[Premier Passage : Irina Mori] Course après le songe d'un souvenir ?

Même pas blessée, juste essoufflée. Non, je ne me la pète pas, je fais juste une constatation. J’avais pu esquiver assez facilement les coups de mon adversaire en ouvrant bien grand mes autres sens. C’était sûr que je ne pouvais pas compter sur ma vue qui était des plus aiguisées à ce moment-là. Enfin, bref, les ennemis que je trouverai sur mon chemin ne seront pas tous aussi faciles à battre.

Une fois en haut de l’escalier, je suivis le couloir jusqu’à ce que j’atteigne une autre porte. Comme pour l’autre, elle s’ouvrit d’elle-même avant que je n’ai pu faire quoique ce soit.

Une fois de plus, j’entrai dans le noir. *J’espère que ça ne va pas être tout le temps ainsi. Parce que un combat dans le noir, une fois, c’est bien, deux fois, c’est déjà trop !*

[Désolée, entrée en matière pas brillante pour cause de manque d'nspi. -_-']

La salle s’illumina exactement comme tout à l’heure, c'est-à-dire, avec des torches. « Non, sans blague ! », allez-vous me dire. La pièce n’était pas trop grande, mais elle l’était suffisamment, assez pour permettre un duel. Les murs représentaient divers combats, certainement ceux ayant eu lieu à cet étage, dans cette seconde salle, mais aussi d’autres choses, qui ont fait ici emprisonner de nombreuses âmes, les damnant pour toujours…*Hum, intéressant à savoir… ça, c’est une chose. Que mon âme se fasse emprisonner ici, après une probable mort en est une autre…* Si je dois mourir ici, j’espère vraiment que mon maître soit en ce lieu, parce que sinon…ce foutu Palais va m’entendre et pas qu’une fois !

Dans ma scrutation des lieux, je vis la porte (encore plus belle que l’autre, tellement elle est bien gravée) qui m’amènerait au prochain affrontement…après celui que je dois faire maintenant.

Je reviens sur terre en voyant mon nouvel adversaire, qui, au premier abord, ne semblait pas très grand. ‘Faut se le dire, il me tournait le dos. Après que ces fameuses lumières furent apparues, il se releva tout comme sa taille et… ses…muscles, qui semblent augmenter de manière exponentielle. Il a dû s’entraîner avant que je me ramène car son corps luisait de sueur, peut-être un acharné… Il se retourna pour me faire face. Je dus retenir une expression ahurie, qui allait naître sur mon visage. Ce n’était pas possible d’être aussi grand !

*Pas sympa de me faire rappeler que je ne fais qu’un mètre soixante cinq, cher Palais de mes deux !*

Il fit sortir aussitôt deux lames qui, à ma connaissance, devraient se nommer saïs. Il les fit tournoyer pour m’en montrer la couleur. Il présenta une courte bienvenue, après s’être poliment incliné, qui laissera place à cette bataille qui s’annonce un peu plus prometteuse que la dernière. Il ne me laissa pas le temps de dire quelque chose qu’il se précipite sur moi. J’eus assez de temps pour me permettre d’esquiver son coup. Je fis un saut périlleux afin d’atterrir derrière lui, je reculai de plusieurs pas pour faire apparaître mes armes d’une sorte de néant. Allez savoir comment j’ai réussi à apprendre ce genre de… téléportation mais ça ne marche qu’avec mes armes.

Tandis que je rangeais rapidement mes révolvers à l’arrière, plantais solidement Water dans le sol, mis Mélusine au bras gauche, comme à mon habitude, et tenais Icy de ma main droite, je m’autorisai une petite pique pas trop méchante :

- Et c’est vous qui parlez de combat équitable en m’attaquant sans me laisser la possibilité de prendre, ne serait-ce que la parole ? le taquinais-je en souriant, Maintenant que je suis armée et parée, on peut dire que ça commence réellement.

