Awakening - Disarmonia MundiJ’entendis des clapotis d’eau, le bruit des vagues…Je sentais l’odeur d’iode… Je fronçai soudainement des sourcils. *
Hein ? Eau, vagues, iode donc… la mer… mais où suis-je ? Et je suis allongée par terre.* J’ouvris les yeux, troublée par ce que je perçus de mes autres sens.
Je vis un ciel dégagé mais ce n’était pas ce que je voulais voir. Je voulais voir les alentours de l’endroit où j’étais. J’étais sur une plage avec quelques rochers, parfois pointus, répartis de ça et là. Je me retournais, j’eus un sursaut tellement la bâtisse derrière-moi me paraît impressionnante. Il m’en faut peu maintenant pour m’effrayer. C’est pathétique ! Il s’agit d’une très haute tour (et elle me semble même plus grande que la Tour Eiffel elle-même) toute en pierre, qui se divise en sept étages il me semble. L’architecture utilisée était très stylisée, un peu gothique, mais il n’y a pas que ça, on dirait que plusieurs civilisations ont construit cette tour…
Un tilt se fit dans mon esprit, j’avais déjà entendu parler d’une tour d’une telle ampleur, sur une île sans verdure, entourée de légendes qui font froid dans le dos…qui sont sensées faire froid dans le dos.
Je me décidai de me relever, puis j’observe la tour tout en réfléchissant du comment du pourquoi de la situation. Je trouvais ça curieux que je me sois retrouvée ici alors que je ne faisais que me balader au bord de la mer songeant à de tristes choses…ouais, me balader en escaladant des rochers, c’était très intelligent aussi ! C’est vrai que j’avais toutes les chances de me faire aspirer par la mer, c’était du suicide à l’état pur. Je n’y pouvais rien, je me demandais où était Maître Vergil, s’il était toujours en vie. Envisager sa mort m’était insupportable. Et rien que pour ça je me faisais un numéro d’équilibriste.
J’avançais vers la porte qui était plus que visible, elle était gigantesque et, chose inhabituelle, elle est en pierre aussi mais ce n’était pas la seule chose à paraître curieuse. Un langage fut écrit, enfin, taillé magnifiquement dessus en plus d’autres dessins ouvragés… Du démoniaque… ça me faisait bizarre de voir cette langue. Avant de me décider à le lire, je posais la main dessus afin de la pousser, … rien à faire, bien évidemment. Je gardais la main dessus, voir s’il y a une quelconque réaction…que dalle, comme pourraient le dire certains.
Je me mis donc à lire les divers symboles avec un petit peu de mal, mais je m’en sors… Mouais, ça confirme ce que je pensais, je suis bien au Palais des Milles Sangs. Traduction de ce que j’ai compris : « Si vous atteignez le dernier étage, vous touchez le gros lot, donc, la gloire ! » Sainte Gloire de mes fesses, oui ! Il s’agit juste de se faire un défi. Voir qu’une légende est véridique me fait à peine quelque chose, mais ça m’intrigue, et mon intuition me conseille d’y aller. Encore une quête de la cadence suicidaire ? Sera-t-elle parfaite, rompue ou plagale ?
Sur ces questions quelque peu musicalement techniques, et incompréhensible pour celui ou celle qui n’a pas fait d’études de musique, je soupirais. J’étais tout simplement en train de râler et d’ironiser pour rien, étant complètement hystérique face à un défi et à l’inconnu qui se dresse devant moi.
Je finis enfin par chercher ne serait-ce qu’un moyen d’ouvrir cette magnifique et fichue porte « de la mort qui tue »...lorsque j'entendis une voix.