Devil May Cry Legends
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Devil May Cry Legends

Forum RPG RP, dans l'univers de Devil May Cry !
 
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 Quali colombe dal disio chiamate

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Vergil
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Vergil


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MessageSujet: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeJeu 26 Mar - 23:49

Au clair de la lune incomplète, mère des mœurs nocturnes de tous les temps, se dressait un tableau, dont les plus grands peintes célestes ou désespérément humains jalouseraient l'huile. La nuit, anonyme innommable comme à son habitude était hôte d'une lutte folle. Dans la cour de l'usine d'une riche entreprise pharmaceutique au goudron frappant les ténèbres de sa teinte lisse et noire, hurlements et fracas retentissaient. Des cris au delà de toute humanité, de toute décence, des cris de haine des cris de douleur. Nul être semblait enclin à admirer ce spectacle, cet engrenage meurtrier qui opposait une ombre à des dizaines d'autres. Des éclairs d'argent et de lumière jaillissaient, chacune de leur apparition mettant à bas une ou plusieurs formes. La nuit enveloppait tout, et dévorait chaque vision de son opacité purificatrice. Ils combattaient, aveugles seulement guidés par leur rage.

Car il s'agissait d'un combat, et les jaillissements métalliques n'étaient autres que des coups d'un sabre en furie, menés par une ombre aux reflets de bleu et d'argent. Cette ombre, seule contre tous prenait un avantage certain sur l'affrontement, et de nombreux assaillants gisaient lacérés ou découpés. Ils n'étaient pas humains, ou ne le semblaient pas. Ils poussaient des cris bestiaux et partaient au front avec toute l'ardeur des feux des enfers. Mais toujours l'ombre bleue les terrassait. Les tintements métalliques retentirent pendant de longues minutes jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'un petit nombre des autres ombres. Ces dernières profitèrent de la tumulte générale et de la mort de ceux qui furent leurs partenaires pour s'enfuir. Un groupement d'une dizaine d'ombres, se détacha du cœur de l'action pour courir vers de nouvelles horizons.

Ce tableau, visible par une tierce personne, extérieure et ignorante n'aurait de signification que le sang brun et lourd versé et les coups de sabres donnés. Mais la vérité était autre. Vergil, ombre bleue enlevant à la mer, aimée de l'humain libre tout ce qu'elle évoque de magique. Une chevelure de nâcre coiffait cet être en furie, cette chevelure qui volait au gré et en accord avec les tissus qui enveloppaient le fils de Sparda. Deux reflets d'azur perçaient la nuit, lueurs de désespoir dans le plus sombre des mondes, ainsi qu'un sabre légendaire, Yamato. Cet être auquel s'attaquaient foule de ces démons, de ces créatures sans pitié, ne connaissant aucun répit fouettés par les feux du monde inférieur, qui avaient apparemment quelque chose à reprocher à Vergil.
Et ces derniers démons finirent par s'enfuir. Et un reflet passa d'abord au travers de la lame, puis dans les yeux du demi démon, nul ne devait sortir vivant. Parceque... Sinon... Non, aucune justification ne pouvaient être donnée, le pourquoi de l'affrontement, seuls eux le savaient.

La course poursuite s'engagea, et une trainée bleue poursuivait les ombres fugitives effrayées. Les bâtiments de l'usine de style nouveau défilaient sous la célérité des sortis des enfer, et tout semblait éphémère et si fébrile. Rien ne semblait les arrêter, car la peur les avait pris. Leur poursuivant les effrayait bien plus que la mort ou un retour aux sources brûlantes. Mais ce dernier gagnait du terrain au fur et à mesure du temps qui passait, colérique de n'être qu'abstrait et secondaire ici. La nuit se régalait de tant de carnage et de violence, et par les vents qui soufflaient sans retenue, on sentait le rythme cardiaque de l'omniprésente s'accélérer, déguster la suite des évènements. Nulle fatigue n'irritait ceux qui couraient, car la volonté avait triomphé ce soir là. Et les démons pénétrèrent dans un regroupement d'usines autrement moins avancées que la précédente. Le temps lui semblait se réjouir de ce changement de milieu car les murs des bâtiments en décomposition le défiaient lui, dans un combat qu'il était sur de gagner.

Vergil, à la vitesse reconnue de tous finit par arriver à distance suffisante des fuyards, et un bruit retentit dans le silence. Un sifflement d'argent et diamant, avant qu'un arc de cercle vint charger un démon, le réduisant à l'état de poussière. Ils ne pouvaient lutter, car il était à leurs trousses, et lui n'était enclin à concéder la défaite. Les topazes reluisants, meurtriers de la sobriété nocturne se faisaient de plus en plus colériques, de moins en moins humain, eusse l'humanité tant de réticence à les traverser ne serait-ce qu'une fois. Dans un bond magistral, le fils de Sparda, au delà des limites et par dessus toute raison, fit chuter un démon, second du cortège. Puis l'ombre bleue disparut.

Quelques usines désaffectées plus loin, le groupuscule de rescapés disparut dans la cour extérieure d'un bâtiment aux murs jaunâtres ternes, sales et en désagrégation. Un tomba sous le joug de l'épuisement et termina ses "jours" ici. Pendant que les autres se remettaient de leur course et de leur peur. Pour une fraction de seconde seulement. Car à peine étaient ils arrêtés que la danse métallique reprit, et le ballet donné par Yamato entama le bouquet final du feu d'artifice argenté. Il ne fallut que quelques secondes pour mettre un terme aux vies de tous les démons fuyards. A tous sauf un, un que Vergil avait volontairement laissé en vie, pour en tirer quelque chose sûrement.

