Devil May Cry Legends
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 [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous

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Jacen Bluegrave
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MessageSujet: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous tiens...   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeSam 23 Aoû - 15:32

La dernière porte ne s'était pas ouverte sur un couloir. Comme si la Tour ne voulait plus attendre, celle-ci avait directement laissé place à une seconde porte, plus lourde et d'une taille colossale. Certains motifs représentaient des créatures mythiques, d'autre des combattants aux ailes déployées, chacun entourant à bonne distance un plateau dessiné sur les deux portes, qu'ils semblaient craindre.
Plusieurs torches, disséminées sur la hauteur, l'éclairaient. Les flammes oscillèrent vers celle-ci quand je m'en approchais.

Un courant d'air ?

Certaines gravures me rappelèrent mes précédents combats. Un bas-relief de la porte, dans le coin inférieur droit, désignait un guerrier ganté de fer, et un naga armé de trident le défiait à son exact opposé, le plateau servant d'axe de symétrie.
Plus haut se tenaient des anges et des démons. Certains ne m'étaient pas inconnus, notamment celui armé d'une épée de cristal. Etaient-ils les victimes de la Tour ? Ou ses serviteurs ?

En ferais-je partie ?

Et puis, à quoi bon ? Je suis venu ici dans l'espoir de me tester, de montrer au monde que j'étais devenu bien plus puissant que quiconque aurait pu l'imaginer. En combat singulier, pas un démon n'aurait misé le moindre kopeck sur moi. Seul et méprisé de tous, je me suis élevé des profondeurs démoniaques, et ais alors connu mon essor dans le monde des humains, où mes pouvoirs me permettent de côtoyer les dieux eux-mêmes.
Tant d'épreuves. Tant d'expériences. Et tout ça pour quoi ? Je suis ici aujourd'hui, pionnier de l'inconnue et immense puissance du Palais Sanglant, Légende parmi les légendes, et j'ai jusqu'à présent prouvé que je pouvais en triompher, ou tout du moins que j'étais allé là ou personne n'avais jamais été.


- Moi, Jacen Bluegrave, je me présente aujourd'hui comme ultime lien vers le sommet du Palais. Le seul jamais parvenu. L'unique à avoir triomphé de tant d'ennemis au cours des siècles, et pourtant les plus durs de tous mes combats ont eu lieu ici, en moins d'une semaine.
Je me tiens pour défier celui qui semble dominer séant, pour l'affronter et, je l'espère, le vaincre.
Tout le sang que j'ai versé ces dernières heures ne l'a été que pour un seul but, dans un unique objectif : celui de franchir cette porte.
Ouvre-toi, portail, et montre-moi donc ce que je suis devenu, celui de qui il me faudra triompher ou périr !


Un vent violent souleva mes vêtements, alors que des cris et des plaintes horribles déchirèrent mes tympans; mes sens s'affolèrent, et pourtant je vis ce qui se déroulait autour de moi.

Des âmes damnées, aux traits déchirés, m'entouraient. Etaient-elles celles de mes précédents adversaires ?
Décrivant des arabesques autour de moi, elles me hantèrent un moment avant de se diriger vers les doubles battants de la porte.
Elles s'infiltrèrent dans des fissures invisibles, et, chacun à leur tour, les gravures s'illuminèrent.
Celles de mes anciens ennemis brillèrent çà et là alors que les âmes continuaient d'être aspirées par la porte, dans un torrent de lueurs et de plaintes.

Finalement, lorsqu'enfin l'Archange fut lui aussi habité de lumière, le vacarme cessa. Les éléments se calmèrent, et tout s'arrêta.
Un instant plus tard, les flammes des torches environnantes se plièrent violemment et les battants s'ouvrirent...
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Vergil
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeLun 25 Aoû - 15:00

Calme, immobile, comme habitée d'un calme inné, symbole de plénitude mélangée à une cruauté enduite de démence. Dos à la porte où toutes les âmes, résidus mortuaires du passage du conquérant, venaient de s'immiscer, friandes d'un spectacles des plus redoutés... De son long manteau bleu émanait le dessin d'une silhouette taillée selon les volontés et exigences de la guerre, meurtrie par la glace qu'est son cœur. Une chevelure de nacre, blancheur paradisiaque pour le fruit d'une noirceur infernale.

Aucune réaction ne put se percevoir avec l'arrivée de son futur adversaire, seule chose qui puisse être remarquée, est l'élégante décoration de cette pièce. De splendides gravures de style baroque ornaient les murs de leur teinte de pierre de grotte calcaire, et ce vers quoi était tourné notre homme n'était qu'un élégant panel de fenêtres, séparées par des montures en métal donnant une forme arrondie du côté extérieur. Nul besoin de torches à ce moment de la journée, c'était la première salle du Palais à laisser au soleil sa liberté luminescente, réduisant l'ombre et la pierre au silence. Et peut-être que cela contrastait trop avec le personnage...

Sabre entre les mains, fourreau posé au sol, il ne réagit qu'au moment où son adversaire posa quelques pas à l'intérieur de la salle, et comme première note d'un glas orchestré, il dit d'une voix calme sans sentiments apparents :

- Jacen Bluegrave. Félicitations pour ton parcours... Mais tu parles beaucoup.

Divine grâce, un soupçon de terreur, Vergil. Et voilà, que par delà les vents et l'air frais de la salle, le long manteau azur s'en va dans une danse folle, circulaire et indéterminée pour enfin dévoiler ce qui est de l'ultime obstacle à la conquête du Palais. Du sombre pantalon de toile au corset bleu-nuit, se dressait cet homme, Suprême démon, gardien des sangs. De magnifiques et profonds yeux azurs, se dressant scindant avec sa chevelure blanche, et sa lame argentée pure encore voilée, nommant ainsi la perfection.

Aucun tumulte dans un esprit si serein à l'approche d'une mort désireuse de sang, et de chute. Rien qu'un regard, fixant droit les yeux de son futur adversaire des plus rares. Car peu pouvaient être comptés comme adversaire de Vergil dans ce palais. Mais peut-être qu'aujourd'hui serait un jour différent... Au grand plaisir d'un Yamato retenu prisonnier par un fourreau, mutant sa volonté folle son image de dévastation, traçant dans la plus noire des nuits des trois mots... Devil May Cry
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeLun 25 Aoû - 17:30





La Guerre.
Toujours et encore, fruit impie de l'union entre la violence et la démence, elle ne connaît pas de fin, ni de demi-mesure. Sa faim inextinguible essayant vainement de se rassasier des corps ensanglantés tombés sur son territoire qu'est le champ de bataille. Combien sont tombés, que ce soit contre ou pour elle ? Combien l'ont espérée, combien l'ont redoutée ? Quel que soit son objectif ou sa motivation, elle ne laisse jamais rien d'autre dans son sillage que mort et désolation.
Ses flammes envieuses de destruction, engendrées par l'égoïsme, les conflits et la revanche ne pourront s'éteindre sans que le sang soit versé; un sang qui appellera à une revanche, formant un cercle éternel de brutalité et de soif de sang.

La Guerre.
Elle marque chacun à sa manière, et cette mutation est irréversible. Sur la terre et les arbres, elle ne laisse autre chose que des ruines, balayant d'un geste négligeant chaque tentative futile de l'être humain à s'établir en paix. Ces mêmes êtres humains qui l'appellent, la craignent, et qui pourtant savent qu'ils ne pourraient vivre sans. C'est elle qui apaise les esprits indignés en quête de revanche, ceux-ci même qui se roulent dans le sang de leurs ennemis avec la délectation d'une vengeance accomplie. Après tout, n'est-ce pas l'auteur de la plus grande tragédie guerrière qui disait que "la vengeance est plus douce que le miel" ? Homère, mon ami, comme tu avais raison...et elle engendre un système sans fin de cette volupté gagnée au travers d'un lourd tribut : celui du sang.

Je la connais. Je l'ai vue tant de fois que je pourrais la décrire, si les mots étaient suffisamment précis pour le permettre. A chaque fois ce même sentiment étrange, incertitude mêlée de haine, ô combien indécise, jusqu'à ce que tombe enfin la première flèche !
Sensation mainte fois renouvelée, et dont jamais je ne me suis lassé, conduisant un bataillon à une mort glorieuse ou bien mon seul ego dans un combat inégalé...
Je la connais. Mais jamais je n'ai pu lui ressembler, moi qui ait pris tant de vies, moi qui ai été sur tant de champs de batailles. Je ne suis pas la guerre, ni son produit.
Je suis un guerrier, rien de plus.

A cet instant précis, alors que les rayons orangés d'un crépuscule salé perçaient les carreaux de quelques rares fenêtres comme autant de traits de lumière, je me rendis compte à quoi ressemblait la Guerre.
Si aucun son autre que le lointain roulis des vagues ne parvenait jusqu'à nous, le visage de marbre de l'inconnu criait le choc de l'acier contre l'acier, et cette peau d'une blancheur spectrale, témoin des actes de cet individu, me contait milles batailles, sans pour autant qu'une seule imperfection soit visible sur ces traits parfaits.
Les topazes incrustées dans ce dernier me fixaient sans ciller, un seul suffisant pour intimider toute une armée, et c'est au prix d'un effort inhumain que je parvins à soutenir leur regard.
Et si son visage en disait long sur cet inconnu, la coupe de ses muscles discernables sur autant de tissu et de cuir confirmaient dans une argumentation tranquille à quel point l'homme n'était pas doué pour se battre, mais fais dans ce seul et unique but.

Ces vêtements eux-mêmes indiquaient sa tendance à la boucherie, à l'efficacité monstrueuse de cette machine à tuer : un col presque inexistant, afin de ne gêner en aucune façon le regard, un manteau à double ouverture, permettant de ne pas encombrer les jambes tout en conservant cette dimension intimidante propre à ceux qui préfèrent d'abord tuer l'esprit de leur adversaire avant de s'attaquer à leur corps.
Il représentait tout ce pourquoi je me suis battu.

La Guerre. Aussi impitoyable et cruelle qu'elle puisse être.


- Effectivement. Et je serais étonné que vous n'ayez votre petite idée sur la manière de corriger ce défaut.

Chaque seconde était un supplice pour mon mental; chaque instant passé debout me poussait à puiser dans mes derniers retranchements. Et pourtant...
Et pourtant, ceci était un dénouement. Que la fin soit bonne ou mauvaise. Si d'aventure je survivais, je savais que j'aurais plus progressé au cours de ce combat que pendant ces deux derniers millénaires passés sur terre.