Je pris une pose de combat en affirmant :

- Dans le cas des présentations, je reconnais que ce n’est pas la peine de gaspiller sa salive. (après une courte pause, ayant toujours gardé mon sourire) Je suis prête.

Et j’attendis le prochain assaut.

Face aux paroles de cette masse brute, mon sourire s’élargit quelque peu. Certes, j’aurais pu m’abstenir de tout commentaire. Surtout ceux qui s’opposent à nos actes, ce qui est bien inutile.

Puis, je me concentrais. Il se mit à nouveau en position de combat. Il s’avança soudainement, une de ses lames allant droit sur moi. J’étais prête à parer quand il fit un mouvement envers mon visage, je dirigeais Icy quand il se porta sur une main (je devais éviter ses pieds) et visais mes chevilles, je n’eus pas d’autre choix que d’utiliser un des mes pouvoirs afin de l’esquiver et de pouvoir l’attaquer après :

Spoiler:

Prise dans la rapidité de mon pouvoir, j’en profitais pour lui asséner trois flèches de Mélusine pendant que je le contournais avant de lui donner enfin, un coup d’Icy qui voulait vraiment donner des comptes, aujourd’hui, allez savoir pourquoi. Les armes ont une certaine conscience, ce qui n’est pas spécialement pour me déplaire sauf quand on a affaire pour la plupart à des soifs de sang inépuisables. Les miennes n’en réclament que quand il faut me venger d’une blessure ou d’un affront. Ils ne me demandent donc que de rendre la monnaie de la pièce de mes adversaires, et ce, coup sur coup.

Le coup partit donc de son omoplate droite jusqu’à ce que je la glisse sur une bonne partie de son flanc droit. Je terminais mon tour rapide pour être de nouveau en face de lui. Toujours sur mes gardes.

Je savais que je ne pouvais pas esquiver tout le temps, il y a des limites à tout, même si j’excelle dans ce domaine.

[HRP : J'espère que ce n'est pas trop exagéré, niveau attaque et capacités]

[ Ne t'inquiète pas pour ça. Ca reste juste une réponse assez musclée pour une simple attaque, mais j'imagine que tu veux en finir rapidement avec un personnage de ce niveau...et désolé du retard, j'ai eu une crève monumentale en plus de quatre partiels >_< ]

Dans une détonation sonore, l'adversaire du colosse s'évanouit, laissant ses armes lacérer le vide là où la démone s'était trouvée un dixième de seconde plus tôt. Surpris mais pas désarçonné, le guerrier entrepris de remettre sa main au sol dans son mouvement ample quand les sifflements caractéristiques de flèches parvinrent à ses oreilles. Profitant de son élan, il se cabra de toutes ses forces afin d'esquiver, mais s'il parvint à esquiver un projectile, l'un d'entre eux parvint à laisser une balafre sur son bras gauche et l'autre s'enfonça dans son flanc.

Tout se déroulait trop vite pour qu'il puisse sentir déjà la douleur : les muscles touchés, tétanisés, échappèrent à son contrôle, et avant même qu'il puisse se tordre de nouveau pour ne pas atterrir sur les projectiles qui venaient de l'atteindre, une morsure d'un froid horrible lui traversa le dos et sectionna la flèche qu'il avait reçu de plein fouet, agitant ses entrailles de plus belle.

Et enfin l'enfer de l'instant s'arrêta, les réflexes du combattant lui redonnant une perception normale du monde - une perception qui le fit hurler de douleur alors que son corps s'écroulait lourdement au sol. Plusieurs jets de sang jaillirent, laissant nombre de motifs macabres au sol. Grognant de douleur, les muscles touchés refusant de lui obéir, l'homme ne put que gigoter au sol pendant plusieurs secondes en baignant dans la douleur. Puis, quelque chose dans son esprit s'activa, et d'une main assurée, il retira la pointe du carreau toujours engoncée dans son flanc.