Alors que sans un mot, l'ombre bleue questionnait et menaçait son otage, le démon semblait couler sous une terreur innommable, sans limite ni fondement. Il sombrait sous ces saphirs impassibles dénudés de tout sentiment. Les ténèbres de la lame resplendissante allaient définitivement l'engouffrer, sous le joug de ces perles, à la lueur qui ne pouvait que dérouter la créature, mais qui tenait tellement à la vision de Vergil, des diamants qui ne traduisaient qu'une chose, Devil May Cry.
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Sinatra Di Sanseverini
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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeVen 27 Mar - 1:00

{ Some Music : https://www.youtube.com/watch?v=p3nSJF7VV_M&feature=related }

Le vent était déchaîné. Déchaîné depuis déjà le début de l'après-midi, voir en fin de matinée. Elle avait tenté vainement de dormir, mais rien n'y faisait, la fièvre qui cuisait son front l'empêcher de fermer l'oeil, la laissant dans un demi-sommeil vaporeux, désagréable et humide. Elle se tournait, se retournait, coincée entre des draps qui achevaient de lui donner l'impression qu'elle allait mourir de chaud. Son corps entier ne semblait plus vouloir répondre à l'appel, courbaturé, cisaillé. Et ce vent n'arrangeait rien, il sifflait aux fenêtres et frappaient la vitre du velux. Sinatra releva son regard d'eau vers le ciel enragé et gémit légèrement. Elle n'avait jamais eu l'impression d'autre aussi perdue de toute sa vie. Sa main cherchait quelque chose, n'importe quoi pourvu qu'il eut été frais. Mais elle ne trouva rien, pas plus qu'il y avait 5 minutes.

Un long frisson l'agita toute entière, et elle se sentit à la fois brûlée et glacée. C'en était trop, elle ne pouvait plus rester dans cet état une seconde de plus. S'armant de son courage, elle se redressa lentement et posa ses pieds au sol, entre deux livres abandonnés là en pleine lecture et un paquet de gateaux aux amandes. La jeune femme se leva et tituba jusqu'à son semblant de salle de bains pour y arracher ses vêtements et se jeter sous la douche. Tout tournait, les murs même semblaient être animés. Elle n'avait pas la moindre idée de l'heure qu'il était, trop occupée par ses seuls sens. Ces mêmes sens qu'elle n'écoutait d'habitude jamais. Ils hurlaient, hurlaient tout ce qu'elle avait feint d'ignorer. L'eau glaciale coula alors sur son visage, ses épaules, ses cheveux, apaisant par l'occasion cette brûlure continuelle. L'italienne resta immobile durant de longues minutes, les mains posées sur les parois de sa douche de fortune, rincée par le froid bienfaiteur. Sa longue masse de cheveux noirs de jais coulaient dans son dos et se collaient au bas de ses reins, dessinant des tatouages aux milles arabesques animées par l'eau qui glissait.

Elle soupira longuement de soulagement, rafraichie et déjà plus alerte. Les murs étaient lentement revenus à leur place d'origine, ils ne jouaient plus de tours à son esprit endolori. La jeune adulte se cala contre le mur et leva la tête droit vers le jet, les yeux clos. Il fallait plus qu'une fièvre pour la coucher. Enfin, c'était ce qu'elle avait décidé. Après une coup de gel douche et de shampoing, elle sortit lentement de sa cabine et attrapa quelques vêtements, décidée à sortir prendre l'air. Cette chaleur, elle n'en pouvait plus. Son appartement l'étouffait par sa petitesse, elle n'aspirait qu'à respirer l'air froid de la ville. Attachant son épaisse masse de cheveux en chignon à la va vite, elle attrapa dans la foulée un short en jean et de longues guêtres noires. Pull de lin col roulé noir, Short, docs martens montantes et short en jean noir, elle était parée pour toute éventualité. Chasse, rendez vous, promenade...

Une veste en cuir noire elle aussi compléta le tout alors qu'elle sortait clefs en main et boite de cachets dans l'autre. Le vent lui fouetta le visage à peine sortie dehors, et elle remarqua par l'occasion qu'il faisait nuit. Une nuit parfumée, halée. Une nuit comme elle les aimait, une nuit qui faisait oublier la fièvre et la maladie. Ses pas la menèrent dans une rue parallèle à la sienne, puis sur une avenue bondée, puis enfin dans un parking isolé. Les paysages urbains défilaient, mais elle ne s'en rendait même pas compte, ne songeant qu'au plaisir de cette brise fraiche qui venait faire mourir les sueurs froides qui coulaient dans son cou. Tout lui semblait plus doux. Elle s'éveillait aux choses les plus banales, oubliant dans la foulée le principal : elle-même. Les bruits de voiture étaient décuplés, et la foule faisait monter jusqu'à elle un murmure incompréhensible, elle n'en saisissait pas le moindre mot. Les odeurs se mêlaient elles-aussi pour ne former que la senteur agréable de cette nuit-là.

Sinatra songea alors qu'elle était totalement déconnectée de la réalité. Ses pas l'avaient menée jusqu'à une usine désaffectée, brillant légèrement sous le clair de la lune. Elle errait alors comme une enfant, se fondant entre les pans de murs comme une ombre. D'ailleurs elle en sentait des ombres. Bien sûr, elle avait pris la peine de mettre quelques armes dans les replis de sa longue veste en cuir, en particulier sa dague et ses deux révolvers fétiches, qui appuyaient leur métal dur et froid sur ses reins. Oui, aucun doute, l'air même était saturé par cette odeur étrange de roche et d'eau, d'ombre. Mais aux odeurs se mêlèrent bientôt des bruits secs. Secs, froids. Froid. elle s'avança aussitôt dans la direction des bruits, seulement guidée par son instinct. Des bruits de .... de métal. De souffles. Beaucoup affolés, un autre plus furieux. Des pas, légers, rapides. Et enfin, elle vit de ses propres yeux quelques silhouettes à peine plus loin. Sa main chercha aussitôt dans son dos, empoignant une de ses deux armes à feu. Mais quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'un bruit mat acheva la dernière des ombres.

