Devil May Cry Legends
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 Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être...

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Irina Mori
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Irina Mori


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MessageSujet: Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être...   Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être... Icon_minitimeVen 24 Juil - 22:28

[HRP : Lu et approuvé par Vergil, Very Happy parce que j'ai utilisé son perso tout simplement]



Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être... :


Episode 1 : Reborn, from my ashes.


Année : 2001.

Lieu : Enfer, Suprême Cercle, dernière abysse.



"- Dernier détail, je sais que tu connais mon nom mais on m’a donné un autre dans ce monde : ce sera Nelo Angelo.

Bien que n’aimant pas ce nouveau nom attribué à celui qui est devenu mon maître, j’acquiesçais de nouveau."





Je déglutissais péniblement en fermant les yeux, j’avais la gorge sèche doublé d’un mal de tête envahisseur, j’avais l’impression que ma merveilleuse caboche était serrée dans un étau. *Est-ce que les démons ont souvent des maux de tête ? Et à propos de caboche, j’aimerais bien savoir à quoi ressemble la mienne après être morte, ressuscitée et transformée en "suppôt de Satan"… Non, mieux que ça, j’aimerais bien savoir à quoi ressemble mon corps après être passé par ces différentes étapes. Suis-je affreuse ?* Peut-être…

Je rouvris mes yeux sur mon corps remarquant, enfin, un détail qui aurait pu me paraître crucial si je n’étais pas préoccupée par le pourquoi du comment de cette histoire : j’avais juste une couverture sur moi et rien d’autre. J’entourai le tissu d’un bras. Ceci ne m’étonna qu’à moitié, ils ont dû m’examiner en plus de faire leurs "expériences". En même temps cela me rassura, j’ai pu m’apercevoir que j’avais encore forme humaine, quoique mes sens me semblaient plutôt accrues. Quelque chose quand même m’incitait à traiter Mundus de pervers, mais bon, je pense qu’une bonne (voire même une grosse) partie des démons le sont. En voyant celui qui est devenu mon maître, il n’a pas vraiment l’air de l’être… bah, chacun ses… « lubies » si on peut dire ça comme ça…

Secouant la tête pour chasser ces pensées idiotes, je posai une question le plus poliment possible, étant encore plus mal à l’aise face à ma nouvelle situation (en tant que démone et aussi parce que j’ai juste une couverture pour vêtement) :

- Maître… ? Serait-il possible de me donner des vêtements, ou je me contente de ça ? (je pointai du doigt ma sacrée sainte couverture)

Je rougissais légèrement alors qu’il se déplaça pour aller chercher les dits vêtements…qui étaient ceux que je portais avant de mourir, ils étaient sur une table bien visible, je me demandais comment ça a pu échapper à ma première observation sur la salle.

- J’ai pensé à garder ceux que tu avais l’autre jour. Dépêche-toi de les mettre, je dois te montrer ce qui t’attend et comment s’en sortir ici.

Il posa mes vêtements sur mes genoux (*Oh, mes fringues, je suis heureuse de vous revoir pour une fois (?) …même s'il y en a un qui est troué et taché de sang (??)...*), j’eus le temps de dire merci qu’il s’en allait déjà…il est bizarre, mais cet homme peut faire peur quand même. Au moins, il me laisse un minimum d’intimité.

Pendant que je m’habillai, je me laissais à des réflexions… sombres ? … J’avais du mal à mettre une émotion dessus, il y en a trop pour je puisse préciser ce que je ressentais. D’abord, j’étais en colère, j’étais enragée (?), j’étais triste, désespérée à la découverte de cette nouvelle situation…
Attendez, je vous récapitule : J’ai été ressuscitée, c’est (très) bien, mais que la personne qui vous a assassiné vous annonce que vous n’êtes plus humaine, que vous êtes devenue démone et que vous allez devoir être à son service – et il me semble que ce soit bon gré/mal gré, je ne suis aucunement sûre de cela -,… c’est moins bien.
Une fois habillée (vite, bien évidemment), je soupirai d’un ennui visible.

Rien qu’en faisant ça, je vis mon nouveau et ci-présent maître ouvrir la porte (sur l’occasion, j’ai sursauté) et rester sur le pas de celle-ci, pour ensuite me fixer de ses yeux que je trouvais glacials et troublants à souhait. Et le tout d’une manière très impérieuse, j’en étais presque éblouie, quasiment figée. Mon cœur eut, une fois de plus, un raté bien senti. Me ressaisissant très vite, je me frottais un œil par contrariété. *C’est moi ou il est du genre impatient ?*

Maître "Nelo Angelo" (je déteste ce nom, c’est sûr et certain), imperturbable, m’intima de le suivre. *Bon, il me semble que ce ne sera pas demain la veille que je verrai ne serait-ce qu’une émotion chez lui…* Soupirant une fois de plus, j’obéis, désespérée et angoissée de ce qui va se passer ensuite.

_______________


Nous traversâmes un dédale de couloirs, certains vastes, d’autres petits. Un vrai labyrinthe. Dans les plus grands couloirs nous pouvions voir quelques ponts les traverser. Les pierres dont les murs sont composés sont d’un gris sombre presque noir. D’ailleurs, la température et la luminosité qui y régnaient dans ce que je pense un château ne sont pas des plus chaleureuses. Je ne pus m’empêcher de frotter mes bras, rien qu’une fois mais je finis par m’y habituer. Je me doutais qu’il ne devait pas faire plus chaud à l’extérieur qu’à l’intérieur. J’eus raison lorsque nous sortîmes du château…qui est encore plus vaste que je ne l’imaginais.

