temps mieux après tout Ly est là que pour les ailles de l'ange, pas pour écouter deux vieux machin raconter leurs vie...
Enfin la blonde ouvrit sa bouche pas trop tôt.

- Qui êtes-vous ?

Elle paraissait étonner que l'être du paradis la connaisse plus où moins...Mais sa question était débile sûre que ses un démon?

- Ça ce voie pas?! C'est un ange, un ange déchut tu as du faire un sale crime pour être dans cette état là... Je suis sur de savoir, tu as tuer un autre ange, un supérieure... Bof je m'en fou après tous ses pas mais affaires, je voulait juste voire t'es ailles moi... Mais l'autre blonde qui est un démon fait gaffe vue sa puissance a mon avis elle est pas là en amitié.

Grognât Ly.
Enfin elle jeta un coup d'œil a la blonde.

-Je me trompe peut-être... Apparemment tu cherche a accomplir quelque chose de spéciale pour une personne spéciale, je sais pas qui mais je devine facilement t'es intention...

Les jours de pluies son les meilleure pour Lylith, car l'eau et universelle et son don fait encore plus d'effet.

Gin soupira de nouveau faisant apparaître un nuage de vapeur à travers ce rideau de pluie impalpable. Sa main s’écarta de sa hanche pour se mettre à la hauteur de sa poitrine. Les gouttes de pluie, elle ne les sentait plus tellement sur sa main, celle-ci étant glacée. Il eut un petit silence, un silence berçait par la pluie. D’une voix à peine audible, la jeune femme reprit doucement tout en fixant sa main d’un air passif…


Le ton employait par la jeune femme blonde dissimulait un sentiment, difficile à cerner. A en juger le petit silence qu’il eut, on pouvait imaginer qu’elle avait été prise au dépourvu par les paroles de l’ange. Gin fut également prise au dépourvu avec cette question. N’était-ce pas, en principe, d’abord l’arrivant qui se présentait ? Aussi exécrable qu’elle pouvait être, Gin resta indifférente à la question posée. Elle cherchait, un souvenir, un événement, un visage, une aura, c’est alors qu’une image lui vint en tête. Cette image fut accompagnée par un souvenir plaisant, enfin. La blonde lui était inconnue, mais son aura elle l’avait déjà rencontrée. Proche de celle de Sparda, semblable à un chasseur de démon et totalement similaire à un démon important. Un démon jadis rencontré mais aussitôt oublié. Vergil, le digne fils de Sparda et frère de Dante. Ces deux là étaient connus pour le sang qui coulait dans leurs veines. A cette découverte Gin fronça un sourcil perplexe, les rôles s’inversaient. Une question lui brûlait les lèvres ; qui était-elle ? Quelle ironie, les deux jeunes femmes s’étaient trouvé un intérêt particulier à connaître chacune l’identité de l’autre. Pour avoir sa réponse, il lui fallait d’abord répondre à sa locutrice. Gin se retourna, d’un geste lent et délicat elle retira la mèche qui était plaquée sur son œil droit afin de laisser apparaître son œil bleu. Elle fixa la blonde, plongeant son regard meurtri et assombri dans celui perplexe du démon. Elle fixa ensuite l’humaine, une jeune femme encore plongée dans l’adolescence. Une humaine irrationnelle. Elle les regardait de haut sans pour autant imaginer une quelconque supériorité. Gin se décida enfin à parler mais elle fut coupée par l’humaine…


Gin reporta son attention sur l’humaine, elle lui trouva un air railleur. Les yeux rouges de la demoiselle étaient fascinants, et si beaux. Gin avait été rarement témoin d’un tel spectacle. Elle avait déjà rencontré de tels yeux auparavant... L’adolescente connaissait l’existence des démons et des anges. Incroyable, Gin fut touchée par l’innocence de l’humaine mais blessée par l’appellation « ange déchu ». Contrairement aux déchus, Gin dégageait un léger halo de lumière plus ou moins attirant mais retenu afin de se fondre parmi les mortels.