La jeune devil hunter, toujours cachée par son pan de mur, pencha à peine le visage vers l'origine de toutes ces perturbations. Bleu et froid comme l'eau, le visage pâle, il se dessinait parfaitement dans la nuit. Il semblait même en être un portrait vivant. La lune lui avait offert la couleur de sa peau, les étoiles glissaient dans ses cheveux opalins et dans ses yeux. Et ce bleu, ce bleu qu'elle ne semblait qu'à peine voir... La respiration de Sinatra s'agita. Si elle n'était pas consciente de ce qu'il se passait, trop émerveillée et enveloppée par la brulure, son inconscient semblait vouloir l'avertir d'un danger. Avertissement qu'elle ignora.

Clac. Elle se figea. Il en restait une, et elle ne l'avait pas entendu ni vue, trop absorbée par l'homme-nuit. Une ombre avait attrapé son bras et l'avait tirée vers elle. Sinatra, dans un geste qu'elle ne commanda même pas, attrapa sa dague et l'enfonçé le plus profondément possible dans le ventre de la créature qui se penchait au dessus d'elle. Un gargouillis infâme s'éleva, et elle tomba au sol avec la créature démoniaque, rampant aussitôt dans les pierres écroulées pour s'extirper, déjà étouffée par la créature. C'est ainsi qu'elle se retrouva face à l'Homme, ses jambes coupées de tout côtés sans qu'elle en eut conscience. Tout était flou. Non, pas vraiment flou, seulement différent. Le visage de lune lui aurait totalement échappé si elle ne s'était pas trouvée dans cet état. Il reflétait la beauté même de la lame qu'il tenait à la main. Droit, pâle, métallique et...

" Sparda ... "

Le nom lui échappa. Comment ne pas le reconnaître? Elle avait tant appris sur Sparda, ses fils et son histoire qu'elle avait l'impression de les avoir toujours connu. L'homme-nuit ressemblait tant à l'image qu'elle avait pu s'en faire, enfant déjà.
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Vergil
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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeVen 27 Mar - 21:46

Ici, tout est noir. De la nuit à ces ombres, à ces regards, à cette haine. Et tous défiaient ces flots dont les couleurs avaient déteint sur l'ambiance, sur ces teintes qui viraient au gris. L'ombre bleue, enivrée par les ténèbres, tenait l'ombre inconnue au joug de son arme luisante d'argent de de diamants, sans nul bruit, sans nul mot. Longue de quelques secondes, cette situation ne voulait pas avancer, et son immuabilité agaçait au plus haut point Vergil qui, de profil le regard d'azur posé sur le crâne du démon jouait à faire glisser sa lame le long de ce qui faisait office de gorge à la créature. Le tintement métallique faisait trembler de peur le démon, mais le fait de donner ce qu'il voulait au Fils de Sparda semblait le terrifier bien plus. Ces êtres éprouvent la peur, l'amertume de la mort. Vergil en fut étonné, mais son regard ne faillit pas. Et dans un murmure glacial, sa voix trainante siffla :

Où est il ?


Le blizzard sembla passer, une nuit enneigée de colère prit le dessus à cette plénitude. Paralysé l'ombre agenouillée ne put que reculer le visage dans un grondement sourd. Et là l'éclair frappa à nouveau, et cette ombre s'étala sur le sol dans un fracas, décapité. Aveugle et sourd de rage, Vergil ne remarqua que trop tard ce qui arrivait dans une rue adjacente. Une jeune femme, au teint blême et fatigué derrière laquelle se dressait un nouveau être des enfers. Sans bouger, il regarda l'arrivante poignarder cette créature. Il en restait donc un ? Quelle affligeante erreur d'inattention de la part du Fils de Sparda qui fixait à présent celle qui s'approchait de lui dans les yeux. Elle lui parut comme transie, dans un autre monde, ailleurs. C'est peut être pour ça qu'il ne la tua pas sur le champ, une humaine armée de la sorte dans une rue noire pas plus choqué par ce qui lui avait sauté dessus que ça. Elle devait appartenir à ceux qu'on appelle Devil Hunters, en l'occurrence Vergil aurait pu passer pour l'un d'eux, s'il n'était pas si sombre pas si imposant.

Mais là, la jeune femme prononça un nom qui fit tressaillir les sens de Vergil, si bien que la lueur dans ses yeux s'éteignit l'espace d'une fraction de seconde. Sparda, le nom de son père. Ce fut la deuxième et dernière raison pour laquelle il ne fit pas jaillir le sang de sa gorge. Au contraire, il s'intéressa à cette personne, comme on s'intéresse au pourquoi de l'existence. Yamato tourna en l'air, murmurant un sifflement métallique pour en suite se placer dans la direction de la jeune femme. Sa poignée basse, le long bras du plus pur des fers remontait jusqu'à flirter avec la peau du cou de la jeune femme, et Vergil ne la lâcha pas du regard. Il perdit ses deux reflets de Neptune dans les flots des îles paradisiaques de celle qui lui faisait face, perçant tous les mystères de l'existence. La lune jalouse de tant d'attention reporta son éclat du blanc du jour vers la chevelure du demi-démon pour en refléter tous les caprices et reliefs. Nulle chaleur ne semblait émaner du fils de Sparda, et la plus froide des glaces aurait fondu face à son cœur, cœur qui brûlait de la colère d'une chasse fastidieuse vers les réponses, vers les origines. Mais la voix de Vergil sembla plus humaine, mais plus fantomatique lors qu'il s'adressa à la jeune femme.


Où as-tu entendu ce nom ?