De toute ma vie, je n’ai jamais vu pareille grandeur pour ce genre de bâtiment. Mais, pourquoi ressentais-je de l’effroi en le regardant ? Peut-être devinais-je à qui appartient cette demeure. Et dire que jusque maintenant, je n’avais ressenti que de l’émerveillement pour les bâtiments qui imposaient en taille. Je tournais le regard vers l’extérieur du château.

L’extérieur que je vis baigne dans l’obscurité, des lumières subsistaient à l’instar des étoiles dans la nuit. Mais c’est beaucoup plus noir que la nuit qui montre que sur Terre, il y a des moments, nous sommes à l’ombre de l’astre solaire. C’est justement cette obscurité qui me fait prendre conscience du temps : comment les démons faisaient pour reconnaître le jour et la nuit, s’ils avaient un tant soit peu du souci pour ça ? Il est tout autant probable qu’ils ne dorment que quand ils ont le besoin, et est-ce qu’ils ont besoin de dormir ? Je suppose, puisque je ressens encore une certaine fatigue, mais elle est supportable. J’osai poser à Maître "Nelo Angelo", la première question qui m’avait trituré les méninges à ce sujet.

- Maître… (je me répugnais toujours à dire son nouveau nom) Est-ce qu’ici, on différencie le jour de la nuit ?
- Il n’y a jamais de jour ici, chacun se repose à sa manière, certains ne dorment pas ou jamais mais ils ont d’autres manières de reprendre des forces.

Nous continuâmes vers la "ville", nous empruntons les rues diverses qui la compose, avant de trouver une grande colline sur laquelle rien n’était construit, un peu surprenant quand on voit à quel point les démons sont nombreux (je parle bien sûr par le nombre impressionnant de maisons qui recouvrent cette terre maudite). Nous la grimpâmes avant de se retourner afin de contempler le château. Mon maître me déclara, d’une voix toujours inexpressive :

- Voici le palais de l’Empereur des Enfers. Et tout ce qui nous entoure c’est la peuplade démoniaque.

Ce dont je ne doutais plus désormais.
Le palais était tout aussi noir que l’obscurité qui régnait sur la ville, il était agrémenté de très grandes tours et de plus petites où le toit était plat et qui étaient plus ou moins séparées. La distance entre elles est compensée par des ponts coupés de l’extérieur. Les lumières émanant des fenêtres sont dérisoires face à la noirceur de l’édifice, encore une fois, on peut comparer aux étoiles dans la nuit. Et la lumière qui venait du sol pour éclairer les murs de ce palais, le mettait en valeur avec sa couleur gris pâle comme la lune.

Nous avons donc un drôle de ciel, composé par les lumières de la ville et du Palais. Un ciel qui se montrait dans le sens inverse, c'est-à-dire, vers le bas et non vers le haut ! Ce ciel auquel on peut marcher dessus. Ce ciel paraissait de mauvais augure, il faisait pire impression qu’un ciel d’orage. Le "sol" qui est vers le haut est d’un noir digne d’un néant, on ne peut marcher dessus, il est trop haut pour qu’on puisse l’atteindre.

Observant toujours ce triste paysage, je poursuivais mon questionnement :

- Maître, pourriez-vous me parler de l’organisation des Enfers ?

Il m’expliqua que les Enfers s’organisaient en Cercles Infernaux et en abysses. Si ce n’est pas joyeux ! Nous serions au Suprême Cercle, qui est le sixième et dernier cercle, à la dernière abysse qui la compose. Au moins, je sais en gros où je suis, mais je ne sais pas où exactement. Mais je supposais que je m’y retrouverais, objectif que j’ai pu accomplir plus tard.

Nous rentrâmes ensuite dans le Palais, il m’amena de nouveau dans le dédale de couloirs, pour ensuite se retrouver en face d’une porte couleur ébène ouvragée comme la plupart des portes dans ce palais. Mon maître l’ouvre et entre, je le suivis. Nous étions dans une chambre à ce qui me semblait, un lit à baldaquins pour une personne trônait en plein milieu ainsi qu’un fauteuil massif noir, assez confortable, qui est à gauche derrière la porte, mais je ne pense pas qu’il me soit destiné. La pièce était décorée sommairement de quelques tentures noires, comprenant les rideaux qui agrémentent la petite fenêtre et le lit. La chambre contenait aussi une petite bibliothèque (bien garnie), une table (avec un encrier et une plume, je vous prie) et une chaise devant celle-ci. Une fois ma contemplation de cette chambre faite, je questionnais mon maître du regard, à côté de moi. Il me répondit simplement, ses yeux errant sur le mur et les divers objets qui s’y présentent :

- Le lit est pour toi, je ne dors pas… je me repose de manière éveillée sur ce fauteuil.
- Je vois…vous méditez. Affirmai-je.
- Si tu vois les choses comme cela, on peut dire ça.

_______________


Nous étions restés un bon moment dans "notre" chambre, nous en sortîmes, je pus me désaltérer et manger comme je le pouvais en passant près des cuisines (mon maître a dû se rappeler que je n’avais pas les mêmes besoins que lui...).

Il me ramena à la fameuse salle, je ne pus empêcher de retenir un frisson me parcourir l’échine, je la sentais mal cette salle, voir même très mal. C’est seulement maintenant que je le remarquais, j’avais un mauvais pressentiment.

- Maître ? Ne me dîtes pas que…qu’on va souvent "passer" ici ?

Il me darda de son regard inébranlable. Je pense qu’il n’est pas dupe sur la manière dont j’ai formulé ma question.

- Si. (je pâlissais face à cette réponse) Et à ce que je vois, ce sera pour ton plus grand regret.
- …

Je ne formulais pas de réponse, parce que je n’étais pas dupe non plus de mon côté. Bien évidemment, le fait qu’on pourrait passer du temps dans cette salle pour je ne sais quoi (je préfère taire mon imagination là-dessus) m’angoisse… *Ils n’ont n’en rien à faire des souffrances que je pourrais ressentir… De toute manière, je ne suis qu’une expérience pour eux !* Je baissais progressivement la tête.