L'acte lui arracha un autre grognement, mais il parvint ensuite à se relever, les jambes tremblantes de douleur, la rage froide du combat luisant dans ses yeux noirs. Bien sûr, il n'avait pas pu prévoir ça. Sans connaissance de l'adversaire, il était impossible de prévoir quoi que ce soit - surtout avec un enchaînement quasi parfait de techniques de combat, chacune relativement efficace contre un adversaire armé d'armes aussi courtes que les siennes.

Conscient qu'il avait déjà laissé trop de temps à son ennemi, le colosse se jeta à nouveau sur Irina, avant de zigzaguer grâces à ses jambes puissantes, et de jeter une première de ses armes. Préparé à la fois à une esquive, à une parade et à une contre-attaque, le géant lançait là ce qu'il pensait être sa dernière attaque : soit il perforait le coeur de son ennemie tentant d'esquiver, soit il s'empalerait délibérément sur ses armes pour ensuite espérer la tuer de son dernier souffle...

[HRP : Ben, je ne sais pas étant donné que tu en avais fini rapidement la dernière fois où tu étais passé. Mais bon, j’ai aussi envie d’en finir…euh, quatre attaques quand même, ça fait un peu beaucoup… ^^’]

Je m’étais à peine arrêtée et remise en garde qu’il s’écroula brutalement au sol dans une gerbe de sang, exprimant sa douleur dans son état le plus légitime. Il se remua encore quelques secondes, générant une magnifique flaque de sang, avant de retirer l’unique flèche qui ait pu faire mouche. Je n’ai pas bougé d’un poil, me contentant de l’observer avec neutralité (ça m’énerverait de faire une tête à la mode de mon maître) au lieu de l’achever de la manière la plus lâche possible. Je n’ai pas appris à me battre avec loyauté pour rien, non ?

Il eut du mal à se relever, ses jambes pouvaient à peine le supporter. Le colosse me lança un regard noir. Le mien se fit las. Ben quoi ? On se bat ? C’est bien la règle, non ? Si je n’avais pas à faire tous ces combats, je ne serai pas ici dans cette salle à me salir mes mains déjà malheureusement souillées grâce aux bons soins de mon maître. Mais le côté heureux de la chose, c’est que la plupart de mes victimes, voire même toutes, sont des démons qui ne me voulaient que des ennuis, il n’y a pas eu d’humains dans ma liste…enfin, il va y en avoir un à présent, c’est là le côté le plus regrettable de cette lutte.

Il finit par avancer brusquement vers moi, ses saïs droits sur moi. Me reconnectant avec la réalité, je le contournai sans peine avant qu’il enchaine quelques pas pour me lancer une de ses lames. Icy atterrit dans ma main gauche tandis que Water se téléporta dans mon autre main sans même que j’y ai pensé. Je contrai la lame sur ma droite tandis qu’il essayait de viser mon sein gauche, là où siège très certainement l’organe qui retient ma vie et mes émotions les plus profondes. Enchaînant mes actes, j’embrochai le bras de mon adversaire avec Icy à tel point que ceci lui fit lâcher son arme. *Manquait plus que je le lui coupe et j’aurais eu le visage ensanglanté.*

Enfin, je me jette à mon tour sur lui (avec ma force surhumaine, bien sûr) afin de lui planter Water dans sa large poitrine. Au moins, je ne serai pas écrasée de son poids quand il mourra. Nous atterrissons sur le sol. Je n’ai pas visé le cœur mais juste à côté. Suffisait que je tourne mon épée sur quatre-vingt dix degrés pour arrêter les battements du muscle cardiaque.

Par pitié, je lui demandai, mes yeux redevenant las :

- Une dernière parole, peut-être ?

Pourquoi dois-je laisser une dernière volonté ? Parce que je n’en ai pas bénéficié quand Maître Vergil m'a donné la mort.