Il savait pertinemment que la réponse à cette question ne lui apporterait rien de plus que la clef de la problématique : allait-il lui ôter la vie ? Il bouillonnait et n'aurait ni regret ni remord à abreuver la soif d'âmes de Yamato, mais rien ne le poussait à frapper. Le silence frappa alors, et rien ne put le rompre avant qu'une lueur ne traverse ledit sabre, sans faire plus de bruit que l'énergie même. Il ruminait intérieurement les épisodes de son passé, et maudissait le mutisme du présent. S'il pouvait connaitre ce qui clouait la langue des démons qu'il poursuivait... Il n'aurait même pas eu à se poser la question quant à la vie de la jeune femme. Il l'aurait tuée. Cependant le mystère retenait sa main, et était-ce sa curiosité ou sa soif intarissable de puissance qui l'empêchait d'aller plus loin ? Il ne le savait pas et ne voulait pas le savoir. Il ne voulait pas non plus s'intéresser à autre chose que la quête qu'il poursuivait. Pourtant cette nuit n'était pas une nuit ordinaire, la seule atmosphère du moment le présageait, et lorsqu'il marchait, pendant que l'âtre du flambeau du jour tombait il l'avait senti. Envers et contre l'agréable visage de la femme qui lui faisait face, il ne bougea pas. Seul son visage se releva lentement. Et les topazes qui luisaient dans la nuit continuaient de déverser le blizzard, le feu et les pleurs. Ils désignaient tout ce qui ne pouvait pas être désigné, tant de beauté dans tant de noirceur, Devil May Cry.
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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeVen 27 Mar - 22:22

Quali colombe dal disio chiamate.
Con l'ali alzate e ferme al dolce nido
Vegnon per l'aere dal voler portate;


Il était près d'elle, elle entendait presque ce coeur glacé battre dans sa poitrine. Ses yeux la fixaient, immuables. Il lui semblait que la flamme figée qui gelait à l'intérieur ne bougerait jamais. Il avait fermé son âme depuis longtemps. Elle le savait simplement à cause de ce regard qu'il portait. Elle n'était rien, au même titre que les pierres qui roulaient sous ses pieds lorsqu'elle esquissa un pas en arrière. Il ne voyait rien, rien. Et elle voyait tout. Pour la première fois de sa courte existence, elle songeait à la réalité des choses, à la profondeur d'un simple geste.

Sa vie ne tenait qu'à quelques gestes, à quelques paroles. Tout pouvait varier, en fonction qu'elle fasse ceci ou cela. Tout, et surtout son existence. Son existence d'enfant, de femme, de chasseur, d'étourdie. Tout pouvait basculer dans le froid, le froid qu'elle cherchait tant, son épiderme brûlant de fièvre. Mal en dehors, mal en dedans, seule la beauté gelée de son interlocuteur semblait la faire tenir debout. Elle cherchait, cherchait dans son esprit embrumé toutes les informations qu'elle détenait sur lui. Mais rien ne venait d'autre que quelques phrases désordonnées, dictées par son instinct.

Comme des colombes qu'appellent le désir,


Elle ne savait d'ailleurs ce qu'était réellement cet instinct. Il lui semblait étranger, comme glissé là par substitution. Elle n'aurait jamais réagit comme cela, elle n'aurait jamais été vers lui sans réfléchir, elle n'aurait jamais hurlé le nom de Sparda en se tenant face à son fils. Pourquoi ? Quel était donc cet étrange réflexe ? Il la prenait toute entière, l'obligeant à agir ainsi et pas comme cela.

Les ailes tendues et immobiles, viennent à travers l'air à leur doux nid,


Et elle ne luttait pas une seconde. Elle savait, elle savait que le seul moyen d'échapper à la mort était d'écouter ce nouvel instinct, de se laisser aller. Elle était faible, faible et a la merci de cette lame qui venait de se coller près de son cou. Elle en enviait la froideur, la couleur. Son seul désir était de s'approcher, de se rafraichir. Les éléments extérieurs ne suffisaient plus, son mal revenait comme un poison dans ses veines. Tout était figé, parfaitement photographié. Elle savait qu'elle allait se rappeler toute sa vie de son expression, sa façon de se tenir, son regard. Et la lune qui s'acharnait sur son fils, mettant en relief tout les détails que la jeune femme buvait des yeux. Yeux qui se trouvèrent bientôt plongés dans ceux de Vergil. Ancrée là, elle se décida à ne plus faire le moindre geste, dévorée par le silence. Il avait pourtant parlé. Il lui avait demandé d'où elle pouvait connaître le nom qu'elle avait prononcé.

Portées par leur volonté.


Elle devait répondre, elle n'avait pas le choix. Mais son regard enivrait son esprit, et cette étrange instinct, qui s'avérait être une volonté époustouflante, lui soufflait de maintenant ses yeux dans les siens, a tout prix. Don't blink. Elle ne cillait pas, et les mots découlèrent naturellement, sans qu'elle y eut réfléchi.

" La famiglia Di Sanseverini lo conosce numerose generazioni fa."
La famille De Sanseverini le connait depuis de nombreuses générations.

Sa tête lui tourna, elle se contenta de lui rendre son regard. Sous le reflet de la lune, ils brillaient de mille feux, mille éclats. Leur lueur flamboyante était due à beaucoup de choses, mais la fièvre n'était pas la seule coupable. Elle avait donné le nom de sa famille. Elle n'avait pas le droit. La seule chose qu'il lui restait était cette volonté de tenir debout, de le regarder. Cette volonté sur laquelle elle laissait reposer tout ses espoirs de survie.

" Vergile... "
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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeSam 28 Mar - 2:54

De l'Italien. Langue dont la beauté pourrait proclamer l'universel, pourtant si peu parlée. Mais le beau n'est qu'éphémère tout comme la vie, tout comme toute chose. Rien ne dure, et si les deux corps dressés l'un en face de l'autre pouvaient en témoigner, c'est qu'ils n'avaient vécu que trop d'expériences si peu inscrites dans la durée. La famille de Sanseverini connait Sparda, c'est un fait. Vergil avait déjà entendu parler d'eux dans le milieu prestigieux des bas fonds infernaux, des chasseurs réputés et redoutables. Ici, celle qui semblait en être la représentante de la dernière génération n'avait rien de leurs descriptions, rien d'une farouche dame frappant et tuant comme s'elle fut née pour ça. Non cette femme était différente, différente de toutes celles qu'il avait déjà rencontré. Ce soir, il ne la tuerait pas.