Je déprimais, en plus de cette angoisse. Je ne suis qu’un organisme sur lequel on teste tout plein de choses. J’en grimaçais presque. Remarquant ma déprime bien sentie, Maître "Nelo Angelo" m’indiqua :

- On viendra souvent ici, c’est certain. Mais je pense que ta vie en Enfer ne servira pas qu’à ça, j’ai d’autres projets pour toi. J’aimerais que tu saches te défendre, dans cet environnement auquel même toi, humaine qui est devenue démone… sans savoir comment survivre. L’Empereur Mundus avait initialement prévu de ne faire de toi qu’un rat de laboratoire pour te laisser ensuite à mes "bons soins" comme il aime bien laisser entendre.
- (je fis un sourire crispé) Sympa…

Avec la plus grande des évidences, mon sourire retombait aussitôt. J’entendis quelqu’un arriver, mes épaules se tendirent plus qu’ils ne l’étaient déjà. Lorsque les portes s’ouvrirent à nouveau, ce fut pour découvrir une personne à qui je sens que je ne peux refuser certaines choses…
… mais à mon Maître, je pense que je pourrai rien refuser…. Enfin, je pense.



…Si vous entendez des hurlements ce soir (ou plutôt aujourd’hui), n’y faites pas attention, ce sont les miens…

[Fin de l'épisode]
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MessageSujet: Re: Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être...   Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être... Icon_minitimeJeu 8 Oct - 21:57

[ /!\ Juste pour vous dire que cette première partie d'épisode n'est pas à montrer aux petits enfants, ni aux âmes trop sensibles. Voilà, vous êtes maintenant averti ! N'allez pas vous plaindre après...]


Episode 2 : All my suffers.

Année : Entre 2001 et 2003.

Lieu : Enfer, Suprême Cercle, dernière abysse.


1ère partie :

- AAAAAAAaaaaaaaaaahhhhh….

…Une fois mon énième cri mort, je m’écroulais sur la table de « chirurgie », essoufflée, tremblante et endolorie. J’ai l’impression de ne jamais m’y faire à ces douleurs insupportables…. J’ai l’impression de brûler et de me geler sur place, j’ai l’impression que mes entrailles se tordaient, j’ai l’impression d’être aveugle, j’ai l’impression d’être sourde… voire même d’être muette tellement je criais, tellement j’hurlais. Mes sens étaient complètement déréglés. A tel point que je ne sentais plus certains de mes membres.

C’était la troisième injection de je ne sais pas quoi… en général, ça dure un peu plus longtemps, non seulement pour les rasions « expérimentales » mais aussi pour les envies sadiques de notre cher Empereur Mundus. A chaque injection ou greffe faite, après avoir cambré mon dos à m’en rompre les reins, après m’être tordue dans tous les sens pour échapper à la douleur, je me retrouvais dans cet état-là. Mais plus on en fait, plus j’étais épuisée, une chose plus que logique.

J’aurais bien voulu me mettre en position fœtale, mais l’état dans lequel me mettaient ces injections obligeaient l’Empereur et Maître Vergil à m’attacher, c’est assez humiliant. Les poignets au dessus de la tête et mes jambes attachées de chaque côté, les écartant légèrement. Et ça fait à présent quelques mois que je ne verse plus de larmes face à la douleur que le temps a décidé de m’imposer comme compagne. Ça fait quelques mois que je dus m’y faire au fait d’être nue comme un vers dans cette affreuse salle, quoique ça me gêne toujours un peu beaucoup. Et ce maître des Enfers qui s’amuse à lorgner mes formes, à me piquer par-ci, par-là, à ce que mon maître me pique tout autant… là, maintenant, j’avais plus que jamais l’envie de lui foutre mon poing dans sa gueule (veuillez excuser mon langage) à l’Empereur Mundus… Mouais, dans la situation et l’état de faiblesse où j’étais ça aurait été très efficace : ça n’aurait fait qu’augmenter le nombre de « doses » ou de greffes à subir.

D’ailleurs, je crois que c’est pour ça, qu’on m’a fait venir ici, aujourd’hui. En me traînant par les cheveux (enfin, c'est Mundus qui a fait ça) jusqu’à la « salle d’expérimentation ».

- Pitoyable ex-mortelle...tu trouves répugnant que je te touche, alors que je pourrais te retirer ta "pureté" sous tes cris de grâce...

J’avais de la peine à entendre. Il avait demandé (de son foutu trône) à ce qu’il me « touche ». Oui, je l’ai, comme qui dirait, tapé dans l’œil, je me demande le comment du pourquoi d’ailleurs. Vous devineriez aisément la suite : j’ai refusé. Maître Vergil, lui, n’a rien dit… Situation désespérante. Au final, je ne suis qu’un malheureux jouet qui plaît surtout à un démon et qui essaie d’apprendre à un autre comment me « manier ».

Au grand bizarre de tout cela, il trouve que je crie bien ?... Je ne suis pas sortie de l’auberge.

Mundus, en bel entêté (et pervers « maniéré ») qu’il est, osa justement toucher mon sein gauche. Bien que certains de mes membres soient dépourvus du sens tactile à ce moment même, je le sentis. Répugnée, écœurée par ce geste, je tournais ma tête grimaçante vers la droite, direction où se trouve mon maître qui a l’air complètement indifférent à la situation. Enfin, il en avait l’air. Il me fixait comme toujours de manière impassible pour ensuite se tourner vers celui qui est en majeure partie responsable de mon calvaire ci-présent.

- Maître Mundus, je pense que nous ne sommes pas ici pour ce genre de choses.

