[Premier Passage : Irina Mori] Course après le songe d'un souvenir ?

Une fois entrée dans la salle, les portes se refermèrent, m’accueillant en tant que prisonnière provisoire…ou pas ! Ne laissant plus rien apparaître de ma présence à l’extérieur, comme à l’intérieur, puisqu’il n’y a aucune lumière, là où j’étais à présent. Autant dire que j’étais devenue aveugle.

…*Et que cette fois, cette cadence suicidaire soit parfaite !* Bon, je l’accorde, je suis gravement atteinte en l’absence de Maître Vergil. C’est sûr, avec toute la douleur qu’on m’a infligée, il y a de quoi être folle… Il est le seul qui soit capable de me faire garder toute ma raison.

Je croisais les bras, et j’attendis, réfléchissant pourquoi je ne suis « jetée dans la gueule du loup » et cela tout en connaissant les risques que ça comporte.

Ce fatalisme sur ma future et probable mort m’aurait semblé inhabituel si j’étais encore humaine,… plus maintenant. Mes cicatrices sont là pour le prouver, si j’ai supporté ces souffrances, c’est pour rester et uniquement rester auprès de mon Maître. Je ne me séparerai de lui que sur son ordre…ou par la force des choses. Mon intuition et mes sens me disent qu’il est ici, je combattrai jusqu’à ce que je le trouve, si je dois être tuée par lui, eh bien, soit ! Je serai tuée de ses mains.

De deux, ma détermination dernièrement présentée réduit considérablement ma peur, parce que j’appréhende simplement les prochains évènements et ils ne promettent pas d’être joyeux.

Je commençai à trouver le temps un peu long dans ces ténèbres où plus rien n’était visible, je tâtonnai un peu les murs de pierre à côté de moi. Juste pour attester que je ne suis pas autre part. Ce n’est pas la première fois que j’ai eu affaire à une illusion, on ne sait jamais.

PNJ/Maître du Jeu Nombre de messages : 44 Date d'inscription : 25/08/2008

Il est des ténèbres dans lequelles il ne vit rien. Il existe des ombres si épaisses qu'elles étouffent même la vitalité des choses qu'elle esserre; au milieu de ces dernières, il peut cependant arriver que quelque chose puisse persister, mener une existence qui n'en est pas une. On ne pourrait pas même parler de vie au sens propre, car à l'image d'une bactérie, ces êtres se nourrissent de ce qui existe dans les ténèbres où elles évoluent. Qu'un seul soit retrouvé piégé à l'intérieur, et les Ombres s'amassent autour d'elle. Seulement parfois, l'espace est trop petit, et les victimes rares: c'est alors le plus vicieux qui survit aux autres. Un de ces étranges parasites de ténèbres vivaient dans le Palais. Et il trouvait Irina plus qu'appétissante. Mais son aura ne trompait personne : pour manger, il allait falloir le mériter...

Ainsi, dans un sifflement à peine audible, une stalactite arrachée plus tôt fusa droit dans le dos de notre demi-humaine. Dans un craquement, un autre fut arraché du mur et projeté depuis un autre endroit de la pièce. Rapidement suivit par une dizaine d'autres, toutes envoyées dans le but de blesser Irina afin qu'elle serve de quatre heure à notre ombre invisible. Ou l'était-elle ? Après tout, ces deux lueurs rouges qui dansaient dans les ténèbres depuis tout à l'heure ne sortaient pas de nulle part...ou peut-être que si ?

Je sentis enfin progressivement une présence, je remis ma main le long de mon corps. En face de moi, des yeux rouges s’ouvrirent et dont la lumière traverse les ténèbres environnantes. Vu que je n’eus pas d’autre lumière que celles-ci, je considérais que mon adversaire est une sorte d’Ombre. Le genre de démon parasitaire qui mange tout ce qu’il trouve. Il bougeait même à la manière d‘un fantôme, ce qui confirme en majeure partie mon hypothèse.

Quelque chose fonça vers mon dos. Sans prendre le temps de savoir ce que c’était, et en me retournant à peine, j’utilisai mon lierre afin de la détruire. De toute manière, l’absence d’éclairage, m’empêche de voir les armes utilisée contre moi. Magnifique, je vais devoir combattre dans le noir.