La question était réglée, et Vergil abaissa son sabre dont la lueur s'émancipa avec l'absence de sang. Nullement souillé par autant de meurtres, nullement altéré, Yamato restait à l'image de la perfection. Elle recula d'un pas et prononça son nom. Et dès cet instant la curiosité naturelle du Fils de Sparda s'éveilla sans prévenir et assaillit son esprit de questions intestines. Mais seules deux furent retenues
:


Ainsi donc tu me connais.
Comment est-ce possible ? Et donne moi une raison valable de ne pas te tuer sur le champ.


Ces mots sortirent comme ils étaient venus, des coups de vents dans des roseaux déjà bien usés. Il ne pouvait se résoudre à s'en aller de la sorte, cette fille avait réussi à l'intriguer, et ni l'un ni l'autre n'irait nulle part tant que les questions ne seraient pas résolues. La nuit se rafraichit soudainement, et le vent se leva dans cette rue bordant une usine en miettes. Devant cette jeune femme en transe, comme si elle était frappée d'une maladie folle, Vergil s'économisa mots et mouvements, il continuait à la fixer sous un clair de lune timide mais efficace. Il pouvait voir son visage, de type méditerranéen, et il devint évident qu'elle avait d'italien bien plus qu'un parler.

Il se voyait dans ses pupilles dilatées et son oeil humide, il voyait son ombre bleue, sa chevelure typique. Etait-ce à ça qu'elle l'avait reconnu ? Ou peut être à ses yeux, sombres mais clairs à la fois, témoins de la vérité la plus étrange à entendre. Celle des larmes de l'enfer, celle qu'on nommerait Devil May Cry.

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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeSam 28 Mar - 16:12

Cotali uscir de la schiera ov'è Dido,
a noi venendo pr l'aere maligno,
si forte fu l'affetuoso grido.



Sinatra releva un instant ses grands yeux semi translucides vers le ciel qui les inondait de lumière crue, froide et blanche. La lune se refléta dans son iris, puis de nouveau la crinière de Vergil, sur lequel elle s'était de nouveau concentrée. Oui, il pouvait parfaitement se voir dans ces grands yeux ci. Elle le détaillait encore, avide de détails. Et aussi surprenant que celui puisse paraître, la sensation de mal-être de la jeune femme s'évaporait très lentement, laissant place à un calme froid qu'elle n'avait jamais éprouvé. Un calme qui n'avait rien d'humain, rien de naturel. Elle buvait tant l'atmosphère que cette dernière s'était imprégnée dans sa peau. Elle se collait là, sur cet épiderme sombre qui absorbait la lumière, contrairement à Vergil qui la reflétait.

Ainsi elles sortirent de la troupe où est Didon,


Elle prit une grande inspiration et écouta la voix du demi-démon attentivement. Elle ne devait pas répondre à côté, mais comment ne pas mentir ? Elle ne voyait aucune explication tangible, pas de réelle raison. Elle déclara alors simplement, sans détour, de sa voix la plus calme et la plus douce.

" Si vous aviez voulu me tuer, vous l'auriez fait sans me poser la moindre question. J'en déduis... Que vous n'en avez pas envie. Tout du moins pas encore."


Venant à nous à travers l'air mauvais,



Et elle le fixait de nouveau dans les yeux. Elle n'avait pas peur, mais n'étais pas pour autant sûre d'elle-même. une seule vérité : Sa vie n'était pas gagnée. Elle savait parfaitement qu'ici, elle n'était pas le maître du jeu. Mais à quoi servait-il de crier, de vouloir se battre, se débattre, lorsqu'on avait aucun contrôle sur les événements ? Elle était consciente qu'il fallait rester calme devant plus fort que soi. Elle était stupide et bourrine avec les démons qu'elle se savait capable de terrasser, mais pas devant un homme comme Vergil.

Elle restait donc parfaitement immobile, fixant la lame de Yamato qui était redescendue. La chaleur de son corps était légèrement redescendue, étais-ce la présence de cet homme ? La conscience d'un problème plus grave ? Un simple hasard ? La froideur de la nuit ? Elle n'en savait rien. Et peu lui important. Ses idées devenaient plus claires au fil des secondes mais son état ne changeait pas. Elle devait rester lucide, tranquille.

" J'ai étudié Sparda, son histoire, ses fils. Je n'en connais peut-être pas tout les détails mais il est sûr que je sais reconnaître l'un d'eux lorsqu'il est en face de moi. "
Murmura t-elle à peine.

Si plein d'affection fut mon appel.

Et elle ne mentait pas. Elle avait effectivement étudié nombre de choses étranges. Elle possédait même quelques notions de la sorcellerie la plus noire. Elle était jeune devil hunter mais sa théorie se devait d'être parfaite, plus aiguisée encore que son combat. Pourquoi ? Tout simplement car devant les démons les plus puissants il ne s'agissait pas de frapper, non, il fallait être rusé, se servir de son cerveau. C'était ainsi que fonctionnait la famille Di Sanseverini. Il fallait avait tout savoir parler et se contrôler avant d'apprendre l'art du combat. Simple question de survie. Ce que d'autres Devil Hunters n'avaient parfois pas pris la peine d'étudier, d'ailleurs, et leur valait la vie un jour ou l'autre.