L’ange descendit de son perchoir se mettant à égalité avec les deux inconnues. Gin était plus grande que le démon, il y avait une différence faible d’environs cinq à dix centimètres. Sans prendre gare, elle s’approcha d’un pas lent jusqu’à se trouver à environs deux mètres d’elles. Reiki dans sa main gauche, elle posa la pointe du fourreau sur le sol qu’elle mit légèrement en retrait à coté d’elle comme pour prendre appuie. Gin ouvrit enfin la bouche, oubliant tout poème et autres vers vieillot comme l’avait soulevé l’enfant. D’une voix plus animée, Gin commentait…


Etait-ce la première fois qu’elle voyait un ange ? Sûrement pas, elle avait du en voir des choses passer pour être aussi à l’aise avec des entités telles qu’elles. L’ange fit une moue tout en plissant les yeux, quelque chose la gênait…


En effet elle avait tué un supérieure, elle avait sauver sa vie de la folie des siens, était-ce un crime ? Peu importe, elle ne l’avait jamais regretté, elle n’était jamais retournée au « paradis ». Gin lui montrerait ses ailles plus tard, si elle disait vrais, elle devait se méfier de la blonde. L’heure n’était pas aux confidences, son intention se reporta sur le démon, d’après l’humaine, elle voulait en découdre. Misère…L’expression passive de Gin ne changea pas, elle resta d’un calme exemplaire et inébranlable. La main sur son sabre Reiki, elle s’adressa au démon…


Sa voix avait reprit son ton monotone.

La personne qui est toujours dos à moi lâchait un soupir de lassitude puis, mit une main à sa poitrine. L’aurais-je blessée moralement ? Ce n’était aucunement mes intentions, mais que peut-on interpréter des mots venant d’une démone ? Rien, à part des mensonges…Je n’avais rien demandé pour être ainsi. *Si seulement je pouvais redevenir humaine…* Je l’entendis murmurer quelque chose que mon oreille inhumaine put entendre malgré la pluie et le ton bas employé.

"Qui je suis… "

Finalement, je n’aurai peut-être pas de réponse à ma question. J’étais vraiment mal placée entre ces deux personnes qui n’avaient rien de démoniaque. Si seulement, Maître Vergil ne m’avait pas transpercée de sa lame… mais peut-être que sans cet évènement, je n’aurais jamais pu tomber amoureuse de qui que ce soit…

Je regardais toujours cette femme à l’aura étrange, celle-ci était lumineuse sans trop l’être. Je peux sentir qu’elle n’a jamais tué d’humain ou alors très peu. Rien de bien malveillant. Quoique … lorsque je le vis écarter sa mèche lentement, et découvert son autre œil qui était caché, je me sentis mal à l’aise. Elle me regardait d’une manière plus sombre, plus assassine. Elle se méfie de moi ? Sûrement. Je reçus ça comme si on me plantait un couteau dans le cœur, mais c’était moins pire que le regard de mon maître, bien que quelque part, ça fait toujours mal. *Si seulement je pouvais redevenir humaine…* Ce fut encore pire lorsqu’elle regarda à présent l’adolescente. Mon regard se fit involontairement triste, parce que le sort a peut-être voulu que je sois toujours ainsi, et que j’en ai franchement marre de subir les blessures du temps avec un visage indifférent. Je n’ai pas le stoïcisme de mon maître.

La femme s’apprêtait à parler lorsque que l’adolescente prit la parole, m’apportant une partie de la réponse.
…………Un ange déchu ? Euh, son aura n’en avait pas du tout les critères…elle était trop lumineuse pour être aussi malsaine que celle d’un véritable ange déchu, parfaitement comparable avec celle d’un démon. Les dernières paroles que l’humaine prononça, m’enfoncèrent le couteau dans la plaie, amplifiant ma douleur. Mais j’ai heureusement connu pire. *Si seulement je pouvais redevenir humaine…* Je baissais puis secouais la tête, incrédule de tant d’erreurs de supposition. La gamine avait raison dans un certain sens, j’ai une certaine puissance mais pas tant que ça. Mon maître en a beaucoup plus à vrai dire…
Je fus de nouveau prise au dépourvu, mais cette fois par cette même humaine. J’en relevais ma caboche afin de la regarder, la surprise barrant mes yeux d’un étonnement non feint.