*Encore un peu et Maître Vergil aurait pu dire que notre cher Empereur pouvait faire cela autre part, genre dans ses appartements. ... Oh, mon Dieu, ... comme j’ai mal, ... comme je me sens sale ! ... Est-ce parce que j’aime et parce que je sers un démon ? … C’est vrai que je le mérite.* Je vis encore (malgré l’obscurité qui cernait mes yeux) un de ces drôles de duels silencieux entre ces deux démons.

Mon maître se tourna vers les scalpels, les diverses seringues et autres chairs palpitantes, je frémis d’horreur, c’est reparti pour un très mauvais tour. Ce sera quoi pour cette fois ? … Et je le vis relever sa manche pour ensuite se planter une seringue vide dans le bras, afin de la remplir de son sang. Mon souffle s’accélérait, je me débattis jusqu’à ce que je m’arrête soudainement lorsque sa main glacée prit mon bras. Je crus que j’allais pleurer, ce que je ne fis pas au final. Je gémis de douleur quand il m’injecta le fameux liquide.

- Je pense que ceci la renforcera, dit-il.

Je reconnais que je suis peut-être pas capable de me régénérer comme il faut, mais tout de même ! J’ai été blessée, l’autre jour, il a peut-être fallu que je me repose mais ça va mieux maintenant.

J’eus quelques spasmes avant de me cambrer à nouveau, mais trop rapidement pour que je puisse émettre un cri, j’émis une sorte de couinement à la place pour enfin crier après.

Je me mouvais comme un misérable vers de terre, pour soit gémir soit crier… Mon Dieu ! C’est encore pire que les autres fois. L’Empereur Mundus eut un sourire machiavélique, en voyant à quel point j’avais mal et l’adressa par la suite à mon maître en affirmant :

- Il fallait y penser. Si on constate que ça la renforce, fais-le dès que tu le jugeras nécessaire.
- Aah…ah…gémissais-je en secouant ma tête dans n’importe quelle direction, …ah …

Et cela, jusqu’à ce qu’un pic de douleur me traverse, pour me paralyser en plus d’achever ma cécité, à présent totale. Mon hurlement résonna comme lors du premier jour de ma renaissance. Un jour de souffrance comme de peur.

……………………Mon Dieu………….…J’ai mal…
……J’ai si mal………
…………J’aimerais mourir……………..Non……..Même pas………………....
……………………………Je veux simplement qu’on m’enlève cette Douleur de mon corps.

________________

Dark Voices - Era

Quand est-ce que j’ai sombré dans cette inconscience plus que bienvenue ? Je n’en sais strictement rien. Je sentais des courbatures, quelques crampes de ça et là, mais ce n’était franchement moindre comparé à ce que j’ai enduré….et aussi une extrême fatigue et un froid immense. Je sentais que j’étais encore dans la même position que tout à l’heure…oh, non ! J’entrouvris les yeux pour voir dans quel état que j’étais, j’étais détachée et il n’y avait personne. Ça voulait dire que je pouvais sortir. Je me relevais un peu pour regarder à présent mon corps. Pas de changements à mes cicatrices sauf pour les plus les plus récentes (qu’elles soient dues à un entraînement ou aux greffes…), elles sont un peu moins voyantes, comme si cela datait de belle lurette. J’en étais presque blasée de ce genre de résultats. J’étais guérie mais il a fallu que je souffre pour ça… je ne trouve pas ça très juste. Enfin, je ne peux rien dire dans l’histoire, oh, pauvre « esclave » que je suis !

Je finis par me relever complètement et avec difficulté, je m’assis, et c’est là que je remarque le pire, je n’ai toujours pas récupéré tous mes sens. Pff, de toute manière, c’était comme si j’étais saoule…sauf que je ne me suis jamais fait une seule cuite de ma vie,… non, de mes deux vies. Enfin, bref, ma fatigue et mes sens à moitié manquants…je crois même que j’ai un peu perdu le sens de l’équilibre car ma (pauvre) tête tourne légèrement. Tant que je m’accrocherais à quelque chose, ça devrait aller. Mais bon, il faut bien que je me rhabille un tant soit peu, pour le peu de dignité qui me reste, je ne vais pas me balader dans le château toute nue, non ?

Après quelques trébuchements (et de traînassements de jambe), je réussis à parvenir à l’étagère en inox (tout est en inox, ici !), où étaient déposés mes vêtements. Je vous laisse deviner que j’ai eu du mal à les mettre. Ceci fait, je sortis de la salle en m’accrochant au mur comme je le pouvais, à cause de mes jambes qui soient elles marchaient, soit elles trainaient. Il m’a fallu un bon quart d’heure pour arriver à la chambre de mon maître, qui était aussi la mienne. J’y entrai, ferma la porte et glissa sur le sol pour essayer de parvenir au lit. Je m’y allongeai comme il se doit et me rendormis pour quelques heures dans un doux sommeil sans rêves.

[And that’s not all…]


Dernière édition par Irina Mori le Jeu 28 Oct - 21:21, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être...   Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être... Icon_minitimeJeu 28 Jan - 0:07

2ème partie :

Je me réveille. Quel jour, quelle heure, quel mois, quelle année est-on ? Je ne sais plus. Pour l’année, je peux encore donner une estimation, mais pour ce qui est du reste, impossible de deviner. Ne pas avoir de calendrier, de montre, ne plus avoir la notion du temps me fait peur.
Ce genre de réflexions m’arrive à peu près toutes les fois où je me réveille dans cette chambre, qui bizarrement est le seul endroit en Enfer qui me rassure.