Elle continua de regarder les prunelles de Vergil sans ciller, don't blink. Nulle haine, nulle peur, nul agacement. Rien, elle tentait de ne rien laisser glisser dans son regard. Son existence tenait probablement à quelques fils, et il était le marionnettiste. La poupée se contentait de répondre sincèrement, sans détours.
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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeMar 31 Mar - 1:07

Elle avait raison : s'il avait voulu la tuer il l'aurait fait. Mais qu'elle était cette force qui retenait sa lame, quelle était cette pression qui mettait à mal le bras du Fils de Sparda, en même temps que son Katana ? Vergil n'aimait guère cette situation, il ne l'aimais pas du tout. Un frisson descendait le long de sa gorge pour aller se loger au plus profond de ses entrailles. Un frisson de mort, un frisson qu'il espérait entendre chanter le glas de cette femme. Cette glaciation parcourut tout son corps, et s'il n'était pas aussi figé et droit il en aurait tremblé. Non il ne voulait pas la tuer, il n'en voyait aucune utilité.
Pourquoi laisserait-il une humaine connaissant son identité libre. Retenir sa lame lui faisait perdre bien plus qu'il ne gagnerait s'il décolletait cette Italienne.

Sa colère prit plus d'ampleur face au phénomène. Depuis-quand se voyait-il sentimental ? La seule raison plausible pour ce délai était l'abondance du sang coulé cette nuit. Trop d'hémoglobine souillée avait été versée, nul besoin d'en rajouter. Étrange façon de penser pour un tel Démon. Il savait pourtant qu'aucun remord ne viendrait l'assaillir, et qu'il serait assiégé par les regrets si il ne l'achevait pas. Mais les sentiments étaient secondaires chez lui, son avidité passait avant tout, et au fond de lui il espérait que cette femme puisse être utile dans ses recherches. Elle ajouta qu'elle étudiait Sparda et qu'elle pourrait reconnaitre ses fils. Effectivement elle ne s'était pas trompé mais ce n'était pas dans le genre de Vergil de se dissimuler de la sorte. En ce moment, dans le silence il tirait juste profil bas le temps de pouvoir jouir d'informations qui lui seraient interdites à découvert.

Car le but qu'il poursuivait était bien plus ambitieux que tous ceux qu'il n'avait jamais poursuivi, et la Temen Ni Gru ne lui semblait être qu'une lointaine et floue réminiscence. Pourtant lui n'avait pas changé, ou presque. Une vague du passé, scindante et douloureuse, comme l'équivoque d'un échec depuis longtemps programmé. Mais pourquoi échouait-il ? Il s'était posé de nombreuses fois la question pendant le temps qui lui avait été offert alors qu'il touchait la plus basse des décadences. Qu'est ce qui rendit son cher frère plus fort que lui ? La réponse lui parut implicite mais au fond de lui il la connaissait. C'était ce qui avait fait la force de son père, l'humanité. Si risible que cela puisse paraître, il semblerait que les humains, cafards comme il aimait à en faire des métaphores, soient un facteur de la puissance suprême d'un Démon. Il avait du mal à adhérer à ses propres pensées, mais la réalité était là.

Laisser la vie sauve à cette femme le rendrait plus humain, donc plus fort ? Peut-être peut être pas, il devait y réfléchir, et donc gagner du temps. Il avait besoin d'en savoir plus. Toujours plus, l'avidité sans borne de Vergil le poussa à faire retentir à nouveau sa voix de glace dans la ruelle séparant les deux résidus de bâtiments :


Félicitations, tu as réussi à attirer mon attention. Qui es-tu ?

Il attendait bien plus qu'un nom et qu'un prénom quand sa phrase sonna, et elle le devinerait sûrement. Il sentit le frisson s'apaiser un peu, et en profita pour faire tournoyer Yamato en l'air avant de le ranger dans son étuis. Le sabre s'exprima par un long cri plaintif d'airain, frustré de si peu de mort. Alors que son maître ne détourna pas son regard océanique des yeux de Di Sanseverini. Il connaissait la puissance de ses iris et en usait le plus possible. Non il ne cessera cette torture que lorsqu'il aura les réponses qu'il désire. Son sabre rangé, il laissa pendre sa main gauche serrant fermement le fourreau le long de son grand manteau bleu. Et resta face à la femme. Pourquoi il ne la tuerait pas ? Vergil laisser la vie sauve à une inconnue était l'opposition entre sa chevelure d'argent et la nuit noire, l'opposition entre l'ombre animée d'une furie ardente et le blizzard qu'il dégageait, l'opposition entre la dure réalité et Devil May Cry.
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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeMar 31 Mar - 19:31

Son regard resta dans celui de Vergil. Il semblait réfléchir à nombre de choses qu'elle ne pouvait deviner. Parfois, elle voyait passer un éclat dur, froid, la colère remontait dans ses entrailles et repartait aussitôt. Il sembla à l'italienne que la vie de cette homme était guidée par cette colère, qu'il tentait pourtant de canaliser. Il semblait ennuyé par cette présence, cette présence qu'il ne réduisait pourtant pas à néant. Dans les yeux de Sinatra brillait la même question : Pourquoi ne lui avoir laissé la vie sauve? Elle frissonna longuement, se rappelant aussitôt que sa vie dépendait pourtant de cette "bizarrerie" et qu'il valait mieux pour elle.

La nuit s'acharna un peu plus sur eux. Le noir se glissa dans ses cheveux noirs et sur sa peau, la perdant dans l'atmosphère feutrée qui s'était crée. Et lui, toujours aussi droit, semblait refléter toute la lumière du lieu, étincelant comme du fer chauffé à blanc. Jamais elle n'avait eu pareille impression. Les démons qu'elle avait croisé ne l'avaient pas impressionnée, ou très peu, tandis que le fils de Sparda dégageait une aura si immense qu'elle en restait scotchée, immobile et perdue. La fièvre aussi y contribuait.

Alors, elle songea à Dante. Dante qu'elle avait toujours admiré. Peut-être que dans une pareille situation, elle aurait été aussi interdite devant le Devil Hunter. Il était bien différent de son frère, mais le charisme qu'il dégageait devait être aussi puissant que le sien, voir plus face à elle qui l'aimait tant. Elle l'aimait au travers des récits qu'on faisait de lui, de ses exploits. Ah, elle aurait tant aimé le rencontrer lui aussi. Mais elle avait déjà la chance - ou la malchance - de voir Vergil. De lui parler et même de ... l'intéresser. Le mot sonna étrangement.