*Tiens, pour une fois qu’elle dit quelque chose de vrai…de terriblement vrai…mais je n’ai même pas encore décidé si je vais vraiment le faire…* En effet, je me demandais toujours quelque part si je vais vraiment entreprendre ce projet un peu trop ambitieux à mon goût…enfin, ça correspondait parfaitement à l’ambition mégalomane de mon maître…même si ce projet est destiné à ce dernier, est-ce que j’ai raison de le faire ?

Quoiqu’il en soit, ça ne résolvait pas le problème du comment cette gentille gamine bien hautaine (c’est tout en son honneur), sait pour ce que j’ai envie de faire…j’entendis un bruit qui m’interrompit dans mon questionnement. Ce serait notre ange qui s’est approché de nous sans crier gare, qui a déposé la pointe de son épée à côté d’elle, comme si elle se supportait dessus.

Jeune, puissante, pouvoir, débridé, … autant de mots qui me firent rappeler mon passé aux Enfers. Le genre de mots que m’a déjà adressé Mundus… et dire que sur le coup, je n’ai pas voulu l’écouter… La moue de l’ange se fit quelque peu boudeuse avant de confirmer ce que je pensais.

Fui ? Ce n’est pas mon problème, chacun a ses raisons de faire ce qu’il veut. Elle me regarda à mon tour de son air impassible… *Ils pourraient pas tous sourire un peu de temps en temps ? J’en ai déjà marre de la « superbe » tronche de trois pieds de long de mon maître, mais celle de quelqu’un d’autre, très peu pour moi.* Ne faisant, malgré tout, aucun commentaire dessus, j’écoutais patiemment la question de Madame l’ange.

Qui sous-entend-t-elle par « Prince des ténèbres » ? Parlait-elle de Mundus ? De Maître Vergil, si j’écoute mon intuition ? Je n’en savais vraiment rien. Au moins, une chose est sûre : je ne suis pas là pour déclencher des hostilités… que ce soit bien clair ! Je jetais un coup d’œil à l’humaine qui avait cette aura bizarre, qui fait toujours planer sa magie tout autour d’elle sans s’en rendre compte.
On m’avait dit une fois que le corps des démons réagissait mal à la présence du moindre ange dans les parages. J’en suis en face d’une, et je sens à peine cet appel au combat, le peu de sang humain qui me reste devant m’aider.
Je soupirais intérieurement, ce n’est – une fois de plus – pas mon jour. Je me retournais de nouveau vers l’ange, avec un regard un peu mélancolique. Moi qui n’en n’avais jamais rencontré…
Je me décidais à lui répondre à sa question avant de pendre mes cliques et mes claques, je n’ai pas demandé à être démone et je n’ai pas demandé quoique ce soit d’ailleurs sauf son identité à la demoiselle.

- L’âme prétendument « damnée », n’a cherché qu’à satisfaire sa curiosité…et non pas à chercher querelle, terminais-je en fixant l’humaine de mon air toujours mélancolique, puis, je fermai de nouveau mes yeux. J’avais juste senti votre aura, qui ne me semblait, ni humaine, ni démoniaque. Je n’avais jamais rencontré d’ange.