Le décor nous entourant contrastait à moitié avec son résident : on y voyait une certaine recherche de montrer un aspect raffiné de sa personnalité, malgré le fait qu'il faille à ce personnage vivre dans une caverne. Si les fenêtres permettaient de comprendre toute la profondeur de l'individu, elle permettait aussi de voir comment il espère trancher avec sa propre nature : comment un être issu de et créé pour la Guerre peut-il ne serait-ce qu'espérer se baigner dans la lumière, alors que sa place est dans le sang ? Comment des actes de barbaries sans noms pourraient-ils trouver le moindre raffinement ?
Néanmoins, malgré toute cette splendeur et ce paradoxe entre l'habitation et l'habitant, je commençais à ressentir un certain effet de claustrophobie. Les murs ne m'effrayaient pas, non, et je n'avais ni même l'impression qu'ils se refermaient sur moi, mais je sentais que, si je devais me battre contre cet homme, tout ceci ne ferait que nous gêner dans notre combat.

Cet homme ? Comment pourrait-il être un homme ? Tout, chez lui, indiquait une appartenance à quelque engeance démoniaque, et pourtant quelque chose semblait l'enfermer en lui-même. Qu'est donc ce démon qui ne semble pas en être totalement un ? Qui est-il ? D'où vient-il ? Autant de questions qui ne connaîtront sûrement jamais de réponse, sauf peut-être dans un duel à mort. Duel dont la perspective de la défaite s'immisçait bien trop à mon goût dans mon esprit.
Mais je ne pouvais plus faire marche arrière. Mon destin, que ma détermination avait scellé, ne pourrait exister qu'au cours de cet affrontement.


- En revanche, si vous êtes mon adversaire, il semble que nous allons avoir un duel déloyal.

Je fis une pause, attendant que la phrase fasse son chemin dans l'esprit du guerrier au visage de spectre. J'effectuais une élégante courbette à l'attention de ce dernier.

- Et oui. Vous connaissez mon nom. Or, il me semble que le vôtre m'est totalement étranger. Ceci vous donne un avantage.

Même dans mon geste de politesse, je n'avais laissé tomber ma garde, ni fermé les yeux. L'individu m'inspirait une peur innée. Une peur que mon instinct me suppliait d'écouter. Jusqu'à présent, il ne s'est jamais trompé.

[Note : j'ai... "légèrement" changé mon style d'écriture, spécialement pour cette occasion. Verdict ? Je garde tout au long du combat ou je reviens à l'ancienne version ?]
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Vergil
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeMar 2 Sep - 18:04

Les gens parlent, l'humain parle. Déblatère sur diverses utopies, étranges hérésies, s'envolant à chaque mot vers un rêve, ou un cauchemar toujours plus lointain. Immuable sens de l'orientation, orienté plein nord sur la cupidité, l'égoïsme, ou encore pire : l'amour. L'homme aurait pu faire rire bien d'autres races intelligentes, l'homme, par delà tous ces actes, et après en avoir tant commis en est devenu une, erreur. Mort, on lui confère bien plus de valeur, et le Palais en était la preuve. Une antithèse de cette race vouée à l'autodestruction, tirant l'heure du suicide toujours plus près. Le Palais des Mille Sangs, ultime rempart face à la folie humaine, exécuté est l'amour, effacée est la cupidité, et discret se fait l'égoïsme. Où la puissance de chaque individu n'est que poussière, s'envolant à chaque coup de vent, s'écrasant face à ces remparts.

Qu'ils fussent de pierre, de chair, d'écailles, de soie, ou de plumes aujourd'hui une poussière était passée outre. Et à ce moment, elle rencontrerait le sang, la glace et le fer. Une poussière à l'apparence illusoire en comparaison de sa puissance, et aux aspects bien plus décontractés que les tréfond de son âme. Peut-être que son visage, c'était lui même qu'il se le voilait par delà ce rideau ironique, ou peut être n'était-ce qu'un subterfuge contre une réalité écrasante. Celle d'un affrontement des plus durs, le plus difficile de son existence d'après ses dires. Car en cette fin d'après midi rayonnante, se tenait devant lui le fruit de la haine la plus mure, résultat des temps, de ses charmes et de ses tortures, finalisation démoniaque de la perfection guerrière. Et au delà de cette apparence azurée, de cette chevelure de diamant, et de ces yeux de saphir, au delà de ces apparences divines, se cachait sûrement une des plus grandes machines de guerre que l'histoire n'ait jamais connue.

Les deux perles bleues, visant les yeux du conquérant furent agréablement surprises de voir que ce dernier n'abaissait pas le regard, et qu'au contraire il le maintenait. Dieu sait au combien il est dur de résister à un regard du tueur pur, seul un homonyme digne de ce nom pouvait espérer pouvoir croiser le fer avec ces pierres précieuses si puissantes. Mais quiconque ose défier cette arme, se voit dénudé de toute abstraction, ouvert comme un livre à ses sentiments. Et ce qui troubla le plus notre allégorie de la mort, c'est que cet homme, ce Jacen Bluegrave semblait envisager sa propre chute, face à Vergil.

Ne monnayant ni peur, ni angoisse, il défia l'entité de par des mots envolés, à la manière d'un guerrier, d'un vrai guerrier. Quand l'homme évoqua le duel, et les intentions de son adversaire, la silhouette bleue se contenta de plisser le regard, et de pencher légèrement son visage, imperceptible signe de félicitations. Puis il enchaina en émettant l'hypothèse quant à un combat déloyal, or, il n'y avait aucune raison que cela ce passe de la sorte, et aucune réponse ne se dégagea du personnage Suprême avant l'achèvement de la dernière sentence. Il voulait mettre un nom sur la mort, mettre un nom sur cet homme. Alors d'une voix puissante, raisonnant sur chacun de ces murs, comme si ces derniers se la renvoyaient animés d'une peur sans nom, ces paroles retentirent.

Mon nom est Vergil. Pourquoi y aurait il un combat déloyal ? Mes prédécesseurs t'auraient ils tant mis à mal ?

Si l'ironie noire dominait les dires, pourquoi ne pas jouer avec elle ? Ainsi fut la réponse à la courbette de ce Jacen Bluegrave, tenaillé entre les griffes de son destin. Et au delà de cette étreinte se lisait une peur, une peur démentielle, que tous subissent face à un tel adversaire. Et ici même les rayons de soleil, perçant l'arrière de la pièce par les puissantes fenêtres, ne semblaient en volonté de défier un tel astre. Et bien qu'il n'en montra rien, Vergil se délectait de cette crainte. Et menant l'ouverture d'une folle danse meurtrière, il fit élégamment glisser sa jambe gauche sur le sol, pour la mettre en retrait, dévoilant le meilleur instrument de son orchestre. Un Yamato plus assoiffé que jamais, animée d'une volonté meurtrière parfaitement mariée à sa propre physionomie destructrice, et à celle de son maître. Tout ça contenu dans un puissant fourreau d'un bleu sombre.

Et déchirant la pièce d'un éclair terrifiant, une lueur argentée laissant frémir les cieux. La lame laissa contempler une partie de son être, son embouchure, suivant cette tsuba dorée. Un tranchant inégalable et inégalé, scellant l'enfer de ses courbures angéliques. Et accompagnant ce spectacle éblouissant, survint un fin bruit métallique, une strie sonore tellement bénéfique aux oreilles, vibrant sur des tympans en extase. A ça, Vergil ajouta une technique magique de sa conception, à l'utilité aussi multiple que dévastatrice.

Apparaissant sous une multitude de cubes bleutés, s'assemblant donnant libre gré à un trainée magique, quatre épées magiques, affutées selon les traits de Force Egde, la légendaire épée de Sparda, apparurent derrière la silhouette de Vergil, dressées vers son adversaire, ne désirant que sentir une nouvelle chair se découper.

Spoiler:

A toi l'honneur...

Fut le dernier son de ce prologue, donant le coup d'envoi à la scène principale. Sous les acclamations meurtrières de deux Topazes perçant les âmes sous le doute inspiré... Devil May Cr


[Pour l'écriture c'est comme tu veux ^^]
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeMer 3 Sep - 16:17

Sans explication aucune naquirent du néant plusieurs épées, entourant mon adversaire comme une couronne de couleur cyan. Le symbole d'une défense tranquille, d'une assurance déconcertante quant à ses chances de victoire. Je ne pu détacher mon regard de cet être, autour duquel les dimensions des lieux semblaient s'étirer, comme si l'espace lui-même en était altéré par sa simple présence. Comment un être tel que lui pouvait-il être confiné dans les hauteurs vertigineuses d'une tour, sommet suprême d'un Palais dédié à la Mort. Palais qu'il gouvernait d'une main de fer.

A toi l'honneur...

L'honneur. Ainsi donc, le seigneur des lieux voyait l'honneur entrer en ligne de compte. Etait-il donc tout à la fois ? Gouverneur, Maître d'armes, Roi ? Couronné d'épées, et doté d'un sceptre capable d'imposer même la plus dure des lois : celle de Vergil.

Cette arme...si identique à la mienne. Ses reflets me donnèrent des frissons, et plus encore lorsque j'y vis ma propre image. Image qui me fit réaliser ce que j'étais devenu.
Mes vêtements témoignaient de la violence de mes précédents combats, et si je n'étais pas aussi résistant à la fatigue, mon apparence aurait très bien pu être celle d'un pauvre humain habillé de noir, fuyant quelque danger de toutes ses forces. Et pourtant, j'y vis une résolution que je ne voyais habituellement dans aucun de mes reflets. Une image flatteuse de moi-même, et qui, dans la coupe comme dans les vêtements, ressemblait à une copie en négatif du possesseur de ce miroir mortel.

Que ce soit au niveau de l'arme ou de l'apparence, nous nous ressemblions effectivemment. Et soudain, une question à laquelle mon cerveau avait depuis longtemps refusé de répondre refit surface dans mon esprit. Que serais-je devenu s'il m'avait été impossible de quitter les enfers ? Que se serait-il passé si j'avais pris comme décision de rester auprès de mes maîtres ?
Une partie de moi disait que rien n'aurait changé. L'autre... me soufflait que j'aurais réussi à m'élever. Mon pouvoir me rendait unique, puissant. Elle me susurrait autant de paroles agréables, présentant comme un fait établi que je me serais retourné contre mes oppresseurs et les aurais tous massacrés jusqu'au dernier.
Et après ?