[ Désolé de t'avoir abandonnée Irina, mais partiels de janvier oblige T______T ]

Il avait suffit d'un battement de cil pour qu'un dénouement des plus désagréables mette un terme à cette vie misérable. Esclave du Palais depuis une éternité, les espoirs de liberté du colosse avaient été déchiquetés par les lames de la guerrière, réduits à un état plus pitoyable encore que son bras. En état de choc, il ne sentait même plus la douleur qui aurait dû pourtant foudroyer son torse; au contraire, c'était plutôt...calme. Fin. En fin de compte, chuter n'était pas si difficile...mais dire adieux à toute une existence, même la sienne, l'était. Lâchant un hoquet alors qu'une gerbe de sang arrosait le sol derrière lui, un air placide s'installa sans peine sur les traits du gardien.

- Une dernière parole, peut-être ?

Hmm. Il fallait donc dire quelque chose, à l'avènement des ténèbres ? Quelques adieux, peut-être ? Mais à qui ? Un pensée philosophique, alors ? Certainement pas. Visiblement, le chemin suivit par le combattant ne s'était guère avéré avisé, au vu des résultats. Mais tout de même, cette marque de charité allait-elle vraiment devoir être inutile ? Non, il devait bien y avoir quelque chose, ancré profondément en lui. "Marquer le coup", comme disait l'expression.

- Merde...

Oui. Cela résumait assez bien les sentiments du guerrier, face à sa défaite face à la démone. Face au Palais, et à la vie aussi. Après tout, il n'y avait plus grand chose à dire non plus. Tout ce qu'il restait, c'était de la chair. Bientôt, il n'y aurait plus rien. Alors, pourquoi s'embarrasser de quoi que ce soit ? Déjà le froid se répendait dans tout son corps, l'engourdissant, l'aidant à s'échapper de plus en plus rapidement à cette existence dénuée du moindre sens. La ligne d'arrivée avait été franchie, mais seulement pour voir que l'on n'en disputerait plus aucune. Est-ce que se battre autant en avait vraiment valu la peine ? De son point de vue, le guerrier avait une réponse on ne pouvait plus simple : non.

Mais tout ceci n'avait rien été d'autre qu'un concours de macabres circonstances organisées par le Destin. Tombent les masques, il est temps de sortir de la scène. Le Palais l'exigeait, siphonnant la force vitale restante du cadavre à venir. Les battants de la porte ne semblaient plus vraiment immobiles. Plus rien ne le semblait.

Le regard de l’homme me fixa, l’air d’être visiblement en train de réfléchir. Ceci ne prit que cinq minutes, car en fait, il n’avait pas beaucoup à dire. Ha, ha, ha, c’est vrai. Parfois, un simple mot suffit pour tout dire. Celui qui ne sait pas ça est le dernier des imbéciles. Face à cette réplique, je souris brièvement de manière ironique en fermant les yeux.

- Qu’il en soit ainsi.

Enfin, je relève la tête en reprenant mon sérieux, rouvris mes paupières, puis, sans autre cérémonie, je tournai mon épée d’un coup sec, l’achevant. La chair se déchira et je n’entendis plus son cœur battre. Il avait pris soin de fermer les yeux, ou peut-être parce qu’il était déjà dans l’agonie. Le sang ne fait que se répandre plus vite sur le sol, touchant mes genoux et mes tibias dans une doucereuse chaleur des plus irritantes.

Je me remis debout et me tourna vers la porte qui mène à la salle suivante. La culpabilité de cet homicide se faisait sentir, j’ai tué pour la première fois un humain. *Seigneur Dieu, pardonnez-moi…* En jetant un dernier regard pour le cadavre du combattant, je le voyais se dissoudre en volutes de sable, comme si un vent était présent dans la salle…sauf qu’il n’y avait aucun souffle à part le mien. Le corps disparaît mais la flaque de sang qui maculait le sol resta. Je soupirais. Me décidant que je ne devrais pas rester plus longtemps, je me dirigeais vers la porte qui s’ouvrit de manière quasi-automatique à mon approche. Je vis qu’elle était autant allumée de torches. Pour finir, je la traversai.