Je m’apprêtais à m’en aller, me disant que j’avais mieux à faire que de me faire massacrer mentalement. *Je ne suis loin d’être masochiste, que diable !...Enfin, façon de parler, vu le temps que j’ai passé avec Maître Vergil…*
Mais je sentis soudainement une main me retenir…

'' Pas si vite, siffla Lylith dans ses dents, pourquoi tu fuie, t'as peur? T'as peur d'avoir malle... ''

La gamine avait eu un réflex, toucher une autre personne les jours de pluies lui permets d' accéder au souvenirs de Irina.
Tous défila sous ses yeux, comme si tous ce que Irina avait vécue elle le vivait maintenant, tous ce qu'elle pouvait ressentir tristesse comme amour.
'' Si seulement je pouvais redevenir humaine…''

* Trop tard pour toi*

En échanger Ly lui cédait une minuscule partie de ses souvenirs se que Ly ressentait a chaque fois qu'une vision la hanté.
Depuis le début de son existence tout ce mélange dans la petite tête de la gamine, elle savait très bien qu'on cacher des choses aux hommes, depuis bien des siècles.
Elle avait donc envoyer cette sensation de dégelasse, un goût amer dans la bouche, et l'estomac retourné, la cervelle sur le point d'exploser. Comme si sa cervelle avait était envoyer dans un mixeur a fond.

Quant elle lâchât la mains de Irina elle la regarda droit dans les yeux, pendant qu'elle avait un peut fouiller dans la mémoire et les ressentie de la démon et pendant un petit moment la cœur de Ly avait battue la chamade a la vue d'une image, mais quand Ly avait arracher sa main de celle de Irina ce sentiment de chaleur l'avait quitter.

-Arrête de te plaindre, estime toi heureuse d'être encore en vie, et surtout d'avoir garder une grande partie humaine, tu m'fait bien rire a te plaindre que personnes ne te sourient mais vue la tête que tu tire ça donne pas envie de te sourire... Si t'ai si malheureuse que ça tu peut toujours t'ouvrir les vaines ou te jeter par dessus un pont, a moins que qu'elle qu'un t'empêche de faire cela... C'est pire qu'un épisode des feux de l'amour
Elle se tourna aussi face a l'ange pour plonger ses yeux dans les siens.

-Quant à toi, te voile pas la face, elle eu un reniflement avent de continuer, tu sais très bien que j'ai raison, si tu veux pas retourné avec les anges c'est que tu sais très bien ce qui vas ce passer et t'as la haine contre eux, t'as p'têtre garder t'ont aura d'ange, tu est quand même déchu, depuis la secondes ou tu t'es rebeller... Tu t'es déchu toi même...

La gamine eu alors un énorme sourire qui illumina sa face, c'était amusent de voir a qu'elle point c'est deux être étaient plus que perdue... Entre une qui ne fessais que ce plaindre de son triste sort et l'autre qui croyait être encore a moitiez pure et innocente . Elles pouvait ce plaindre autant qu'elles le voulaient, mais Ly elle ne pouvait pas se payer ce luxe si elle avait le malheur de ce peindre aussitôt on ce jeter sur elle.
La gamine avait tous simplement accepter ce qu'elle été.

-Passive tu dit ? Déconne pas maintenant que tu as une partie démoniaque tu ne sera plus jamais innocente ni passive... Irina.
Et toi mademoiselle l'ange c'est mort, un jour tu finira avec les ailles noires, comme le Porteur de lumière. Ce n'ai qu'une question de temps plus tu approchera de ce que tu cherche plus tu perdra t'as lumière. Tu n'ai pas le premier ange a qui cela arrive et ni le dernier.

Lylith était peut-être aller trop loin, peut-être que cela aller affecter les deux femmes, mais c'est toujours comme ça, la vérité fait toujours souffrir.
Son sourire s'affaissa, qu'elle silence de plomb ce disait-elle.
Elle eu un bâillement ...

-Bon et a part ça... Si Irina et passive on pourrais p'têtre aller ailleurs parce que j'ai froid MOII! J'ai les cheveux tous mouiller on dirait Cosette.

Allons bon, le démon était d’humeur pacifiste, étrange, encore plus étrange, elle n’avait jamais vue d’ange. Telle une bête de foire, Gin se sentait observée. Une fois sa curiosité satisfaite, la blonde détourna les talons pour quitter les lieux. Cependant, l’humaine ne l’entendait pas ainsi. Quelle plaie. L’enfant déblatérait tout un tas de truc, pensant comprendre parfaitement les sentiments des deux jeunes femmes.