Spoiler:

Puis, je synchronisais mon corps et mon lierre dans une danse presque acrobatique pour détruire tous ces « trucs » qui, je pense, qu’ils ne me sont pas envoyés pour que je puisse faire joujou avec…ou peut-être que si ?
Un par ci, un par là. A force d’entendre des craquements, je devinai sans peine, que les « objets » qu’on m’envoyait, venaient des mêmes quatre murs que ceux où nous sommes.

J’avais déjà passé quelques unes de mes multiples branches, pour essayer ne serait-ce que d’atteindre l’Ombre dans l’hypothèse qu’elle avait un corps (oui, oui, il y a des Ombres qui ont un corps, d’autres pas). Mais bien sûr, je ne faisais que la traverser. J’utilisais donc le dernier moyen qui me vient à l’esprit pour éliminer cette sale bestiole, en supposant que son pire ennemi, c’est la lumière, l’illumination pure et simple. Ainsi soit-il, je dois briller tel l’astre du matin. L’aurore sera assourdissante,......... Amen.

Associant le geste à la parole, je levais mon bras dans une certaine grâce et mon chant devient ultrason.

Spoiler:

Je pus voir (mes yeux sont insensibles à ma propre attaque) que l’Ombre ne supportait pas du tout mon attaque et comment elle était constituée : c’est un simple mais fatal nuage noir pour toute personne qui s’en approche. D’ailleurs, il me semble que le nuage se dissipe aussi sûrement que la lumière se dissipe…ou peut-être pas ! Ma voix, enfin, redevient un chant léger…puis, le silence, attendant la suite des évènements.

PNJ/Maître du Jeu Nombre de messages : 44 Date d'inscription : 25/08/2008

L'agacement. C'était ce que ressentait la forme évoluant parmi les ombres. La force n'était pas un moyen, et la ruse ne fonctionnait pas. Aucune des attaques n'avait eu de véritable impact...et elle pouvait difficilement faire mieux. Mais par chance, les tentatives futiles de la proie pour l'atteindre avait autant d'effet...peut-être allait-elle vraiment se nourrir, après tout, car sa meilleure arme restait la patience. On ne pouvait toucher ce qui ne craignait rien céant. Et la jeune fille ne semblait pas bénéficier de ce même avantage.

Puis, comme si cette dernière avait comprit l'inutilité de ses actes, elle cessa ses assauts pathétiques. La créature de Vergil allait-elle tout simplement abandonner ? Ce serait plus facile que l'ombre ne l'aurait imaginé, dans ce cas.
Mais autre chose l'agaçait. Elle commençait à sentir sur son corps une morsure particulière. Une morsure qu'on lui avait promit qu'elle n'endurerait plus jamais. Et avant qu'elle n'ait le temps de se rendre compte qu'on lui avait mentit, le juste jugement de la lumière s'abattit.

La lumière ! La lumière ! Cette abomination qui l'empêchait d'exister ! Et plus les secondes s'égrenaient, plus la douleur devenait intense. Il fallait à tout prix fuir, s'échapper, échapper simplement pour survivre !
Trop tard...

Dans un hurlement strident, la forme aux contours indéterminés s'éteignit, mourrant dans la lumière comme elle vivait dans l'ombre : en ne devenant plus rien. Il n'en resta bientôt plus qu'un infime nuage qui disparut avec la soudaine illumination des torches accrochées aux murs, révélant une porte massive. N'appartenait plus qu'à Irina de l'ouvrir.

L’Ombre se réduit à l’état de simple fumée avant de disparaître tout bonnement et simplement, alors que la lumière revint mais cette fois, ce ne fut pas moi l’origine de celle-ci. La salle était à présent éclairée par des torches, me montrant la porte ouvrant sur le chemin qui pourrait me mener à des réponses à mes questions, à d’autres combats, … à ma mort prochaine.

Mes pas enclenchent ma marche vers cette même porte. Je ne vais pas arrêter au premier combat. Je ne vais pas perdre la face comme il m’était déjà arrivé de le faire, enfin, si j’ai obtenu assez de clairvoyance sur mes questions, je pourrais me permettre de quitter cet endroit avant d’avoir entamé le sommet.

Allons donc, qu’y a-t-il derrière cette porte ?

Je tendis la main pour la toucher, elle s’ouvrit alors que je ne l’ai à peine effleurée. Un escalier se montra sous la lueur d’autres torches. Je m’avançais donc pour le grimper, la porte se fermait derrière moi, me laissant dans ma lente escalade vers ce sommet qui ne présage rien de bon.

» Irina Mori