Et après...je me voyais en cet homme.______________Jamais eu le malheur de l'affection
Je n'aurais jamais connu ni l'amour ni l'amitié,________Entièrement tourné vers la destruction
ni la faiblesse humaine ni la pitié.___________________Faisant respecter mes lois de par mon épée
et n'est-ce pas ce qu'est ce Vergil, en somme ?_______N'est-ce pas tout ce que j'ai jamais souhaité ?

Tour à tour Seigneur, Maître d'armes et pur Malin,_____Retournant auprès des affaires de ma famille
Assoiffé de pouvoir, j'aurais tenu entre mes mains_____De mon épée, je les aurais réglées par le fil
La vie de moults démons et mon propre Destin._______Et peut-être, en nom, aurais-je usurpé Vergil.


Je poussais un soupir. Peut-être me fais-je des idées, et que la perspective de ma mort que rend étrange.
Soudainement revigoré par mes pensées et par ce que je venais de voir, je fis sortir une partie de mon sabre de son fourreau, comme pour lui donner un aperçu de l'arène dans laquelle il aura à combattre.


Lock and Load -Blackened angel mix

Je ne vais pas mourir si facilement.

Mon corps commença à trembler d'excitation, rien qu'en pensant au combat qu'il allait livrer. Une euphorie meutrière déforma les traits de mon visage en un rictus et acheva de me transformer en l'avatar humain d'Ares, assoiffé de sang. Une lumière malsaine sembla briller de l'intérieur même de mon fourreau.

Mes appuis détonèrent alors que je me propulsais vers l'aura bleu-cyan de Vergil, sabre en main, et des dix mètres qui nos séparaient, cinq furent avalés en un clin d'oeil; obéissant à ma tactique classique de stopper ma première attaque, je tranchais néanmoins l'air me séparant de mon adversaire.

Commençons en douceur...

Spoiler:

Sans même m'intéresser du succès de mon entreprise, je sautai du côté des fenêtres, cette fois-ci armé d'une de mes armes à feu... et la deuxième ? Messieurs, tactique est mère de sûreté...
Flottant à l'exact opposé de ma position, mon second Desert Eagle ouvrit le feu en même temps que moi sur l'ennemi, prenant ce dernier en tenaille.


Spoiler:

Néanmoins, si cet homme me ressemblait effectivement, les balles n'auraient aucun effet. Jamais je n'aurais laissé une invention humaine avoir ne serait-ce que le moindre effet sur moi.
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeDim 28 Sep - 0:40

Funeste.
Le glas sonne, dans ce silence si pesant. Dans cette atmosphère foudroyante, dominée par l'adversité qui unissait ces deux hommes, l'un face à l'autre ne pouvant échapper à la fatalité d'une lutte mortelle. Par delà toutes les logiques fondées, se dressaient les plus étranges paradoxes, notre seigneur de la guerre en était un des plus resplendissant. Tant de cruauté, tant de puissance dans une si charnelle enveloppe. Humaine qui plus est. Dernier ennemi du déclin, tenant l'instrument du mal parfait dans le creux de sa main. Il ne bougeait pas et se contentait d'observer de son regard d'un azur glacial celui qui se présentait comme son ennemi, et qui se devait de mériter son titre d'adversaire. Il n'y eut mot pour décrire l'avancée maléfique qui se produisit à cet instant. A l'instant où Jacen Bluegrave donnait le coup d'envoi de cet épique combat. Un vent d'une puissance divine vint souffler la pièce, dans un tourbillon d'énergie invisible, encerclant le dernier défenseur de ce palais qui semblait déjà en proie de déguster un met des plus exquis.

Terrifiant.
Un regard des plus terrifiants scinda le regard de Vergil devant cet éclair, qui défiait la démonstration de son Aura de maître Démon, digne acteur dans la cour Suprême de la Puissance infinie. Il le vit arriver à une vitesse qui encadrait dores et déjà le registre de ce duel. Les murs de cette salle allaient voir s'écrire les pages les plus magistrales de l'histoire du Palais. Le premier coup résonna dans tout le lieu, fissurant l'air envoyant l'ombre de cette lame sur l'être de ténèbres et d'Azur qui se contenta de regarder l'onde foncer sur lui. Ce n'est qu'au dernier moment, dans l'ultime espace de temps qui se délimita que ce corps s'anima.

Incroyable.
Fut la qualification de son mouvement. A une vitesse dépassant l'entendement, sa main droite s'empara de la poignée de son fidèle Yamato qui s'inclina en un rictus fou, déversant pour de bon sa folie destructrice dans ce lieu. Dégainé tel les feux de l'Enfer, les cieux du Paradis il fendit l'air à son tour, blessant l'atmosphère d'une lueur argentée, entre la lumière Divine, et l'obscur Dément. D'un trait sec, et scindant aux oreilles jouissant de sa douce mélodie de métal, il vint frapper l'assaut impalpable de cette lame fuyant l'aspect ultime de Vergil. Le choc raisonna en un crissement ferreux, et traçant le tranchant d'un Katana sur l'autre, l'onde se brisa. Tranchée en deux par l'éclair d'argent qui finissait sa course au bout du bras tendu du maître de ces lieux. Or par delà la destruction, l'attention du Démon fut attirée par un sensation étrange du côté de son flanc gauche.


- Hmm, presque à la hauteur de mes espérances.

Une douleur, quelque chose de brûlant qui lui prenait une petite partie située sous les côtes. Aurait-il commis une erreur ? Sous estimé l'homme qui s'était tenu devant lui ? Du sang perla par delà son corset bleu nuit, permettant aux sens de Vergil de reprendre l'attrait du combat. La situation lui apparut clairement, comme elle vint à sa rétine. Et digne des plus grands rêves des maîtres de guerre, il analysa tout et tendit son corps pour poursuivre l'action.
Volant au gré du vent inexistant, reflétant les timides lueurs du soleil couchant, son manteau acheva brièvement sa course pour bifurquer sur une autre. Elle aussi inexistante.

Soudainement, Vergil se dématérialisa, laissant place à ce qui allait suivre en une simple fraction de seconde. Les épées bleues, matérialisées par la Magie de l'un des plus grands Mages de la guerre que les mondes n'aient jamais connu entrèrent à leur tour en action. L'une d'entre elle fonçant droit sur l'arme qui flottait seule dans les airs, cherchant à percuter le plus violemment possible cet assemblage de métal et de poudre afin de laisser aux créations de l'homme leur insignifiance primaire. Les trois autres se rapprochèrent, et pointèrent droit en une pointe assemblée de trois scintillements tranchants sur Jacen. A un rythme croissant, elles se mirent à tourbillonner pour accroître leur vitesse et ainsi espérer faire à leur tour jaillir le sang. Et pendant que ces instruments magique prenaient le rythme de la danse, Vergil réapparut, donnant un tout nouveau tempo.


Spoiler:

A cet instant, il se trouvait bien dans le dos de Jacen, arborant une mine sombre nullement teintée de haine ou de ressentiments, simplement animée par la folie du combat, cette mélodie endiablée sur laquelle dansaient ces deux experts des pas les plus sanguinolents. N'attendant pas une seconde de plus. Sa jambe s'élança, suivie de son homologue. Traçant une ligne brûlante sur le sol de pierre du Palais, Vergil s'élança, Yamato brandit qui filait à toute allure faisant vibrer l'air à son passage. Or, non loin de son adversaire, le Sabre commença à décrire d'élégantes Arabesques, en des arcs de cercle argentés, pris par les mouvements circulaires de cette arme aux reflets démoniaques. La vitesse d'exécution des coups commençait à se répertorier dans les hautes capacités de Vergil coupant part après part les parties de Jacen qui lui semblaient propices à la lame de son plus fidèle ami.

Spoiler:

- Meurs... (Die)

Il avait enfin commencé à dévoiler une partie de son talent, une partie de son pouvoir acquis par tant de volonté et d'acharnement. Au delà de toute morale, de toute âme, le Palais, son rôle et le défi l'avaient amenés si loin que ce fut un voyage sans retour vers les ténèbres de la Guerre. Et sa place il l'assumait avec le plus grand des honneurs, voyant son adversaire, courageux vainqueur se faire prendre en tenaille par sa maîtrise de cet art. D'un côté les épées qui tournoyaient inlassablement traçant directement un chemin mortel, de l'autre Yamato, dont les issues de la voie qu'il offrait n'étaient même plus prononçables. Réunissant tout ça dans deux splendides topazes, ensevelis sous les flots du pouvoir, perçant tout de leur paradoxe terrifiant...
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[J'en ai mis du temps... Mais j'ai fini par te répondre ^^', désolé de l'attente, bon match Very Happy]
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeLun 29 Sep - 11:51

Un violent éclair blanc illumina chaque recoin de la pièce alors que ma toute première attaque atteignait mon adversaire. Je m'immobilisais alors, scrutant, cherchant les résultats de cette première offensive parmi les traces de sang au sol.
Mais cette attention sur un fait si trivial en comparaison avec mon adversaire faillit me coûter la vie ; dans une petite déflagration sonore, celui-ci avait disparu, et trois des épées de cristal se mirent à tourbillonner autour de moi.

Où est-il ?!?

Un nouveau son, similaire à celui entendu quelques instants plus tôt, retentit dans mon dos. Des sueurs aussi froides que les yeux de Vergil auraient pu perler au creux de mon dos, si un soudain sens d'un danger imminent n'avait pas immédiatement broyé toutes les occupations secondaires de mon esprit, les réduisant toutes à une seule, simple et explicite pensée :
Bouge !

Mes réflexes, plus rapides que je ne pensais, murent mes jambes et mes yeux à une vitesse inouïe, me permettant d'apercevoir les traits aussi lisses qu'inexpressifs de Vergil, et sa main dégainant son katana.
Je crus voir l'ombre d'un sourire apparaître alors que celui-ci s'élançait vers moi, le froid reflet de son sabre, accusant chaque espace de son regard inquisiteur.
Invoquant mon pouvoir, j'érigeai une protection bien insignifiante face à la puissance de Yamato, mais c'était la seule qui pouvait me défendre, futile rempart entre la douleur et moi.