Le visage de Gin était toujours aussi implacable face aux paroles de l’enfant. L’ange fit quelques pas afin de s’approcher de l’humaine. Le discours de l’enfant ne lui avait fais ni chaud ni froid, pour cause tout ça elle le savait depuis belle lurette. Après tout, elle avait traversé le temps tapis dans l’ombre attendant l’aube d’un nouveau jour, d’un nouvel espoir. Légèrement agacée par l’arrogance de l’enfant, Gin lui répondit de sa vois froide et monotone…


Gin la toisa de hauts quelques instants, la jaugeant, elle avait une folle envie de punir l’affront, de la remettre à sa place. Pourtant, elle ne ressentait aucune colère envers l’enfant, juste l’envie de la calmer, juste l’envie de montrer sa supériorité à cette humaine. Gin fit une moue dédaigneuse et relâcha la pression exercée par sa main sur son sabre. Elle n’en valait pas la peine et puis, elle était jeune. Son impertinence devait être plus ou moins normal pour son âge. Gin jeta un regard au démon, aurait-elle bouger si Gin avait répondu à sa pulsion meurtrière ?



Gin passa entre le démon et l’humaine se dirigeant vers la porte de sortie. Elle ne voyait pas en quelle honneur elle se joindrait à ces deux là. Cependant, ces deux là l’intriguait.
Gin empoigna la poignée et l’ouvrit doucement se tournant vers les filles pour leur faire un geste du menton en guise de " allez-y ".Aller où, ça elle l’ignorait et elle ne tergiverserait pas là-dessus. Elle ne s’était jamais fait invitée à boire le thé ou quelque chose dans le genre tout aussi bien futile. Cependant, si une quelconque invitation lui serrait faite ce soir là, elle ne la déclinerait pas. Peu bavarde, elle laissa entrer les deux femmes à l’intérieur attendant quelques secondes que l’une d’elle prenne une décision sur le dénouement de la soirée.




[HRP: désolée du retard...enfin c'est plus trop du retard mais bon. Je pense pouvoir continuer]

Mais je sentis soudainement une main me retenir et quelques paroles en l’air se faire entendre…Je me retournais, m’apprêtant à répliquer de manière sarcastique un « Quoi encore ? » à la stupide humaine qui ose critiquer sans savoir, si je n’avais pas senti une sorte de courant électrique me parcourant le bras. A la vue de ses yeux vides, j’ai acquis la certitude que l’humaine en face de moi est une sorte de voyante assez puissante. D’ailleurs, je ne vis pas que ses yeux vides, je vois autre chose, je vis même autre chose que ce que je suis… d’autres souffrances, d’autres peurs… une autre vie qui a basculé… Je me sentis mal dans mon ventre, dans ma tête, dans ma peau... jusqu’à ce qu’elle me lâche le bras.
Je ne l’avais pas quittée des yeux. D’ailleurs, comment l’aurais-je fait ? Son pouvoir m’avait paralysée, il est puissant, il faut le reconnaître. Je continuais à la fixer, alors qu’elle me déblatérait des paroles... énervantes.

Si j’ai connu l’Enfer, elle n’a pas connu mieux dans sa vie. C’est vrai, je ne suis pas la seule à souffrir dans cet univers. Mais quand même ! J’haussais un sourcil, quelque peu déroutée de son comportement à la fois puéril et arrogant.

*Mais oui, et ensuite, on viendra couper ma tête, pour s’assurer que je crève bien, une fois jetée de l’immeuble ? … Pff, arrêter de me plaindre, arrêter de me plaindre… facile à dire…*

Comme par hasard, Aniri refait son grand retour… en catimini, pendant que Lylith s’adressait ensuite à l’ange dans une explication qui ne va pas vraiment me donner de l’avance.

*Au moins une qui est d’accord avec moi.*

Comme si j’avais besoin d’une leçon de morale supplémentaire. Je voyais la jeune femme écouter l’adolescente, toujours aussi impassible.