Non, elle avait attiré son attention, ce qui n'était pas la même chose. Il la félicita pour cet exploit. Quoi ? Elle, Sinatra Di Sanseverini, arrivait à rendre curieux Vergil ? C'était étrange. De toutes façons, tout dans cette soirée était étrange. Autant lui, qu'elle, que le monde, que la nuit et que la lune. Et elle devait maintenant se présenter devant lui, devant toute cette étrange scène de la commedia dell'arte qu'ils avaient monté peu à peu par leurs simples auras.

" Sinatra Di Sanseverini, je suis la famille des Di Sanseverini, les chasseurs de démons. Ils sont à Venise depuis bien des générations et connaissent beaucoup de choses à propos des démons et de l'Histoire de ces derniers. "


Elle maintenait ses yeux dans les siens, hypnotisés. Même le reflet de la lune sur Yamato ne perturba pas une seconde la jeune femme. Le bruit de la lame dans son fourreau, le calme et la tempête qui se mêlaient dans les yeux de Vergil, tout contribuait à faire avancer la pièce. Elle n'aurait jamais pensé d'elle même à vivre ce moment. Ce moment étrange où elle semblait coincée dans le temps, le temps et le froid qui lui permettaient de respirer malgré la sueur et le mal qui la rongeait toujours, en sourdine.

[ Excuses l'état piteux de ce post, je pars demain et tout... je m'en veux ]
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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeVen 10 Avr - 2:13

En cette nuit semblait sonner un glas. Inaudible, vibrant mais tellement présent dans la lourdeur de cette atmosphère et le trop plein de luminosité dans cette lune espiègle. Elle déversait sa lueur blanchâtre sur cette nuit noire où toutes les étoiles semblaient s'effacer. L'âtre nocturne brûlait sur de froides braises, d'une flamme bleutée, pareille à cette ombre dans la ruelle. Grandie sur le piédestal de son ascendance il semblait figé, statue de glace qu'aucune chaleur n'aurait sur faire fondre. Un Hiver qui n'a connu aucun Été.

L'expression de son visage angélique se crispa dans l'invisible, au fur et à mesure que montait la colère en lui. Pourquoi tant d'hésitation, pourquoi tant de répulsion, pourquoi tant de mots, tant de maux ? Il n'aurait jamais du parler autant. S'exprimer est un bien grand mal, et à ce moment là son bras n'obéit point à son ordre. Vergil n'avait pu la tuer. Il ne voulait entendre ni la cause ni la raison, tout ce qu'il entendait c'était la présentation de cette jeune femme. La transe du fils de Sparda s'arrêta au moment où elle ponctua ses dires et en son regard scintillèrent mille topazes. Des pierres de haine, d'ambition, d'incompréhension, des pierre d'avenir. Il avait rêvé pendant bien trop longtemps, et de longs chemins l'attendaient ensuite. Ses sourcils se froncèrent, et il ne dit aucun mot. La fillette avait fini de l'intéresser, et ses boucles brunes n'avaient pas plus de charme que la pierre qui se désagrégeait derrière elle. Les yeux brillèrent, et le glas sonna.

Vergil dégaina Yamato et transperça Sinatra.

D'un geste bref il avait dessiné l'arc de cercle de la terreur argentée. Le Katana déversa toute sa haine et sa soif de sang dans un mouvement qui aurait du être sien bien avant. Mais le fils de Sparda ne put finaliser son acte et cette scène restera toujours imparfaite dans son esprit. Car par une réaction presque inconsciente, il avait dévié et ralenti son coup. Afin qu'il soit moins violent, et que sa réputation létale s'envole. Il n'avait pas frappé où la jeune femme aurait succombé. Sa lame avait percé là où elle n'aurait ni trop mal, ni trop de lésions. Et au moment où il retira le tranchant légendaire, Yamato hurla sa haine.

Nulle goutte de sang ne s'était déposée sur son tranchant, et sa lueur n'était ternie par aucune flaque rougeâtre, mais son sifflement métallique empli de haine ne cessa de sonner dans la nuit et aux oreilles de Vergil qui se demandait ce qui lui arrivait. Etait-il devenu faible au point de ne pas pouvoir achever une jeune chasseuse, trempait-il dans ce qu'on appelle l'humanité, et qui le répugnait tant ? Il contempla son fait sans aucune émotion, sans aucune expression. Jusqu'à ce que le nouveau son d'airain scindant la nuit entre réalité et rêve, entre les pleurs et les rires. Et la colère du sabre retourna dans son foyer, pour attendre le retour de sa furie avec impatience. Le fils de Sparda regarda celle qu'il avait mis à mal. Son regard garda son air incompris et tombant. Mais ce qui se dégageait de lui n'était que haine. Ce soir n'était pas son soir.

La nuit enveloppa à nouveau la scène, le rideau couleur de sang était tombé. L'ombre reprit le dessus sur le fils de Sparda qui tourna la dos à Sinatra sans un mot, son regard mélancolique aura été le dernier. Dès lors, il sombra à nouveau dans les ténèbres d'une nuit qui s'était délectée de tant d'émoi. Car de telles représentations se faisaient rares, ce genre de représentations où les principaux acteurs ne différencient plus la réalité du spectacle. Car dans cet endroit si pitoyable à première vue, toute notion de terre à terre avait coulé, le temps, l'espace n'étaient plus rien. Seuls demeuraient cette silhouette qui s'en allait, et cette jeune fille. Le témoignage d'esprits lobotomisés par ces temps de malheur. Dans toute logique perdue, Devil May Cry.

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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeJeu 16 Avr - 1:13

C'était aujourd'hui.
Ou hier.