Spoiler:

Dans un fracas que moi seul pu entendre, ma barrière vola en éclat, et je fus emporté par un souffle de puissance métallique. Projeté, je ressentais chaque partie de mon corps lacéré par la lame de mon adversaire, comme transpercé par un millier de lances affutées.
Au terme d'une chute qui me sembla durer une éternité, je m'écrasais finalement au sol, chaque coupure me perforant de douleur. Douleur qui me fit enfin réagir.
Profitant de mon élan, je fis basculer mes jambes au-dessus de ma tête, posai les mains au sol et me relevai promptement.
D'un regard vif, je repérais la présence de mon ennemi, désormais de dos, nullement inquiété par la perspective que je pourrais immédiatement contre-attaquer.
Alerté par un mouvement cyan sur ma gauche, je compris la raison de sa certitude et bondissais alors que les trois épées se croisaient sous moi, avant de se planter dans la roche même de la caverne et de disparaître.

Je regardais les traces de la trajectoire de la quatrième épée, et vis les pièces détachées de ce qui avait été une arme fidèle.

Kuso !

Vergil se retournait lentement alors que mes pieds touchaient le sol. Une rosace rouge s'était dessinée sur son flanc gauche, mais il ne semblait pas le moins du monde gêné par la douleur.
Les profondes lacérations de Yamato m'obligèrent à invoquer mon propre pouvoir pour ne pas m'écrouler, percuté de plein fouet par une attaque de derrière.

J'ai compris...il s'est pris une balle ou un éclat de mon Youma Tatsu...et pire que tout, il ne semble pas décidé à la jouer cool...

Comme pour confirmer mes dires, l'ombre bleu sombre bougea de quelques millimètres, probablement dans l'intention de revenir à l'assaut.
Je ne lui laissai pas ce plaisir; le sol sous mes pieds détona, et déjà j'étais sur lui, sabre en avant. La violence du choc fit glisser Vergil sur le sol, mais ne changea pas d'un nanomètre ses appuis. Sans m'arrêter, j'enchaînai coups transversaux sur estocades, me fendant et tranchant horizontalement de nouveau, pressant toujours plus le demi-démon, qui continuait de déraper sur le sol sous la puissance des coups.
Changeant brusquement mes appuis, je bondissais et effectuai une révolution au-dessus de mon adversaire, décochant deux nouveaux coups pendant mon saut, et atterrissais quelques centimètres derrière mon ennemi.
Me fiant à mon instinct, je me baissai et entrepris de faucher les jambes de Vergil, avant de bondir à nouveau en arrière de plusieurs mètres et de concentrer mon pouvoir dans Shinato...


Spoiler:

Je quittais ma position de retrait si rapidement que c'était à se demander si je ne m'étais pas mis à voler, et me mis à nouveau à portée de corps à corps avec Vergil.
Essaie maintenant à bout portant...
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeMar 14 Oct - 22:45

Nous marchons. Au travers de la douleur, des monts, des rivières, des épreuves, nous marchons. Inéluctable fatalité, maîtresse de tout acte "humain", l'envie d'avancer prédomine. Qui que nous soyons, où que nous soyons, quoi que nous soyons entrain de faire, la logique veut que l'on pousse toujours plus loin notre âme. Et c'est valable pour tous. Même dans cette salle crépusculaire, de pierre émaciée d'un Palais mystérieux et oublié. Cette logique prédominait.
Aussi loin que poussent les âmes damnées de ces lieux, une lutte resplendissait sur ces murs attendant un duel de ce renom depuis tant d'années. Alors que résonnait la mélodie funeste du fer, dans des tourbillons de haine et de destinée.

Glissant, sur un fil, celui de la vie, dansant sur un rythme, celui de la mort. Deux hommes s'affrontaient dans cet océan pourpre, illuminé par les lueurs perçantes d'un soleil qui s'abritait du cataclysme derrière de farouches vitraux. Deux autres fils étaient visibles, ceux qui préservaient la vie et qui donnaient la mort. Ceux des lames des sabres des deux combattants, qui s'entrechoquaient déjà un nombre incalculable de fois. Il y eut cet éclair, qui pourfendit et lacéra le corps du conquérant du Palais, en de splendides arcs de cercles argentés. L'homme de cyan vêtu avait fait mouche, et Jacen semblait en proie à la puissance de l'assaut. Mais étrangement, il se releva comme porté par une puissance autre. Intrigué, notre défenseur regarda la scène avec attention, après s'être lentement retourné vers son adversaire.

Ce dernier ne profita pas du répit que daigne lui laisser le combattant suprême, et c'est là que commença la danse des fils. Marionnettistes, la danse fatale s'enchaînait, entre les coups répétés du Bluegrave et l'immobilité guerrière de Vergil. L'un assaillait, de toute son âme, l'autre recevait défendant le regard azuré rivé sur les yeux de son adversaire. Les coups lui paraissaient étrangement puissants et rapides pour quelqu'un qui venait de subir son Rapid Slash favori, Mais il ne contre-attaquait point, Au fur et mesure que la férocité de Jacen augmentait, un rictus démoniaque s'étirait sur son visage angélique. Si bien que quand son adversaire s'abaissa pour tenter de lui faucher les jambes, il lança une exclamation et sauta en effectuant un salto en l'air. Mais quand arriva la vague d'énergie, pour la seconde fois dans ce duel, il n'eut pas la même réaction.

Le conquérant devait avoir comprit qu'il avait fait mouche grâce à cette technique à la naissance de ce duel, grâce à la tâche de sang qui s'étendait sur le flanc gauche de Vergil. C'est ainsi que, lorsque fonça l'onde, l'ombre bleue n'était plus.


Spoiler:

Et pour la seconde fois, il se trouva dans le dos de Jacen, apparu sous un tourment aérien posant main au sol, et sur son sabre rangé dans son fourreau, la mine à nouveau sombre. D'une trainée sonore, d'une intonation calme et résonnante, il finit par dire :

Encore une fois hein ? Changeons un peu... Il est temps de passer aux choses sérieuses...

C'est à partir de ce simple moment que tout se renversa. Un afflux démoniaque d'une puissance mésestimée se déversa dans la pièce, et en une fraction de seconde vint former une sphère bleutée autour de Vergil, dont on pouvait sentir l'aura tripler d'intensité. Un siphon d'énergie pure et maléfique, condensée dans une enveloppe, qui en l'espace d'un instant perdit tout de son humanité...


Spoiler:

Une peau écailleuse, sorte de fusion entre ce qui fut le manteau et la chair de l'homme, deux cornes infernales résultant de l'élégante chevelure d'albâtre, et un visage tout ce qu'il y a de plus démoniaque. Dans un ensemble, des plus effrayants. On pouvait croire le simple Vergil comme immensément puissant, mais cette transformation symbolisait l'abomination de toute la hauteur qui sommeillait dans le Palais des Mille Sangs. Fruit de la haine, et de la damnation, dans un bleu des plus mûrs, qui, d'une voix plus intense que précédemment, plus striée de pouvoir poursuivit :

Let's go...


Il n'était pas décidé à laisser Jacen profiter de cet atout de puissance plus longtemps. On put entendre trois distorsions de l'air, trois mouvements distincts dans la même fraction de seconde, et le fourreau du Katana, maintenant greffé au bras du démon se fit traverser lui aussi trois fois pour ensuite retrouver ce Yamato délivré d'un peu de sa haine après trois brèves sorties...
Illusionnant une vitesse du son démesurée, trois sphères d'un pourpre profond apparurent chacune leur tour se positionnant sur le conquérant. La première se lança pour entourer totalement l'homme et fut immédiatement scindée par des éclairs argentés, désireux de lacérer le Bluegrave jusqu'à ce que ses os ne soient que poussière. Vint ensuite la seconde, qui irait selon les pas de l'homme, puis la troisième qui ferait de même.


Spoiler:

Après cet assaut, Vergil reprit forme normale, laissant s'évacuer toute cette énergie emmagasinée pour une si petite action et se redressa calmement, cherchant de son regard azuré le résultat de cet assaut meurtrier. Même si la puissance des Enfers n'était plus là, il se faisait toujours sentir l'imposante présence du maître de ces lieux, et de la domination qu'il exerçait sur sa salle. Nul être ne le ferait descendre de son piédestal, quel qu'il soit. Et même si son âme était damnée, même si il était contraint à rester cloîtré entre ces murs pour le restant de ce qu'on appelle l'éternité, jamais ses yeux ne perdraient de leur intensité, de cette profondeur abyssale marquée de ces quelques mots, si abstraits et pourtant si évidents... Devil May Cry
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeMar 21 Oct - 20:51

Mon sabre fendit l'air, dans sa course inéluctable vers le coeur du maître des lieux, sifflant de son tranchant la mélodie macabre que seuls les duellistes pouvaient entendre; un sourire carnassier naquit sur mon visage alors que je ne voyais aucun mouvement de sa part pour parer l'onde télékinétique.
Joignant ma seconde main dans la balance, j'engageai encore plus de puissance dans le coup, jusqu'à ce que...

Comment...?!?
Dans une détonation, Vergil disparu de ma vue; voyant l'occasion de frapper disparaître devant elle, Shinato lacéra l'air de dépit, et du tranchant s'éleva mon attaque qui continua, faisant vibrer l'air sous sa puissance, avant d'exploser une partie du plafond de la caverne. Mes traits se durcirent visiblement...
Où est-il passé ? Je ne vois rien devant moi...
...jusqu'à ce qu'ils reflètent la panique que je ressentais. Chacun de mes muscles se contracta à en céder sous la pression, dans l'unique but de ne présenter mon dos plus longtemps à l'ennemis. Mais c'était déjà trop tard. La voix froide et placide de Vergil retentit, trouvant milles échos au travers de mon esprit, mais dont chacun était porteur du même message...

Encore une fois hein ? Changeons un peu... Il est temps de passer aux choses sérieuses...

Les...choses sérieuses ?
Dans un hurlement de puissance pure, je me sentis soulevé de terre et une onde de force d'une incroyable intensité m'envoya voler au travers de la pièce, mon corps réduit à l'état de faible marionnette, bousculée négligemment par le pouvoir de cet être incroyable. Parmi les innombrables rotations auxquelles je fus soumis, je pu contempler avec horreur la forme démoniaque du Fils de Sparda. D’une torsion et après avoir invoqué mon pouvoir, je pus à peu près contrôler ma chute et me réceptionner au sol. Relevant le regard, il me fut donné d’admirer chaque détail du demi-démon me faisant face, de son manteau écaillé ayant fusionné avec sa chair aux deux lueurs flamboyantes qu’étaient devenus ses yeux.
Incroyable…quelle puissance…

Let’s go…

Des trainées d’électricité accompagnèrent ses dernières paroles alors que sa main droite se baissait vers Yamato. Dans une soudaine montée d’adrénaline, je réalisais que l’espace autour de distordait.
Bouge !!!
Au dixième de seconde près, je quittais l’espace qui se retrouva lacéré de toutes parts grâce à une arme invisible ; ma vue se troubla à nouveau alors même que j’étais dans les airs, et je dus utiliser la télékinésie une nouvelle fois pour m’épargner la morsure du Judgement Cut. Me projetant au sol, j’esquivai une nouvelle fois l’attaque mortelle du démon.
J’allais à nouveau sauter, quand je me rendis compte que déjà je voyais la lueur d’un sabre invisible.