*Il m’est difficile de suivre les préceptes d’une imbécile qui s’amuse à faire la mongole dans ma tête, tout en faisant de l’absentéisme. Je n’ai pas spécialement envie de me remettre les idées en place par une fille de 15 ans. T’étais passé où, encore une fois ?*
*Je te foutais une paix royale, comme d’habitude. Maître Gigil fait du bon boulot quant à te donner de bonnes leçons. Là, je suis revenue car tu te rappelais de ma présence dans ta jolie grosse tête. Et arrête de déprimer et de te faire du mal. A force de haïr ce que tu es, tu vas forcément te casser les dents…. Je devrais m’enregistrer sur un dictaphone, pour éviter à te répéter à chaque fois les mêmes choses.*
*Facile à dire…*

En constatant l’air satisfait de Lylith (drôle de nom pour une humaine), qui devait bien se foutre de ma gueule, je me permis une petit rire, par simple ironie.

- Dit comme ça, on dirait que je suis passive…

Elle me coupa aussitôt pour me faire un autre sermon, et pour moi, et pour l’ange à nouveau (a-t-elle un nom ? j’en ai marre de l’appeler comme ça). Cette gamine a beau faire la même taille que moi, elle commence à me taper sérieusement sur le système… Un silence s’installa alors que je réfléchissais, agacée, sur le meilleur moyen de la remettre à sa place. Parce que la déchue n’est pas la seule à savoir déjà tout ce que lâchait notre petite humaine sur nos existences respectives, moi aussi. Enfin, je savais pour ma vie, pas celle de l’ange.

Je levais les yeux au ciel au son de sa plainte contre la pluie. D’une, elle n’avait pas à pointer son nez dehors, elle l’a voulu. De deux, est-ce qu’elle pouvait se permettre de se plaindre après de m’avoir conseillé le contraire ? Si je ne me trompe pas de proverbe en français, « c’est l’hôpital qui se moque de la charité ».

J’allais me permettre de dire quelque chose lorsqu’elle intervint. Ce qu’elle dit à Lylith correspondait presque à ce que j’aurais pu dire, estimant que le côté menaçant et dédaigneux n’était pas nécessaire. Pour peu de choses, elle aurait pu être le double féminin de mon maître, sur le plan psychologique. De toute manière, si elle avait l’intention de faire du mal à l’humaine, je serai intervenue. Maître Vergil comme moi, n’aimons pas les morts inutiles, sauf que moi, je n’aime surtout pas que des vies humaines se fassent enlever, mettant à part certaines exceptions que je vous laisse deviner.

D’ailleurs, alors que je songeai à cela, l’ange m’observa après avoir juste relâché son sabre, à quoi est-elle en train de songer ? Je lui rendais son regard interrogateur.

Elle finit par se diriger vers la porte par lequel nous sommes venues toutes les trois, elle l’ouvrit en nous invitant à la passer. Je passais après Lylith, venue se réfugier aussitôt à l’abri. Moi, une fois rentrée dans le bâtiment, je me demandais sur ce qui allait se passer à la suite. Aniri me suggérait une des idées me passant par la tête.

*Pourquoi tu ne les inviterais pas à la maison ?*
*Mes parents vont se demander quoi…surtout à cette heure-ci.*
*Et si tu leur disais que c’est des amies et que tu les avais croisé sous la pluie grelottant de froid ?*
*Ils sont perspicaces, j’aurai un peu du mal à leur faire croire que je me suis faite des amies en si peu de temps après mon retour…quoique, c’est pas leurs affaires. Et puis, un peu de monde à la maison, ça changera un peu.*
*Mais oui ! Pourquoi tu cherches des complications, là où il n’y en a pas ? Et puis, il sont peut-être partis en balade.*

Je me décidais aussitôt. Je commençais bizarrement à triturer mes cheveux d’une main :

- Ça vous dirait de venir vous poser chez moi ? formulais-je d’une voix mal à l’aise. Vous pourrez vous sécher et vous y mettre à l’aise.

Je continuais à jouer avec mes cheveux, j'évitais leurs regards. A elles de décider de l’issue de la soirée.