Cette pièce est peut-être froide physiquement mais mentalement, elle me réchauffe. D’ailleurs, moi aussi, je suis froide dans mon corps…et ce n’est pas normal, vu comment je me suis couverte avec les couvertures. Je me mis en position assise. Je vérifiais si je ne suis pas trop fatiguée. *J’ai récupéré mais bon, je crois que ne pas faire trop d’efforts pour l’instant serait préférable, je verrai après.* J’essayai de me mettre debout. Pas trop mal, je tiens sur mes jambes comme après une courte nuit de sommeil. *Et dire que la première fois que j’ai fait ce genre de séance, il fallait attendre l’équivalent d’une journée pour que je commence à me rasseoir.*

Je me dirigeais vers le grand miroir collé au mur à droite du lit. J’étais pâle comme la mort quoique j’avais gardé les rougeurs naturelles de mes joues mais ça se voit très peu. Non, décidément, je ne suis pas normale ! Je repliais soudainement mes bras contre moi. Ce froid m’enveloppait, comme si… comme si……… *Non, Irina, ne rêve pas, Il ne te prendra jamais dans ses bras…* C’est là qu’un détail me revient. *Mais bien sûr, son sang ! Il est en train de me parcourir et de me glacer les veines !* Et pour me les glacer, il me les glace.
Déjà que depuis que je suis ressuscitée, j’ai toujours eu un peu froid et j’avais dû mal à me réchauffer. Ça va être pire, maintenant, j’ai l’impression que je ne connaîtrais plus jamais la chaleur au sein de mon corps. Je savais que je finirai par m’y habituer, mais c’est très déprimant.

Je me décidais à me changer mais ce froid intérieur et permanent réduisait encore plus l’envie de retirer mes vêtements. Je m’y forçais donc…

Ceci fait, je mettais mes affaires de côté afin de les laver plus tard. Je me rallongeais ensuite, la fatigue étant toujours là, mais de manière moins extrême. J’allais presque m’endormir au moment où Maître Vergil entra avec une nonchalance significative. A mon avis, l’Empereur a dû l’embêter sur un sujet…quelconque ? Oui, disons quelconque. Je me mis en position assise et le questionna calmement avec une belle voix cassée à force d’hurler.

- Qu’est-ce que… (je me forçais à le dire) « Maître » Mundus vous a-t-il dit ou fait encore ?

Il me fusilla du regard, me dissuadant. Je me paralysais quelque peu avant de me détendre à nouveau, l’effet de ses yeux dans les miens est toujours la même, il accroche le regard pour ne plus en détourner sauf si on y arrive (ce qui est rare) ou s’il décide de « relâcher » la personne ainsi prisonnière. J’étais à présent un brin vexée et encore plus inquiète… mais il a raison, ce ne sont pas mes affaires. Il me fixa encore un moment, avant de me demander :

- Te sens-tu mieux ?
- (sourire ironique) Encore éprouvée, je dirais. Hum, encore un peu épuisée et j’ai aussi la voix cassée, mais je récupère de plus en plus vite à ce qu’il me semble… (je lève les mais en signe d’incertitude) à ce qu’il me semble, considérant que je me juge assez mal.

Il s’assit sur son fauteuil, croisa ses bras et posa sa tête sur le dossier, l’air songeur.

- Je le pense aussi, c’est seulement la troisième fois que je t’injecte mon sang depuis que tu étais morte.

J’en fus un peu estomaquée. Mon cerveau m’éclaira très vite selon mes souvenirs : la dernière fois que j’ai crié et « bougé » comme cela, c’était la première fois où on me faisait ces expériences à la con. Je plaquais mes poings contre la couverture, ma voix rauque se fit plus forte.

- Vous voulez dire que la seconde fois, c’était lors de mon premier jour en tant que démone ?
- Oui.
- Putain de merde ! marmonnais-je en détournant le regard.

J’avais ce qu’il fallait pour me permettre d’injurier à tout bout de champ et j’estime que cela m’arrive un peu trop. Je soulève mon haut pour regarder mes cicatrices sur mon ventre (je n’étais plus à une exhibition près). Si je faisais ça, c’est parce que je pensais tout bêtement à un autre détail. Me sentant observée, je relevai mes yeux vers lui, la mine concentrée. *Ah, lui et sa perspicacité !* Je remis en place mon vêtement.

- Euh, je suis juste en train de penser que ce ne sera pas la dernière fois que vous me filerez votre sang. Et que les entraînements et les quelques tests que vous me ferez vous aideront à déterminer combien de fois qu’il faudra le faire. C’est pas que je devienne maso ou que j’ai envie de me mettre à votre place -d’ailleurs, je ne l’envie pas- ou encore de vous donner des conseils sur ce que vous devez faire, mais…ça m’est simplement venu à l’esprit comme ça, c’est tout.

Le silence dura, il me regardait cette fois d’un air blasé, malgré sa face imperturbable. Ça voulait tout dire genre : « Tu crois que je n’y ai pas réfléchi, pauvre idiote ? ». Comprenant parfaitement, en cet instant, son langage silencieux, je râlai :

- Oh, ça va ! Je n’y ai pas pensé immédiatement, en raison qu’à chaque fois que je me ramène dans cette foutue salle, j’hurlais à m’en arracher les cordes vocales ! Rajoutons aussi vos entraînements qui m’empêchent parfois de réfléchir sur le pourquoi du comment de certaines choses !

Il ne dit plus rien, que ce soit de manière silencieuse ou directement. Je croisais de nouveau mes bras, énervée, puis je toussais légèrement, et me raclais la gorge. *Je donnerais tout pour une tisane bien chaude sucrée au miel.* Luxe qui m’est rarement permis, et encore, ça n’existe quasiment pas ici. Repérant le verre vide et la bouteille d’eau sur la table de chevet, je me servis pour hydrater mon œsophage sec et douloureux. J’avais tellement soif que je m’en servis deux autres verres.