Malédiction !
J’eus soudainement froid. Horriblement froid. De tous côtés je sentais sa morsure, ses crocs se plantant dans ma peau, tranchant, lacérant, déchiquetant chairs, organes et vêtements.
Je me rendis compte que mes pieds ne touchaient plus le sol. Depuis quand ? Dans toute cette douleur, je ne m’en étais pas rendu compte…
La chute sembla durer une éternité. Un instant infini de souffrances et d’apesanteur.
Puis le contact dur et violent du sol. Une fois. Deux fois… à chaque choc, la moindre de mes écorchures me faisait l’effet d’une nouvelle plaie béante. Je serre les dents. J’ai mal…

J’ai mal…mais je suis vivant.
Mes yeux s’ouvrirent. Profitant de l’élan de la projection, je tournais et me relevais, avant de tituber un peu. A nouveau debout, je pus contempler la scène.
Ma vue était très floue, mais je voyais très précisément les longues trainées de sang sur le sol, qui menaient jusqu’à moi.
Plus haut, une forme vaguement humaine créée à partir de nuances de bleu me faisait face. Je m’écroulais à genoux après une futile tentative de prendre une attitude plus digne. Relevant le regard, j’essuyais d’une main la sueur née de ma concentration, dans le simple fait de rester debout.

Damnation…je ne peux pas mourir maintenant… trouve un moyen de gagner du temps…
Invoquant pour ce que je n’espérais pas être la dernière fois mon pouvoir, je me redressai et demandai à mon adversaire.

- Ainsi donc est-ce là la puissance du maître du Palais Sanglant…je dois bien avouer que je ne suis pour l’instant pas encore à ce niveau, mais…vous n’êtes pas invincible.

Je soufflais bruyamment, ayant encore des difficultés à reprendre mon souffle. Mon regard se porta alors sur le pinceau du peintre, l’intermédiaire sanglant de cette œuvre macabre que mon corps était devenu. Je fixais ensuite Vergil dans les yeux.

- Votre arme. Puis-je vous demander son nom ? Comment est-elle entrée en votre possession ? Et plus important encore…voudriez-vous partager avec moi son histoire ?

J’attendais la réponse, en proie à une attente qui me semblait durer une éternité…et dans un état de stress intense, dû au fait que je me présentais en ce moment sans défense. Je bougeais mes doigts, puis fermais les deux poings.
Quoique…mes bras sont encore en état. Mon dos me fait souffrir, mais je peux faire avec… et mes jambes…
Comme pour vérifier, je contractais mes quadriceps et grimaçait à peine sous la douleur. Je focalisais mon attention sur mon adversaire, aussi bien avec les oreilles qu’avec les yeux. Il peut m’accorder une dernière volonté, mais pas être clément…
Dans l’objectif de m’épargner une défaite cuisante, je me redressais à la fin du conte, et levais le bras gauche. Nous étions désormais placés de telle sorte que les rayons du soleil puissent éclairer la partie droite de mon corps.


- Bien. Je pense qu’il est maintenant temps de continuer notre danse sanglante…

J’abaissai mon bras, simulant à la perfection l’ordre de tir d’un général à ses troupes. Accompagnant mon mouvement, la draperie à ma gauche de la caverne tomba, révélant milles aiguilles de roche arrachées à la tour. Quand l’occasion en est donnée, utiliser tout les éléments du décor…

- …et d’y mettre un terme très prochainement.

Les échos de ma voix moururent alors même que mes « archers » décochaient leurs flèches meurtrières vers mon ennemi, ne lui laissant aucun espace où esquiver…
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeDim 26 Oct - 15:29

Et le sang coula.
Une nouvelle fois sur le sol de pierre terne et froid sur lequel venaient s'écraser les pâles lueurs solaires témoignant de la mort d'un jour. De la naissance d'une nuit. Les trainées pourpres s'étendaient çà et là suivant les éclairs argentés qui fendirent l'air quelques secondes plus tôt. La salle semblait avoir retrouvé son calme après l'effusion de puissance qui l'anima, le cyclone s'était calmé, et seul le monument qui créa le catalysme resta debout. Droit, les épaules hautes le regard sombre porté sur son ennemi dont l'hémoglobine jonchait le sol, témoignant de sa course à la suite de la furie du sabre. Par delà ses sphères océaniques, se devinait le reflet d'un trépas, le reflet du trépas de Jacen qui titubait, chutait, se relevait et retombait. Le reflet du trépas de cette ombre maintenant maîtresse du Palais, du trépas de sa propre vie. lorsqu'elle existait.

On sentit un mouvement dans la pièce, signe que le conquérant, par delà toute sa bravoure ne trouvait plus la force de tenir sur ses pieds de lui même, mais malgré ça il restait droit. Une trace rougeâtre perlait sur chacun des corps, qui se faisaient à nouveau face, et après cet excès de puissance, le défenseur de la sixième salle sentait amèrement la perte de ce fluide vital, ainsi que la trace de la coupure qui lui avait lacéré le flanc gauche. Son corset aux lignes circulaires de couleur nuit présentait maintenant une toile d'améthyste humide. Et de son côté ce Jacen coupé de toutes parts par les deux attaques favorites de son adversaire trouvait encore force à sortir mots...
La force du Palais Sanglant dominait la sienne à ses dires, mais il n'était pas invincible. Non c'était une évidence. Vergil n'est pas invincible. On conte que sa force dépasse bon nombre d'entendements, que son ascension dans le Palais ne fut que désastre, mais au final il se trouvait prisonnier de ce lieu sinistre, qui semblait désireux de le retenir pour l'éternité, comme effet personnel, garde de son corps, et celui qui le vaincra prendra sûrement sa place.

Deux souffles s'entrecoupaient alors, teintés de fatigue et d'excès. Immanquablement éreintés par cette lutte, certes brève, mais terriblement éprouvante. Et tous deux semblaient se plaire à laisser planer le silence qui précédait ce qu'on appelle l'instant fatal. Le calme avant la Tempête, une répétition anaphorique de chaque scène similaire dans le fond, différentes dans la forme, et comme pour prolonger ce moment, l'homme questionna Vergil à propos de Yamato, à propos de son sabre, de son nom, de son histoire. Ces quelques mots suffirent à tirer la statue au toit de nâcre de son bref repos, de lui lever le regard.


Tu n'as pas à savoir...

Dit il dans un sifflement profond, dont l'écho frappait timidement les murs de la salle. Et comme pour s'assurer de son mutisme, il replaça sa main sur le fourreau de son fidèle passeur pour le déclin. L'hésitation était grande, ni par pitié ni par vanité, accorder sa dernière faveur à un vivant qui court sur le fil tranché de l'existance, était-ce la bonne voie... Il verrait en temps voulu, car pour l'instant il savait que celui qui se tenait devant lui avait encore bien des surprises à lui réserver. Or les mots que Jacen prononça à la suite, semblaient sonner comme le glas, le terme d'une lutte, le terme d'une existence,

- Bien. Je pense qu’il est maintenant temps de continuer notre danse sanglante… et d’y mettre un terme très prochainement.


Il était finalement vrai, que rien ne semblait éternel dans ce duel, et toute valse de ce type est des plus éphémère, indéniablement clôturée par la bien aimée faucheuse toute de noir vêtue qui d'un élégant mouvement d'un bras squelettique venait ôter la vie, comme une répétition funeste de ce qui régit notre monde depuis tout ce temps. Et pour ne pas déroger à cette règle, Yamato fit un bond dans la main de Vergil et la main droite chauffée par les rais solaires parçants se posa sur la poignée de l'arme, alors que Jacen abaissait son bras, pour on ne sait quelle raison.

Mais cette raison parvint bien trop tôt, ou tard à l'être de marbre qui n'eut pas, malgré sa profondeur et sa clarté, l'oeil assez aiguisé pour distinguer les piques de pierre se diriger vers lui. Le rideau était tombé, et les applaudissement filaient droit sur son corps, et se plaçant face au public, Vergil dut effectuer une courbette forcée, plaqué par le rafale. Il sentit son corps percé de toutes parts, frappant son épiderme de brûlures, d'une douleur à la fois ponctuelle et étendue. Les mains placés sur ses organes visuels afin de les protéger, il ne put lui même applaudir cette finesse tactique tant sa chute était imprévue et douloureuse. Lentement, son corps s'écroula sur le dos, laissant voler quelques gouttes de sang dans l'air lui arrachant un cri de rage, de douleur et de surprise. A peine ses épaules avaient elles touchées le sol, qu'il se remit en mouvent, ne cédant pas à la chute, il prit impulsion et se remit sur pieds après une pirouette élégante. Là, ses dents étaient serrées, ses sourcils froncés et son regard inspirait plus que jamais la crainte, et sa main droite se saisit des quelques épines de pierres restées plantées dans sa chair pour les jeter au sol, avant que Vergil laisse sa voix éclater dans un étranglement.


Il s'appelle Yamato, mon héritage. Et jamais tu ne connaitras sabre équivalant. De meilleure tranche il n'y en a pas, et jamais je n'ai connu en une arme tant de puissance sommeillant...

Alors, ses doigts se replacèrent sur le manche de l'arme, la serrant de plus belle pour laisser paraître un fragment de son reflet métallique, un fragment de cette lame. Yamato semblait se plaire de ces déclarations, et comme s'il souhaitait se montrer digne des paroles de son maître, illumina la pièce d'un éclair argenté. Et dans un dernier souffle, Vergil lâcha :


Maintenant c'est la fin...