Je ne sais plus. Je ne sais plus où. Je ne sais plus pourquoi je suis restée là-bas. Je l'avais senti, je le savais. Une ombre dans son regard, la lune ne brillait plus au point de nous éblouir, de nous clouer au sol. Il avait eut ce coup de tonnerre, un coup si assourdissant que la malédiction s'était levée entre nous. Ce "nous" qui nous avait uni quelques minutes hors de la réalité s'était changée de nouveau en deux "je", deux "je" qui n'avaient rien en commun, deux êtres qui ne partageaient plus la noirceur de la nuit. Nous nous étions étrangement vus. Vus et dévisagés, comme deux animaux d'une même race, reliés par magie. Magie ? Est-ce le mot ?

Quel est le mot de ce lien ?

Je ne sais plus. Ou plutôt, je ne sais pas. Je sais certaines choses, j'en ai oubliées d'autres, j'en ai inventées encore. Ais-je inventé son trouble? Qui sait. Non, malheureusement je ne crois pas. Il était sorti de sa rêverie avec tant de brutalité que j'avais deviné qu'il luttait contre depuis un long moment déjà. Des secondes interminables durant laquelle il s'était débattu contre cet engourdissement qui nous avait saisi l'un et l'autre. Nous avions tout oublié.

Mais le voile s'était levé, et j'avais froid. Si froid que mes membres semblaient fait de pierre, m'empêchant de bouger. Je voulais attraper mon arme, je voulais fuir. Rien n'obéissait. Je n'étais qu'une petite chose sous la lune, une humaine aussi forte qu'un insecte. Tout me figeait. Je lisais si clair dans son regard, je savais chacun de ses gestes. Je voyais sa lame jeter sa rage blanche vers mes yeux embués. Je savais où il allait frapper. Si bien qu'avant que le coup ne vienne, je portais mais mains à mon coeur.

Et j'avais tort.

J'avais tort. Ce que je savais au plus profond de moi même s'écroula avec violence. Il avait frappé ailleurs.

Il avait frappé ailleurs.

Je ne comprenais pas. J'avais senti la mort, son goût métallique dans ma bouche, mon propre sang baigner mes dents et les teinter de vermeille. Mais non. Non, il avait planté plus bas. Dans un endroit que je savais sans danger pour ma vie. Et lentement. Si lentement que je n'en sentais pas la morsure. Je n'avais pas si mal. Ma bouche s'entre ouvrit, j'étais dans l'incompréhension la plus totale. J'avais su la mort à ma porte et cette dernière s'était soudainement enfuie, effrayée par une autre force.

Mais quoi ? Quelle force pouvait-elle être plus puissante que la volonté de Vergil ? J'avais cru partir, j'avais tout vu, tout su, et voilà que mes convictions revenaient frapper mon visage, mes yeux, mes tempes, me perdant dans un brouillard épais et noirâtre. J'étais à genoux. Je ne m'en étais pas rendue compte. Je levais mes yeux vers les siens.

Et tout se clarifia. Il était aussi dans la même situation que moi. Il se comprenait plus. Il ne savait pas. Je criais soudainement, ma conscience brûlant encore plus mon esprit. La lame s'ôta de mon corps, il la rangea d'un seul geste. J'agrippais une seconde son pantalon, relevant vers lui mes yeux où la lune se reflétait sans doute, brillante de tout ses feux d'acier. Pourquoi demandaient-ils. Donne moi une explication, dis moi pourquoi, Vergil. Dis moi pourquoi je ne suis pas morte, pourquoi je ne sombre pas ? Que t'arrives t-il ? Que m'arrives t-il ?

Je retenais encore un cri et le relâchait. La mélancolie. La haine. La rage. Il était lui-même et un autre à la fois. Je ne pouvais distinguer les deux, ils étaient intimement mêlés dans ces prunelles aux éclats ferreux. Et il criait lui aussi à sa façon. Il lançait ce regard ... Ce regard dans lequel il ne voulait aucune humanité, aucun sentiment. Pourquoi je n'y croyais pas ? Je n'y crois toujours pas. Il y avait eu ce passage bref, si bref que je crois encore en une illusion. Un sentiment étrange. Il était passé dans l'air, nous électrisant l'un et l'autre.

Et je le regardais partir. Partir loin de tout, couper les fils. Ma douleur s'atténuait puis revenait, comme un bateau en mer agitée. Je ne bougeais pas, je ne voulais plus bouger. J'attendais ma mort. Non pas que l'idée me fasse envie, mais le manque cruel de logique dans cette scène avait perturbé tout mon être. Plus de logique. Plus rien. Il n'y avait que Nous.

Pourquoi ?!

J'hurlais dans la nuit, m'effondrant en avant. Le sol rencontra mon visage mais je ne le sentit pas. Je n'étais pas désespérée. J'étais perdue. Perdue comme ma conscience. Il était parti et la logique était revenue, mais le souvenir était persistant, puissant. Je sombra sur cette pensée étrange. Je me réveillai deux jours plus tard à l'hôpital, miraculeusement remise de toutes mes blessures.

Toutes, sauf celles de mon esprit.
Pourquoi cette nuit-là ?
Pourquoi cette lune ?
Pourquoi lui ?

Mais les démons pleurent peut-être.
Il n'y a plus de logique.
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MessageSujet: Re: Quali colombe dal disio chiamate   Quali colombe dal disio chiamate Icon_minitimeMer 13 Mai - 20:22

Me voilà, avec un peu de retard, juge imperturbable d'exploits sans bardes.

Vergil> 3200 orbes
Il aura fallut un certain temps pour que tu te remettes à RolePlayer, glacial démon ! C'est pourtant dommage de priver qui que ce soit de ton talent...au fait, il était effectivement temps que tu changes de couleur ton texte. Smile


Sinatra di Sanseverini> 3100 orbes
Pour un premier combat, c'est aussi une belle dérouillée. X_x Mais néanmoins, ce serait faire pire que la fine bouche que trouver à redire sur tes textes. Dans l'espoir qu'il y en aura d'autres de cette qualité !
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