Pendant que je m’affairais, je jetais un coup d’œil en direction de Maître Vergil. Il avait le regard fixe, signe qu’il se « reposait ». Je pense que cela n’est qu’une partie de ce qu’il fait, il doit être en train de réfléchir, d’ailleurs, il réfléchit tout le temps quand il n’est pas occupé, un peu comme moi.

Soif satisfaite, je reposais mon verre. Ayant récupéré toutes mes facultés sensorielles, mon odorat m’indiqua seulement maintenant qu’un bain serait de rigueur. *Pouah ! Et il n’a rien remarqué ? Je pense puer au moins à deux kilomètres à la ronde.*

Abattue, je me rallongeais, pensant le faire après. De plus, comble de mon malheur, ce sacro-saint d’Empereur devait m’attendre aux bains pour m’enquiquiner avec ses pseudo-tentatives de viol, même si je détestais ça, je trouvais ça en même temps parfaitement ridicule.

Je me suis trop reposée pour me permettre de dormir pour l’instant. Qu’est-ce que je peux faire, là ? Lire, lire et encore lire, je ne peux faire que ça. Tant qu’à faire, autant rendre cette activité lucrative, j’avais pris exprès pour ça, plein de grimoires de magie démoniaque et des livres de démonologie, afin de comprendre comment fonctionne le corps des démons, surtout ceux qui peuvent prendre une apparence humaine, par rapport à ces derniers.

*Alors, j’étais au numéro combien pour les grimoires ? Ah, oui, celui-là. Et à quel page ? … J’y suis presque…Ça y est !*

Je m’y plongeais ainsi dedans avec une passion qui me fit bien oublier mes malheurs récents.

[And that’s not all…]


Dernière édition par Irina Mori le Jeu 28 Oct - 19:54, édité 1 fois
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Irina Mori
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Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être... Empty
MessageSujet: Re: Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être...   Histoires d'une démone qui ne voulait pas l'être... Icon_minitimeJeu 28 Oct - 18:18

3ème partie :

*Ouah, il est génial, celui-là ! Je l’essaierai quand je prendrai mon bain, c’est clair et net !* Le « celui-là » désignait tout bêtement un entraînement pour pouvoir métamorphoser sa voix avec sa magie, étant donné que j’avais des gènes de démone cantatrice, autant en profiter. *Bon, le problème, c’est qu’il n’aura pas autant son utilité que mon « Cri Lumineux »…*

Que je vous resitue. A cette époque de mon long séjour aux Enfers, il était évident que je ne maîtrisais pas beaucoup de techniques d’attaque. Le premier que j’avais développé quasi directement, c’était mon très cher lierre, ce qui n’est pas étonnant vu comment je le maîtriserai plus tard. Les deux autres étaient le Air Trick et le Paralysing Appearence. Je n’avais pas encore découvert mon Devil Trigger, mais ça ne saurait tarder.

Je passais à un autre sort en correspondance avec mes capacités, je tournais une page lorsque je vis une écriture soignée indiquait quelque chose « Lorsqu’on me retrouvera, briser la glace, il faudra. ».

J’estimais ça bizarre, l’écriture était assez proche de celle de mon maître (pour le peu que je l’aie vu écrire…), mais c’est sûr, ce n’est pas la sienne… Qui ça peut être ? Mon intuition me disait quelque chose mais je refusais d’y croire.

Faisant fi de ce doute, le rangeant dans un coin de mon cerveau, je continuais ma lecture, plus qu’instructive. J’avais vraiment l’impression d’avancer, d’avoir une sensation d’évolution de ma personne en la présence de mon maître. Mais pas en la présence de Mundus, c’est plutôt un sens d’évolution inverse, il fait tout pour me tirer vers le bas, pour me réduire à l’état de légume et de poupée gonflable bien docile.

Ce n’est pas tout de se plaindre intérieurement en continu, mais j’ai faim, moi…

Je me décidais à sortir de ma chambre silencieusement, respectant le « sommeil » de mon maître, et considérant que je suis dans une tenue décente pour aller aux cuisines (vous croyez que je suis en pyjama ? vous vous gourez !). Un chemin semé d’embûches, vu que le château est malheureusement hanté en plus du fait que Mundus n’est pas le seul démon ennuyeux qui y vit avec mon maître et moi. Les esprits « frappeurs » ne manquent pas de nous enquiquiner, en plus de quelques démons qui voudraient autant se servir de moi que Mundus aimerait le faire. Ou encore pour une autre raison tout à fait inconnue, mis à part un orgueil un peu trop gonflé à refroidir ou la simple envie de se bastonner parce que c’est chouette. Autant se tenir à carreau pour les démons plus forts que moi. J’étais en plein milieu de ma route lorsque j’entendis quelque chose qui me fait sursauter.

*Eh, ben, je ne pensais pas que j’aurais une protégée aussi résistante aux avances de Mundi, mais je ne pensais pas non plus qu’elle serait aussi plaignante. Bah, c’est le cas de chaque homme ou femme ramenés, ici.*

Je mettais la main sur mon cœur. Encore un peu, j’aurais pu crier mais bon, à forces de mauvaises surprises, on ne craint presque plus rien. Vérifiant d’où venait le son et constatant qu’il n’y avait rien, je me demandais si je n’avais pas eu une hallucina…

*Nan, c’est pas une hallucination ! ♪ Je suis dans ta têt-euh ! ♪*

…tion auditive.

*C’est moi, ou je ne vaux pas mieux que Jeanne d’Arc ?*
*Hi, hi, hi, je pense que Jeanne d’ Arc aurait pété les plombs si je m’étais promenée dans sa petite caboche. Mais bon, c’est le bon Dieu qui s’est chargé du sale boulot, et moi, je ne m’occupe que des démons, de très particuliers en plus : des anciens humains.*


La voix ressemblait presque à la mienne mais en beaucoup plus enfantin, comme si c’était ma voix d’adolescente.