Et il s'élança de toute sa célérité sur son adversaire, pour porter un nouvel assaut. Ses pas raisonnant à un rythme crescendo. Sa vitesse atteignant bientôt des sommets, le laissa apte à dégainer pour de bon son Sabre, avec lequel il traça trois arcs de cercles dans l'air, dont la marque se vit prolongée par l'énergie renfermée dans la lame de l'arme. Ils fusèrent sur Jacen, le prenant sur les deux flancs et en hauteur, alors que Vergil ne cessait d'avancer. Immédiatement après avoir terminé ses coupures dans le vide, quatre épées de magie bleutées apparurent aux côtés de sa nuque et foncèrent à leur tour sur le conquérant avides de sang de douleur et de mort, pour laisser le temps au maître du Palais de venir au contact le plus Sanglant.

Spoiler:



Là il s'enchaina les coups, partant de tous côtés à toute allure, frappant l'homme de sa rage, de sa douleur et de sa puissance. Allers, retours, prises inverses, tout passait dans la furie d'éclairs que dégageait le Sabre pour que finisse une fois Vergil après un bref et léger recul d'un pas un coup perforant lancé en ligne droite Yamato tendu en direction du cœur de Bluegrave, qui ensuite s'anima de pulsions folles, qui dans une danse lunaire se mit à exécuter des arabesques métalliques dans l'air, comme l'ultime note d'une symphonie mortuaire...

Spoiler:


Dans ce regard profond, froid et dur, tel un océan tari, dans lequel ne se mélangent pas l'aridité des sentiments, et les effusions liquides de sang qui se dégageaient de la scène. Non, ce regard là n'était pas humide, ni même douteux, simplement sur et clair, dans lequel tant d'hommes auraient aimé voir se dessiner une larme, or on dit que phénomène est réellement impossible et pourtant...
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeLun 27 Oct - 17:10

Le conquérant.

Tel était le titre que l’on m’avait attribué, nombre de fois au cours des siècles. Bretteur hors pair, tacticien sans pareil, fin stratège…tels étaient les adjectifs dont on me qualifiait autrefois. Combien de soldats ais-je donc mené à leur pertes par le passé, et combien en ais-je mené jusqu’à leur gloire ? Un nombre trop élevé pour les premiers, trop insuffisant pour les seconds…
Et il était indéniable que je n’avais pas assez livré de batailles pour pouvoir rivaliser de génie tactique comme de puissance avec ce Vergil, maître des lieux. Pourtant, il n’y eut aucune occasion par le passé pouvant plus valoriser ces titres que l’instant présent…
Jacen le conquérant…Jacen l’immortel. En y repensant, autant de noms poétiques et aux connotations guerrières. Mais peut-on vraiment dire que l’étalage de haine et de sang vu et engagé par les soldats soit poétique ? Pas le moins du monde…et pourtant, tout homme ou démon souhaite ardemment y participer, à la recherche d’honneur, de gloire, de combat, que sais-je encore ?

Mais ici mon expérience du champ de bataille ne me servit plus. Cette guerre était d’une nature tellement différente de celles que j’avais livrées par le passé que jamais je n’aurais pu y être préparé. Chaque instant passé était une épreuve dont peu en ressortiraient vivant, et moi-même j’étais surpris de toujours sentir mon cœur battre dans ma poitrine. Chacune de nos attaques redoublaient d’ingéniosité pour surprendre l’autre, dans autant de tentatives visant à annihiler la présence de l’adversaire. Ce n’était pas une guerre comme celles où l’on attend le moindre mouvement de l’adversaire : c’en était une d’un genre où la moindre seconde était calculée de façon à n’assurer la survie que d’une seule personne, dans un conflit de positions et d’arts aussi concrets que la pointe d’un sabre, qu’abstraits comme la beauté d’un bourreau…
Celui-ci encaissa de plein fouet ma volée de flèches, dont les archers fantomatiques disparaissaient déjà de mon esprit. La douleur lui arracha la plus douce des mélodies que l’on peut entendre de la bouche d’un ennemi, le cri de douleur intense né de la réussite d’une attaque. Reprenant ses esprits plus rapidement que je ne l’aurais fait, l’épéiste bleu parvint à se remettre sur pieds, mais uniquement pour subir la souffrance au moins aussi intense que celle de retirer les projectiles de son corps. Sous cette séance d’automutilation, l’Hérault du Palais se résigna à parler de son bien le plus précieux après sa vie : son arme.


Il s'appelle Yamato, mon héritage. Et jamais tu ne connaitras sabre équivalant. De meilleure tranche il n'y en a pas, et jamais je n'ai connu en une arme tant de puissance sommeillant...

Je souriais. Bien sûr, je n’en doutais pas le moins du monde. La question restant s’il pouvait ou non parvenir à se servir de cette puissance à son paroxysme…car il ne fait aucun doute que Sparda y était parvenu. Qu’en était-il de son fils ? Pardon, la question est mal formulée…qu’en est-il de ses fils ? Sont-ils dignes d’hériter pareille puissance ? J’aurais volontiers répondu par l’affirmative si je ne devais qu’en juger par la force de mon adversaire…mais pour être sincère, il m’aurait fallut pouvoir comparer avec le Légendaire chevalier Noir. Difficile en revanche d’attester de la puissance d’un mort…
Et c’est ce qu’on pourrait penser de moi après ce duel, si je ne trouve pas un moyen de mettre un terme rapidement à ce combat.
Faisant écho à mes pensées, Vergil se mit à nouveau en garde, son sabre brillant à travers la pièce, éclipsant même les quelques timides rayons de Soleil osant assister à tel déferlement de violence.

Maintenant c'est la fin...

Tout dépend pour qui…
Il s’élança sur moi dans un nouveau torrent de puissance, enchainant une rapide suite de coups dans ma direction ; la puissance de l’arme était telle que chacun d’entre eux parvint à ma hauteur malgré la distance. De deux parades, je bloquais celles me prenant en tenailles, avant de me baisser promptement ; la lame invisible parvint à me trancher une mèche de cheveux, ce qui restait préférable à une décapitation immédiate.
Relevant le regard, je vis quatre nouvelles épées éthérées projetées sur moi. D’une habile manoeuvre, j’esquivais la première, puis créais du néant un mur protecteur sur lequel se plantèrent deux autres lames ; profitant du sacrifice de ses sœurs, la dernière pulvérisa ma protection et fonça droit sur mon cœur. Mettant Shinato en une position de parade, je parvins à toucher l’épée de cristal, mais pas assez fort pour la dévier : celle-ci parvint à trancher mon flanc droit et sectionna une artère, répandant toujours plus de sang au sol…

C’est à ce moment qu’apparut devant moi Vergil, tel une fantasmagorique représentation de la mort, bien trop proche pour être rassurant. Dans un éclair argenté, la susnommée Yamato sortit à nouveau de son fourreau, reflétant une nouvelle image de ma personne, bien différente de celle que j’avais aperçue quelques minutes auparavant…et décidée à la modifier encore une fois.
Dans une tornade d’acier, le seigneur de Palais s’acharna sur moi, m’attaquant de toutes parts, semblant être partout à la fois ; répliquant avec une haine similaire à la sienne, je ripostai à chacun de ses coups par une garde équivalente, ce ballet d’épées s’enchainant avec une fluidité trop belle pour en être humaine…


Spoiler:

Cette danse unique, dont les pas maintes fois répétés ne sont jamais enchaînés de la même manière, dont le moindre faux pas est mortel, s’éternisa pour les combattants alors qu’elle ne dura pas plus d’une seconde, chacune des épées agressant l’autre à une vitesse folle que seuls deux démons guerriers pouvaient égaler…et ces démons guerriers, c’étaient nous.
Finalement, au court d’un dernier échange empreint de ma fatigue, nos lames respectives sonnèrent la dernière note de ce soudain changement de rythme dans cette symphonie mortelle.
Epuisé, je vis venir l’ultime estocade de Vergil, la pointe de son sabre me rapprochant toujours plus d’un repos éternel…repos que j’aurais mérité.

Mais pas maintenant.
Bondissant en arrière, mes pieds quittèrent le sol et éloignèrent mon corps de cette menace constante que représentait ce sabre ; toutefois plus rapide que moi, je dus me pencher en arrière pour éviter que la lame de perfore mon sternum. Mais malgré les efforts conjoints de tous mes muscles, ils ne m’épargnèrent pas la légère coupure que laissa Yamato sur mon buste, comme le marquage d’une bête avant qu’elle n’aille à l’abattoir.
Ce brusque élan, provoqué par mon envie de survivre à ce combat, me projeta bien plus loin qu’il n’aurait été nécessaire pour esquiver en partie le coup, et pourtant je ne me décidais pas à poser pieds au sol. Ma trajectoire me destinais à traverser les vitraux de la salle, mais je ne m’en inquiétais pas ; au contraire, je concentrais mon pouvoir dans mon sabre, et préparait une nouvelle attaque…


Spoiler:

Je traçai alors un simple arc de cercle devant moi, et la puissance contenue dans le sabre propulsa une immense vague d’énergie mortelle, mais pas en direction de Vergil, non…
En direction du plafond.
Détruisant la pierre, déchiquetant roches et cristaux, l’onde de choc pulvérisa la paroi de la caverne dans une détonation incroyable, faisant vibrer les murs même du Palais Sanglant.

Mes trois autres coups similaires…
Celui du début avait déjà creusé profondément le plafond, et celui que tu as évité encore plus…maintenant, je me fais un plaisir de te faire payer tes erreurs d’inattention…

Dans un puissant grondement, une partie du plafond, de forme triangulaire, commença à glisser, se rapprochant dangereusement vite du sol.
Mon dos percuta enfin le vitrail ornementé, le faisant éclater en un millier d’éclats lumineux reflétant le Soleil. Parmi ces illusions de lumières brillèrent celles de mon desert eagle, crachant quelques balles comme invitation à me suivre dans cette chute qui ne se finira pas…
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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeMer 3 Déc - 16:04

L’acte est des plus solennels, la fuite préserve
Cette vie si fragile, qui place tout être
Au bord du gouffre, avec pour unique maître
L’ultime instant, pour que toujours la mort se serve

Les folles et furieuses danses de métal,
Menées par des seigneurs dont la guerre marque
Chacun de leurs faits, la cruauté s’embarque
Dans la symphonie des lames magistrales

Le sang hurle, et les âmes damnées trépassent
Dans l’ultime son, d’une mort efficace
Tremble encore, un frisson d’effroi, larme de sang

Qui coule le long du fleuve dévorant instants
Fugaces et farouches, fuyant la condamnation.
Que par la fureur du destin, les esprits s’effacent.


Elles hurlent à leur tour, frustrées de tant d'encontres à leur soif de meurtre, ces lames d'argent qui volent, guidées par le vent des bras de leurs maîtres, où se déverse toute haine, aussi aveugle soit-elle, ces maîtres, condamnés par la fatalité d'un duel à mort au sein de ce funeste Palais. Ils chargent, se repoussent, l’un est de glace, l’autre brûle d’un feu ardent. Ni l’un ni l’autre ne semble prit dans la roche de la défaite, et la seule pierre foulée en ce moment est celle tenue sous leurs pieds , celle qui régit la salle. Le vent siffle à chacune des offensives, et le chant funeste de la mort s’entend alors comme si d’un opéra le fer était représentatif. Nul sourire ne marquait les visages, et les regards étaient froids. Durs et froids. Comme par enchantement, ou désenchantement, un mystère éclairci, pourtant déchiré par la plus écorchante pénombre, au moment où les assauts décisifs se levèrent, le soleil perça.

A travers les vitraux jaunâtres, où poussière s'amoncelait, et s'envolait en colonies, il perça. Les arcs de cercles s'éteignirent lors de la riposte du conquérant qui fut lui même rejeté par la puissance du coup. L'ombre bleue se cambra à son tour en arrière, tel un cheval qui se cabre, avec ce divin sabre pour seul cavalier, avant de retourner à un éternel assaut. La ligne droite vint ensuite scinder la salle, perforant toute notion de réalisme, en traçant droit le fil de la mort sur le torse de Jacen. Or, ce fil semblait plus épais que ceux que le fil de ce sabre n'ait jamais tranché, car dans une acrobatie ondulante, il ne se laissa trancher que sur une partie minime, n'envoyant que peu de sang en l'air cette fois ci. Etrangement, l'hémoglobine ne se fixa pas sur la lame de Yamato, au contact du métal, elle préféra s'envoler en une multitude de gouttelettes fines et volages alors que le sabre repartait en arrière, pour revenir encore une fois à la case départ.

D'une célérité étonnante, le gardien de l'ultime salle du Palais replaça la lame dans son fourreau, habile et précis, contemplant la course aérienne de son adversaire, qui ne daignait pas encore se coucher sur la pierre froide. Avançant à pas rapides et souples, la tête baissée dans un nuage de rêves obscurs, il suivait de loin la trajectoire volage de Jacen, qui au vu de l'énergie qu'il rassemblait dans son sabre préparait un nouvel assaut. Aux yeux d'une glace infinie de Vergil, la suite était définie, autant par la cruauté de sa lame, par son irascible besoin d'ôter des vies, que par le mouvement du conquérant. Il fonçait droit dans les vitraux du Palais. Pourtant, de son fourreau, il tira promptement son sabre, et pour une troisième fois, une vague d'énergie létale s'en échappa. L'authenticité du coup n'était pas voué à la tranche pure et dure, loin de là. Car s'il s'agit d'une manœuvre visant à taillader l'homme d'azur, il s'agirait de l'acte d'un novice, non initié aux tréfonds du meurtre. Le visage de nacre, comme il s'avançait à vitesse croissante vit l'onde frôler ses cheveux soyeux sans en couper un seul, et sans qu'il ne bouge pour autant, et le coup vint s'écraser violemment sur un plafond déjà affaibli par le duel titanesque qui s'était déroulé sous son ciel beige et gris.

Nul regard de la part du gardien ne prêta attention à la chute du toit, ses pas préférèrent un ralentissement, dans le bruit d'un métronome discret par rapport au vacarme émit par la chute d'un Palais millénaire. De cette décélération naquit l'entrée en jeu du fourreau du Sabre divin, par le biais d'un revers du bras de Vergil fit éclater un bloc de pierre qui semblait décidé à favoriser la victoire du Bluegrave. Ce Bluegrave qui maintenant faisait éclater les vitres poussiéreuses du Palais, au travers de sa chute. Des milliers d'éclats prirent leur envol, scintillant avec le soleil qui perçait. Dans leur complicité semblait naître des cristaux de diamants noirs et purs alors que les bouts de vitre semblaient s'assembler de nouveau. Des détonation retentirent, et des projectiles fusèrent sur la silhouette bleue et froide, de leur sifflement métallique, rien ne vint perturber la pleinitude du maître de ces lieux, et les balles finirent leurs courses de différentes façons. D'on ne sait quelle magie, une vint se loger dans un bloc de pierre dans sa chute, une autre frôla le manteau de l'être, et une autre fut déviée par un coup de fourreau rapide et magistral, n'abimant en aucun cas la surface de l'objet.

C'est alors que d'une poussée sur ses jambes, dans les pans de son manteau qui entamaient une valse endiablée avec le vent extérieur, Vergil s'élança dans toute sa célérité, à la poursuite de l'homme qui tombait. Une trainée bleutée semblait suivre sa trace, tandis qu'un éclair argenté jaillit à nouveau. Yamato à nouveau tiré hors de sa demeure, semblait plus que paré, à cette ultime course, cette ultime chute vers le déclin. Dans un rythme diablement accéléré, les pas de notre ombre se poursuivirent, et il finit par passer outre le rideau d'étoiles de verre, témoin du passage de Jacen en tête de cortège. Ce ne fut qu'un simple tintement qui distingua l'intérieur du Palais de l'extérieur, et bien qu'il n'en montrait aucun signe, Vergil sentait monter une flamme chaude, lui rappelant l'extérieur du Palais. Mais son regard resta froid, et empli de haine et de sang, dans ses reflets azurés. La verticale succéda à l'horizontale, et l'interminable descente s'entama. Bluegrave avait de l'avance, et il tombait dos au sol. Au loin en bas, des rameaux d'herbe hésitante quant à la teinte future qu'elle prendrait variait du vert au jaune, secouée par les bourrasques du vent de mer, de cette mer qui scintillait plus bas, soumise à l'ombre pesante d'abrupts et cruels rochers.

Pourtant, bien que la gravité attirait inexorablement, notre homme vers le sol, il ne put laisser s'échapper l'envie du coup mortel sur son ennemi, avant que le Palais ne le rappelle. Donc, ses jambes continuèrent leur répétitif mouvement, en s'accélérant toujours plus. Tapant sur les pierres du majestueux édifice, les utilisant pour se propulser toujours plus loin, il courait, pour goûter au plaisir de la mort d'un adversaire comme il n'en avait eu depuis longtemps. La distance entre eux diminuait rapidement, et le sol était encore relativement loin, assez loin pour satisfaire Yamato de sa soif de sang. Alors que le bruit des pas devenait imprécis sous la vitesse d'enchainement des à-coups, quatre épées azur apparurent à nouveau, encadrant Vergil de leur aura magique.

Spoiler:

Arrachant à la réalité ses dernières ressources, ce dernier présenta une ultime accélération, folle et incroyable, le vent lui même sembla intimidé, et préféra s'écarter de la trajectoire de l'ombre bleue. Les épées suivirent sans soucis, et s'en furent droit sur Jacen, l'encerclant dans sa chute, pendant que Vergil sauta hors de l'enceinte directe du Palais, surplombant totalement le Bluegrave, d'une ombre menaçante et étrangement mutée ; à nouveau. Pour ensuite disparaître.

Spoiler:

Spoiler:

Une illusion bleue demeura cependant, troublant l'atmosphère, alors que sous son adversaire, il s'élevait à nouveau, cette fois ci remontant à toute vitesse les murs du château. Il courait sur une verticale parfaite, son arme tendue en avant, pointée sur le coeur du conquérant, pour en finir une bonne fois pour toutes, que l'issue soit décidée. Car il savait qu'il n'en avait plus pour longtemps, que le Palais lui laissait l'honneur d'achever sa tâche lui même, pour ensuite le rappeler vers de nouvelles tueries tel était son destin. C'est donc dans cette ultime ascension, cette course vers le sommet, qu'il donna toute sa volonté en ce coup droit et perçant. Le ciel tâché de nuages fugitifs, semblait se refléter dans ces yeux, mais sous la forme qu'il arborait la pierre froide du Palais ne reflétait plus le teint de son épiderme, car celui ci était maintenant à la couleur de l'eau folle, qui courait pour s'écraser sur les falaises de l'île du Palais. Et dans un sifflement funeste, Yamato se rapprochait inexorablement de la poitrine de Jacen, alors que dans les yeux démoniaques de Vergil se lisait la mélancolie de la liberté, cette chose, qui nous disait que, même emprisonné dans le plus cruel des lieux, ne vivant que de combat, Devil May Cry


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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeMar 30 Déc - 18:37




Tout semblait ralentir. Derrière moi, aucune résistance ne s'opposait à ma chute insensée, que je sentais venir dans le sens propre comme au figuré. Les innombrables éclats reflétaient tour à tour leurs fugaces imitations de l'astre solaire, comme si ce dernier hésitait à venir en personne assister à ce combat, un des plus violents auxquels il lui aurait été donné d'être spectateur, timide cyclope levant le voile sur les plus magnifiques comme les plus horribles oeuvres de la nature.
Mon corps toujours parallèle au sol, je levais la tête vers les lueurs de l'Est, contemplant d'abord maints nuages, puis, après un assemblage entropique de pastels, le sol et les murs de cette tour que je m'étais décidé à affronter. Je souris, amusé.
Dans cet instant qui semblait ne jamais se terminer, j'eu l'impression que l'heure de mon arrivée datait de plusieurs mois - voire d'une autre vie.
Je laissais mourir mon gloussement alors que je sentais d'un coup toutes les forces de l'attraction terrestre m'enfermer dans une main puissante.

Je passais soudainement à la verticale, dos au Palais Sanglant, et entendis le vent siffler dans mes oreilles au cours de ma soudaine descente.
Je sentis du mouvement au-dessus de moi, je reportai mon attention sur le duel. Surgissant parmi bris de verre et monceaux de pierre éclatée, j'admirais Vergil échapper au piège que je lui avais tendu, son manteau d'abord gonflé comme les ailes démoniaques d'un rapace sur sa proie, puis fondant en piqué dans mon sillage. Ses jambes percutaient le Palais à une vitesse ahurissante, avec une volonté trahissant son désir brûlant de tuer, de répandre aujourd'hui un peu plus de sang guerrier.
Autour de lui apparurent à nouveau ces épées cyan aux lames si effilées, l'entourant comme un bouclier, avant que celles-ci ne continuent sur leur lancée. D'un saut magistral, l'ombre bleue quittait sa trajectoire rectiligne, me dominant d'une splendeur qui éclipsa même un instant celle du char d'Apollon; l'instant qui lui fut nécessaire pour transformer sa nature de demi-humain...en avatar démoniaque de la Mort. Le bleu de ses ailes écaillées ainsi que les flammes froides de son regard m’obnubilèrent, avant de disparaître, son corps laissant place à l’assaut des lames de cristal.