*Vous êtes quoi au juste ? Une preuve que je deviens schizophrène à force d’être torturée grâce à mon statut de cobaye ?*
*Arrête, tu m’insultes en me traitant de seconde personnalité, et si j’étais toi, je continuerais à avancer au lieu de rester bêtement sur place. Va chercher ta bouffe, tu en as grand besoin à ce que je peux percevoir. C’est un vrai gouffre ma parole.*


Après un acquiescement franchement sonore de mon estomac, et d’un gloussement parfaitement idiot de la voix, je suivais le conseil. J’eus de la chance qu’il n’y ait personne qui soit passé, j’aurais pu me faire prendre, que ce soit dans le sens d’attaquer que ce soit dans une autre signification.

Après m’être servie sur ce qui me paraissait potable (il n’y a que l’Empereur qui a le droit aux meilleurs mets, bien sûr), je retournais à la chambre tout en grignotant tranquillement…bien qu’il y ait encore deux ou trois qui veulent me gêner sur mon chemin.
Une fois rentrée dans mon petit sanctuaire, je pus constater que mon maître n’a pas bougé et de plus, il ne me dit rien. Une preuve de plus que j’ai encore un peu de libre arbitre à certains instants. Je m’installais sur le bord du lit pendant que je continuais mon petit dîner (est-on le soir ou le jour ?), je me permis de reposer mes questions à l’Autre d’une manière plus … sereine, disons.

*Bon, reprenons. Qui êtes-vous, à quel genre de « personne » ai-je à faire ? Et d’ailleurs…*
*Que fais-je dans ta tête, c’est ça ? Je suis un esprit démoniaque qui doit veiller sur les démons anciennement humains, fraîchement sortis...*
*Ben me voilà hantée, maintenant. Je dois comprendre que pour les démons « normaux » je dois paraître « fraîchement trouvée » au niveau de leur longue espérance de vie, mais je pense que vous avez mis du temps à venir on dirait.*
*Tu ne penses pas, c’est ton intuition qui te le dit. Enfin, bref. Je reconnais que j’ai mis du temps à venir m’installer dans ton cerveau mais revenons à l’explication de ce que je suis avant de régler cette question là, veux-tu ?.... Bien….. Donc, je suis un esprit démoniaque qui doit veiller sur chaque humain transformé en démon par les bons soins de sa Seigneurie Mundus. Chaque ancien humain a subi diverses expériences et tortures (comme toi) pour qu’ils aient chacun leurs propres pouvoirs, leurs propres caractéristiques. Il prend un soin particulier à vouloir tous vous démarquer.*
*Comme si je ne l’avais pas remarqué en rencontrant mes « congénères ».*


Je finissais mon assiette.

*Laisse-moi finir et fais-moi le plaisir de me tutoyer, s’il te plaît. Dit-elle avec une patience extrême. Je ne suis pas Mundus, je ne te veux pas de mal dans le sens où je ne veux pas te torturer ou quoique ce soit d’autre… Je reprends…Je dois prendre en charge l’évolution et l’adaptation de chacun des anciens humains aux Enfers, aux conditions et modes de vie qui n’est pas spécialement aussi joyeux, joyeux que si on était sur Terre. Je sais je ne t’apprends pas grand-chose mis à part mon rôle.*
*Je ne vois pas en quoi tu serais utile, Maître Vergil me prend bien en charge.*
*Je ne nie pas qu’il a fait un travail presque exemplaire jusque maintenant. Mais ce n’était pas suffisant, et je suis en même temps heureuse que tu aies assez de curiosité pour approcher les autres anciens humains, en plus pour aller enrichir de manière très utile tes connaissances. Je parle bien sûr de tes grimoires.*
*Si vous pouvez toujours m’apporter toujours plus de connaissances, je ne dis pas non. Mais j’ai envie de me réserver des surprises dans ce domaine.*
*L’avantage quand je rencontre des esprits intellectuels comme toi, c’est qu’ils ont conscience qu’ils ne peuvent pas tout savoir, malgré l’éternité devant eux. C’est vrai, donnons-nous le temps d’apprendre.*
*Qui me dit que je n’ai vraiment pas affaire à une simple illusion de mon esprit ?*
*Tu es convaincue d’avoir une intuition aussi aiguisée que ta sœur, utilises-la.*


Je sentis un mouvement dans la pièce, je mis un regard sur Maître Vergil. Le « méchant beau au bois éveillé » a décidé de se retirer de son état de « paralysie » digne d’un bonze complètement austère…ou à l’ouest, c’est selon les personnes. (*Bwahaha, jolie parodie, la miss !*) Le pire, c’est que je n’ai même pas eu à l’embrasser pour le « réveiller ». Après le monde à l’envers, c’est les contes de fées qui se retrouvent la tête en bas. Mais je m’égare…

Il fixa ses yeux sur la pauvre démone qui était assez affamée pour devenir une goinfre de première, c'est-à-dire : moi. Mon plateau vide, une personne normalement sensée, en me voyant ainsi, devrait deviner que le plateau était on ne peut plus rempli à un point gargantuesque. Ce n’est pas cela qui allait perturber mon noble maître, à peine surpris de me voir ici, et ce n’est pas cela qui va l’empêcher de me sermonner un peu.

- Tu connais mon avis sur les repas dans une chambre ?

Je lui offrais un sourire un peu trop joyeux pour l’ambiance. J’avais envie de faire ma gamine effrontée.

- Je le sais très bien, Maître.

Il n’émet pas d’autres commentaires, sauf que, après qu’il m’ait regardé de la tête aux pieds, il me balance ça :

- Tu te négliges. Ton exaspération et ta crainte face aux amusements du Seigneur Mundus est compréhensible, mais je ne pourrais me permettre que mon apprentie n’ait aucune dignité à défendre.