La détonation de la téléportation me ramena à la réalité, et en un instant mon arme se retrouva dans ma main droite. Mon corps comme mon esprit étaient épuisés, et je ne trouvais pas l’énergie d’annihiler les armes par la simple volonté. Contrôlant ma chute, je pris appuis sur les pierres du Palais Sanglant et évitai avec une certaines marge deux des pointes acérées projetées par le Maître des lieux dans une habile acrobatie ; tourbillonnant dans les airs à cause de l’élan, j’en vins presque à me désorienter, ne me laissant que peu de temps pour réagir.
Œil de mon propre cyclone, j’apercevais une troisième épée, bien trop proche pour répéter mon exploit précédent. D’un violent coup, je frappais la pâle imitation d’un instrument de mort qui explosa en mille éclats sous le choc.
Occupé par ses sœurs jumelles, je n’avais vu se rapprocher la dernière des Summoned Swords, qui fonçait droit sur mon cœur, désormais vulnérable après le coup porté.
Ma main gauche, tenant encore fermement le fourreau de Shinato, se porta comme mon unique défenseur ; faisant preuve d’une dextérité rare, même pour un démon, la lame de cristal fut interceptée, et rentra en partie dans le fourreau.
Je fus emporté par l’élan de l’arme, ce qui me mit face au sol, tandis qu’à nouveau éclatait le cyan des armes projetées par mon ennemi.

Je n’avais pas encore finit de tourner que mes yeux s’écarquillèrent de surprise, puis de peur.
Yamato, brandie par la forme démoniaque de Vergil, était à moins de deux mètres de moi, sa pointe tranchant chaque millimètre cube d’air nous séparant en sifflant. En un instant, mon regard passa de la lame aux yeux de son porteur, aussi froids l’un que l’autre.
Je sentais que je n’allais pas tenir longtemps, que c’était peut-être trop tard, mais je n’oubliais pas les paroles que je m’étais tenues un moment plus tôt :
Je ne vais pas mourir si facilement.
Mon visage se déformant sous l’effort, je ramenais mon sabre en travers de mon buste, et Shinato s’éleva comme dernier rempart, fidèle combattante protégeant son maître, nullement effrayée des périls qu’elle pouvait encourir pour sauver ma vie.
Tous mes muscles se crispèrent pendant un minuscule dixième de seconde, une infime portion de temps. Celle qui me séparait de Vergil.
Je voyais tout au ralenti, les lames s’approchant l’une de l’autre dans une ultime confrontation, dans un dernier but instillé par leurs maîtres respectifs…


SWIFFFFRLARCH…

Tout s’arrêta.
Le silence.






Quelque chose de chaud sur mes joues. Il parvint à s’engouffrer jusque dans mes lèvres. Ou bien jaillissait-il de ma propre gorge ?
Un éclat argenté brilla devant moi, au loin. Un morceau de métal, la longueur de mon bras, peut-être.
Une sensation de froid écartelant tout mon corps, et pourtant des brulures d’une rare douleur m’élançaient sur mes joues, dans ma gorge, et dans mes entrailles.
Je poussais un soupir.


Une soudaine toux et une douleur foudroyante me ramenèrent au présent, et je sentais le contact d’un corps puissant contre le mien, m’empêchant de tomber. Toutes mes forces m’abandonnèrent et ma tête roula sur l’avant, avant que mon menton ne s’arrête sur une épaule bleue. Ma main gauche s’agrippa à celle-ci par derrière, et je sentis le reste du bras descendant en travers de mon buste.
Je vis ma main gauche qui s’accrochait au cuir azuré dont était habillé mon ennemi. Je ne la sentais plus du tout, et pourtant, elle m’obéissait encore. Je constatais qu’elle avait lâché mon fourreau.
Je sentais mon propre manteau éloigné de mon dos, un vent froid s’y engouffrant et dont la morsure venait s’ajouter à celle qui me déchirait de part en part.
La brulure de mon propre sang coulait lentement de mes lèvres et chutai vers le sol, chaque goutte sonnant le glas de ma propre défaite.
Je voulus lever ma main droite ; dans le dos de Vergil, je vis celle-ci, brandissant encore un pommeau, mais la lame s’était cassée net quelques centimètres après la garde. Je souris tristement.

Désolé, Shinato…

Je prenais de profondes respirations, un peu trop répétées à mon goût, comme celles de mes anciens adversaires. Elles me rappelèrent leurs pathétiques combats pour se raccrocher désespérément à la vie, malgré l’éclatante vérité de leur mort.
Chaque goulée d’air aspirée me faisait l’effet d’une dague enfoncé jusqu’à la garde dans ma gorge, et je ne sentais nullement la fatigue quitter mes muscles.
Ceux-ci commençait d’ailleurs à s’engourdir, et ma main gauche commençait à relâcher son étreinte ; ma main droite laissa s’échapper le dernier vestige de l’arme qui m’avait fidèlement servie, et qui était même allée jusqu’à donner sa vie pour espérer épargner la mienne.
Un rire nerveux s’empara de moi lorsque je comprenais que la seule chose qui empêchait ma chute était Yamato, enfoncée dans mon corps jusqu’à la garde.
Le sang ne battait plus mes tempes. Finalement, j’obtins un semblant de contrôle sur ma respiration, et elle se calma, devenant presque silencieuse.
Mon regard vagabonda aux abords de mon champ de vision, me montrant le dernier paysage que je ne verrais jamais : le décor de ma mort.
Un Soleil désormais éclatant éclairait peu à peu la scène, révélant au grand jour mon échec dans la conquête du Palais Sanglant.


Un nouveau soupir. Je ne sentais pas la mort venir.
C’était évident. Je ne pouvais pas mourir. Pas comme ça, en tout cas…
Faisant appel à mes dernières forces, je parvins à dire quelques mots d’une voix sifflante, et incroyablement faible.


- Bravo. Je m’avoue vaincu. On dirait qu’aujourd’hui, le démon enchaîné a triomphé de celui en liberté.

L’ironie m’arracha un autre rire, qui s’arrêta brusquement sous une toux sanglante.
Je ne ressentais aucun sentiment. Peut-être un ou deux regrets, une pointe de tristesse, mais uniquement envers l’arme qui venait de périr. Je n’allais pas tarder à rejoindre moi aussi les méandres du néant.
Une désagréable sensation d’effacement prenait petit à petit contrôle de mes pensées. Un instinct ne voulait pas disparaître : celui de la survie.
Je le réprimais de ma raison, qui constatait qu’il n’y avait absolument aucune autre échappatoire. C’est elle qui me donna finalement la motivation et mes dernières paroles.


- La mort est une dette que chacun ne paie qu’une fois, disait Shakespeare. Le seul moyen pour moi de payer ce tribut, c’est de paraître la tête sous le bras devant elle.

Il ne se passa rien pendant un moment, peut-être quelques secondes, qui me parurent durer une éternité. Au loin, les rayons orangés du Soleil couchant tentaient vainement de réchauffer mon corps qui devenait toujours plus froid. Ma tête était toujours soutenue par l’épaule de mon vainqueur, et je compris.

- L’arrêt de ma vie signe aussi celui de votre courte liberté, Vergil. Faites quand vous vous sentirez prêt.

Quelques autres secondes passèrent. En bas, je vis les trois parties de mon sabre plantées côte à côte devant la bâtisse de pierre, se joignant aux autres avertissements à l’encontre des insouciants guerriers défiant le Palais.

Puis soudain, je me sentis prêt.

Au même moment, l’acier froid de Yamato quittait mes entrailles, et le corps du demi-démon s’esquiva à mon poids mort.
Une chute qui ne dura plus d’un millième de seconde succéda au retrait de Vergil, et je me sentis flotter un moment. Un simple sourire éclairait mon visage, car au loin, les ombres se profilaient.


Parmi elles, je la voyais, Elle.

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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitimeVen 9 Jan - 21:18

Le glas fut sonné, et tout le Palais s'ébranla. Les cieux devinrent plus sombres, affublés par tant de violence, les remparts de la bâtisse mornes et froids. Le corps décapitait chutait vers le sol, loin en bas, suis le regard froid et admiratif de Vergil qui se tenait en l'air. Son corps lévitait par on ne sait quelle magie, et ses yeux s'épanouissaient de tant de beauté dans la chute d'un homme. Instant rare, où l'ombre ne ressentait aucun sentiment néfaste et profitait de la scène. Le fait qu'il lévitait ne semblait guère l'intriguer, pas même le fait qu'il soit hors du palais. Les derniers débris de vitres vinrent lui frôler le visage, sans le perturber, jusqu'à ce que son adversaire disparaisse définitivement de sa vue. C'est lorsque le corps plongea dans les eaux froides de la mer en furie que la réalité le rattrapa. Mélancolique, son regard se porta sur la fenêtre par laquelle il s'était évadé l'espace d'un instant. Nulle haine ni fureur ne se lisait dans ses topazes azurés, mais aucun sourire n'étirait ses lèvres dures.

Lentement, un vent souffla le long des murs du Palais Sanglant, et Vergil admira l'horizon, qui lui était interdit du haut de sa tour. Tour à tour, des particules de son corps se détachèrent et s'envolèrent, au gré de la brise légère, de milliers de grains de diamants se mirent à tourbillonner pendant que notre homme se désagrégeait petit à petit, toutes scintillantes de mille couleurs, les parties du corps du gardien s'envolèrent, diminuant ses formes à chaque seconde. Le plus longtemps possible, il contemplerait la scène, sentant son corps s'envoler. Jusqu'à ce que ses yeux furent emportés, à leur tour...


Puis tout fut noir...

________________________________________________________________


Récompense pour l'ascension de ce Palais


En raison des services rendus, de l'aide apportée au forum, ainsi qu'à son très beau RP, Jacen Bluegrave est promu au rang de Devil Hunter Suprême.

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MessageSujet: Re: [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous   [Premier passage : Jacen Bluegrave] Curiosité, quand tu nous Icon_minitime

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