*Pauvre Parrain ! T’es à cran niveau dignité, en ce moment. Tu veux que je t’allume un cigare pour te détendre ?*

Je me retiens de toutes mes forces pour ne pas rigoler, mais peine perdue, je ne parvins à réduire mon rire qu’à l’état de gloussement. Et ce n’est pas faute d’essayer de l’étouffer avec le moyen de mes mains. C’est vrai qu’avec son fauteuil et son air sévère, il avait tout l’air d’un Don Corleone faisant un briefing avec ses hommes. Les yeux de mon maître s’étrécirent, montrant une incompréhension, et le connaissant, il aimerait connaître la raison de mon hilarité dans les plus brefs délais.

J’essuyai les larmes au coin des yeux. Ça me fait du bien de rire, je ne l’avais plus fait depuis longtemps. Je tâchai de m’expliquer, toujours avec ma sincérité habituelle que j’avais envers mon maître.

- Euh, comment dire ? Disons qu’un esprit féminin a décidé de se loger dans ma tête, elle dit qu’elle est là pour me protéger en plus de m’instruire pour être une parfaite démone, comme elle l’a fait avec d’autres ex-humains.
- *Bien, t’as tout compris, mon trésor.*

Il me fixait toujours de la même manière pendant un instant avant de regarder de nouveau au loin devant lui, faisant fi de ce qu’il devait regarder.

- Chère Ancienne, je ne sais ce que vous suggérez à ma disciple, mais j’aimerais que vous vous passiez de toute moquerie à mon égard.
- Hé, hé, et pourquoi donc ?

Une substance vaporeuse rose s’échappa de mon corps, un visage se formait en haut de celle-ci : le mien. J’en fis une grimace témoignant d’une surprise mêlée de déplaisir. Elle, rayonnait d’un sourire empli de malignité, en plus de croiser les bras devant mon maître, qui ne broncha pas.

- Votre froid orgueil est aussi exaspérant qu’une sangsue mâle en rut nommée l’Empereur Mundus. Je me devais d’essayer de vous énerver ne serait-ce qu’un petit peu.
- Et toi, t’as la langue pendue, c’est clair. Me permis-je de murmurer.
- Votre répartie l’est également. Répondit mon maître en ignorant ma réplique. Considérez que je suis autant votre maître que l’Empereur ne l’est.
- Sachez que si je devais avoir le choix de n’avoir qu’un seul maître, ce serait vous, Maître Vergil. Et par cela, je pense que vous pourrez me tutoyer, non ?
- *Hein ? Quoi ?!*

Mon maître se contenta d’être muet à ces propos et de darder son regard sur ce qu’il appelle « Ancienne », alors que l’esprit fit mine de s’incliner devant lui comme pour lui jurer allégeance. Elle finit par rejoindre doucement mon corps avec un rire léger. Moi, je demeurais dans une incompréhension des plus totales.

- Maître ?

Son regard redevint lointain.

- Témoigne-lui autant de confiance et de respect que tu n’en aies pour moi.

Il ne dit plus rien.

*Laisses-le réfléchir, je vais tout t’expliquer.*
*Tu t’appelles donc Ancienne ?*
*Hum, c’est un des nombreux sobriquets que l’on m’attribue. Mais je n’ai pas envie que l’on m’appelle ainsi sans arrêt, je me sens vieille après.*
*Ben, quel est ton vrai nom, alors ?*
*Je ne te le dirai jamais, je ne veux que personne ne le sache, il n’y a que Mundus qui le sait. Et bizarrement, il se plaît à refuser de le dire à quiconque ose le demander.*
*Mais comment vais-je t’appeler, si tu ne veux pas me dire ton nom ?*
*J’ai déjà adopté de nombreux surnoms, et ce n’est pas la première fois que j’en adopte. … Hé, hé, hé et j’ai déjà trouvé comment je vais m’appeler pour cette période indéterminée… Aniri sera mon nom.*
*Pourquoi t’adopte mon prénom à l’envers ?*
*J’ai envie de me considérer comme ta jumelle, vu comment on se ressemble.*
*Parce que tu n’adoptes pas l’apparence de ceux que tu possèdes ?*
*Non, j’en ai peut-être la capacité, mais ça ne me sert pas vraiment à grand-chose et ça ne m’intéresse pas. C’est ma véritable apparence, désolée pour ça.*
*C’est tout de même intriguant… va pour Aniri.*

___________________________


- Hein ? Mais qu’est-ce que….
- *Va maintenant prendre ton bain.*
- … Quoi ?! me forçais-je à chuchoter
- *Fais-le ! Tu pues comme une fosse septique !*
- *Je sais, mais je ne peux pas !* pensais-je, complètement paniquée.
- …

J’étais prostrée devant la porte, Aniri m’ayant forcé à marcher jusqu’à ce que je bloque mes jambes, une fois devant. En ce moment même, je préférerais affronter Maître Vergil (qui se doutait de ce qui se passait dans ma tête) que d’affronter le risque qu’il y ait l’Empereur dans les bains.

- *Je suis là, tout ira bien.*
- Tu le laisseras faire, je le sais ! me renfrognais-je.
- …
- *Si tu ne nous obéis pas à Vergil et à moi, je pense que je n’aurais pas besoin de faire la fanfare dans ta tête, les punitions de Mister Glaçon suffiront amplement.*

Je jetais un regard implorant à mon maître, le sien se faisait sans appel… Je soupirais et ouvris la porte, relâchais la pression que j’exerçais sur mes jambes, laissant celles-ci se détendre. Bizarrement, elles sont de nouveau à mon contrôle, mais vu la résignation dans laquelle je régnais…

- Et flûte !

Je passais et refermais la porte.

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